Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Expulsion de la Fraternité des Saints Apôtres : de nombreux chrétiens de Bruxelles ont manifesté leur profond désaccord avec la décision de l'archevêque Mgr De Kesel. Mais encore ?

    IMPRIMER

    Ce dimanche 19 juin 2016 à l'église et sur la place Sainte-Catherine à Bruxelles:

    reportage RTL

    JPSC

  • Mobilisation pour les Saints Apôtres à Sainte-Catherine

    IMPRIMER

    http://www.rtbf.be/auvio/detail_manif-contre-l-exclusion-de-la-fraternite-des-saints-apotres?id=2120175

    Un journal italien - Tempi - rend compte de ce surprenant épisode de la vie de l'Eglise de Belgique : http://www.tempi.it/chiesa-di-bruxelles-vuole-privarsi-dei-frutti-magnifici-della-fraternita-dei-santi-apostoli#.V2bmZruLS72

    Et encore : http://www.lastampa.it/2016/06/21/blogs/san-pietro-e-dintorni/bruxelles-chiede-aiuto-al-papa-ChpcV8UWB40Mkmlha3DrnI/pagina.html

  • 12e dimanche du temps ordinaire : la profession de foi de Pierre

    IMPRIMER

    Prédication pour le 12e dimanche du temps ordinaire (archive du 23 juin 2013) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 9, 18-24)

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Confession de foi de Pierre et annonce de la Passion (Luc 9, 18-24)

    Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. » Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. » Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne, en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » Il disait aussi à la foule : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.

  • Quand on entretient la confusion intellectuelle à propos d'Orlando, de l'homophobie et de l'islamisme

    IMPRIMER

    De Damien Le Guay, en tribune sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Orlando, homophobie, islamisme : la grande confusion intellectuelle

    Après le massacre d'Orlando, les commentaires et les mises en accusation se sont succédé. Mouvements conservateurs et religions monothéistes ont été pointés du doigt. Damien Le Guay considère que l'islamisme est passé au second plan.

    Damien Le Guay, philosophe, président du comité national d'éthique du funéraire, membre du comité scientifique de la SFAP, enseignant à l'espace éthique de l'AP-HP, vient de faire paraître un livre: Le fin mot de la vie - contre le mal mourir en France, aux éditions du Cerf.

    Une horreur est une horreur. Ce qui est advenu à Orlando est une horreur. Une horreur de masse perpétrée par un fou se réclamant d'une idéologie islamiste terroriste. Et il importe tout autant de condamner ces crimes, de désigner l'adversaire, de manifester sa solidarité vis-à-vis des victimes que de ne pas ajouter de la confusion de sens à la confusion des mots. Deux évidences s'imposent: ces crimes furent faits au nom de l'Etat Islamique ; les victimes américaines sont des homosexuels.

    Quel ne fut pas mon étonnement, lundi 13 juin au matin, d'entendre, sur une radio du service public (France Culture), tout un débat non pas pour dénoncer un acte terroriste et compatir au sort de victimes particulières, mais pour défendre l'idéologie LGBT et incriminer toutes «les postures religieuses patriarcales», dont la chrétienne, qui seraient le terreau de l'homophobie. Caroline Fourest nous a expliqué qu'aux Etats-Unis «le magistère d'homophobie était exercé par les chrétiens intégristes» (alors que le terroriste se réclamait de l'Etat Islamique) tandis que Serge Hefez, doctement, indiquait que la «haine des homophobes» était provoquée par les remises en cause, par l'homosexualité, «des questions de genre et de l'ordre patriarcal». Pour la première, ce que fit d'Omar Mateen avait une différence de degrés et non de nature avec les convictions religieuses chrétiennes. Dans cette lignée Jean-Sebastien Herpin, secrétaire régional EELV, s'est cru autorité à tweeter lundi 13 juin: «la différence entre la manif pour tous et Orlando? Le passage à l'acte». Pour le second, l'homosexualité en tant que telle provoque un ébranlement radical des stéréotypes anthropologiques habituels qui forceraient les petits garçons «à devenir des garçons virils, combatifs et dominants» et les petites filles «à devenir douce, dociles et soumises à l'ordre patriarcal et masculin» L'homophobie serait alors, avant tout, une peur ancestrale que «les hommes ne soient plus assez viril» pour «défendre la Nation».

