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Année Sainte de la Miséricorde : pourquoi et comment gagner l’Indulgence plénière

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Dans le document par lequel François proclame l’Année Sainte de la Miséricorde, le pape nous invite à recevoir l’indulgence plénière liée à cette Année. Mais  qu’est-ce qu’une indulgence? En ce début de carême, un rappel par l’abbé Stéphane Seminckx sur le site  « didoc.be » :

« L’Eglise est l’instrument voulu par Dieu pour notre salut, pour notre conversion. Par elle, nous passons de la mort à la vie, à la vie nouvelle de la grâce, dans le Christ. Deux sacrements sont appelés « sacrements des morts », précisément parce qu’ils nous délivrent de la mort en nous faisant participer de la résurrection du Seigneur. Il s’agit des sacrements de baptême et de réconciliation.

Dans le premier, nous sommes sauvés dans la foi de l’Eglise et lavés de la faute du péché originel (et de nos péchés personnels si nous recevons ce sacrement après l’âge de raison). Dans le second, il s’agit d’une démarche personnelle de conversion, de purification du cœur, dans laquelle nous confessons à Dieu nos fautes, nous demandons pardon pour elles et nous nous proposons de lutter sincèrement en vue de nous améliorer. Le Christ nous pardonne alors par l’intermédiaire du prêtre. Celui-ci nous impose une pénitence.

Pourquoi cette pénitence ? L’Eglise opère une distinction entre le pardon de la faute et la remise de la peine encourue pour la faute. La faute est toujours pardonnée, dans toute confession bien faite. Et cette même confession lève la peine éternelle éventuellement encourue pour un péché grave.

Mais tout péché entraîne aussi une peine temporelle. Pourquoi ? Nous l’oublions trop souvent : commettre le mal — le péché —, non seulement offense Dieu et occasionne souvent un dommage aux autres, mais en outre ce mal nous rend mauvais. Le péché provoque des dégâts dans notre monde intérieur. Il cause également un dommage dans les pensées et le comportement des autres, en vertu de la « communion des saints », cette mystérieuse solidarité de tous les membres de l’Eglise, qui, dans le Christ, forment un seul Corps, de telle sorte que les péchés et les mérites des uns ont une répercussion — négative ou positive — sur les autres (on peut comparer ce « mécanisme » à la loi des vases communicants : si un vase se remplit, tous les autres voient leur niveau augmenter ; si un vase se vide, le niveau des autres baisse également).

 

Il faut réparer ces dégâts, qui sont comme les cicatrices de nos blessures, déjà guéries par la confession. Nous le faisons par la pénitence : celle qui est imposée par le prêtre, qui, dans sa mansuétude paternelle, nous invite généralement à une courte prière ou à un petit sacrifice ; celle qui nous est imposée par les événements (les contrariétés, les souffrances et les épreuves de la vie) et que nous nous efforçons d’accepter volontiers en union à la souffrance et à la mort rédemptrices du Christ ; celle dont nous avons l’initiative, à travers l’aumône, le jeûne et la prière (les trois principales œuvres de pénitence du temps de Carême) ; enfin, celles que nous subirons au purgatoire, si nous mourons sans avoir expié toute la peine temporelle pour nos péchés ici sur terre.

Nous comprenons mieux ainsi le sens que nous pouvons donner à la souffrance, le caractère positif de la pénitence et la chance de pouvoir la pratiquer généreusement en cette vie : elle contribue à notre purification intérieure et à notre identification croissante avec le Christ, et ainsi à notre bonheur. Elle nous épargne les peines du purgatoire. Enfin, à travers la communion des saints, elle rejaillit sur tous les membres de l’Eglise.

L’indulgence plénière est une manière supplémentaire que nous offre l’Eglise, dans sa miséricorde, pour expier toute la peine encourue pour nos péchés (l’indulgence partielle ne levant qu’une partie de cette peine). C’est à l’Eglise qu’a été confié le trésor infini des mérites du Christ, de la Sainte Vierge et des tous les saints. Elle dispense l’ensemble de ces biens spirituels de la communion des saints à tous ceux qui sont disposés à l’accueillir. Comme dit le pape François, Dieu notre Père, par son indulgence, « rejoint le pécheur pardonné à travers l’Epouse du Christ, et le libère de tout ce qui reste des conséquences du péché, lui donnant d’agir avec charité, de grandir dans l’amour plutôt que de retomber dans le péché. » (Bulle 22).

