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Abolir l’obligation du célibat des prêtres dans l’Eglise de rite latin ? Repetita placent.

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La question du célibat sacerdotal, c’est comme le boléro de Ravel : on croit que c’est fini et cela recommence encore obstinément. Le nouveau Primat de Belgique vient de rappeler, dans le journal dominical flamand « Zondag », qu’il est pour l'abolition de la discipline du célibat des prêtres « particulièrement à une époque où la sexualité joue un rôle important». Comme si elle n’avait jamais eu un tel rôle autrefois ?

Dans les pays catholiques les plus éprouvés par le « sécularisme » doctrinal et moral, des évêques épanchent régulièrement  leurs doutes et leur trouble à ce sujet dans la presse d’opinion. Pour s’en tenir à la Belgique, en 2010 déjà, sous le règne de Benoît XVI, trois évêques flamands, NN.SS. De Kesel, déjà lui (il était alors évêque de Bruges), Bonny (Anvers) et Hoogmartens (Hasselt) avaient saisi la balle au bond, dans le contexte de la révélation des scandales pédophiles des années postconciliaires. Dans une interview à la radio flamande VRT, Mgr De Kesel avait alors déclaré (18 septembre 2010): « je pense que l'Eglise doit se poser la question de savoir s'il convient de conserver le caractère obligatoire du célibat » et, poursuivant sur sa lancée: « on pourrait dire qu'il y a des prêtres célibataires mais que des personnes pour lesquelles le célibat est humainement impossible à respecter devraient aussi avoir la chance de devenir prêtre » pour conclure: « la discussion sur le célibat [des prêtres] pourrait avoir une suite bien plus rapide que celle sur l'accès des femmes à la prêtrise », dont l’hypothèse ne serait donc pas non plus à exclure, dans l’esprit de l'actuel archevêque... 

Et un peu plus tard,  après que cent cinquante théologiens germanophones eussent lancé (7 février 2011) un bruyant manifeste « pour mettre fin à la crise sans précédent  que traverse l'Eglise catholique depuis les scandales des prêtres pédophiles »,  le site de l’agence de presse « Cathobel » avait publié un éditorial  « Célibat des hommes et ordination des femmes » du P. Charles Delhez s.j., paru dans le Dimanche Express n°8 du 27 février 2011. Dans cet article, l'ancien directeur du journal des paroisses francophones de Belgique reprenait, « more jesuitico », l’antienne qu’il avait déjà publiée dans la « Libre Belgique ». Voici un extrait de celle-ci :

« (…) Dans l’Église latine, on n’ordonne prêtres que ceux qui font la promesse de rester célibataires. Ne pourrait-on cependant pas imaginer, dans l’Église latine, la même diversité qu’à l’intérieur de l’Église catholique dans son ensemble ? C’est que les Églises locales évoluent bien différemment aujourd’hui. Des réponses adaptées à la situation de chaque pays ou de chaque région du monde serait sans doute  heureuses.                                                                                 

« Tout autre est la question posée par l’ordination des femmes. Elle est théologique. L’Église est-elle tenue par le fait que Jésus n’a choisi comme apôtres – les Douze – que des hommes, alors qu’il était entouré également de femmes ? Elles ont d’ailleurs joué un rôle très important, comme premiers témoins de sa résurrection, par exemple. S’agirait-il d’une donnée culturelle ou d’une volonté divine ? (…) ».

Dans un commentaire « posté » sous le texte de son confrère, le Père Thierry Dejond s.j. avait alors apporté au lecteur un excellent antidote à cette culture du doute. Une mise au point concise, claire et précise : « (…) Il est évident que l’ordination des Douze Apôtres, et non de Marie, Mère de Dieu, ni de Marie-Madeleine, Suzanne et autres femmes ayant suivi Jésus, n’est pas une « donnée culturelle », mais bien une « volonté divine », au sujet de laquelle toutes les Eglises ont maintenu un accord unanime, jusqu’à la fin du XXème siècle.  C’est donc une idée de la « post-modernité », lancée par le Mouvement féministe, dont la philosophie est la « gender philosophy », dont la thèse, validée par l’ONU, est qu’on choisit librement d’être homme ou femme, car il ne s’agirait pas d’un donné « naturel », mais purement « culturel ».

