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  • Université Al Azhar du Caire : Le pape François renoue les liens interrompus sous Benoît XVI

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    L’audience accordée ce lundi 23 mai au matin à Rome par le pape François à l’imam d’Al Azhar, le cheikh Ahmed Al Tayeb, marque la reprise d’un dialogue interrompu depuis cinq ans avec cette prestigieuse institution de l’islam sunnite, aujourd’hui fragilisée. Lu sur le site du journal « La Croix » :

    « La rencontre lundi matin entre l’imam d’Al Azhar et le pape François à Rome est l’aboutissement de plusieurs années de travail. Après un échange en tête à tête d’un quart d’heure, les trois autres membres de la délégation égyptienne entreront à leur tour.

    La reprise des échanges 

    Nul ne sait ce qui filtrera. Mais cette audience est en soi importante, parce qu’il s’agit d’une première, et qu’elle devrait marquer la reprise des échanges réguliers initiés en 1998 avec cette institution millénaire, à la fois siège de l’imam et université. 

    Après le refroidissement né de la controverse de Ratisbonne – ce discours de Benoît XVI prononcé devant un parterre d’universitaires allemands –, Al Azhar avait pris prétexte de la réaction du pape à l’attentat d’Alexandrie (le 1er janvier 2011, il avait fait 21 morts dans une église copte, NDLR) pour suspendre toute relation directe : ces propos dénonçaient notamment les discriminations frappant les chrétiens.

    « Envoyer un message de paix  

    Par cette rencontre, le pape François dénoue un vieux contentieux hérité de son prédécesseur. Sur ce front, comme sur celui des relations avec l’orthodoxie russe (rencontre avec le patriarche Kiril de Moscou) ou avec les lefebvristes (rencontre avec Mgr Bernard Fellay), il se montre capable de faire bouger les lignes.

    Mi-février, une délégation pontificale s’était rendue au Caire pour préparer cette audience. « Le monde entier attend cette rencontre pour envoyer un message de paix qui doit barrer la route aux prédicateurs de la violence, du terrorisme et de l’extrémisme », indiquait dans la foulée un communiqué d’Al Azhar. « Nous sommes tombés d’accord sur l’importance de poursuivre et de renforcer ce dialogue pour le bien de l’humanité », soulignait de son côté le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. 

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  • Les diaconesses ou quand des propos du pape provoquent une tempête dans un verre d'eau

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    D'Ignacio Aréchaga (trad. St. Seminckx) sur didoc.be :

    Des diaconesses dans la société moderne

    Certains propos récents du pape ont provoqué une tempête dans un verre d’eau.

    La réponse du pape à une question sur la possibilité pour les femmes d’être diaconesses a relancé un carrousel médiatique assez actif sous ce pontificat. En réponse à une proposition, le pape n’a pas exclu la possibilité d’étudier un changement dans un domaine en lien avec la sensibilité actuelle. Les titres des journaux transforment l’étude en décision et considèrent comme acquise la volonté de changement du pape. Les reportages du lendemain vont plus loin et prophétisent qu’il s’agit du premier pas vers le sacerdoce pour les femmes. Le Bureau de Presse du Vatican doit éteindre l’incendie et Lombardi explique que « le pape n’a pas dit qu’il prétend introduire l’ordination diaconale pour les femmes ». Ceux qui croient que le pape François partage leurs idées sur les changements dans l’Eglise assurent que la volonté réformatrice du pape est freinée par les conservateurs qui lui mettent des bâtons dans les roues.

    Un peu plus de calme et de mémoire contribuerait à situer la question dans son contexte. Le pape a dit dans une réponse informelle qu’il pourrait être opportun qu’une commission d’étude clarifie la possibilité, dans l’Eglise d’aujourd’hui, d’avoir des femmes qui réalisent les tâches de celles que, dans l’Eglise primitive, certains documents mentionnent sous le nom de diaconesses.

    Sans préjuger de ce que peut dire une telle commission, il n’est pas superflu de rappeler que déjà le conservateur Ratzinger, quand il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, n’a eu aucun inconvénient à commander à la Commission Théologique Internationale une étude sur l’évolution du diaconat, dans lequel il était question, parmi d’autres thèmes, du ministère des diaconesses.

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  • D’où vient l’islamisme radical ?

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    De Jacques Bichot sur magistro.fr :

    Pourquoi Daech ?

    La mutilation de Palmyre a conduit Paul Veyne, historien fin connaisseur de l’antiquité, à écrire et publier dans un délai record un petit livre (1) dont la lecture est du plus grand intérêt à bien des égards. Ce qui suit nous a été inspiré par deux pages de ce livre écrites pour répondre à la question : "Pourquoi, en août 2015, avoir détruit le temple de Baalshâmin ?" Ces deux pages amorcent en effet la réponse à une question beaucoup plus vaste : d’où vient l’islamisme radical, celui qui démolit, massacre, mais aussi restaure ou instaure des mœurs basées sur le machisme et l’intolérance ?

