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L'allergie au pape François, un révélateur des turpitudes de certains milieux catholiques ?

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De Henri le Barde sur son blog "Le temps d'y penser" :

L’allergie au pape François est un révélateur des turpitudes de certains milieux catholiques

Quand le pape François fait le constat que la majorité des mariages catholiques ne sont pas valides il pose un diagnostic mais il ne modifie pas une virgule de la doctrine catholique. Pourtant il provoque des réactions hystériques chez un certain nombre de fidèles.

C’est plutôt curieux car, pourvu qu’on se donne la peine d’aller lire ce qu’il a effectivement déclaré et non les citations hors contexte voire carrément tronquées que l’on trouve sur la réacosphère, on constate que tout ce qu’il dit est dans la droite ligne de l’enseignement de l’Eglise sur le sacrement de mariage : le mariage est indissoluble dès lors qu’il est valide sacramentellement ce qui suppose que certaines conditions de validité soient réunies au préalable. C’est ce qui explique que dans certains cas l’Eglise reconnaisse a posteriori que certains mariages que l’on croyait valides ne l’étaient en fait pas. C’est ce qu’on appelle la reconnaissance de nullité de mariage (et non l’annulation du mariage).

Le constat qu’il fait sur l’état d’immaturité affective, psychologique et spirituelle de nombreux catholiques n’est malheureusement pas surprenant quand on se donne la peine d’ouvrir les yeux sur la réalité. Si tel n’était pas le cas nous n’aurions pas tous ces débats sur la question des divorcés-remariés. Rien de nouveau sur ce point.

Pourtant quand il dit tout haut ce que tout le monde constatait jusque là sans oser le dire à haute et intelligible voix, certains catholiques s’offusquent. D’autres expriment leurs réprobation en s’étonnant ouvertement.

Mais ce qui est étonnant n’est-ce pas plutôt l’allergie d’un certain nombre de catholiques à l’honnêteté du pape François ?

De même quand le pape François déclare « L’Église doit présenter ses excuses aux personnes gays qu’elle a offensées » il ne fait que rappeler l’évangile : il invite à la conversion ceux qui se sont comportés de manière non charitable envers les personnes homosexuelles et il s’inclut lui-même dans le lot. En revanche il ne change rien sur la position de l’Eglise à propos de l’homosexualité. En ce sens il n’a pas changé depuis qu’il a organisé l’opposition à la loi sur le mariage homosexuel en Argentine….

 

Pourtant certains catholiques se disent déstabilisés. Mais n’est-ce pas précisément leur réaction qui est déstabilisante ?

Qu’y a-t-il de déstabilisant à prêcher aux catholiques la conversion du cœur et du regard ? Qu’y a-t-il de déstabilisant à dire aux catholiques que s’ils ont blessé un frère ou une sœur ils doivent lui demander pardon ? Ce que dit le pape François correspond à l’esprit et la lettre même de l’évangile. Le lui reprocher quand on est adepte de la religion de l’amour c’est une contradiction manifeste et grotesque à la fois.

Mais c’est surtout l’indice que quelque chose ne tourne pas rond. Du moins dans certains milieux. Car les préventions contre le pape François sont loin d’être partagées par tous à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Eglise….

1/ Les réactions hystériques d’une certaine frange de catholiques

Certain milieux catholiques s’acharnent à critiquer le pape au nom d’une identité catholique qu’ils confondent avec la somme des mauvaises habitudes, des partis pris et des préjugés qu’ils ont hérités de leur famille et de leur milieu. C’est cet héritage qu’ils assimilent au dépôt de la foi et qu’ils accusent le pape de vouloir brader.

Ils ne lui pardonnent pas de rappeler que la seule identité du chrétien est de suivre le Christ et que ça suppose très souvent de changer beaucoup de choses en soi et autour de soi…et donc de rompre avec les préjugés et les solidarités de son milieu d’origine.

Un certain nombre de catholiques par héritage refusent de devenir des chrétiens par choix. Ils font ce qu’on appelle en équitation un refus d’obstacle et tentent de faire passer leur raideur et leur dureté de cœur pour de la fidélité au magistère de l’Eglise.

