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Liturgie : le pape François corrige le cardinal Sarah ?

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Lu sur le site web de l’agence « Zenit » cette mise au point du porte-parole du pape François, le père Federico Lombardi, après des propos du cardinal Sarah sur la célébration de la messe :

« Pas de nouvelles directives liturgiques, ni changements au Missel romain dont les indications restent en vigueur. C’est la mise au point du père Federico Lombardi, le 11 juillet 2016, après des propos du cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, sur la célébration de la messe.

Dans un communiqué publié en fin de journée, deux jours après que le pape François ait reçu en audience le cardinal Sarah, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège rectifie des propos prononcés par le cardinal guinéen lors d’une conférence à Londres : « certaines de ses expressions ont été mal interprétées, comme si elles annonçaient de nouvelles indications différentes de celles qui ont été données jusqu’alors dans les normes liturgiques et dans les paroles du pape sur la célébration face au peuple et sur le rite ordinaire de la messe ».

Durant cette conférence très médiatisée, le 5 juillet, le chef du dicastère de la liturgie a proposé aux prêtres, à partir de l’Avent prochain, de célébrer vers l’orient, ce qui signifie concrètement, d’après l’orientation des églises, célébrer dos à l’assemblée.

Le père Lombardi précise donc qu’aucune nouvelle directive liturgique n’est prévue pour l’Avent et que les indications générales du Missel romain, qui contient les normes relatives à la célébration eucharistique, sont « toujours pleinement en vigueur ». On lit ainsi au n.299 : « Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer face au peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles ».

Si le cardinal Sarah « s’est toujours préoccupé de la dignité de la célébration de la messe », le « porte-parole » du Saint-Siège rappelle par cette note que c’est au pape qu’il revient de décider des normes liturgiques. Deux jours plus tôt, en recevant le cardinal guinéen, le pape François s’est d’ailleurs exprimé en ce sens, assure le père Lombardi. Pas de « réforme de la réforme » à l’ordre du jour en matière de liturgie, ajoute-t-il.

En outre, « lors de sa visite au dicastère, le pape François a rappelé expressément que la forme “ordinaire” de la célébration de la messe est celle prévue par le Missel promulgué par Paul VI, tandis que (la forme) “extraordinaire”, qui a été permise par le pape Benoît XVI selon (…) les modalités expliquées dans le Motu Proprio Summorum Pontificum, ne doit pas prendre la place de la forme “ordinaire” ».

Ref. Liturgie: pas de changement au Missel romain

L’appel du Cardinal Sarah n’était pas une injonction mais une invitation. Il est et reste tout à fait licite de célébrer la messe « ad orientem » sans avoir besoin d’aucune permission. Par ailleurs, la célébration selon la forme extraordinaire du rite romain est bien plus qu' une simple dérogation « miséricordieuse » à la règle.

A l’article 1er de son motu proprio « Summorum pontificum », Benoît XVI écrit ceci : «  Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la lex orandi de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par saint Pie V et réédité par le Bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme expression extraordinaire de la même lex orandi  de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain. »

JPSC

Commentaires

  • Démenti aussitôt par le Vatican, quel panier de crabe !
    Signification : Groupe de personnes qui se détestent et se nuisent.
    Origine : L'expression "panier de crabes", apparue dans la première moitié du XXe siècle, reprend l'image des paniers où les pêcheurs entassent les crabes, qui donnent l'impression de s'entretuer, les uns sur les autres. C'est une manière imagée de décrire une équipe où les gens se tirent dans les pattes.

  • Peut être que le Cardinal Sarah succédera un jour au Pape François et alors nous retrouverons de belles et saintes liturgies, ce qui n'est pas la priorité du pontificat actuel (ce qui n'est nullement un reproche). A chaque époque Dieu sait susciter le Pape dont son Eglise a besoin. Arrivera un moment où le peuple de Dieu aspirera à retrouver une liturgie centrée sur Dieu et non plus sur la personne du prêtre.