Si les Eglises orientales ‘revenues au catholicisme’ ont accepté d’ordonner des hommes mariés (vu leur passé orthodoxe datant de 690) [ndlr : concile « in trullo »], c’est par miséricorde de l’Eglise catholique, qui ne voulait pas briser une tradition de cinq siècles.

Le « célibat des prêtres » dans l’Eglise latine n’est autre qu’une manière d’être fidèle à la « Tradition remontant aux Apôtres », et acceptée tant chez les Grecs que chez les Latins jusqu’en 690, et exigeant des Evêques, Prêtres et Diacres mariés, de renoncer, le jour de leur Ordination, à l’usage du mariage. Cette tradition apostolique s’est maintenue en Occident, tandis que l’Orient grec cédait aux décisions de l’Empereur de Byzance.

Pourtant, même en Orient, subsistent des traces évidentes de l’ancienne discipline commune: les Evêques n’ont pas le droit de vivre en mariage, jamais; les prêtres et les diacres, après le décès de leur épouse, n’ont pas le droit de se  remarier,  puisque ils ont été ordonnés. Ce qui prouve bien qu’il s’agissait d’une  tolérance, Idem, pour les  diacres mariés  en Occident, depuis le Concile Vatican II: ils ne peuvent pas se  remarier.

Cette discipline remonte aux Apôtres, dont un seul, Simon-Pierre, était certainement marié avant l’appel du Christ, mais qui répond à Jésus: « Nous qui avons tout quitté pour te suivre… », Jésus répond: « Amen, je vous le dis: personne n’aura quitté maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, qu’il ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » (Luc 18, 28-30). Bien d’autres textes de L’Ecriture Sainte, et de la Tradition des Pères de l’Eglise, confirment cette exigence de Jésus. Exigence rappelée au 1er Concile Oecuménique de Nicée en 325, canon 3; et déjà avant, dans des Conciles régionaux: Elvire (Espagne) en 304 et Ancyre (=Ankara, Turquie) en 314. Il est clair que ces canons disciplinaires de l’Eglise ne faisaient que « rappeler » la Tradition remontant aux  Apôtres et attestée par de nombreux  Pères de l’Eglise  auparavant ».

Le Père Dejond est professeur de théologie dogmatique et directeur spirituel du Séminaire de Namur depuis 1994.

JPSC

Commentaires

  • « particulièrement à une époque où la sexualité joue un rôle important».
    Nous ne sommes pas à une époque où la sexualité « joue un rôle important », nous vivons une époque de sexualité névrotique omniprésente, voir de pornographie ou de dépravation sexuelle. Et c'est précisément à ce moment là que l'on a besoin d'un roc sur lequel reconstruire des fondations solides.
    Le célibat des prêtres, peut-être (?) plus difficile à vivre (?) est plus nécessaire que jamais et plus justifié que jamais auparavant. Il indique, malgré les faiblesses humaines de tout prêtre, la voie du salut de Jésus le Christ.

  • C'est précisément à cause de la « continence » que la « régulation naturelle des naissances » est violemment rejetée par certains qui s'en estiment incapables et/ou veulent une jouissance permanente et sans frein. Pour eux, toute ascèse est « contre nature ».
    C'est, entre autre, parce qu'elle promeut cette voie de l'ascèse libératoire que l'église catholique est attaquée. C'est parce que le célibat des prêtres est la démonstration que l'on peut vivre heureux et épanoui dans la continence qu'il faut, en permanence pour certains, le remettre en question et, avec insistance, entretenir le mythe que tous les curés sont des frustrés tarés.