D’où le paradoxe de ces catholiques qui se se réfèrent davantage à la pensée de Charles Maurras et de Pierre Gattaz qu’à celle des pères des Pères de l’Eglise et qui se veulent plus catholiques que le pape au point de prétendre lui donner des leçons de catholicisme. Quand ils ne l’accusent pas carrément de trahir le dépôt de la foi !

Sous prétexte de dénoncer les méfaits, bien réels, du clergé et de l’épiscopat français qui avaient pris prétexte de Vatican II pour justifier leurs propres fantaisies (pastorales théologiques, liturgiques et morales) et in fine leur propre apostasie, certains milieux catholiques veulent en faire porter la responsabilité à un pape argentin qui n’y est pour rien !

La contradiction manifeste entre ce qu’ils disent être – à savoir des catholiques qui se veulent fidèles à l’autorité de l’Eglise parce qu’elle est guidée par l’Esprit saint – et leur comportement de protestants – ils dénient au pape son autorité intellectuelles, spirituelle et morale – saute aux yeux de tous sauf d’eux-mêmes. Ils semblent les seuls à ne pas en être conscients.

Mais ce qu’il y a de plus absurde dans ce genre de comportements c’est qu’ils sont délibérément blessants et qu’ils ne reculent devant aucun procédé malhonnête et malveillant : insultes, calomnies, insinuations, citations tronquées ou citées hors contexte, accusations sans preuves… Toute la petite panoplie du manipulateur au complet (ou plutôt au complot).

Ces comportements prennent le contrepied de ce que le Christ nous a demandé (aimer notre prochain comme nous mêmes). Ceux qui utilisent de tels procédés refusent au pape François non seulement la présomption d’innocence mais surtout refusent d’adopter envers lui le parti pris de la bienveillance. Ce sont des contre-témoignages pour tous les non-chrétiens. Ils découragent les meilleurs volontés et font fuir les autres.

Une telle attitude traduit (trahit ?) chez ceux qui l’adoptent une malveillance profonde indissociable d’une forme d’orgueil consistant à se considérer, eux, comme le conseil d’administration de l’Eglise et le pape François comme un PDG d’entreprise qui devrait leur rendre régulièrement des comptes et surtout leur donner satisfaction.

Malheureusement pour eux l’Eglise a été voulue et conçue par le Christ et le pape désigné par l’Esprit saint. Ne pouvant le destituer ils se consolent en le mettant en cause, un peu comme quand Alain Juppé avait dit de Benoît XVI qu’il commençait « à poser un vrai problème » et qu’il vivait « dans une situation d’autisme total ».

2/ L’opposition au pape et le refus de l’évangile

Ce qui est reproché au pape c’est au fond de demander aux catholiques d’être fidèles à l’évangile .

Le pape François nous met en garde contre le risque ou plutôt contre la tentation de préférer défendre le contenant (la culture chrétienne) plutôt que de vivre de son contenu (le Christ).

Ce que certains catholiques lui reprochent c’est de leur rappeler que Jésus-Christ ne requiert pas des défenseurs mais qu’il recherche des témoins et ce n’est pas la même chose (sinon il aurait appelé des légions d’anges pour échapper à sa Passion).

Ce qui lui est reproché par certains athées pieux c’est de dire tout haut que les catholiques européens ne sont pas ici-bas pour rappeler à des masses ignorantes les beautés de l’art roman mais pour leur annoncer la bonne nouvelle de notre rédemption par Jésus-Christ en commençant par vivre eux-même en cohérence avec cette bonne nouvelle.

Certains le détestent parce qu’il leur rappelle qu’ils ont une mission : témoigner par leur vie et par la paroles que Dieu est un Dieu d’amour et que Lui seul peut combler l’aspiration fondamentale de l’être humain à être aimé (« Qui donc pourra combler les désirs de mon cœur, Répondre à ma demande d’un amour parfait ? Qui, sinon toi Seigneur, Dieu de toute bonté, Toi l’amour absolu de toute éternité »).