    Lire la suite

  • La plupart des mariages seraient-ils "nuls" ?

    IMPRIMER

    Des propos du pape qui surprennent... De Sébastien Maillard sur le site du journal La Croix :

    Aux yeux du pape, « la grande majorité des mariages sont nuls »

    Le pape François a demandé, jeudi 16 juin, à approfondir la préparation au mariage en développant un « apostolat de l’écoute » estimant que l’ignorance de l’engagement sacramentel rend le plus souvent les mariages « nuls ».

    En écho à un sujet déjà débattu pendant le synode sur la famille, le pape François a demandé que les préparations au mariage soient davantage approfondies, faute de quoi « la grande majorité des mariages sacramentels sont nuls ». Dans sa retranscription de l’improvisation du pape, le Vatican a écrit qu’il avait dit « une partie de nos mariages sacramentels sont nuls » mais en réalité il a affirmé « la grande majorité ».

    « Ils disent 'oui, pour toute la vie' mais ils ne savent pas ce qu’ils disent parce qu’ils ont une autre culture », a observé le pape, qui s’exprimait de manière improvisée, le 16 juin, en ouverture du Congrès ecclésial du diocèse de Rome en la cathédrale de Saint-Jean-de-Latran. « Ils ont de la bonne volonté mais n’ont pas la conscience (du sacrement, NDLR.) », a-t-il poursuivi, dépeignant une « culture du provisoire » à partir de son expérience pastorale en Argentine.

    « On ne sait pas ce qu’est le sacrement »

    « La crise du mariage est parce qu’on ne sait pas ce qu’est le sacrement, la beauté du sacrement. On ne sait pas qu’il est indissoluble, on ne sait pas que c’est pour toute la vie », a insisté le pape François, regrettant la focalisation sur la préparation matérielle du mariage. Celle au sacrement exige du temps, comme pour les vocations sacerdotales ou religieuses. Il faut faire la préparation « avec proximité, sans se faire peur, lentement » : « C’est un chemin de conversion ». Faisant ainsi l’éloge de la patience, le pape a souhaité, comme pendant le récent jubilé des prêtres, que ceux-ci développent un « apostolat de l’oreille » : « écouter, accompagner ».

    Comme en d'autres occasions, il a rappelé que lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, il avait toujours interdit les mariages pendant une grossesse parce qu'alors la précipitation à se marier avant la naissance, pour être « socialement en règle », empêchait le sacrement d'être librement consenti – ce qui est un motif de nullité.

    « Tant de fidélité dans les cohabitations »

    Toujours s'appuyant sur des exemples argentins, le pape a aussi constaté, sans juger, que la plupart des couples venant aux préparations au mariage cohabitaient déjà. « Ne pas dire toute de suite ‘Pourquoi tu ne te maries pas à l'église’ », a-t-il recommandé aux nombreux prêtres présents : « Non, accompagnez-les, attendre et faire mûrir la fidélité ». « Pourtant, vraiment, je dis que j'ai vu tant de fidélité dans ces cohabitations, tant de fidélité », a observé l'ancien archevêque de Buenos Aires. « Je suis sûr que ceci est un vrai mariage, ils ont la grâce du mariage justement par la fidélité qu'ils ont ».

    Des propos qui rappellent l'invitation à discerner les éléments positifs des cohabitations faite durant les deux synodes successifs sur la famille, en 2014 et 2015, et reprise dans l'exhortation post-synodale du pape cette année, Amoris laetitia.