L’œuvre de pénitence demandée par l’Eglise, dans le cas de l’indulgence de l’Année Sainte, consiste à franchir la « porte sainte » d’une église jubilaire (voir la liste ci-dessous), geste accompagné de certains actes qui expriment notre conversion : la confession (dans les jours qui précèdent ou qui suivent, en tenant compte qu’il convient de franchir la porte sainte en état de grâce) — ce qui suppose bien entendu le rejet de tout attachement au péché —, la communion eucharistique (le jour-même, si possible), la profession de notre foi (en récitant par exemple le Credo) et  la manifestation de notre union au chef de l’Eglise (en priant le jour-même pour les intentions du pape, par exemple unNotre Père et un Je vous salue Marie).

Les personnes qui ne peuvent sortir de chez elles, comme les malades et les personnes âgées, sont dispensées de franchir la porte sainte. Les détenus également: il suffit qu'ils se rendent à la chapelle de la prison, ou même qu'ils franchissent la porte de leur cellule.

Comme la communion des saints s’étend aux âmes du purgatoire (ainsi qu’aux bienheureux au ciel), une indulgence peut aussi être appliquée, en guise de « suffrage » (c'est-à-dire de prière), à une personne défunte, ce qui constitue un grand acte de charité. Par contre, on ne peut l’appliquer à une autre personne vivante, puisqu’il revient à chacun personnellement, ici sur terre, d’entamer sa propre démarche de conversion et de pénitence. »

Stéphane Seminckx est prêtre, Docteur en Médecine et en Théologie. Cet article a fait l'objet de quelques ajouts le 11-2-16 et le 13-2-16. 

Petit mémo pour gagner l’indulgence plénière de l’Année de la Miséricorde en Belgique

1) franchir la porte sainte d’une des églises suivantes (les personnes qui ne peuvent sortir de chez elles et les détenus en sont dispensées) :

  • Diocèse de Malines-Bruxelles/Bisdom Mechelen-Brussel: cathédrale Saint-Michel-et-Gudule à Bruxelles, basilique du Sacré-Coeur de Koekelberg à Bruxelles, collégiale Sainte-Gertrude à Nivelles, basilique Notre-Dame à Basse-Wavre, église Saint-Médard à Jodoigne, Sint-Romboutskathedraal in Mechelen, Onze-Lieve-Vrouw basiliek in Scherpenheuvel, Sint-Martinusbasiliek in Halle
  • Diocèse de Liège: cathédrale Saint-Paul, sanctuaire de la Vierge des Pauvres à Banneux, église Saint-Vith à Saint-Vith, cathédrale Saint-Quirin à Malmedy, sanctuaire marial de Moresnet, église Saint-Denis à Liège, sanctuaire du Petit-Lourdes à Bassenge, collégiale Notre-Dame à Huy, église Notre-Dame des Récollets à Verviers
  • Diocèse de Namur: cathédrale Saint-Aubain à Namur, sanctuaire de Foy-Notre-Dame, église Saint-Martin à Arlon, basilique de Beauraing, basilique de Walcourt, basilique de Saint-Hubert
  • Diocèse de Tournai: cathédrale Notre-Dame à Tournai, collégiale Sainte-Waudru à Mons, collégiale Saints-Pierre-et-Paul à Chimay, collégiale Saint-Vincent à Soignies, collégiale Saint-Ursmer à Lobbes, basilique Notre-Dame de Bonsecours à Péruwelz, basilique Notre-Dame de Tongre à Chièvres, église Saint-Christophe à Charleroi, église Saint-Barthélemy à Mouscron
  • Bisdom Antwerpen: Onze-Lieve-Vrouwekathedraal in Antwerpen
  • Bisdom Gent: Sint-Baafskathedraal in Gent, basiliek van O.-L.-V. van Lourdes in Oostakker, karmelietenkerk in Gent, grafkapel van de zalige priester Poppe in Moerzeke, St.-Pieter- en Paulusbasiliek in Dendermonde, St.-Bartolomeuskerk in Geraardsbergen.
  • Bisdom Brugge: Sint-Salvatorkathedraal in Brugge, Heilig Bloedbasiliek in Brugge, basiliek van O.-L.-.V. Onbevlekt Ontvangen in Dadizele, Sint-Maartenskathedraal in Ieper, Sint-Salvatorkerk in Harelbeke
  • Bisdom Hasselt: Sint-Quintinuskathedraal in Hasselt

2) le jour-même (si possible) : recevoir la communion eucharistique

3) le jour-même : faire une profession de foi (réciter par exemple le Credo) et prier aux intentions du pape (par exemple un Notre Père et un Je vous salue Marie)

4) dans les jours qui précèdent ou qui suivent : se confesser (ce qui suppose le rejet de tout attachement au péché)

(on peut appliquer l’indulgence à soi-même ou l’offrir, comme suffrage, pour une personne défunte) 

Réf. Qu’est-ce qu’une indulgence ?