Ce qu’ils détestent par dessus tout c’est quand le pape François leur rappelle que cette responsabilité leur incombe aussi à eux en tant que baptisés, qu’ils ont un devoir d’exemplarité parce que la sainteté n’est pas une option qu’ils pourraient décider de ne pas prendre mais qu’elle est leur vocation unique, leur seule raison d’être ici bas et la condition de leur salut.

Certains le haïssent parce qu’ils ne veulent pas entendre que la foi chrétienne est la foi en un Dieu tout-puissant qui a décidé d’avoir besoin de nous pour réaliser le salut de l’humanité. Ils lui préféreraient un Dieu musulman qui leur commande d’utiliser la force.

Leur obsession de l’islam est le reflet de leur envie et l’expression de leur regret de ne pouvoir exalter leur propre volonté de puissance, à l’image de ces musulmans qui peuvent justifier leur volonté de dominer en invoquant le jihad et imposer, quand ils sont en position de force, le statut de dhimmis aux non-musulmans….

De même que l’amour rend intelligent, la malveillance rend aveugle. A force de vouloir faire dire au pape ce qu’il n’a pas dit, par exemple en l’accusant d’avoir dit que tous les mariages étaient nuls, les ennemis  du pape François se condamnent à ne rien comprendre.

Car en posant un diagnostic sans complaisance sur la réalité de certains mariages célébrés dans les formes, il pointait du doigt les conséquences de l’apostasie et du laxisme d’un certain nombre de responsables du clergé qui ont renoncé à éclairer les consciences en refusant de célébrer un mariage sacramentel quand les conditions de validité n’étaient pas réunies !

En refusant d’écouter ce que le pape dit réellement et en préférant le calomnier les catholiques qui aiment le détester se condamnent à la cécité volontaire.

L’hystérie que déclenchent chez certains le pape François ne nous dit rien de ce que fait ou pense le pape François mais il nous en apprend beaucoup sur l’état intérieur de ses détracteurs.

De ce point de vue là l’allergie au pape François est un bon révélateur des incohérences et des turpitudes de certains milieux catholiques. En un sens c’est une bonne nouvelle : les masques tombent !

Commentaires

  • Article remarquable. Je ne vais plus devoir défendre le Pape François avec mes pauvres moyens.

  • Il importe peu de savoir si la personnalité de tel ou tel pape nous plaise ou pas. Il est le pape et dans le contexte actuel, la question de l'unité des catholiques est primordiale. Si le pape parle avec les critères de l'infaillibilité, notre adhésion doit être absolue. Dans les autres cas, sa parole est toujours probablement vrai. Cela n'exclut pas la possibilité d'une erreur. Mais il faut quand même savoir que le pape a lui aussi une conscience, qu'il sait qu'il devra lui aussi un jour rendre des comptes et qu'on peut supposer qu'il réfléchit et discerne avant de parler. Sa moralité est quand même hors de doute. En conclusion c'est toujours avec un a priori favorable que nous devons recevoir ce qu'il dit.

  • Une personne s’exprime toujours dans une « forma mentis », comme on dit: fruit de sa culture, de son éducation, de son degré d’intelligence, de son tempérament etc. Le pape François n’échappe pas à la règle. De là naissent les affinités électives ou leur absence.

    Accuser de turpitudes tous ceux qui sont allergiques à la « forma mentis » de Jorge Mario Bergoglio serait excessif, et ce qui est excessif est souvent insignifiant.

    En toute hypothèse, soyons miséricordieux les uns envers les autres et, si nous sommes croyants, respectueux du charisme confié par le Seigneur à tout pape, quel qu’il soit : ceci n’a jamais empêché une saine critique.

