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Pourquoi le pape a eu raison de ramener de Lesbos des migrants musulmans

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De Henri Hude, sur son blog :

Pourquoi François a eu raison de ramener avec lui des migrants musulmans

Voici un bref commentaire politique du geste du pape François ramenant de Grèce au Vatican une douzaine de migrants musulmans.

Pour comprendre les questions internationales, adopter le point de vue de l’Empire

Je me place ici à un point de vue simplement politique.

On peut comprendre que le geste du pape à Lesbos en scandalise certains, s’il est mal interprété. Mais, est-il sage de s’imaginer que le pape sacrifierait tout bien commun, y compris la sécurité publique, à des droits individuels, et toute prudence à une charité sans ordre ni raison ? Son action a un sens sérieux et solide. Que fait donc le pape François ? Il ne tombe pas dans le piège de l’Empire.

En effet, pour comprendre un problème de politique internationale, il faut l’aborder du point de vue de l’Empire. Cela veut dire : commencer par regarder la chose à partir de Washington et du point de vue de Washington. Je dis « Washington », et non pas « les Etats-Unis », parce que le peuple américain n’a guère plus de pouvoir sur la politique étrangère des Etats-Unis désormais, que le peuple français n’en a lui-même sur celle de la France.

Car Washington a une politique. Une politique impériale, dont le principe, parfaitement classique, est « diviser pour régner ». Son but, c’est le pouvoir. Sur le plan spirituel, l’Empire est censé croire aux Lumières, ou à ce qu’il en reste, mais fondamentalement il croit à son pouvoir et favorise ce qui le sert. Et comme ce qui le sert est la faiblesse des autres, il pousse toute idée ou sentiment qui déstructure et désoriente ses rivaux potentiels. 

Lire la suite sur le blog de Henri Hude

 

Commentaires

  • "…une guerre de religions avec l’Islam aurait pour conséquence de couper les ponts entre les catholiques et les musulmans". Couper les ponts!? Mais quels ponts!? L'auteur n'en dit rien et pour cause: il n'y en a jamais eu.

    "L’Empire seul sait réellement pourquoi il fait la guerre. Les autres ne sont que des fous se battant pour le bénéfice d’un autre.". "LES AUTRES"…!? mais quels autres!? Que je sache, ce sont les musulmans, et eux seuls, qui sont "les fous qui se battent". Pour l'instant, car arrivera un moment où les Chrétiens, et leurs alliés agnostiques, seront bien obligés de pratiquer la légitime défense. Dont on notera qu'il n'est nulle part question: comme c'est commode.

    "Pourtant, il est immoral de traiter en criminels ou en envahisseurs les victimes de ce drame…" Oh là…! Mais à qui l'auteur parle t'il donc? Mais personne ne traite les envahisseurs de "criminels"! En revanche, il est absolument certain que ce sont tous des illégaux/clandestins dont certains sont en effet, preuves à l'appui, des criminels.

    "Tout le monde suppose que les Musulmans seront éternellement musulmans"…. etc… Je suggère instamment au lecteur de relire avec attention l'entièreté de ce paragraphe et il y notera la chose suivante: Henri Hude se garde bien, funeste erreur, de rappeler le caractère éminemment politique de l'islam et n'aborde celui-ci qu'en tant que religion. En fait, l'islam est un régime politique plus encore qu'une religion et cet élément mets à plat toute la longue explication de Henri Hude comme quoi "L’Islam tout entier est en effervescence," et "il (l'islam) est remis en question comme jamais." L'auteur confond un changement de degré avec un changement de nature.

    "Sa politique (du pape) suppose que les catholiques sont assez intelligents, et assez confiants, pour comprendre son intention et pour opérer ensemble selon son conseil.." Je pense pour ma part que la pape a en fait commis une grosse bêtise. Je dois constater également que je ne peux me compter, d'après Henri Hude, parmi les catholiques intelligents.

  • Personnellement, cela ne m’offusque pas vraiment que le pape n’ait emmené avec lui de l’île de Lesbos que 12 réfugiés de confession musulmane. Je comprends que tout être humain est aussi mon prochain. Et je suis contre les réflexes « identitaires ». Mais je pense aussi que ce geste a quelque chose de triste pour la minorité arabe chrétienne largement persécutée. Encore une fois se manifeste toute l’ambiguïté des « messages » que veut faire passer le pape François. : pas faux, mais provocants. Est-ce bien utile ?

  • Jesus, après avoir ignoré la femme cananéenne ( " Je suis venu d'abord pour les brebis perdues de la maisons d' Israël " ), se laisse attendrir .

  • Henri Hude a l'air de penser qu'un catholique doit abdiquer de son intelligence, de sa conscience et de son indépendance d'esprit, tout ça parce qu'il s'agit du pape. Il confond obéissance inconditionnelle au dogme - obligatoire pour tout catholique - et attachement à la personne du pape, vicaire du Christ sur la terre, mais qui en tant que personne, peut se tromper. C'est du matraquage intellectuel et du cléricalisme, ne nous laissons pas avoir. Avec ses positions volontairement floues et ses textes ambigüs, ce pape est un danger public car il vient s'inscrire en contradiction plus ou moins ouverte avec la tradition immémoriale de l'Eglise. Je n'ai plus aucune confiance en lui. Alors, ses "gestes" politiques, n'en parlons même pas ! Je préfère prier pour lui, pour qu'il ne mène pas la barque de Pierre à l'abîme.

  • J'ajouterai à mon commentaire précédent que le pape, très à cheval sur la légalité puisqu'il s'est appuyé sur la possession - ou non - de papiers en règle pour emmener avec lui ces musulmans, ouvre la question suivante : il est donc légitime, si l'on doit s'en tenir à la stricte légalité attachée à des papiers en règle, d'éjecter de notre pays tous les clandestins, les sans-papiers qui vivent chez nous à nos crochets, sans autre forme de procès ? Merci, très saint Père, de nous montrer ce bel exemple de "charité" !

  • Je voudrais faire remarquer qu'Henri Hude manque de la plus élémentaire honnêteté intellectuelle : sur son blog, il ne valide que les commentaires qui vont dans son sens, craignant sans doute, comme tous les orgueilleux, la contradiction. Ce simple fait altère sensiblement tout argumentaire, si bien construit soit-il en apparence, venant de sa part. A l'avenir, je me garderai bien de lui accorder ma confiance : un "intellectuel" orgueilleux est juste un âne qui sait écrire.

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