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Mgr Michel Schooyans redoute une conspiration contre l’Eglise appuyée au sein même de celle-ci

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Monseigneur Michel Schooyans, un des conseillers principaux du Pape Jean-Paul II et qui était aussi proche du Pape Benoit XVI, a adressé une mise en garde sur la trajectoire actuelle de l’Église Catholique. Dans un article publié dans LifeSiteNews, le Professeur Schooyans, membre de plusieurs Conseils et Académies Pontificales, écrit que “le Synode sur la Famille a révélé un profond malaise dans l’Église.” Lu sur le site « Culture de Vie » (juillet 2016) :

« Le professeur à la retraite, d’origine belge et âgé de 86 ans, parle de la “crise” dans l’Église en disant qu’il est “inutile de se fermer les yeux puisque l’Église est attaquée jusque dans ses fondements mêmes.”

Reconnu pour avoir inspiré le Pape Jean-Paul II à travers son livre sur l’avortement, Mgr Schooyans dit qu’il existe un groupe dans l’Église qui agit avec le “soutien de certaines des plus hautes autorités de l’Église.” 

Il dit que le Synode sur la famille a révélé la résolution “d’un groupe de pasteurs et de théologiens” qui “n’hésite pas à saper la cohésion de la doctrine de l’Église.” Il ajoute que ce groupe “fonctionne comme un puissant parti, international, discipliné, organisé et bien établi.”

Les membres actifs de ce parti ont un accès facile aux média; Ils se font voir fréquemment. Ils agissent avec le soutien de certaines des plus hautes autorités de l’Église. Leur principale cible constitue la moralité chrétienne, taxée d’être sévère et incompatible avec les “valeurs” de notre temps. Nous devons trouver les moyens pour rendre l’Église attrayante en réconciliant son enseignement moral avec les passions humaines…À travers ce réseau, les nouveaux législateurs seront capables d’infléchir la marche de l’Église, d’influencer le choix des candidats aux hautes fonctions, de forger des alliances qui compromettent l’existence même de l’Église.    

Le Professeur Schooyans met surtout en garde contre les propositions concernant “la décentralisation” de l’Église. “Les actions des casuistes affectent aujourd’hui non seulement l’enseignement moral de l’Église, mais aussi la théologie dogmatique dans son intégralité; en particulier la question du Magistère,” avertit Schooyans. “L’unité de l’Église est en danger lorsque des gens suggèrent des propositions tendancieuses et parfois démagogiques concernant la décentralisation; des propositions largement inspirées par la réforme luthérienne.” 

Le célèbre philosophe dont les livres furent encensés par les Papes Jean-Paul II et Benoît XVI parle de la confusion dans l’Église autour des personnes divorcées et “remariées”, des “modèles” pour la famille, du rôle des femmes, de la contraception, de la gestation pour autrui, de l’homosexualité et de l’euthanasie. “Le Seigneur n’a pas demandé à l’Église de modifier les vérités enseignées par le Christ sur tous ces sujets,” déclare Schooyans. “L’Église est le gardien de ce trésor.” 

Il déclare que “le casuiste”,  une personne qui utilise un raisonnement logique mais erroné surtout dans le domaine des questions morales, “cultive l’art de confondre les fidèles. Le souci de la vérité révélée et accessible à la raison ne présente pas d’intérêt…Petit à petit, les règles de comportement émanant de la volonté du Seigneur et transmises par le Magistère de l’Église souffrent d’abandon.” 

L’évaluation morale d’un acte ne dépend plus de sa conformité avec la volonté de Dieu telle que présentée par la Révélation. Cela dépend de l’intention du sujet moral et cette intention peut être ajustée et façonnée par le conseiller spirituel qui “soutient” ses disciples. Dans le souci de faire plaisir, le conseiller spirituel devra assouplir la rigueur de la doctrine transmise par la Tradition. Le pasteur devra adapter ses mots à la nature de l’homme dont les passions conduisent naturellement au péché. Par conséquent, l’abandon progressif des références au péché originel et à la grâce. 