  • L' "allergie" vient probablement du fait que François est, malheureusement, très loin d'être un modèle de limpidité et de clarté comme l'était son prédécesseur !...
    Il parle beaucoup de façon si peu claire qu’il faut toujours un “padre-décodeur” pour expliquer ce qu’il a dit et qu’il aurait fallu comprendre. Il donne à ses proches collaborateurs des conseils musclés qu’il ne s’applique pas à lui-même. Il attribue à certains Pères de l’Eglise des propos qu’ils n’ont jamais tenus. Il justifie certaines de ses options théologiques à l’aide d’exemples erronés...
    Pour quelqu'un dont la tâche est de confirmer ses frères dans la foi, je trouve que sa manière de communiquer conduit plutôt à la confusion...

  • D'où la nécessité de prier pour lui, comme il le demande depuis le début de son pontificat. Le faisons nous ? A chacun de se poser la question. En cas de réponse négative, et si nous préférons le critiquer plutot que de prier pour lui, nous risquons de devoir répondre devant Dieu de ses éventuelles erreurs (pastorales uniquement car au niveau doctrinal il bénéficie du charisme de l'infaillibilité).

  • Un exemple de confusion que les propos peu claires du pape François entraine ?

    Dans le diocèse de Münster (D), le Professeur Klaus Lüdicke, spécialiste en Droit canonique, affirme que tout catholique divorcé et remarié doit décider lui-même s’il peut recevoir la communion ou pas.
    Klaus Lüdicke s’appuie sur le fait que dans sa Lettre “Amoris Laetitia”, le Pape François a clairement affirmé que le fait d’être dans une condition de “vie irrégulière” ne constitue pas un péché mortel. Or seul le péché mortel interdit l’accès à la communion.

    CQFD

  • Autre exemple de confusion entrainée par le pape qui parle trop vite et sans réfléchir ? (mais il a dit lui-même qu’il était “un peu fourbe”, alors est-ce vraiment un manque de réflexion ?) :

    « Je dis vraiment que j’ai vu beaucoup de fidélité dans ces cohabitations (François parlait de la cohabitation en Argentine), beaucoup de fidélité ; et je suis sûr que c’est un vrai mariage, ils ont la grâce du mariage, justement pour la fidélité qu’ils ont. » (Discours du 16 juin dernier).

    Donc, dans la nouvelle théologie du pape François concubinage stable = mariage.

  • Ce n'est pas de la théologie mais de la pastorale, à destination des hommes et femmes de bonnes volonté, qui ne sont pas forcément catholiques ni croyants.

  • C'est très bien de vouloir défendre la réputation du Pape.
    Ce serait plus crédible si cela ne venait pas d'un auteur - écrivant sous le pseudonyme de Charles Louis - qui cite le pontificat du Pape Pie XII comme l'illustration, en matière de gouvernement et de doctrine, de ce qu'il appelle "l'esprit de système", considéré par lui comme un "péché contre l'esprit" (cf. son billet : http://www.letempsdypenser.fr/lesprit-de-systeme-est-un-peche-contre-lesprit/). Sont donc ainsi présentées explicitement par l'auteur comme une illustration de ce redoutable "esprit de système" : l'encyclique Humani Generis, ainsi que la promotion de la doctrine de Saint Thomas d'Aquin comme "doctrine officielle de l'Église" (l'auteur ne mentionne pas l'encyclique Aeterni Patris, emblématique que cette réalité dont il se lamente). Il ne semble manquer qu'une chose à ce billet contre ce qui y est défini comme "l'esprit de système" : blâmer l'encyclique Pascendi Dominici Gregis (et celui qui l'a signée), qui n'est peut-être pas non plus du goût de l'auteur.
    Il est donc difficile, venant du même auteur, de croire que ce billet a pour motivation principale celle de défendre le Pape et la Papauté. S'il s'agissait vraiment de cela, le propos serait louable.
    Mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit dans ce billet.
    L'auteur nous dit lui-même de quoi il s'agit. Ceux dont ils nous parle en réalité, il les appelle ainsi : "un certain nombre de fidèles", "la réacosphère", "certains catholiques", "un certain nombre de catholiques", "certains milieux catholiques", "ces catholiques", "eux", "ceux qui", etc. Bref, des personnes que nous appellerions volontiers "nos frères dans le Christ", "nos frères dans la foi", ou "nos frères en humanité" si vous préférez.
    Non, il ne s'agit pas dans ce billet de défendre le Pape et la Papauté. Il s'agit d'attaquer collectivement "un certains nombre de fidèles" identifiés comme "la réacosphère", avec le Pape comme prétexte, ou pire, comme argument central. Et avec un vocabulaire on ne peut plus accusateur dans un registre d'inspiration chrétienne : "hystériques", "s'acharnent", "dureté de coeur", "malhonnête", "malveillant", etc.
    Très dommage.