  • Bruxelles, dimanche 19 juin 2016 : mobilisation à Sainte Catherine en soutien à la Fraternité des Saints Apôtres

    IMPRIMER

    13423708_301140283560558_2002485981486187212_n.jpgCe dimanche 19 juin 2016, des paroissiens de Sainte Catherine vous invitent à se joindre à eux pour une journée de mobilisation, forte en émotions.

    Au programme :

    - 10h30 Grand-messe solennelle à l'Église Sainte Catherine
    - 12h00 pique-nique tiré du sac SUR la place Sainte-Catherine
    - 13h30 nous vous préparons une surprise, qui avec votre mobilisation fera parler des chrétiens de Belgique jusque dans les couloirs du Vatican !!

    Nous vous attendons tous, nombreux et motivés, avec vos familles, vos amis, les paroissiens de toutes les églises de Belgique ou d'ailleurs qui souhaitent se faire enfin entendre.

  • Dyarchie pontificale ?

    IMPRIMER

    De Sandro Magister sur son blog « Chiesa » :

    « ROME, le 17 juin 2016 – La révolution réalisée par le pape François est en train de mettre l’Église sens dessus dessous. Mais son doux prédécesseur, Benoît, n’est pas en reste.

    La renonciation de celui-ci au souverain pontificat n’a pas été son dernier geste. Déjà, lorsqu’il avait renoncé à la chaire de Pierre, en ce mémorable mois de février 2013, Joseph Ratzinger avait tenu à dire que, lorsqu’il avait été élu pape, il y avait eu quelque chose qui resterait "pour toujours". 

    Et, en effet, on constate qu’il continue à porter la soutane blanche, qu’il continue à signer "Benedictus XVI Papa emeritus", qu’il continue à faire figurer dans ses armoiries pontificales les deux clés de saint Pierre, qu’il continue à habiter "dans l’enceinte de saint Pierre", qu’il continue à se faire appeler "Sainteté" et "Saint Père". 

    Et, dernier point, on a appris du prélat qui a avec lui les contacts les plus intimes, l’archevêque Georg Gänswein, que Benoît "n’a pas du tout abandonné le ministère pétrinien", mais qu’au contraire il en a fait "un ministère élargi, avec un membre actif et un membre contemplatif", dans "une dimension collégiale et synodale, presque un ministère en commun": 

    Ces déclarations stupéfiantes, faites par Gänswein le 20 mai dans le grand amphithéâtre de l’Université Pontificale Grégorienne, ont semé le trouble parmi les admirateurs de Ratzinger eux-mêmes. Parce qu’il ne fait de doute pour personne qu’elles correspondent à la pensée du pape Benoît et qu’elles ont été faites avec son autorisation. Mais personne ne se serait attendu, de sa part, à un geste de rupture tellement inouï dans l’histoire de la papauté, absolument sans précédents, "une sorte d’état d'exception voulu par le Ciel", selon la formule employée par Gänswein lui-même, après un pontificat qui a été, lui aussi, "d'exception", un "Ausnahmepontifikat". 

    La nouveauté absolue ne réside pas dans la renonciation au souverain pontificat, mais dans ce qui en est la suite.

    Lorsque, le 13 décembre 1294, Célestin V annonça qu’il renonçait au souverain pontificat, racontent les histoires, "il se leva de sa chaire, retira de sa tête la tiare qu’il posa par terre ; puis il se dépouilla de son manteau, de son anneau et de tout sous les yeux des cardinaux stupéfaits", et il redevint un simple moine, totalement retiré du monde.

    Lire la suite

  • Quand Michel Onfray déplore la désacralisation dans l’Eglise postconciliaire…

    IMPRIMER

    JPSC

  • Le célibat du prêtre proclame que le Christ préfère chacun d'entre nous

    IMPRIMER

    Un témoignage du nouvel évêque auxiliaire de Lyon, Mgr Emmanuel Gobilliard publié par le blog « Salon beige » :

