À compter de 28 semaines, le professeur Lorenzo Fabrizi, de l’université de Londres et son équipe, sont en tout cas parvenus à démontrer, au terme de travaux menés sur des enfants nés grands prématurés « l’existence d’une signature neuronale spécifique, apparaissant après la stimulation douloureuse, et qui se différenciait nettement du signal obtenu dans le cas d’un toucher non douloureux », comme le résume le neuropsychologue Edouard Gentaz.
Premier pas vers l’abolition de l’avortement ?
Selon le sénateur Curt Bramble, qui a promu la mesure, l’Utah protège contre la souffrance et, si cela dépendait de lui, il aurait interdit l’avortement complètement, mais la nouvelle mesure constitue en tout cas un pas dans cette direction. Chaque année, les États-Unis enregistrent plus de 18 000 avortements considérés comme « très tardifs ».
Les pro-vie partagés
Chez les pro-vie, la mesure n’émeut pas beaucoup dans la mesure où essayer de rendre l’avortement plus « humain » et « acceptable » n’élude la question principale : l’éradication d’une vie à naître. Pour certains, si l’avortement reste légal, le fait d’épargner à l’enfant de souffrir constitue un net progrès.
Les pro-choix déterminés
Le Planning familial américain, favorable à l’avortement et impliqué dans un scandale de trafic d’organes de bébés avortés, s’oppose à la loi au motif qu’une “opinion politique” vient s’immiscer dans une “décision médicale privée”. En outre, l’organisation a contesté le « ressenti » de la douleur, à ce stade de leur vie, chez les fœtus. Le porte-parole du Secrétariat à la Santé de l’Utah, Tom Hudachko, a déclaré que la nouvelle mesure n’était pas encore chiffrée ni budgétée à l’heure actuelle.
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