    Pour Paul Veyne, c’est le désir d’un retour aux mœurs anciennes qui est le ressort de la violence djihadiste. "Partout dans le monde, les filles font des études, les femmes conduisent", constate-t-il, et pourquoi ? "Car la culture de l’Occident et ses mœurs s’étendent partout". Une forme de vie en société est menacée de disparition. Pour la préserver, une tentative de solution consiste à construire un État islamique là où ces règles de vie existent encore – un État coupant radicalement ses sujets de l’Occident tentateur.

    La violence sert à opérer cette coupure. Elle est le refus du vivre-ensemble, et l’opération grâce à laquelle cette vie commune devient impossible. L’Occident possède une forte capacité d’absorption, d’assimilation des apports extérieurs, et aussi de conversion à ses manières d’être et de faire ; il faut donc se couper de lui en attaquant ce qui pour lui est sacré.

    Les temples de Palmyre comme les Bouddhas afghans manifestaient la façon dont la culture occidentale parvient à faire sienne des chefs-d’œuvre qui ont une autre source que l’Europe. C’est notre ouverture d’esprit, notre aptitude à nous enrichir spirituellement, intellectuellement et économiquement de ce que d’autres ont découvert, qui fait de nous, aux yeux des intégristes musulmans, des hommes dangereux, qui doivent être dressés, soumis, ou éliminés.

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  • Sur KTO : Benoît XV, le pape de la Paix

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    http://www.ktotv.com/video/00102855/benoit-xv-et-la-paix

    Alors que se succèdent les anniversaires liés à la première guerre mondiale depuis deux ans, " La foi prise au mot " propose d'évoquer la figure du Pape de la Guerre de 1914, Benoît XV. Giacomo della Chiesa fut élu pape le 3 septembre 1914 pour succéder à Pie X et mourut le 22 janvier 1922 après ce qui fut peut-être le pontificat le plus difficile du 20e siècle car dominé par une seule chose : la première guerre mondiale. Du début de celle-ci jusqu'à ses conséquences, qui se faisaient sentir encore au moment de son décès, Benoît XV aura passé tout son pontificat à tenter d'apaiser le conflit, quitte à s'attirer l'hostilité de tous les belligérants. Qui entendit ses appels à la paix qui ne servirent qu'à lui aliéner toutes les nations en guerre ? Régis Burnet propose donc de découvrir la personnalité attachante et un peu tragique de Benoît XV en compagnie de deux historiens, Christophe Dickès et Gilles Ferragu.

    Diffusé le 22/05/2016 / Durée : 52 minutes

  • La "Proposition de résolution du Parlement européen sur la nécessité de mettre en place une politique d’assistance spéciale pour les réfugiés chrétiens" bloquée au Parlement Européen

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    Lu sur ndf.fr :

    Une résolution en faveur des réfugiés chrétiens persécutés en Europe bloquée au Parlement européen

    La « Proposition de résolution du Parlement européen sur la nécessité de mettre en place une politique d’assistance spéciale pour les réfugiés chrétiens », soumise en décembre dernier par le député polonais Marek Jurek, du groupe Conservateurs et Réformistes Européens, attend depuis maintenant 6 mois que la Conférence des présidents des groupes politiques veuille bien l’examiner.

    Il faut croire que le texte de cette résolution qui appelle les pouvoirs publics à séparer les réfugiés chrétiens des immigrants musulmans et qui leur demande d’informer sur tous les cas de persécutions à l’encontre de réfugiés chrétiens n’est pas du goût des groupes majoritaires au Parlement européen dont font partie les députés LR et PS français.

    Voici le texte de cette résolution qui a le tort de s’intéresser aux réfugiés chrétiens plutôt qu’aux LGBT :

    Le Parlement européen,

    –  vu sa résolution du 21 janvier 2010 sur les attaques récentes contre des communautés chrétiennes(1),

    –  vu sa résolution du 15 novembre 2007 sur de graves événements compromettant l’existence de communautés chrétiennes et celle d’autres communautés religieuses(2),

    –  vu l’article 133 de son règlement,

    A.  considérant que des persécutions religieuses ont eu lieu lors de mouvements migratoires, notamment en avril 2015, lorsque 12 chrétiens se sont noyés après avoir été jetés à l’eau parce qu’ils priaient sur l’embarcation qui devait les mener en Italie;