  • Tout à fait d'accord avec vous Philippe: le cardinal Sarah est courageux de vouloir restaurer le sens du Sacré dans la liturgie! J'ajouterais que je suis aussi opposée à ces "rites sociaux" que sont par exemple se donner la main au Notre Père et le geste de la paix avant l'Agneau de Dieu: ils nous détournent de l'essentiel qui se passe à l'autel ,à partir de la Consécration,c'est un autre sujet à débattre...

  • ... je suis du même avis. Surtout qu'on n'a pas la possibilité de désinfecter nos mains après pour recevoir l'Eucharistie, ensuite prendre le déjeûner, rencontrer des gens etc...
    Dans les maison de repos, un dispositif pour le lavement des mains est installé pour le personnel qui passe de chambre en chambre pour éviter justement la propagation de microbes et autres bobos indésirables
    Combien de fois a-t-on conseillé pendant les périodes de grippes et autres épidémies de bien se laver les mains.
    Combien se mouchent avant de vous donner le signe de paix !
    Donner la Paix !
    Est-ce mieux depuis depuis l'instauration de cette formule "sociale" non hygiénique ?

  • Merci Philippe B. pour votre " ce qui n'est nullement un reproche " Sachons apprécier notre Pape tant qu' il est avec nous . Nous sommes une grande famille.

  • Bref, le communiqué du Père Lombardi était tout à fait maladroit. C'était, paraît-il , son chant du cygne. (il est démissionnaire). Raté: dommage.

  • J' aime aussi beaucoup la phrase : " A chaque époque Dieu sait susciter le Pape dont son Eglise a besoin " . "Aimer sans faire acception de personnes " est une idée fondamentalement chrétienne .
    Aimer suppose aussi que les critiques soient constructives. Enfin, ce qui m'a toujours impressionné chez les chrétiens c'est que dans le groupe des apôtres , le politique aussi est transcendé : Matthieu , Jean et Jacques arrivent à s'écouter, s' entendre, s'aimer.

  • cher Aubelle, on devrait quand même pouvoir échanger des " sourires de paix ." Déjà que beaucoup n' ont pas vraiment une mine réjouie pendant le Sanctus . J'aime espérer qu' à ce moment leur joie toute intérieure, est grande .

  • ... oui, chère Thérèse, tout à fait d'accord avec vous. Le cœur en paix, joyeux de se savoir aimés de Dieu et pardonnés.
    Et pourquoi pas faire comme les Prêtres : mains croisées sur les épaules, on se tourne vers son voisin pour le signe de paix, sans se toucher, juste se pencher une fois à gauche et une fois à droite par dessus l'épaule tout en priant intensément le Seigneur d'envoyer sa Sainte Paix sur chacun ... Tout est spirituel lors de la Ste Messe, juste toucher le Corps du Christ devrait suffire...
    Après, c'est différent, c'est le retour du social accompagné de Christ Trinité Sainte, pour continuer notre tâche de baptisés, tout en marchant vers la Cité Céleste ... en passant par la cité des hommes. S'ajuster au Christ avec le Prêtre qui nous aidera à toujours progresser vers la sainteté cela doit être possible puisque d'autres y sont arrivés. Mais, bon ... chacun fait de son mieux, et les effets escomptés ne sont pas toujours au rendez-vous. C'est un travail de longue haleine.
    "Cent fois sur le métier, remettons notre ouvrage" ne dit-on pas.
    Souvent la Sagesse vient à nous manquer, Bin oui, nous ne sommes pas Dieu ... juste son enfant qui doit progresser.
    Mais le sourire, la confiance, ça aide beaucoup, j'en suis convaincue, vous avez raison, Thérèse.

  • Sûr qu'on ne peut qu'applaudir le cardinal Sarah. Dommage qu'il soit une voix qui crie dans le désert. En attendant, il est urgent que nos évêques exigent que nos prêtres s'en tiennent à la liturgie prévue par l'Eglise. Pas un mot de plus, pas un mot de moins. Quant aux ornements, la chasuble est obligatoire. Les fidèles ayant le droit d'assister à des célébrations conformes à ce qu'elles doivent être, il va sans dire qu'il est grand temps d'arrêter de laisser sans broncher certains clercs trafiquer la Sainte Messe. Et sûr ce point là, il y a pas mal de boulot! Jean-Pierre Snyers

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