    Or, c'est précisément cette capacité de continence, cette possibilité de liberté, cette supériorité de l'esprit sur la chair, qui différencie l'homme de l'animal. L'animal est instinctif, hormonal, l'homme a la possibilité dépasser ses instincts animaux et la pulsion hormonale dans une relation personnelle où l'autre n'est pas un « objet » mais un « sujet ». L'autre, différent, n'est pas « utilisé » pour le plaisir, même partagé, ou la reproduction, mais est rencontré en tant que personne, dans l'acceptation de la radicale différence.

    Certes cette ascèse libératoire n'est pas propre aux christianismes, ni même aux monothéismes. Bien des religions ou philosophies orientales la prônent, pour la libération des passions et du désir toujours insatisfait, origine de toutes les souffrances. Le monachisme avec célibat existe ailleurs, pour des raisons diverses, dans plusieurs religions. Mais dans le christianisme, religion d'amour, l'ascèse est non seulement libération de la personne, mais réalisation et participation à la construction d'une cité divine, advenant à la fin du monde. Cette libération par le don de soi est eschatologique.

  • Matthieu 19:11-13
    11 Il leur répondit: Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. 12 Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus eux-mêmes eunuques, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne.

  • Ésaïe 56:4-5
    4 Car voici ce que l'Eternel déclare:
    «A ceux qui sont eunuques, qui respecteront les sabbats que j'ai prescrits,
    qui choisiront de faire ce qui m'est agréable,
    et qui s'attacheront à mon alliance,
    5 je leur réserverai dans ma Maison
    et dans mes murs une stèle et un nom
    qui vaudront mieux pour eux que des fils et des filles:
    je leur accorderai un nom impérissable
    qui ne sera jamais rayé.

  • Le christianisme exige l'humilité, le détachement, le renoncement. C'est le sens des vœux que prononcent les clercs, moines et moniales. Obéissance, pauvreté, chasteté. Ces trois vœux furent violemment contestés par le moine défroqué que fût Martin Luther emporté par l'individualisme de la « renaissance » qui est la résurgence des ego.
    J'attends de celui que je choisirai pour m'aider à cheminer qu'il soit obéissant, renonçant à toute gloire ou pouvoir personnel, pour être transparent au Christ. J'attends qu'il soit pauvre et détaché de toute possession personnelle, même si sa communauté ou l'Église est riche pour accomplir ses missions. J'attends qu'il soit chaste pour soutenir ma propre chasteté, m'aider à ne pas devenir esclave des sens ou un Don Juan éternel insatisfait.

  • Bizarre de toujours vouloir lier "Prêtres mariés" et "sexualité" IL y a bien autre chose dans l'acceptation ou non du mariage des prêtres.

    La décision du célibat des prêtres ne fut obligatoire (?) que bien tard ! Et pour des raisons bassement matérielles : la "succession" !

  • Merci, Monsieur Delen, pour votre commentaire. Le mariage est bien autre chose que la sexualité.

  • LCJ; je n'ai pas dit pour autant qu'une sexualité bien comprise n'ait pas un rôle important dans la constitution d'un couple ! L'Eglise catholique surtout a souvent craint tout ce qui touche à la chair !

  • Je me demande ce que Mgr De Kesel veut dire exactement en employant ces mots : « des personnes pour lesquelles le célibat est humainement impossible à respecter »

  • Au risque de me redire, je persiste et signe une opinion que j’ai déjà défendue :

    Ceux qui voient dans le célibat des clercs majeurs une invention tardive sont de moins en moins nombreux, car l’argument, tiré en fait de la disposition du 2e concile de Latran de 1139, statuant que le mariage des prêtres est illicite et invalide, ne résiste pas à une simple lecture du texte conciliaire : le document n’établit pas l’obligation du célibat, mais frappe de nullité tout mariage contracté par un clerc déjà ordonné et les auteurs qui font autorité reconnaissent généralement que les origines de la continence exigée des clercs sont bien antérieures à cette époque. Mais les exégètes divergent sur la raison exacte qui motivait alors le prescrit et sur l’interprétation de la genèse de son développement.