  • Moi aussi , j' ai vu beaucoup de fidélité dans des cohabitations . Car la fidélité vient du coeur et de la conscience . Un coeur qui prie , une conscience qui fait son travail, qui lutte recevront toujours une aide surnaturelle ( l'ange gardien, l' Esprit Saint ).
    Un coeur qui prie du bout des lèvres,une conscience qui oublie le Sacrement du mariage, qui ne se met pas à l' abri des tentations ( et j'ai vu souvent que la l' adultère était une sorte de malédiction des riches ) , ce coeur, cette conscience failliront.

  • A 100% d'accord avec l'auteur de cette réflexion ! Je le constate de plus en plus, nous avons à faire aujourd'hui à de nouveaux adeptes du pharisaïsme plus qu'à des disciples du Christ.... Prions pour que Dieu transforme nos coeurs de pierre en coeur de chair.

    "C'est la Miséricorde que je désire et non le sacrifice..." disait un certain Jésus de Nazareth.... ou encore "je ne suis pas venu pour les bien portants ni pour les justes mais pour les malades et les pécheurs"

  • Monsieur Henri le Barde semble pris à son propre piège. En effet, les propos qu'il juge peu amènes tenus selon lui par des catholiques qui ne pensent pas comme lui, sont précisément ceux qu'il tient à leur égard. Voilà pour la forme. Concernant le fond, c'est en lisant sur son blog un autre article, que l'on comprend vraiment où il veut en venir. Dans cet article, il dit aimer le pape François parce que celui-ci opte pour "la Vérité de l'Amour", plutôt que pour "l'Amour de la Vérité". En effet, ce n'est pas la même chose. Dans le premier cas, c'est l'Amour qui prime et la Vérité lui est en quelque sorte suspendue. Dans le deuxième cas, c'est le contraire. En apparence, le premier semble plus conforme à l'Evangile. Enfin, à l'Evangile qui est dans la droite ligne de la mentalité contemporaine. Seulement voilà, le Christ quand il se désigne, ne se présente pas comme Celui qui est l'Amour, mais comme Celui qui est la Vérité (Jean, 14, 6) et il précise en affirmant que la Vérité (et non l'Amour, rend libre (Jean, 8, 32). Alors quoi? Quel est le plus grand? Il me semble qu'ils sont une seule et même réalité. S'y n'y a pas de Vérité sans Amour, il n'y a pas d'Amour sans Vérité. Dès lors, en dissociant les deux, en laissant penser que la Vérité est suspendue à l'Amour, le pape ne suit-il pas une fausse voie? Pas grave? Si, c'est grave! Car en tirant un peu sur la corde, on en arrive à ne plus retenir que l'Amour et à considérer que la Vérité est plurielle. Et cela donne une vidéo dans laquelle un chrétien, un juif, un musulman et un bouddhiste (chacun avec à la main leur symbole religieux), proclament: "Je crois en l'Amour". Tel est le Credo d'une religion mondiale désormais infidèle à la Vérité et du même coup infidèle au véritable Amour. Jean-Pierre Snyers (Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com)

  • C'est fou !!!dans tous les commentaires c'est à celui qui tirera la couverture à lui mais que de pharisaïsme ! On voit le fetu de paille etc je ne ferai pas l' offense à tous ces commentateurs tjrs les mêmes d d'ailleurs de poursuivre !!!!

  • Non seulement il n'y a aucune "turpitude" à garder les yeux ouverts et le regard droit, mais encore, la papolâtrie... C'est une superstition qui n'a rien de catholique.

