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Amoris laetitia : quelle exégèse ?

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A propos du chapitre 8 de cette Exhortation papale consécutive aux deux synodes sur la famille, notre confrère théologien et grégorianiste du site « Pro Liturgia » (http://www.proliturgia.org/) note, non sans humour, cette exégèse diffusée par les évêques argentins de la région de Buenos Aires :

"Les évêques de la région de Buenos Aires (Argentine) ont envoyé aux prêtres de leur diocèse un communiqués exposant des “critères de base pour l’application du chapitre 8 d’Amoris laetitia” touchant à la question de l’accès à la communion eucharistique pour les “divorcés-remariés”.

Voici deux points du communiqué des évêques de la région de Buenos Aires :

“Point n° 5. Lorsque les circonstances concrètes d’un couple le rendent possible, spécialement lorsque les deux sont chrétiens et engagés sur un chemin de foi, on peut leur proposer l’effort de vivre dans la continence. Amoris laetitia n'ignore pas les difficultés de cette option et laisse ouverte la possibilité d’accéder au sacrement de la réconciliation en cas de défaillance par rapport à cet engagement.

Point n°9. Il peut être opportun qu’un éventuel accès aux sacrements se réalise de manière discrète (...). Mais en même temps il ne faut pas laisser d’accompagner la communauté pour qu'elle grandisse dans l'esprit de compréhension et d'accueil, sans que cela implique de créer des confusions quant à l’enseignement de l’Eglise à propos du mariage indissoluble (1). La communauté (2) est un instrument de la miséricorde qui est imméritée, inconditionnelle et gratuite.”

Le Pape François a félicité les évêques argentins pour leur analyse et a précisé qu’elle constituait la seule façon de comprendre Amoris laetitia.

Pour être honnête, il faut quand même dire que la majorité des “divorcés-remariés” se moque bien de ces directives : comme la plupart des fidèles catholiques, ils ne savent plus ce qu’est vraiment l’Eucharistie. Ce qu’on peut facilement constater aux messes de mariages ou de funérailles où tout le monde communie “par sympathie” pour le couple ou la famille.

 

(1) Autrement dit, il faut conserver l’enseignement de l’Eglise mais en précisant qu'il est désormais facultatif.

(2) C’est désormais la communauté - et non plus le ministre ordonné - qui est l’instrument du sacrement. On le savait déjà pour l’Eucharistie où c’est la communauté qui dit ce qu’il faut croire et comment il faut célébrer la foi ; on le sait maintenant pour le sacrement du Pardon. On est en plein protestantisme." 

JPSC

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