    Gobilliard.JPG« Monseigneur Emmanuel Gobilliard, nouvel évêque auxiliaire de Lyon, a vécu à Madagascar. Il y a écrit des lettres qu'il envoyait à ses amis en France. Voici un extrait d'une de ces lettres, qu'il a tardé à envoyer parce qu'elle traitait du sujet si difficile et incompris du célibat des prêtres. Un très beau texte :

    [...] "Quelques jours après mon retour de Nohona je suis retourné à Fianarantsoa pour continuer à donner mon enseignement aux séminaristes. Le trajet a été épique –une partie de la route s’étant affaissée à la suite des inondations-et je suis arrivé tout juste pour assurer mon premier cours, épuisé avant d’avoir commencé. Cette fatigue, je ne m’en suis pas rendu compte sur le moment, n’était pas que physique. L’expérience pascale que j’avais vécue m’avait providentiellement préparé à ce cours de morale sexuelle que je devais donner. La fatigue nous aide parfois à être plus vrais, plus directs. L’expérience nous permet d’ajouter à cette vérité, qui peut être abrupte, la sincérité.

    Ainsi, lorsque, poursuivant mon enseignement, un séminariste m’a demandé si j’avais vraiment choisi le célibat en décidant d’entrer au séminaire, je lui ai répondu : « Non…comment veux-tu qu’à 21 ans on puisse choisir librement de renoncer à ce à quoi tout notre être, notre corps et notre âme aspire ? » La discussion s’est poursuivie, et le soir, je me suis reposé la question en essayant d’être le plus honnête possible, c’est-à-dire en essayant de ne pas me réfugier derrière des réponses pieuses, ou institutionnelles…en tout cas derrière des réponses qui suscitent, chez ceux qui les entendent, l’admiration -cousine de l’incompréhension- davantage que l’envie de devenir prêtre. Il arrive en effet qu’on fasse peur aux jeunes, parce que notre vie fait peur, et parce que, par orgueil, nous nous présentons un peu trop comme des « extra-terrestres » que Dieu par sa grâce aurait « guéri » de tout désir sexuel, et dont la sensibilité aurait été comblée par l’amour de Dieu. Tout cela est faux !

    Le célibat est une croix ; le fait de ne pas avoir d’enfant est une vraie souffrance. Ce choix, il faut de nombreuses années pour le comprendre et un solide bon sens pour, l’ayant compris, en rendre grâce ! C’est dans la mesure où nous vivons notre célibat comme une blessure, avec humilité, et non pas comme une victoire illusoire sur la nature que nous pouvons y trouver une joie…bien plus, une fécondité. En entrant au séminaire, j’ai été attiré par la vocation sacerdotale et j’en ai accepté le célibat parce que je n’avais pas le choix. Si j’avais eu le choix, je me serais peut être marié. Pour choisir, en vérité le célibat, il faut faire une rencontre authentique et bouleversante, il faut vivre un authentique coup de foudre. Souvent, avec Dieu, cette rencontre est progressive, faite de lumière mais aussi de nuits. Nous entrons progressivement dans le mystère de la rencontre avec Dieu parce qu’il ne force pas notre sensibilité. Le geste par lequel nous nous engageons au célibat est significatif. L’évêque nous demande de faire un pas en avant pour « exprimer notre résolution ». Ce pas m’a toujours fait penser à l’épreuve infligée à Harrison Ford à la fin d’un des épisodes d’Indiana Jones. Il doit franchir un précipice en marchant dans le vide. Si mes souvenirs sont bons, la poutre apparaît à mesure que le héros avance ! La foi, c’est un peu cela : accepter d’avancer et de ne comprendre qu’à mesure qu’on avance.