  • Lise: quand on estime que des gens se trompent, il faut leur démontrer qu'ils font fausse route par des arguments solides. Et pas se contenter de les traiter de "pharisiens". JSnyers

  • merci pour votre analyse si bien formulée. Nous avons à notre disposition des moyens étonnants de…venir à la source: d'écouter (et de voir) notre Saint Père répondre à mille questions, humblement, avec la personnalité qui est la sienne. Ecoutons-le, et exemptons-nous des millions de "commentaires". Comme et il est émouvant de voir l'amour qui passe par l'expression de François vers l'admirable douceur de Benoït, lors de leur rencontre dans la Salle Clémentine! Cela, nous pouvons tous en être témoins. Quelle grâce insigne l'Esprit Saint nous offre en notre temps, d'être les témoins de telles beautés! Quelle privilège pour nous que d'avoir deux "Pierre" qui s'aiment et se confortent ! L'Esprit "qui poursuit son oeuvre dans le monde", nous comble, par chacun des "Saint-Père" qu'il nous choisit; depuis des siècles. Deo gratias.

  • @ lafforest dominique pour mémoire :

    Le Cardinal Danneels, archevêque émérite de Malines et Bruxelles (B) faisait partie d’un groupe d’évêques “mafieux” (sic) totalement opposés au pape Benoît XVI mais très favorables à l’élection de Jorge Bergoglio pour bâtir une Eglise d’un tout nouveau style. (source Kathnet)

    Les propos-aveux du Cardinal Danneels sont très clairs : des cardinaux et des évêques se sont constitués en une organisation qu’ils ont eux-mêmes baptisée “mafia” et dont le but était de faire la vie dure au Pape Benoît XVI pour le contraindre à la démission. A la suite de quoi il s’agissait de manœuvrer pour obtenir l’élection du candidat préféré de l'organisation. Ce qui fut fait.

    Est ce vraiment là l’œuvre de l'Esprit ?

    Il est donc difficile pour moi de croire encore qu’il y a une continuité entre le Pape actuel et ses prédécesseurs. François a été choisi par ceux qui, au sein des institutions ecclésiales, manœuvraient en catimini pour favoriser et amplifier une “herméneutique de rupture” au sujet de laquelle Benoît XVI, dans son discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005, disait qu’elle était à l’origine d’une grave crise dans l’Église elle-même.

  • Ouais... Douteux.

    Sur le magistère ordinaire, on peut observer ce qu'on a vécu après Vatican II : c'est très édifiant. Par exemple.

    Après une définition conciliaire claire et officielle du latin comme langue liturgique de l'Eglise latine, on nous a ordinairement imposé le contraire. Il a fallu le Motu proprio de Benoît XVI pour qu'il soit rappelé solennellement que l'usage du Latin n'avait jamais été interdit. On n'avait pas constaté ça...

    Cette faiblesse dans l'exercice récent du magistère ordinaire est bien triste, mais c'est un fait. Dès lors, quand les propos du pape actuel sont contradictoires, voire incohérents, on est en droit d'attendre les rectifications prochaines.
    Car, si nous avons le devoir d'obéir, nous avons aussi le droit de recevoir un enseignement à la fois cohérent et à notre portée.

    Quoi qu'il en soit. (Sur radix.ecclesiae)
    "LA PERFECTION, UNE EXIGENCE QUE LE CHRIST NE POSE A AUCUN HOMME, PAS MEME AU PAPE !
 C'est une évidence. Prenons le très surprenant revirement (en apparence) du Christ à propos de Pierre. Lorsque ce dernier eut confessé sa foi, le Christ lui dit "Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les portes de l'Enfer ne tiendront pas contre elle" (Matthieu 16,19). Voilà qui est clair, tant sur la charge papale que sur l'impuissance des forces du Mal. On pourrait se dire que l'Eglise et le Pape sont garantis contre l'influence de Satan, et que donc l'une et l'autre ne peuvent agir que parfaitement... Mais quelques versets plus loin, le Christ évoque son sacrifice. Pierre refuse alors l'hypothèse : "Non, cela ne t'arrivera pas !" (Matthieu 16,22b). Et la réponse du Christ est terrible "Passe derrière moi, Satan ! Tu me fais obstacle (...)" (Matthieu 16, 23a). Le Christ vient de traiter de "Satan" celui qu'il avait désigné comme la pierre de fondation de l'Eglise, qui doit vaincre l'Enfer ! Le Christ ne pouvant se contredire, il y a donc quelque chose à comprendre..."

