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  • Lundi 15 août 2016: Fête de l'Assomption à l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    JPSC

  • Des séminaristes déshabillés et battus au Venezuela

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    De Ramon Antonio Perez sur aleteia.org :

    Venezuela : des séminaristes jetés de force entièrement nus dans la rue

    "L’intransigeance et le fanatisme ne peuvent s’emparer ainsi des citoyens", prévient l’archevêque de Mérida.

    « Nous dénonçons le traitement humiliant infligé à des jeunes gens qui ont été pris au piège, déshabillés et battus par des groupes proches du gouvernement de Nicolas Maduro ». Mgr Baltazar Enrique Cardozo, archevêque métropolitain de Mérida, a dénoncé et condamné de tels actes et critiqué l’action des groupes gouvernementaux qui menacent l’intégrité physique et morale des citoyens. Quelques jours plus tôt, l’archevêque de Caracas, Mgr Jorge Urosa, exprimait dans nos colonnes sa vive préoccupation face à la crise humanitaire que connaît le Venezuela et dénonçait les crimes devenus « de plus en plus atroces : mutilations, décapitations et les victimes criblées de multiples coups de feu. Du jamais vu au Venezuela… »

    Ces actes de violence humiliants ont été commis il y a près d’un mois, le vendredi 1er juillet, alors que les étudiants passaient à proximité de l’endroit où devait avoir lieu une initiative solidaire de remise de médicaments, en présence de l’épouse du prisonnier politique Leopoldo Lopez. Les séminaristes ont été sauvagement battus, dépossédés de leurs vêtements et largués de force, entièrement nus, dans la rue. Leurs vêtements et les livres qu’ils emportaient pour leur cours d’anglais ont été jetés au milieu des pneus qui brûlaient sur la voie publique. Ces étudiants étaient au nombre de quatre ou cinq, signale l’agence d’information hispanophone ACIprensa.

    « L’intransigeance et le fanatisme ne peuvent pas s’emparer ainsi des citoyens », a averti Mgr Cardozo dans son message, mettant en cause la responsabilité des forces de l’ordre qui « ne font rien pour empêcher ces outrages ». L’archevêque de Merida a invité les Vénézuéliens à prier pour la fin de la violence et abandonner « les discours de haine ».

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  • Ce qu'était, d'après le cardinal Sarah, l'intention liturgique des pères conciliaires de Vatican II

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    De La Lettre de Paix liturgique n°555 du 12 août :

    CARDINAL SARAH (2) : QUELLE ÉTAIT L’INTENTION LITURGIQUE DES PÈRES DU CONCILE VATICAN II ?

    Voici la deuxième partie de l'allocution prononcée le 5 juillet 2016 par le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, lors des journées Sacra Liturgia 2016. Rappelons que le propos du cardinal est de proposer des pistes concrètes pour « une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium ». Pour ce faire, comme il s'y attache ici, il convient de préciser l'intention avec laquelle les Pères conciliaires ont envisagé la réforme liturgique. En gras figurent des paragraphes non prononcés à Londres mais rajoutés par Son Éminence sur le thème très disputé de « l'inculturation » : les paroles d'un Africain parviendront-elles aux oreilles et, mieux encore, au cœur, des liturgistes européens ?

    Nous devons examiner les intentions des Pères du Concile dans le détail, surtout si notre volonté aujourd’hui est de leur être plus fidèles. Qu’ont-ils voulu apporter à travers la Constitution sur la Sainte Liturgie ?

    Commençons par le tout premier article de Sacrosanctum Concilium : « Puisque le saint Concile se propose de faire progresser la vie chrétienne de jour en jour chez les fidèles ; de mieux adapter aux nécessités de notre époque celles des institutions qui sont sujettes à des changements ; de favoriser tout ce qui peut contribuer à l’union de tous ceux qui croient au Christ, et de fortifier tout ce qui concourt à appeler tous les hommes dans le sein de l’Église. »

    Souvenons-nous que lorsque le Concile s’ouvrit, la réforme liturgique avait imprégné la réflexion de la décennie qui l’avait précédé, et les Pères en étaient très familiers. Sur cette question, ils n’avaient pas des vues purement théoriques, détachées de tout contexte. Ils espéraient poursuivre le travail déjà commencé et étudier les altiora principia, les principes fondamentaux les plus importants de la réforme liturgique qu’avait évoqués saint Jean XXIII dans le Motu proprio Rubricarum Instructum du 25 juillet 1960.

