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La Une de "Charlie Hebdo" insultante pour les chrétiens

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D'Arthur Herlin sur aleteia.org :

La Une de « Charlie Hebdo » suscite le malaise chez les catholiques

À quelques jours des commémorations des attentats contre le journal satirique, une représentation de Dieu coiffé d'un symbole chrétien vient heurter les sensibilités déjà mises à l'épreuve. 

A worker of a printing house near Paris on January 4, 2016 holds a copy of the latest edition of the French Satirical magazine Charlie Hebdo bearing a headline which translates as "One year on: The assassin still at large" in an edition to mark the first anniversary of the terror attack which targetted the magazines offices in Paris on January 7, 2015.
One million copies of the special edition will go on sale in France on January 6, on the eve of the first anniversary of the killing of 12 people at the magazine's Paris offices by brothers Cherif and Said Kouachi.  / AFP / MARTIN BUREAU

Quelques jours avant les commémorations des attentats du 7 janvier 2015,Charlie Hebdo a dévoilé la Une de son journal à paraître mercredi. On y découvre un personnage barbu qui n’est autre que Dieu, armé d’une kalachnikov, et affublé d’une robe tâchée de sang, ainsi que ce titre : « Un an après, l’assassin court toujours ». Un petit détail vient semer l’ambiguïté et froisser les âmes : un triangle encadrant un œil, symbole de la Très Sainte Trinité coiffe le personnage. Pour le père Cédric Burgun, 36 ans, vicaire de Saint-Nicolas-des-Champs (Paris, 3e), prêtre du diocèse de Metz et professeur à l’institut catholique de Paris, cette Une et l’éditorial de Riss, patron du journal, viennent raviver des tensions au moment où la société manque cruellement de cohésion.

« Cette une est une insulte »

« Il me semble que Charlie a franchi un cap en caricaturant Dieu », estime le prêtre diocésain. Selon lui cette représentation « constitue une accusation claire et formelle. En tant que chrétien, elle nous heurte d’autant plus que le symbole de la Trinité est représenté », s’indigne-t-il. Faudrait-il rappeler que « dans la foi chrétienne, Dieu a déjà été mis au ban des accusés ? » rappelle le père Burgun, avant d’ajouter que cette caricature « évoque ce procès truqué que le Christ a subi ». L’homme d’Église confie même son désarroi face ce qui lui paraît être une véritable provocation : « Je n’arrive pas à comprendre. Avec les drames que la France a vécus, la société a plus que jamais besoin de paix et non pas que l’on jette de l’huile sur le feu. Cette Une est insultante. »

Le dessinateur Riss, grièvement blessé le jour de l’attentat dans les bureaux de la rédaction, signe aussi un éditorial fulminant pour défendre sa conception de la laïcité. Il y dénonce les « fanatiques abrutis par le Coran » mais aussi les « culs-bénis venus d’autres religions » qui avaient souhaité la mort du journal pour « oser rire du religieux ». « Les convictions des athées et des laïcs peuvent déplacer encore plus de montagnes que la foi des croyants », affirmait-il.

Ce numéro sera tiré mercredi à près d’un million d’exemplaires, dont des dizaines de milliers seront expédiés à l’étranger. Actuellement, le journal se vend à environ 100 000 exemplaires en kiosques, dont 10 000 à l’international, auxquels s’ajoutent 183 000 abonnements. Le père Burgun souhaite pourtant distinguer le nombre d’exemplaires publiés et vendus : excepté quelques personnes hostiles à l’Église, les réactions des Français sont globalement mitigées vis-à-vis de cette Une… Croyants ou non, ils se rendent compte que ce n’est pas sain », estime-t-il. La popularité du journal satirique se jugera donc d’ici quelques jours… au tirage.

Commentaires

  • Cette accusation fausse n'est elle pas une incitation à la haine ? Et donc punissable ? La haine anticatho existe bel et bien mais ne se révèle que de temps en temps au grand jour, comme par une perte de controle .quand " ils " croient qu'ils sont entr' eux . Je parle par expérience personnelle .

  • Thérèse, leur agressivité ne montre qu'une chose : les terroristes totalitaires, c'est eux.  Leur terreur, leur mépris, leurs attaques ne signent qu'une chose : leur faiblesse intrinsèque liée à leur inconsistance et leurs contradictions. Pas la faiblesse à un ennemi fantasmé, mais face à leur ennemi intérieur bien réel.
    Malgré des attitudes matamoresques, tout athée sait que sa prétendue vision du monde ne tient pas la route. Thérèse, laissez les s'effondrer d'eux-même.
    Ce n'est jamais la raison ratiocinante qui fait vivre, mais l'amour, don et dépassement de soi. Et là dans le domaine de l'amour (qui ne se réduit pas à la sexualité) le Christ est Le Maître.

  • C'est le délire de certains athées de se croire supérieur à tout le monde, avec la nécessité de mettre toutes les religions dans un même sac à caca.
    Pour garder confiance en eux-même ils ont impérativement besoin de confondre religion violente et religion pacifique. Et pour défendre cette foi en eux-même, ils doivent être prêts à guillotiner, fusiller, noyer, gazer.
    Le contrôle de l'autre exige le contrôle de soi. Car il s'agit bien d'une volonté de pouvoir, qui certes peut parfois détruire certains autres, jusqu'à un certain point, dans certaines conditions, mais qui détruit toujours d'abord celui qui en est victime, car la victime première c'est lui.

