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Les disciples, tous, bien que différents, coexistaient, surmontant les difficultés...

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Evangile au Quotidien proposait ce matin ce texte de Benoît XVI en commentaire du jour pour la fête des saints Simon et Jude :

L'unité des Douze, l'unité de l'Église

      Nous considérons ensemble les apôtres Simon le Cananéen et Jude (Thaddée) — qu'il ne faut pas confondre avec Judas Iscariote — non seulement parce que dans les listes des Douze ils sont toujours cités l'un à côté de l'autre (cf. Mt 10,4; Mc 3,18; Lc 6,15; Ac 1,13) mais aussi parce que les renseignements les concernant ne sont pas nombreux, à part le fait que le canon du Nouveau Testament conserve une lettre attribuée à Jude.

      Simon reçoit une épithète qui varie dans les quatre listes : tandis que Matthieu et Marc le qualifient de « Cananéen », Luc au contraire l'appelle « zélote ». En réalité, les deux qualificatifs sont équivalents, car ils signifient la même chose. En hébreu, en effet, le verbe « kana » veut dire « être jaloux, passionné »... Il est donc bien possible que ce Simon, s'il n'appartient pas proprement au mouvement nationaliste des zélotes, ait été au moins caractérisé par un zèle ardent pour l'identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la loi divine. S'il en est bien ainsi, Simon se situe aux antipodes de Matthieu qui, au contraire, en tant que publicain, exerçait une activité considérée comme totalement impure. Un signe évident que Jésus appelle ses disciples et collaborateurs dans les couches sociales et religieuses les plus diverses, sans aucun a priori. Ce qui l'intéresse, ce sont les personnes et non les catégories sociales ou les étiquettes !

      Et ce qui est beau, c'est que dans le groupe de ses disciples, tous, bien que différents, coexistaient, surmontant les difficultés que l'on peut imaginer : c'était Jésus lui-même qui était, en effet, la raison de leur cohésion dans laquelle tous se retrouvaient unis. Cela constitue clairement une leçon pour nous, souvent enclins à souligner les différences et peut-être les oppositions, oubliant que, en Jésus Christ, nous est donnée la force pour concilier nos conflits. Gardons aussi à l'esprit que le groupe des Douze est la préfiguration de l'Église, en laquelle doivent trouver place tous les charismes, tous les peuples et races, toutes les qualités humaines, qui trouvent leur composition et leur unité dans la communion avec Jésus.

Audience générale du 11/10/2006 (trad. DC 2368, p. 1003 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

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