    B.  considérant que des migrants Algériens ont agressé à Hemer, en Allemagne, un Érythréen et sa femme enceinte car celui-ci portait une croix;

    C.  considérant que, dans le camp de réfugiés de Freising en Bavière, une famille chrétienne venue d’Irak a subi des violences physiques et a fait l’objet de menaces qui l’ont contrainte à rentrer à Mossoul;

    D.  considérant que des Assyriens originaires de Göteborg, en Suède, ont reçu des menaces signées EIIL;

    E.  considérant que des fonctionnaires supérieurs de police allemands ont demandé des hébergements séparés pour les chrétiens au sein des camps, pour leur propre sécurité;

    F.  considérant que le Conseil central des chrétiens orientaux en Allemagne a dénoncé le silence qui, pour des raisons idéologiques, entoure les persécutions subies par les réfugiés chrétiens;

    1.  demande aux autorités de l’Union européenne et aux médias de dénoncer les manifestations de haine envers les chrétiens;

    2.  demande à toutes les autorités compétentes de prévenir tout acte de persécution des chrétiens;

    3.  demande aux gouvernements d’accélérer et de faciliter le déplacement vers d’autres camps, des chrétiens persécutés lorsque ces derniers sont en danger.

  • Ce qui oppose Poutine à l'Occident

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    XVMc6a9d46a-1eb3-11e6-9ee6-ec20862de658-150x200.jpgD'Eléonore de Vulpillières sur FigaroVox (lefigaro.fr)

    Mathieu Slama : «Il y a du Soljenitsyne dans le discours de Poutine»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Dans un premier essai passionnant, La guerre des mondes, Mathieu Slama analyse les ressorts de l'affrontement entre la Russie et l'Occident. Pour le jeune essayiste, ce sont avant tout deux visions du monde qui s'opposent.

    Né en 1986, Mathieu Slama intervient de façon régulière dans les médias, notamment dans le FigaroVox sur les questions de politique internationale. Un des premiers en France à avoir décrypté la propagande de l'Etat islamique, il a publié plusieurs articles sur la stratégie de Poutine vis-à-vis de l'Europe et de l'Occident. Son premier livre, La guerre des mondes, réflexion sur la croisade de Poutine contre l'Occident vient de sortir aux éditions de Fallois.

    Pour quelle raison l'affrontement entre Vladimir Poutine et l'Occident est-il essentiellement idéologique?

    Ma thèse est que dans le conflit politique qui oppose l'Europe et les Etats-Unis à la Russie de Poutine, il y a un arrière-plan idéologique fondamental qui met en jeu deux grammaires du monde qui s'opposent en tout point. A cet égard, ce qui se joue dans cet affrontement est bien plus décisif qu'un simple conflit d'intérêts.

    Mais il suffit d'écouter Poutine pour comprendre qu'il se situe lui-même sur le terrain idéologique. Ce fut particulièrement frappant à partir de 2013, lorsque les crises ukrainiennes et syriennes ont réellement marqué une rupture entre les Russes et les Occidentaux.

    Dans plusieurs discours, Poutine s'en est pris à la «destruction des valeurs traditionnelles» et à «l'effacement des traditions nationales et des frontières entre les différentes ethnies et cultures», visant implicitement les pays occidentaux. A plusieurs reprises il a exalté «les valeurs spirituelles de l'humanité et de la diversité du monde», «les valeurs de la famille traditionnelle, de la vie humaine authentique, y compris de la vie religieuse des individus», faisant appel au grand philosophe conservateur russe Nicolas Berdiaev. Il y a aussi, dans le discours de Poutine, des attaques directes adressées aux pays occidentaux et notamment aux pays européens. «Les pays euro-atlantiques rejettent leur racine», a-t-il expliqué dans un discours, «dont les valeurs chrétiennes qui constituent la base de la civilisation occidentale». Utilisant des termes très violents comme «primitivisme», s'en prenant ouvertement aux légalisations en faveur du mariage homosexuel, Poutine accuse aussi régulièrement les pays occidentaux de vouloir exporter leur modèle libéral au monde entier, au mépris des particularités nationales.

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  • Le statut du pape émérite Benoît XVI : une déclaration de Mgr Georg Ganswein

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    Lors de la récente présentation du livre « Oltre la crisi della Chiesa » de Roberto Regoli (Ed. Lindau) consacré au pontificat de Benoît XVI, l’archevêque Georg Ganswein, préfet de la Maison pontificale et secrétaire particulier du pape émérite a fait un exposé intéressant sur le sens de la démission de ce pape  et l’ère nouvelle qu’il a voulu inaugurer pour l’institution pontificale.