“Comme il est grand le nombre de pasteurs toutes catégories confondues qui souhaitent faire allégeance aux puissants de ce monde, même facilement sans le besoin de jurer fidélité publiquement aux nouvelles “valeurs” du monde d’aujourd’hui!” écrit Schooyans. “En faisant pression afin de faciliter ‘le remariage’, les nouveaux casuistes soutiennent tous ces acteurs politiques qui sabotent le respect envers la vie et la famille.”

Ref. Un des principaux conseillers du Pape Jean-Paul II met en garde contre une conspiration contre l’Église, conspiration ayant des appuis internes au sein de l’Église même

 JPSC

Commentaires

  • Merci Mgr. Schooyans. Vous décrivez exactement ce qui se passe actuellement dans notre Église. Le synode sur la famille a eu quelques bons résultats en confirmant l'encyclique Humanae Vitae, mais d'autre part la confusion concernant le statut religueux des remarriés sape l'indussolublité du marriage chrétien, qui est une pierre angulaire de la famille chrétienne. Des évêques comme Mgr. Johan Bonny ont une responsabilité directe dans cette confusion et même le Pape n'a pas résoud ce problème, en faisant de la miséricorde la vertu principale. La miséricorde risque de devenir de cette façon le synonime de faiblesse morale. Si cette confusion a été organisée systématiquement au sein de l'Église, cela est très grave pour son avenir. Je pense que dans ces circonstances la confrontation spirituelle frontale est la seule remède valable, tout comme dans les temps de la Réformation. (Avec mes excuses pour mes fautes linguistiques).

  • Nous avons connu dans les années d'après le concile, une première crise de l’Église. Elle avait un caractère provocateur, exubérant, farfelu. Ceux qu'on a appelés dans la suite des soixante-huitards. Ils sont sortis de l’Église ou y sont encore, mais totalement déconnectés de la réalité. De nos jours tout semble devenu subtil, froid, politiquement correct. C'est vraiment diabolique. C'est l'antéchrist de la fin des temps qui se profile. Un seul remède: la prière, la dévotion à Marie, celle qui est victorieuse de toutes les hérésies, et l'étude de la doctrine authentique de l’Église.

  • ... oui, tout à fait d'accord avec vous. Il nous faut être capables de rendre compte de notre foi, de notre Espérance et de notre Charité. C'est une période nouvelle de la communication que nous vivons tout à fait inédite ... Il faut des outils spécifiques pour faire savoir que le Christ est né, a souffert, est mort et est ressuscité. Qu'il est "vivant" parmi nous avec l'Esprit-Saint et Dieu le Père créateur de toute Vie et de tout Bien.
    Marie, nous dit encore aujourd'hui : "faites tout ce qu'Il vous dira". Confiance, donc en Marie en la priant d'intervenir pour nous auprès de son Fils Dieu Trinité Sainte.
    Mais il me vient à l'esprit, un outil qui était bien utile semblait-il, dans le passé : l'eau bénite. (et encore plus maintenant)
    C'est à la Chapelle de Moresnet que je m'en suis procurée une bouteille. En passant la porte, je me suis arrêtée un instant pour intérioriser cet instant de recueillement en me signant. Il m'est apparu que ce serait bien aussi, en cette période de notre histoire marquée par des tensions, des attentats, des jeunes kamikazes radicalisés prêts à tout ... etc... de se signer souvent pour chasser justement ce qui n'est pas en accord avec le Bien que le Dieu Créateur a déposé dans notre être de chair et que nous sommes invités à faire grandir en nous et autour de nous.
    C'est encore une forme d'outil qui peut aider. Mais il y en a encore d'autres ... juste pour essayer de ne pas défaillir par une violence de nos pensées, de nos paroles et de nos actes.

  • Nous avons connu dans les années d'après le concile, une première crise de l’Église. Elle avait un caractère provocateur, exubérant, farfelu. Ceux qu'on a appelés dans la suite des soixante-huitards. Ils sont sortis de l’Église ou y sont encore, mais totalement déconnectés de la réalité. De nos jours tout semble devenu subtil, froid, politiquement correct. C'est vraiment diabolique. C'est l'antéchrist de la fin des temps qui se profile. Un seul remède: la prière, la dévotion à Marie, celle qui est victorieuse de toutes les hérésies, et l'étude de la doctrine authentique de l’Église.

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