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  • Retrouver l'espérance dans un monde en crise de foi

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    De Radio Vatican (Hélène Destombes) :

    Audience générale : "ne jamais perdre l'Espérance"

    « Ne jamais perdre l’espérance », qui est la « vertu des petits »: c’est l’appel lancé par le Pape ce matin lors de l’audience générale, tenue dans la salle Paul VI. François a initié ce mercredi (7 décembre) un nouveau cycle de catéchèse sur l’espérance chrétienne… Prenant appui sur le chapitre 40 du Livre d’Isaïe, autrement appelé le Livre de la Consolation, le Souverain Pontife a enjoint les fidèles à attendre dans la confiance e la venue du Seigneur.

    Le temps de l’Avent est celui de l’attente , un temps où le croyant est appelé à réfléchir sur le sens de l’espérance, « l’Espérance qui ne déçoit jamais », contrairement à l’optimisme, a précisé le Pape. Dieu lui-même nous enseigne à espérer, par la bouche de ses prophètes, à qui il demande d’encourager son peuple, de lui adresser une parole de Consolation. Isaïe assure ainsi au peuple d’Israël, alors en exil, que ses tribulations sont finies, que le retour sur sa terre est proche. Le prophète l’invite donc «  à préparer le chemin du Seigneur, en s’ouvrant à ses dons de Salut ». La consolation commence en effet « avec la possibilité de marcher sur le chemin de Dieu », une voie à préparer dans le désert, pour pouvoir retourner chez soi. La vie est souvent un désert, a encore reconnu le Pape, mais « si nous nous confions à Dieu, elle peut devenir une autoroute belle et large ». Il suffit pour cela de « ne pas perdre l’espérance, de continuer à croire, toujours, malgré tout ». C’est l’Espérance qui nous redonne le sourire, lorsque tout semble n’être que ténèbres autour de nous.

    Et qui sont ceux qui savent continuer à espérer ? « Ceux qui entourent Jésus à sa naissance » : les petits, « rendus grands par leur foi et leur espérance ». Laissons-nous donc enseigner l’espérance, la « vertu des petits », a exhorté le Pape. « Attendons avec confiance » la venue du petit enfant de Bethléem, « quel que ce soit le désert de nos vies, il deviendra un jardin florissant ».

  • Réfugiés : un sommet des maires des grandes villes européennes aura lieu au Vatican les 9 et 10 décembre

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    De ihsnews.net :

    Sommet sur les réfugiés au Vatican

    Les maires de grandes villes européennes se retrouveront au Vatican pour une rencontre de travail intitulée « les réfugiés sont nos frères », les 9 et 10 décembre 2016. Parmi eux, la maire de Paris (France), Anne Hidalgo. Les participants étudieront notamment un appel pour « réduire les risques d’une spirale de réactions catastrophiques », plaidant pour la fin immédiate de la guerre en Syrie, une Union européenne plus accueillante et la lutte contre l’exploitation.

    Le Sommet, organisé à l’initiative de l’Académie pontificale des sciences, est la seconde rencontre de ce type après celle de juillet 2015 sur la lutte contre les esclavages modernes et les changements climatiques,.

    Il a pour objectif, explique un communiqué, d’« attirer l’attention internationale sur la menace à la stabilité mondiale représentée par le nombre croissant de réfugiés sur notre planète », actuellement estimé à 125 millions. Les organisateurs souhaitent une réponse proportionnée face à « l’énormité » du drame : « cela n’a aucun sens de fournir des tentes et de l’eau potable quand tous sont déjà morts de froid ou de déshydratation ».

    Parmi les causes de ce drame, la guerre, la famine et les désastres naturels. Toutes ayant un trait commun : « leur prévention est meilleure que leur traitement ».

    Beaucoup de migrants, constate la note, « ne sont que victimes innocentes d’actions et de décisions prises par les autres, c’est-à-dire de circonstances totalement évitables ». Ainsi les trois quart des urgences humanitaires étant la conséquence directe d’une guerre, « rien ne serait plus efficace que mettre fin à tous les conflits armés ».

    Quant au quart restant des réfugiés dus aux catastrophes naturelles, « le plus grand devoir moral dans l’assistance (…) revient à ceux qui en premier lieu sont à l’origine de telles catastrophes environnementales ».

    Les organisateurs lancent un appel « afin que chacun contribue comme il peut à éliminer de la face de la terre les fléaux de la guerre, des changements climatiques et de l’exploitation, à partir d’aujourd’hui et pour toujours ».

    L’appel des maires

    Durant le Sommet, explique le communiqué, seront présentées six propositions pour « réduire les risques d’une spirale de réactions catastrophiques à court terme, et (…) consolider les bénéfices des réformes à long terme ».

    L’appel demande d’ « arrêter la vague de réfugiés à l’origine, en mettant immédiatement fin à la guerre en Syrie ».