    Par ailleurs, les seuls arguments historiques ou disciplinaires sont rarement décisifs pour mettre fin à une contestation (ce n’est pas la première) dans un domaine aussi sensible : a fortiori lorsqu’elle refait surface dans une ambiance séculariste exaltant toutes les formes de liberté. C’est pourquoi, dans l’époque précédant le règne du pape François, la réflexion s’est surtout portée sur le développement théologique légitime de la doctrine du célibat ecclésiastique.
    Selon l’argumentaire avancé à ce titre, la prêtrise est un état avant d’être une fonction et si -selon l’adage- le prêtre devient un autre Christ, par le sacrement qui l’ordonne à son Seigneur, il doit lui être « configuré en tout ». Ceci expliquerait que le prêtre ne puisse être une femme et demeure célibataire. C’est aussi pourquoi le clergé marié des églises orientales a un aspect théologiquement inabouti . L’auteur de cette remarque est, sauf erreur, Benoît XVI qui, parlant de l’Eglise grecque, considère avec peu de faveur le développement historique d’un tel clergé « de seconde zone » (l’expression est de lui). C’est dans le même sens d’un approfondissement doctrinal que le cardinal Alfons Stickler, très apprécié par l’ancien pape, conclut son étude « Le célibat des clercs, Histoire de son évolution et fondements théologiques » (texte traduit de l’allemand, publié aux Editions Pierre Téqui, Paris, 1998) et c’est également ce que pense le cardinal Mauro Piacenza, préfet de la congrégation du clergé sous le règne de Benoît XVI. Citant ce grand pape théologien lors d’un colloque organisé à Ars du 26 au 28 janvier 2011, il avait mis en lumière, à cet égard, la dimension eucharistique d’un célibat sacerdotal intimement lié à l’acte d’oblation totale de soi que fait l’ordinand, à l’image de Jésus, Souverain Prêtre :
    « L’offrande que le Christ fait à tout instant de Lui-même à l’Eglise doit se refléter clairement dans la vie des prêtres. Ceux-ci, écrit-il, sont appelés à reproduire dans leur vie le Sacrifice du Christ à qui ils ont été identifiés par la grâce de l’ordination sacerdotale.
    « De la nature eucharistique du célibat découlent tous les développements théologiques possibles, qui placent le prêtre face à son office fondamental : la célébration de l’Eucharistie, dans laquelle les paroles : « Ceci est Mon Corps » et « Ceci est Mon Sang » n’opèrent pas seulement l’effet sacramentel qui est le leur, mais doivent façonner progressivement et concrètement l’offrande de la vie sacerdotale elle-même. Le prêtre célibataire est ainsi associé personnellement et publiquement à Jésus Christ ; il Le rend réellement Présent, et devient lui-même offrande, grâce à ce que Benoît XVI appelle : « la logique eucharistique de l’existence chrétienne ».
    « Plus on reviendra, dans l’Eglise, au caractère central de l’Eucharistie, célébrée dignement et adorée en tout temps, plus grandes seront la fidélité au célibat, la compréhension de sa richesse inestimable et, permettez-moi de le dire, la floraison de saintes vocations au ministère ordonné ».

    Pour être réellement compris, ce langage exige une conversion des mentalités et l’ouverture sur un monde tourné vers l’invisible : si la religion, dont c’est l’objet de nous en montrer le chemin, y renonce, présentera-t-elle encore un réel intérêt ?