  • Chère Thérèse
    je vois bien que le sujet vous tient à cœur. Je voudrais, si le modérateur le permet, reprendre un long extrait d'un document de la Congrégation pour la Doctrine et la Foi qui, peut-être aidera certains chrétiens à faire le point.
    Lien : http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19850223_declaration-masonic_articolo_fr.html

    Il faut rappeler en premier lieu que la communauté des «maçons libres» et ses obligations morales se présentent comme un système progressif de symboles d’un caractère comportant un strict engagement. La discipline rigide de l’occulte qui y règne renforce par ailleurs le poids de l’interaction de signes et d’idées. Ce climat de secret comporte par dessus tout pour les inscrits le risque de devenir 1’instrument de stratégies qui leur demeurent inconnues.
    Même si l’on affirme que le relativisme n’est pas assumé en tant que dogme, on propose cependant en réalité une conception symbolique relativiste et, ainsi, la valeur relativisante d’une telle communauté morale-rituelle, loin de pouvoir être éliminée, apparaît au contraire déterminante.
    Dans un tel contexte, les diverses communautés religieuses auxquelles appartiennent chaque membre des Loges ne peuvent être considérées que comme de simples institutionnalisations d’une vérité plus vaste et insaisissable. La valeur de ces institutionnalisations apparaît donc comme inévitablement relative en regard de cette vérité plus vaste qui se manifeste au contraire plutôt dans la communauté de la bonne volonté, c’est-à-dire dans la fraternité maçonnique.
    Toutefois, pour un chrétien catholique, il ne lui est pas possible de vivre sa relation avec Dieu de deux façons, c’est-à-dire en la scindant sous une forme humanitaire: supraconfessionnelle, et sous une forme interne: chrétienne. Il ne peut entretenir de relations de deux sortes avec Dieu, ni exprimer son rapport avec le Créateur par des formes symboliques de deux natures. Ceci représenterait quelque chose de totalement différent de cette collaboration, évidente pour lui, avec tous ceux qui sont engagés dans l’accomplissement du bien, même à partir de principes différents. D’autre part, un chrétien catholique ne peut pas, simultanément, participer à la pleine communion de la fraternité chrétienne et considérer son frère chrétien, par ailleurs, selon l’optique maçonnique, comme un «profane».
    Même, comme on l’a déjà dit, s’il n’y avait pas obligation explicite de professer le relativisme en tant que doctrine, la force relativisante d’une telle fraternité, en raison de sa logique intrinsèque elle-même a cependant en soi la capacité de transformer la structure de l’acte de foi si radicalement qu’elle ne serait plus acceptable pour un chrétien «auquel sa foi est chère» (Léon XIII).
    Ce bouleversement de la structure fondamentale de foi s’opère en outre, en général, de manière atténuée et sans que l’on s’en aperçoive: la solide adhésion à la vérité de Dieu, révélée dans l’Église, devient simple appartenance à une institution considérée comme une forme expressive particulière à côté d’autres formes expressives – également plus ou moins possibles et valables – de l’orientation de l’homme vers l’éternel. ...
    Suite sur le site du Vatican :
    http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19850223_declaration-masonic_articolo_fr.html
    Salomon

  • Ce genre de torchon se vend par centaines de milliers, et j'ai bien peur que ce ne soit une incitation à la haine. Ils ne valent pas mieux que les terroristes dont ils ont été la cible et qu'ils contre-attaquent avec leurs croquis tous plus laids et haineux les uns que les autres (terroristes qu'ils associent à tous ceux qui croient en Dieu)

  • Pourquoi s'énerver et s'offusquer alors que la pseudo-représentation de Dieu dans le dernier numéro de "Charlie Hebdo" ne correspond pas au Dieu qui nous aime et que nous essayons d'aimer ? La période iconoclaste (723 à 843) a bien mis en évidence la difficulté de représenter Dieu, la Mère de Dieu et les saints et surtout de les respecter. Une icône du Christ Pantocrator, de la Toute Sainte ou l'icône de la Trinité d'Andreï Roublev nous mène, par la vénération et la prière, à Dieu. L'icône est une fenêtre ouverte sur le Royaume de Dieu. Nos frères orthodoxes n'utilisent pas de symboles dans leur iconographie-théologie et ils ont bien raison. Alors, ce vieux barbu coiffé d'un vulgaire triangle dans lequel se trouve un oeil et qui porte une arme, ce n'est évidemment pas Dieu. Et ce n'est pas non plus Allah, qui n'est pas notre Dieu. Tempête dans un verre d'eau qui fait le bonheur (très terrestre) du rédacteur-de-charlie-hebdo-qui-a-échappé-par-miracle-à-la-mort. Oui, notre espérance est grande : le Christ est avec nous, tous les jours, jusqu'à la fin du monde. Et la Foi en Dieu-Trinité est seule capable de déplacer des montagnes (notamment les montagnes de mauvaise foi).

  • Nicolas, vous avez raison de l'écrire.  Contrairement à d'autres dieux, le Dieu chrétien est intrinsèquement un Dieur-d'amour car il est trinitaire, c'est-à-dire relation d'amour.
    Jésus a prêché la conversion de soi pas le meurtre ou la sanction du pécheur.
    Face à l'islam il faut renforcer sa conscience d'un Dieu trinitaire incarné.
    Face au laïcisme révolutionnaire sanglant, coupeur de tête, il faut redire que la liberté n'existe que dans l'amour.
    Levi

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