    Il préconise de « ne pas sanctionner la Grande Bretagne pour sa sortie de l’Union européenne », mais de « penser à une forme d’union plus créative et féconde, voire à une ‘saine désunion’ ». Cela implique « d’accorder une plus grande indépendance et liberté aux pays de l’UE en général et, plus particulièrement (…) de patrouiller sur les frontières nationales et de l’Union européenne afin d’accueillir les migrants économiques ‘comme ils arrivent’ ». La priorité doit être de « sauver des vies ».

    Il faut aussi « créer des couloirs humanitaires sûrs », « respecter le principe de non refoulement des réfugiés » et « dans tous les cas, examiner la possibilité de leur accès au marché du travail dans le pays d’accueil ».

    L’appel invite également à « offrir l’amnistie (…) aux victimes de l’esclavage moderne et du trafic d’êtres humains ». En effet, explique la note, beaucoup de personnes sans papier sont exploitées par des organisations criminelles. « Tous les pays doivent rechercher et poursuivre les groupes de trafiquants ».

    Le cinquième point concerne les chômeurs et les personnes affaiblies par la crise financière : il s’agit de mettre en œuvre des programmes de dépense sociale pour la santé, l’instruction, la formation, la spécialisation et le soutien aux familles, en fermant les paradis fiscaux. L’appel plaide aussi pour la réduction de la dette de la Grèce.

    Enfin, il recommande de « concentrer les ressources (…) dans la promotion du développement économique des pays à bas revenus, plutôt que dans la guerre ». En d’autres termes, « passer d’une stratégie fondée sur la défense et la guerre, à une stratégie plus focalisée sur le développement durable et global ».

    « Il est urgent que les maires, peut-on lire en conclusion, en tant qu’autorités les plus proches des citoyens, mettent à disposition leurs compétences pour accueillir et régulariser tous les migrants et les réfugiés. Il est nécessaire que leur autorité soit au service du développement durable et global, de la justice et de la paix ».

    D’après le programme, les maires de Toulouse (France), Jean-Luc Moudenc, de Rome, Madrid, Barcelone, Genève, Berlin, Dublin, Bruxelles, Lisbonne, Amsterdam, Lesbos, sont notamment attendus. Ils devraient rencontrer le pape François dans le cadre du Sommet.

  • Non, le pape ne viendra pas commémorer le centième anniversaire de la fin de la Grande Guerre en Belgique en 2018

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    C'est notamment ce que le pape a confié aux journalistes de Tertio venus l'interviewer durant 40 minutes le 16 novembre dernier. Cette interview qui s'est déroulée "dans une atmosphère détendue, avec humour et sans aucun signe d'excitation, de protocole ou de formalisme" est parue sur le site de ce magazine.  Il a également évoqué ses visites dans notre pays entre 1973 et 1979 (dans le cadre d'une organisation des amis de l'Université de Cordoba (Argentine) à l'époque où il était provincial. S'il a apprécié notre pays, il avoue avoir un faible pour Bruges qu'il considère être la plus belle ville de Belgique. Voici l'analyse proposée sur Radio Vatican par Xavier Sartre :

    Le Pape s'adresse aux catholiques flamands

    (RV) La laïcité, le fondamentalisme, les défis que doivent affronter les jeunes et l’Europe, le bilan du jubilé de la miséricorde : ce sont quelques-uns des thèmes qui ont été abordés par le Pape François dans un entretien accordé à l’hebdomadaire belge catholique de langue flamande Tertio, et publié ce mercredi 7 décembre 2016. Lors de cet échange réalisé en espagnol, le Pape a également parlé de l’aspiration à une Église synodale, et a donné des conseils aux prêtres.

    Pas d’annonce sinon quelques rappels fondamentaux. Tout d’abord la laïcité ne doit pas être confondue avec le laïcisme. Vouloir séparer la religion de la vie publique « est une conception désuète ». Pas question pour le Pape de fermer les portes à la transcendance. Cette vision des choses, explique-t-il, nous vient des Lumières, or l’ouverture à la transcendance « fait partie de l’essence humaine ».

    S’adressant à des lecteurs d’un pays marqué par le terrorisme islamiste, le Pape a répété que « nulle religion en tant que telle ne peut fomenter la guerre ». « Ce serait proclamer sa foi en un dieu de destruction, un dieu de haine » précise-t-il avant de rappeler : « on ne peut pas faire la guerre au nom de Dieu », « au nom de n’importe quelle religion ». François reconnait que « toutes les religions ont des groupes fondamentaux, toutes, même la nôtre ». Ces petits groupes, ajoute-t-il, « ont rendu malade leur propre religion ».

    La Belgique, comme d’autres pays européens, célèbre le centenaire de la Première Guerre mondiale. Le Pape reprend son concept de troisième guerre mondiale, dénonçant une fois de plus les fabricants d’armes qui les vendent à ceux qui nous combattent. Concernant l’Europe, il regrette, dans ce contexte de violence, qu’il n’y ait pas de vrais leaders politiques comme Schumann, De Gasperi ou Adenauer. « L’Europe a besoin de leaders qui aillent de l’avant »s’exclame-t-il, rappelant ce qu’il avait dit notamment à Strasbourg devant le Parlement européen.