    Le site « Benoît et moi » a traduit en français le texte de cette intervention dont nous extrayons ce passage significatif :

    […] La démission historique du pape théologien a représenté un pas en avant principalement pour le fait que le 11 Février 2013, parlant en latin devant les cardinaux surpris, il a introduit dans l'Eglise catholique la nouvelle institution du "pape émérite", déclarant que ses forces n'étaient plus suffisantes "pour exercer correctement le ministère pétrinien". Le mot clé dans cette déclaration est 'munus petrinum', traduit - comme c'est le cas la plupart du temps - par "ministère pétrinien". Et pourtant, munus, en latin, a une multiplicité de significations: il peut signifier service, devoir, conduite ou don, et même prodige. Avant et après sa démission Benoît a entendu et entend sa tâche comme participation à un tel "ministère pétrinien". Il a quitté le trône pontifical et pourtant, avec le pas du 11 Février 2013, il n'a pas abandonné ce ministère. Il a au contraire intégré l'office personnel avec une dimension collégiale et synodale, presque un ministère en commun, comme si, en faisant cela, il voulait répéter encore une fois l'invitation contenue dans la devise que le Joseph Ratzinger d'alors se donna comme archevêque de Münich et Freising et qu'ensuite il a naturellement maintenue comme évêque de Rome: "cooperatores veritatis", qui signifie justement "coopérateurs de la vérité". En effet, ce n'est pas un singulier, mais un pluriel, tiré de la troisième lettre de Jean, dans lequel il est écrit au verset 8: «Nous devons accueillir ces personnes pour devenir coopérateurs de la vérité".

    Depuis l'élection de son successeur François le 13 Mars 2013, il n'y a donc pas deux papes, mais de facto un ministère élargi - avec un membre actif et un membre contemplatif. C'est pour cela que Benoît XVI n'a renoncé ni à son nom, ni à la soutane blanche. C'est pour cela que l'appellation correcte pour s'adresser à lui est encore aujourd'hui "Sainteté". Et c'est pour cela qu'il ne s'est pas retiré dans un monastère isolé, mais à l'intérieur du Vatican - comme s'il avait fait seulement un "pas de côté" pour faire place à son successeur et à une nouvelle étape dans l'histoire de la papauté, qu'avec ce pas il a enrichie de la "centrale" de sa prière et de sa compassion placée dans les jardins du Vatican […] ».  

    Lire toute la communication ici : BENOÎT XVI, LA FIN DE L'ANCIEN, LE DÉBUT DU NOUVEAU, L'ANALYSE DE GEORG GÄNSWEIN

    L’éméritat d’un pape ne serait donc pas comparable à celui d’un évêque diocésain à la retraite. Qu’en pense le pape régnant ?

    JPSC

     

  • Le Vatican renforce son contrôle sur la création d’instituts religieux

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    Selon Nicolas Senèze, dans le journal « La Croix »

    « Les évêques diocésains voulant créer un nouvel institut religieux diocésain devront demander l’avis de Rome, sous peine de nullité

    Le Saint-Siège a rendu public vendredi 20 mai un rescrit d’audience du Secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, par lequel le pape François renforce le contrôle de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée sur la création de nouveaux instituts religieux.

    Selon ce texte, dont la teneur a été approuvée par le pape, ne pas consulter Rome sur la création d’un nouvel institut religieux entachera de nullité cette création.

    Le canon 579 du Code de droit canonique précise en effet que « les évêques diocésains, chacun sur son territoire, peuvent ériger des instituts de vie consacrée par décret formel, pourvu que le Siège Apostolique ait été consulté ».

    « La consultation préalable du Saint-Siège doit être comprise comme nécessaire »

    Mais cette consultation du Saint-Siège semble n’avoir que rarement lieu, ce qui a pu causer récemment quelques problèmes. Ainsi pour d’anciennes Sœurs contemplatives de Saint-Jean en rupture avec leur congrégation et qui avaient tenté de créer un autre institut sous l’égide de l’évêque de Cordoue.

    Aussi, lors d’une audience accordée le 4 avril dernier au cardinal Parolin, le pape François a souligné cette « consultation préalable du Saint-Siège doit être comprise comme nécessaire pour la validité de l’érection d’un institut diocésain de la vie consacrée, sous peine de nullité du décret d’érection du dit institut ».

    Ref. Le Vatican renforce son contrôle sur la création d’instituts religieux

    A première vue, il ne s’agit pas d’ériger une tutelle d’ « avis  conforme » mais de sanctionner les décisions épiscopales passant outre l’obligation d’avis simple prescrite  par le canon 579 pour « faire réfléchir  » les évêques désireux d’ériger telle ou telle congrégation ou fraternité de droit diocésain sur la pertinence de leur intention…

    JPSC

  • La fin des chrétiens d'Orient?

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    JPSC