    Lire la suite

  • Laïcité: quand la neutralité cache le mépris religieux

    IMPRIMER

    Du P. Charles Delhez dans « La Libre » du 15 juin 2015 :

    « En 1950 déjà, Emmanuel Mounier déclarait défunte la chrétienté, cette société de part en part religieuse. Mais peut-être, aujourd’hui, devons-nous dire adieu à une autre figure sociétale, celle qui se considère comme intrinsèquement séculière, rejetant toute religion comme un supplément inutile, voire nuisible. " En Europe, explique Eric-Emmanuel Schmitt, dans sa "Nuit de feu", sans pour autant être d’accord , les intellectuels tolèrent la foi mais la méprisent. La religion passe pour une résurgence du passé. Croire, c’est rester archaïque; nier, c’est devenir moderne ." Régulièrement, en effet, des voix s’élèvent pour exclure les religions de la sphère publique et les confiner dans le privé, voire dans l’intime - sous entendu : faute de pouvoir les éradiquer. Cette conception méprisante s’abrite volontiers derrière la neutralité. Mais comment définir cette dernière ? Par une absence de convictions ? Mais, dans les faits, n’en est-ce pas déjà une, ainsi qu’a pu l’illustrer l’affaire des cours de morale ?

    Le philosophe Habermas, lui, estime que l’heure est à la société "postséculière" : les religions y gardent leur pertinence. La dimension religieuse est en effet constitutive de notre humanité, et les croyants sont des citoyens comme les autres. Ils ont non seulement le droit, mais le devoir de participer au débat de société en vue de bâtir l’avenir. Il n’y a pas de citoyenneté sans convictions. Si l’Etat doit être neutre, la société - faut-il le rappeler ? - ne l’est pas et s’appauvrirait en le devenant. Le rôle de l’Etat est de permettre à la diversité de s’exprimer et de dialoguer, tout en préservant la paix sociale.

    Cependant, s’il ne faut pas éradiquer les religions, il faut éduquer les croyants. Dans sa "Lettre ouverte au monde musulman" (2015), Abdennour Bidar est tout aussi sévère pour son " cher islam " qui a fait de la religion " l’empire de la soumission " que pour l’Occident qui a oublié la puissance de la religion - en bien comme en mal, précise-t-il. Il y a donc tout un travail de rééducation à faire, qui passe par une approche critique de la religion. Il ne faudrait pas, en effet, que son retour soit la victoire du fondamentalisme et du radicalisme.

    L’école peut donc aider les religions à ne pas tomber dans le prosélytisme outrancier, l’obscurantisme aveugle, le dogmatisme intolérant, et même la violence. Mais si elles ont besoin du regard critique de la modernité (qui se cherche encore), celle-ci a besoin de l’instance critique que sont les religions tout comme, dans la Bible, le roi devait entendre le prophète. La notion de citoyenneté ne peut cacher un absolutisme d’Etat.

     Pour un enfant qui arrive à l’école avec un enracinement catholique plus ou moins explicite, un cours de religion clairement référencé (dans le réseau libre comme dans l’officiel) peut l’accompagner dans son questionnement, dans sa recherche de sens, de valeur, de spiritualité. L’enfant, en effet, n’arrive pas vierge de toute religion à l’école. Dans le milieu familial, il a été formé, voire formaté. Notre société n’est elle-même pas sans passé. La tradition judéo-chrétienne fait partie du patrimoine culturel et peut servir de ressource pour poser la question du sens. C’est ce que les cours de religion catholique peuvent offrir, et cela même à celui qui n’a pas la foi, mais qui a choisi le réseau catholique. Et pour le réseau officiel, ce raisonnement peut être aussi tenu, mais en l’appliquant également à d’autres traditions religieuses. A ces conditions, un réel dialogue citoyen sera possible.

     Notre société est en pleine mutation. Il faut y préparer le jeune, avec les ressources souvent ignorées de sa propre tradition religieuse, en dialogue avec celle des autres. Tel est un des rôles - délicat, mais incontournable - de l’école. Ce n’est pas en niant la dimension religieuse ni en parlant de neutralité, antidote de la rencontre vraie, que l’on servira l’avenir.