    Jubilé et synodalité

    Le Pape, lors de cet entretien, est revenu sur le jubilé de la miséricorde, se félicitant que de nombreuses personnes se soient « senties appelées à se réconcilier avec Dieu » et à « sentir la caresse du Père ». Concernant la synodalité de l’Église, il affirme qu’elle « nait de la communauté », de la « base ». « Ou il y a une Église pyramidale, où ce fait ce que Pierre a dit, ou il y a une Église synodale, où Pierre est Pierre mais accompagne l’Église ». La synodalité, c’est donc « ne pas faire tomber du haut vers le bas mais écouter les Églises, les harmoniser et discerner ». Lors des derniers synodes sur la famille, il y a « une liberté d’expression très grande ». Chacun « a dit ce qu’il pensait sans peur de se sentir jugé ». « Pierre est le garant de l’unité de l’Église » et « a besoin d’avancer dans la synodalité », ce que font les orthodoxes.

    Alors qu’il a entamé une vaste réforme des médias du Vatican, le Pape a souligné que les moyens de communication « ont une responsabilité très grande », pouvant former « une bonne ou une mauvaise opinion ». « Les moyens de communication participent à la construction d’une société pour faire penser et éduquer ». Il met en garde cependant sur les tentations qui guettent les médias, notamment la calomnie qui « annule la personne ».

    Enfin, le Pape donne quelques conseils aux prêtres : qu’ils n’aient pas honte« d’avoir de la tendresse ». « Aujourd’hui, nous avons besoin d’une révolution de la tendresse en ce monde qui pâtit de la cardiosclérose ».

     

  • Sainte-Catherine : une église au milieu du village

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    Lu sur le site du Journal Le Soir (Pierre Vassart):

    Sainte-Catherine au milieu du village

    Il y a le quartier, chaleureux, où l’on se divertit. Il y a aussi le quartier où vivent de nombreux habitants, comme dans un village, à l’ombre d’une église qui a échappé au pire.

    Les femmes ne dansent plus en crinoline sur les pavés de la place Sainte-Catherine, mais c’est tout comme. Depuis quelques semaines, les restaurants du quartier, bien malmenés par la série noire qui a figé Bruxelles au cours de l’année écoulée, refont le plein. Et les Plaisirs d’hiver, qui drainent les foules, n’ont fait qu’amplifier le mouvement.

    Il faut aller voir les splendides jeux de lumière qui apportent à la façade de l’église Sainte-Catherine une vie mystérieuse. Il faut entrer dans l’un des multiples restaurants qui, du Marché aux Poissons à la rue de Flandre, proposent des mets de qualité, des produits de la mer ultra-frais – « On a la chance d’avoir les importateurs à proximité », commente le président de l’association des commerçants du coin Marc Withofs –, mais aussi « une cuisine multinationale », comme le souligne le commerçant. Ou profiter encore de l’ambiance des chalets variés qui s’étalent aux pieds de l’édifice religieux, le seul du Pentagone construit au cours du XIXe siècle, et par l’architecte Joseph Poelaert encore bien ! On ne pourra qu’arriver à ce constat : la place Sainte-Catherine et ses abords sont l’un des cœurs de la capitale, qui affiche en cette fin d’année une vitalité réjouissante.

    Les commerçants, d’ailleurs, ne s’y trompent pas. Est-ce les chiffres de fréquentation piétonne du quartier fournis par Atrium, l’agence régionale du commerce, qui les y incitent ? Ils sont nombreux à vouloir s’implanter dans le quartier. C’est qu’une moyenne de piétons de 8.229 par jour (à hauteur du 10 rue Sainte-Catherine), ou même de 3.674 par jour (à hauteur du 38 rue de Flandre) ont de quoi attirer. C’est ainsi, pour ne parler que des derniers à s’y être installés, qu’un glacier réputé s’est établi cet été sur la place, de même que, non loin de là, une nouvelle succursale d’une chaîne de magasins de nuit bien connue, qu’un boucher très réputé de la côte belge ou encore qu’un établissement qui propose des sushis, voire un autre qui surfe sur la vague du hamburger haut de gamme.

    Mais le visiteur de passage ne le soupçonnera sans doute pas : « le quartier est un petit village en plein cœur de Bruxelles, résume Marc Withofs. Tout le monde se connaît, se dit “bonjour”, et l’ambiance est chaleureuse. » Car il y a les commerçants, mais également de nombreux habitants dans ce quartier. « Il y a ceux qui y vivent depuis des années – le plus célèbre d’entre eux étant le chanteur Arno, qu’on peut y croiser en terrasse les belles après-midi d’été –, et puis il y a de nombreux nouveaux arrivants, qui se font assez vite aux petits désagréments, comme les odeurs des restaurants », poursuit le commerçant. Il n’y a en outre qu’à observer les enseignes des cafés : les néerlandophones ont fait du quartier leur point de chute, et on s’y salue en néerlandais comme en français ou en anglais.

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