    La mise en accusation des tradis de tous bords par M. le Barde est donc beaucoup trop unilatérale pour être fondée.

  • Lysanias, ce n'es pas parce que quelques cardinaux criticables ont voté pour le pape François que le Pape François est lui même criticable .

  • 1. Sauf si les comploteurs ont créé un vice de forme par harcèlement du pape régnant et pour la désignation du successeur.

    2. La papolâtrie étant à vue de nez, une superstition, elle n'est pas catholique.

  • A propos des "allergies" à la tournure d'esprit brouillonne du pape François je trouve ce morceau d’anthologie sur le site « Chiesa » de Sandro Magister:

    Une dame luthérienne lui pose la question de savoir si elle peut communier à la messe en même temps que son mari catholique. Voici, in extenso, la réponse du pape :

    "Merci Madame. À la question sur le partage du repas du Seigneur, il n’est pas facile pour moi de vous répondre, surtout devant un théologien comme le cardinal Kasper ! J’ai peur ! Je pense que le Seigneur nous a dit quand il nous a donné ce mandat : 'Faites cela en mémoire de moi'. Quand nous partageons le repas du Seigneur, nous rappelons et imitons, nous faisons ce que le Seigneur Jésus a fait. Et la Cène du Seigneur aura lieu, le banquet final dans la Nouvelle Jérusalem aura lieu, mais elle sera la dernière. En attendant, en ce qui concerne le chemin, je me demande – et je ne sais pas comment répondre, mais je fais mienne votre question – je me demande: le fait de partager le repas du Seigneur est-il la fin du chemin ou le viatique pour marcher ensemble ? Je laisse la question aux théologiens, à ceux qui comprennent. C’est vrai que dans un certain sens, partager signifie qu’il n’y a pas de différences entre nous, que nous avons la même doctrine – je souligne ce mot, un mot difficile à comprendre – mais je me demande: n’avons-nous pas le même baptême ? Si nous avons le même baptême, nous devons marcher ensemble. Vous témoignez d’un chemin d’autant plus profond que c’est un chemin conjugal, un chemin de famille, d’amour humain et de foi partagée. Nous avons le même baptême. Quand vous sentez avoir péché – moi aussi je me sens un grand pécheur – quand votre époux sent qu’il a péché, vous allez devant le Seigneur lui demander pardon; votre mari fait la même chose, il va chez le prêtre et demande l’absolution. Ce sont des remèdes qui maintiennent vivant le baptême. Quand vous priez ensemble, ce baptême croît, se renforce; quand vous enseignez à vos enfants qui est Jésus, pourquoi Il est venu, ce qu’Il a fait, vous faites la même chose, que ce soit dans la langue des luthériens ou dans la langue des catholiques, mais c’est la même chose. La question : et le repas ? Il y a des questions auxquelles seule la sincérité envers soi-même, et le peu de lumières théologiques que je possède, permet de répondre : c’est pareil, à vous de voir. 'Ceci est mon corps, ceci est mon sang', a dit le Seigneur, 'faites cela en mémoire de moi ', c’est le viatique qui nous aide à marcher. J’ai noué une grande amitié avec un évêque épiscopalien de 48 ans, marié, avec deux enfants et il avait cette préoccupation : son épouse catholique, ses enfants catholiques, lui évêque. Le dimanche, il accompagnait sa femme et ses enfants à la Messe, puis il allait prêcher son culte dans sa communauté. C’était un pas dans la participation au repas du Seigneur. Puis il est allé de l’avant, le Seigneur l’a rappelé, un homme juste. Je réponds à votre question par une autre question seulement : comment puis-je faire avec mon mari, pour que le repas du Seigneur m’accompagne le long de mon chemin ? C’est un problème auquel chacun doit répondre. Mais un ami pasteur me disait : 'Nous croyons que le Seigneur est présent là. Il est présent. Vous croyez que le Seigneur est présent. Où est la différence ?' – 'Eh bien, ce sont des explications, des interprétations…'. La vie est plus grande que les explications et les interprétations. Faites toujours référence au baptême : 'Une foi, un baptême, un Seigneur', nous dit saint Paul, et à vous d’en tirer les conclusions. Je n’oserais jamais donner la permission de faire ceci ou cela, car cela n’est pas de ma compétence. Un baptême, un Seigneur, une foi. Parlez avec le Seigneur et allez de l’avant. Je n’ose pas en dire plus".