JPSC

Commentaires

  • Qui sont les missionnaires de la Miséricorde envoyez par le Pape ?

  • Les missionnaires de la miséricorde recevront le mandat du pape François au cours d'une célébration le mercredi des Cendres dans la basilique Saint-Pierre. Le rôle des missionnaires est décrit dans la bulle Misericordiae vultus, au nº18. Il faut en particulier souligner que:
    Caractéristiques
    Les missionnaire devront être:
    1. Signe vivant de la façon dont le père accueille ceux qui sont à la recherche de son pardon.
    2. Instruments auprès de tous d'une rencontre riche en humanité, source de libération, lourde de responsabilité afin de dépasser les obstacles à la reprise de la nouvelle vie du Baptême.
    3. Guidés par les mots: "Dieu, en effet, enfermé sous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous miséricorde" (Rm 11, 32).
    4. Prédicateurs convaincants de la miséricorde.
    5. Hérauts de la joie du pardon.
    6. Confesseurs accueillants, plein d'amour et de compassion, attentifs aux difficultés particulières de chacun.
    Fonctions.
    Les missionnaires seront envoyés, par chaque Évêque diocésain à l'intérieur de leur région, pour animer des missions pour le peuple ou des initiatives spécifiques liées au Jubilé, avec une attention particulière à la célébration du sacrement de la réconciliation. Le Saint-Père, en effet, leur donnera l'autorité pour pardonner aussi les péchés qui sont réservés au Siège Apostolique.
    Lettre de l'Evêque.
    Chaque missionnaire devra avoir une lettre de présentation de son propre Ordinaire diocésain ou du Supérieur de la province d'appartenance qui atteste la capacité d'exercer ce ministère.
    Clôture du dépôt des candidatures pour devenir Missionnaires de la Miséricorde.
    Le nombre de Missionnaires de la Miséricorde prévu étant déjà largement dépassé (les missionnaires devront se rendre à Rome le mercredi des Cendres, afin de recevoir le mandat spécial du Saint-Père pour leur mission de prédication et de confesseurs) depuis le 25 novembre il n’est plus possible de soumettre des candidatures supplémentaires pour ce service.
    Le Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation remercie chaleureusement tous les prêtres qui se sont portés volontaires pour ce service, ainsi que ceux qui garderont ce désir dans le cœur. Que ces derniers, en particulier, reçoivent l'encouragement à agir en tant que témoins de la Miséricorde dans leur propre mission quotidienne, dans les paroisses, dans les écoles et autres communautés où ils prêtent service avec amour.

    http://www.iubilaeummisericordiae.va/content/gdm/fr/partecipa/missionari.html

  • Pouvez-vous savoir qui sont les missionnaires de la Miséricorde envoyez par le Pape pour la Belgique?
    Car j’ose espérer qui seront vraiment disponible, car dans les pluparts des paroisses le seuil de contact sont généralement élevé.

  • Christiane,
    Ceux qui vont à la messe en semaine sont, généralement aussi des fidèles qui se confessent régulièrement , en bureau ou en confessionnal . Faire connaissance et oser demander s'ils connaissent quelqu'un . Comme pour un dentiste ou un médecin de famille ( mais pour le sacrement de pénitence l'argent ne joue aucun rôle ;-) ).
    Ceci est un conseil, en toute humilité ....

  • Moi je connais personnellement me tourne vers qui.
    Mais je pense que ceux - beaucoup ou peu - qui aspire, ou récente le chemin de la conversion.

  • Pour moi personnellement je arrive à faire le pas

    Je pense que nous devrions prendre en compte les personnes qui sont éloignés de l'église
    Les gens qui se sentent le désir de faire l'expérience repentance.

  • Bonjour Christiane,
    je pense que c'est Dieu qui convertit les coeurs. ( heureusement car sinon nous croirions avoir des droits sur le converti et nous pécherions par orgueil.) Mais nous pouvons toujours, nous devons même , témoigner, rayonner, bref "avoir une tête de pécheur qui se sait pardonné ". Tout ça ,avec un naturel parfait, sans jouer de rôle. Prions .... car rien n'est facile .

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