  • Jésus est un signe de contradiction.
    Quel signe de contradiction pour notre temps que le célibat!
    Ôter le signe de contradiction, c'est un peu ôter le Christ.
    C'est d'ailleurs pareil pour toutes les concessions à l'air du temps.
    Et pour tous ceux, dont je suis, qui éprouvent des difficultés dans ce monde hypersexualisé, quel encouragement de voir des prêtres célibataires épanouis! Le combat est rude, et le prêtre est l'avant-garde audacieuse qui nous indique le ciel, où il n'y aura plus de mariage comme sur cette terre (voir la veuve mariée aux sept frères).
    Le mariage des prêtres ne sera qu'un début. Après, il y aura bien des prêtres séparés, divorcés. Il faudra donc accepter les prêtres divorcés, puisque tout se vaut, tout est égal dans le monde de l'égalitarisme.
    Ôtez le signe de contradiction, et il ne subsistera rien que quelques "valeurs" vite effacées.

  • L' ordination de " viri probati " ( hommes mariés ayant fait leurs preuves ) avait déjà été envisagée par Benoît 16 . Ce n'était pas un non définitif comme l'avait énoncé Jean Paul II envers les femmes voulant devenir prêtres . Et je comprends bien cette différence de traitement : l'essentiel reste de pouvoir penser le plus possible à la Présence Réelle de Jesus pendant la Sainte Messe .

  • Il est a priori étrange que l’ordination d’hommes mariés, fussent-ils d’un âge canonique ( et qualifiés alors de « probati », ce qui peut prêter à sourire), soit revendiquée dans des pays où la tradition du célibat sacerdotal est plus que millénaire et non par les jeunes chrétientés d’Afrique ou d’Asie. Là où manque désormais la foi, la discipline ecclésiastique semble un obstacle insurmontable. Je ne crois pas qu’il faille chercher plus loin.

  • Si Mgr de kesel, est logique avec lui-même, il affirmera bientôt ceci:
    "on pourrait dire qu'il y a des couples fidèles mais que des personnes pour lesquelles la fidélité est humainement impossible à respecter devraient aussi avoir la chance de se marier."
    Mais dites-moi, combien de jeunes du diocèse de Bruges sont-ils entrés au séminaire le temps où il y était évêque?

  • Croit Mgr De Kesel que la difficulté pour vivre la chasteté et fidélité dans le célibat sera une assurance de fidélité dans le mariage pour un prêtre? Ca sera peut-être dans 'l'air du temps' de tromper aussi sa femme avec une autre de la paroisse, plus belle, plus mince, parce qu'autre, parce que la sienne, on en a marre, etc., etc.... Merci Mgr de nous inventer une Eglise à en avoir des nausées...

  • A employer encore et encore les mêmes arguments ,amène toujours aux mêmes conclusions .....nous ne progressons pas ..Rendons notre jugement plus magnanime ,ne rejetons pas celui pour lequel l'effort devient impossible ........acceptons celui qui souhaite la prêtrise ,tout en étant marié ....son expérience familiale nous sera profitable .....que chacun serve selon les talents reçus ...les barrières s'estomperont.

  • J'apprécie votre commentaire. Il est humain ... et donc aussi chrétien !

  • Monseigneur de Kesel (comme hélas le pape et beaucoup d'évêques et de cardinaux) est en train de suivre une politique suicidaire. Quelle politique? Celle de croire que plus l'Eglise s'ouvrira au monde, mieux elle se portera. C'est notamment la voie qu'à choisie l'Eglise anglicane. Résultat: elle est moribonde. C'est aussi la voie suivie depuis Vatican II qui a conduit à la chute vertigineuse de la pratique dominicale et des vocations. Voici d'ailleurs un chiffre éclairant. De 1913 à 1963 (donc durant 50 ans) 811 prêtres de part le monde ont demandé à être réduits à l'état laïc. De 1963 à 1978, (donc durant 15 ans) ils furent 32000 à faire la même demande. Au vu de cette auto-démolition, j'avoue que je pense souvent à cette parole de Notre Seigneur qui nous dit: "Quand le Fils de l'Homme reviendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre?" Jean-Pierre Snyers (Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com)

  • JPSC, ma remarque n'enlève rien à la profonde admiration que je nourris pour les jeunes chrétientés d' Asie et d' Afrique , conscientes,plus que d'autres , de la valeur du célibat sacerdotal.

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