    Il ne faut pas avoir commis toutes les turpitudes de monde pour oser prétendre qu’il est difficile de tirer de ces propos une indication claire et ajouter qu’en parlant d’une manière aussi "liquide", le pape François fait en sorte que n’importe quelle manière de voir peut prêter à discussion et peut donc être appliquée.

    Mutatis mutandis, son exhortation apostolique « Amoris laetitia » procède de la même manière pour ce qui est de l’accès des divorcés-remariés à ce même sacrement….

  • cher Etienne,
    tout le monde a le droit f'être défendu . Ceci n'est en rien de la papolâtrie

  • @ thérèse
    Défendre les personnes c'est bien, mais il faut aussi être juste et avoir un peu de bon sens ; il faut savoir reconnaître les faits tout simplement...
    Mettre des œillères ne sert à rien, et en plus ça restreint considérablement le champs de vision !

  • Merci Tchantchès pour cet exemple parfait.

    A une question simple et claire, sa sainteté répond par une véritable diarrhée verbale.
    Et finalement, il conclut sans répondre à la question.

    Ceci n'est même pas une démarche pastorale : c'est du vent.

  • cher Lysanias,
    Je suppose que nous essayons tous de suivre Jesus et son Evangile.. Mais l' angle sous lequel nous le voyons diffère d'une personne à l' autre . Ces éclairages sous différents angles enrichissent notre connaissance et n'empêchent en rien l' Unité qui se fait sans doute surtout, à partir des Sacrements., de la Doctrine, du Pape lui même ....

  • Dans plusieurs ouvrages, saint Thomas d'Aquin a enseigné que - dans certains cas extraordinaires - c'est même un devoir de s'opposer publiquement au pape, comme saint Paul s'opposa publiquement à saint Pierre:

    «S'il existe un danger pour la foi, les prélats doivent être réprimandés, même publiquement, par ceux qui sont leurs sujets. Ainsi saint Paul, qui était sujet de saint Pierre, le réprimanda publiquement, en raison d'un danger imminent de scandale concernant la foi. Et, comme dit le commentaire de saint Augustin, "le même saint Pierre donna l'exemple à ceux qui gouvernent, afin que, s'ils se sont parfois éloignés du droit chemin, ils ne rejettent pas comme injustifiée une correction, même venue de leurs sujets"».

    A méditer...

  • Tchantchès: suite à la conversation du pape avec cette dame luthérienne, on peut en effet se demander: "Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Pourquoi être clair quand on peu tout embrouiller? Pourquoi servir du solide quand on peut servir du liquide?" Non, pas de papolâtrie! Surtout au regard de ce qu'écrivent Lyianas (au sujet de l'election de François par la mafia Danneels) et Etienne (sur le mot "Satan" employé par le Christ à l'encontre du premier pape). Jean-Pierre Snyers

  • Les catholiques qui sont déçus par le pape François ne sont pas des hystériques, ils sont blessés et ne comprennent pas où le pape François veut aller.

    Pour ne donner qu'un exemple ce n'est pas ressenti comme apaisant qu'on demande aux chrétiens de prier pour la PERSONNE du Pape.
    Il était plus normal de prier pour les intentions du Pape, qui étaient pour résumer implorer la CONVERSION DES PECHEURS POUR EVITER QUE LES AMES SE PERDENT EN ENFER.

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