    Ref. Laïcité: quand la neutralité cache le mépris religieux

    JPSC

  • 115 martyrs de la guerre civile espagnole bientôt béatifiés

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Vers la béatification de 115 martyrs de la guerre d'Espagne

    (RV) Le Pape François a autorisé ce mardi 14 juin 2016 la Congrégation pour la cause des saints à publier les décrets concernant plusieurs causes de béatification. Lors d’une rencontre avec le cardinal Angelo Amato, préfet du dicastère, le Saint-Père a ainsi approuvé le décret concernant le martyre de José Alvarez-Benavides y de la Torre, archiviste puis doyen de la cathédrale d’Almeria, et de 114 compagnons, tués en haine de la foi entre 1936 et 1938, durant la Guerre civile espagnole.

    Le Pape a par ailleurs reconnu les vertus héroïques de sept hommes et femmes du 20e siècle. Parmi eux  l’Espagnole Mère Maria Elisea Oliver Molina, fondatrice de la congrégation des sœurs de la Vierge Marie du Mont Carmel, le Tchèque Mgr Antonin Cyril Stojan, archevêque d’Olomouc, et le jeune frère franciscain italien Luigi Lo Verde, mort à l’âge de 22 ans.

    En outre, le Pape a autorisé la reconnaissance des vertus héroïques de l’Italien Vincenzo Garrido Pastor (1896-1975), prêtre diocésain fondateur de l’Institut séculier des ouvrières de la croix, ainsi que celles de deux Mexicains: Maria de Jésus de l’amour miséricordieux (Maria de Jésus Guizar Barragan), fondatrice des Servantes guadeloupéennes du Christ prêtre (1899-1973) et le père Pablo Maria Guzman Figueroa (1897-1967), fondateur des Missionnaires eucharistiques de la Très Sainte Trinité. Au sein de sa congrégation des Missionnaires de l’Esprit-Saint, il fut envoyé en Amérique latine et en Asie.

    L’Espagnole Mère Elisea Oliver Molina (1869-1931), fondatrice de la congrégation des sœurs de la Vierge Marie du Mont Carmel et le Portugais Bernardo de l’Annonciation (Bernardo de Vasconcelos), poète et mystique bénédictin (1902-1932), sont également reconnus parmi les nouveaux serviteurs de Dieu aux vertus héroïques.

    La reconnaissance de leurs vertus héroïques marque la fin de la première étape romaine vers la béatification. Il faut ensuite la reconnaissance d’un miracle pour être béatifié. 

  • Benoît XVI fêtera ses 65 ans de sacerdoce le 28 juin

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Le 28 juin, Benoit XVI fêtera ses 65 ans de sacerdoce avec le Pape François 

    (RV) Le 28 juin, une cérémonie aura lieu pour fêter le 65e anniversaire de l’ordination sacerdotale de Joseph Ratzinger. À cette occasion, le Pape François et le Pape émérite Benoît XVI seront présents ensemble en la Salle Clémentine du Palais apostolique. Il s’agira de la première apparition publique de Benoît XVI depuis l’ouverture du Jubilé, le 8 décembre 2015, lorsqu’il avait emboîté le pas de François pour franchir la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre.

    C’est précisément le 29 juin 1951, en la fête de Saint-Pierre et Saint-Paul, que Joseph Ratzinger avait ordonné prêtre, avec son frère Georg, par le cardinal Michael von Faulhaber, l’archevêque de Munich et Freising, qui avait été quelques années une grande figure de l’opposition au totalitarisme nazi.

    Plus de 40 jeunes prêtres avaient alors été ordonnés ensemble, dans une Allemagne qui se redressait matériellement, mais aussi spirituellement, des abysses dans lesquels Hitler l’avait entrainée. En parlant dans ses Mémoires ses souvenirs de sa journée d’ordination, le cardinal Ratzinger avait évoqué«une splendide journée d’été, qui reste inoubliable, comme le moment le plus important de ma vie».

    La réaffirmation de l’identité sacerdotale et de la joie qu’elle procure a été une préoccupation constante de Benoît XVI dans les différentes étapes de sa vie, en tant que professeur de théologie puis comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et enfin lors de son pontificat, notamment à travers la convocation d’une Année sacerdotale, en 2009-2010.