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  • Enseignement fondamental en Belgique francophone : "Le cours de philosophie et de citoyenneté est en ordre de marche"

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    Lu dans « La Libre » :

    « Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté mercredi, en seconde lecture, le projet de décret instaurant un cours d'Education à la Philosophie et la Citoyenneté (EPC) dans l'enseignement officiel. "Par l'adoption définitive de ce décret, du référentiel le 1er juin et du programme commun du cours dont la rédaction vient de se terminer il y a quelques jours, le cours est sur les rails, fin prêt à être dispensé dans les écoles de l'enseignement officiel dès la rentrée (2016-2017 dans l'enseignement primaire, à partir de 2017 dans le secondaire, Ndlr). Les parents ont à présent toutes les cartes en main pour poser leur choix concernant la deuxième heure", s'est réjoui le ministre-président du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte.

    Le cours d'EPC remplace une heure de cours de morale ou de religions dans les écoles primaires de l'enseignement officiel dès la rentrée prochaine. Les élèves ont le choix de remplacer l'heure restante de morale ou de religions par une deuxième heure d'EPC.

    Le décret peut désormais poursuivre son chemin parlementaire. Ce décret règle notamment la question des titres et conditions requises pour enseigner ce cours dès la rentrée prochaine en primaire. Pour donner le cours de Philosophie et Citoyenneté il faudra obligatoirement être titulaire au minimum d'un bachelier, être formé à la neutralité - ou, le cas échéant, suivre et réussir pour le 1er octobre 2016 la formation à la neutralité qui est organisée depuis début juin en promotion sociale. De plus, les professeurs devront avoir suivi pour le 1er septembre 2020 le module de formation didactique en cours de carrière à la Philosophie et la Citoyenneté et posséder obligatoirement un titre pédagogique. Les professeurs ne disposant pas d'un titre pédagogique (à savoir l'"accès à la profession"), devront en être pourvus pour le 1er septembre 2020 également.

    Le journal Le Soir a confirmé l'intention de professeurs de morale de contester ce décret dont ils craignent les conséquences au niveau de l'emploi. Réunis au sein d'un collectif, ils devraient saisir la Cour constitutionnelle ou le Conseil d'Etat. En tant qu'agents de l'Etat désignés par le ministre, ils s'estiment neutres pour donner l'EPC, et notamment pour évoquer l'avortement ou l'euthanasie, contrairement aux professeurs de religion proposés par les chefs de culte. Or, selon les dispositions décrétales, les professeurs de religion seraient également habilités à dispenser l'EPC. Ce cours de philosophie s'apparentant plus à un cours de morale qu'à un cours de religion, les professeurs de morale craignent que les élèves finissent par déserter la morale, avec des conséquences sur l'emploi.

    En reconnaissant la faculté des élèves à être dispensés de religion ou de morale, la Cour constitutionnelle a confirmé récemment que ces cours de morale étaient engagés. »

    Ref. "Le cours de philosophie et de citoyenneté est en ordre de marche"

    Le cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté remplacera une des deux heures hebdomadaires dédiées à l’enseignement de la religion ou de la morale laïque dans l'enseignement fondamental et il pourra même remplacer ces deux heures pour les élèves qui ne souhaiteraient plus  suivre  la religion ou la morale. Mais, solution « à la belge » oblige,  les professeurs de morale et de religion formés à la neutralité  seront prioritaires pour donner ce nouveau cours...

    Première remarque: le décret s’inscrit dans la ligne de l’arrêt de la cour constitutionnelle selon lequel la morale laïque est "convictionnelle" au même titre que les religions: pour l’enseignement de la citoyenneté, les professeurs de morale seront mis sur un pied de stricte égalité avec les professeurs de religion.

    Deuxième remarque : le cours de citoyenneté ne concerne que le réseau des écoles publiques et le réseau libre non-confessionnel. Il ne sera pas donné en tant que tel dans le réseau catholique où son contenu sera "ventilé" dans l’ensemble des cours de ce réseau. Or, le réseau catholique couvre la moitié de la population scolaire en Wallonie et à Bruxelles (et même plus de soixante pourcents dans l’enseignement secondaire). Ceci relativise cela.

    JPSC