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  • Le cardinal Zen met en garde contre l'accord envisagé entre la Chine et le Vatican

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne :

    Accord Chine-Vatican : la mise en garde du cardinal Zen

    Le cardinal Joseph Zen, archevêque de Hong-Kong, a assuré, le 8 août 2016, que permettre au gouvernement chinois de nommer des évêques catholiques à la place du pape voudrait dire “capituler“. C’est ce qu’il a déclaré au quotidien de Hong Kong Apple Daily, lors d’une interview. “Laisser officiellement (le gouvernement chinois) diriger l’Eglise ? Cela voudrait dire capituler“, a-t-il ainsi affirmé. “Si le pape visite la Chine, et que le (gouvernement) sélectionne seulement les personnes obéissantes pour le rencontrer, quid de ceux qui appartiennent aux églises souterraines ?“ a-t-il ajouté. Le cardinal Zen réagissait aux propos de l’archevêque actuel de Hong-Kong, Mgr John Tong Hon, qui avait assuré récemment que Pékin était désormais “disposé à trouver un accord“ avec le Saint-Siège sur la question controversée de la nomination des évêques. Mgr Tong Hon avait aussi évoqué les critiques de certains catholiques concernant un éventuel accord de ce genre. “(Tong) ne parlait pas de moi“, a insisté le cardinal Zen. Selon lui, l’archevêque actuel du diocèse évoquait davantage certains blogueurs catholiques critiques envers le pape.

    Lire également : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351357?fr=y

  • Pèlerinage jubilaire de la Miséricorde divine à Rome (4 - 7 octobre 2016)

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  • "Affaire Dumouch" : le dossier s'enlise...

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    Notre ami Arnaud Dumouch, victime d'une décision injuste le privant de sa charge de professeur de religion, nous tient informé des derniers développements de son "affaire" :

    Chers amis,

    Voilà où en est mon affaire de la perte de mon Visa canonique d'enseignement pour raisons PEDAGOGIQUES, par les frères des Ecoles chrétiennes :

    Rappel de l'affaire :

    http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2016/01/21/un-lynchage-post-leonardien-pas-tres-catholique-au-royaume-d-5747923.html

    https://www.change.org/p/comit%C3%A9-de-soutien-%C3%A0-arnaud-dumouch-non-au-retrait-de-visa-eccl%C3%A9siastique-et-au-licenciement-du-professeur-a-dumouch/c

    J'ai reçu une lettre du Vatican (Congrégation de l'Enseignement Catholique) qui s'intéresse à la FORME canonique de cette perte de Visa. Ce sont principalement les questions de DÉLAIS que regarde cette lettre au caractère très juridique. La congrégation me confirme qu'aucun reproche THÉOLOGIQUE ne m'est fait, ni aucun reproche DISCIPLINAIRE (aucune faute professionnelle).

    Je viens de répondre par recommandé à la Congrégation de l'Enseignement Catholique que ces formes juridiques n'avaient pas été respectées, les délais canoniques ayant été dépassés. En effet, mes adversaires ont voulu attendre le départ en retraite de Monseigneur Léonard, puisqu'il avait demandé une contre-inspection par l'Abbé Henri Ganty. Ils n'ont donc entrepris de se réunir que le 14 décembre 2015, soit deux jours après son départ et trois mois après la fin des délais canoniques.

    J'ai aussi demandé au Vatican que le FOND DES CHOSES soit tout de même regardé et qu'une enquête canonique soit diligentée. Ce serait un minimum, bien que gagner sur une question de formes juridiques soit possible... Bref, je découvre que le droit de l'Eglise est ... du droit, et qu'on peut gagner ou perdre sur des questions de procédures...

    Donc, c'est reparti pour plusieurs mois d'attente !

    Merci à tous pour votre prière et tous ces mots de soutien, très chaleureux, que j'ai reçus, presque chaque jours, depuis 6 mois.

  • Saint Jean Berchmans (13 août)

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    Saint JEAN BERCHMANS

    (source) Jean naquit dans le Brabant, à Diest, en 1599. Il s'adonna aux études classiques à partir de 1612 à Malines ; c'est là qu'il entra dans la Compagnie en 1616.

    Envoyé à Rome en 1618 pour y poursuivre ses études, au terme d'une courte maladie, il rendit le dernier soupir dans la joie le 13 août 1621. Sa piété sincère, sa charité sans détours, sa constante bonne humeur l'avait rendu cher à tous. Il a été canonisé par Léon XIII en 1888.

    Lettre de saint Jean Berchmans, religieux :

    Je m'offre de tout cœur à Jésus-Christ

    À l'âge de 17 ans, saint Jean Berchmans, désirant se consacrer à Dieu le plus tôt possible et éviter que ses parents ne fassent obstacle à ses désirs, décida de révéler à ces derniers la résolution qu'il avait prise au fond de son cœur ; aussi leur écrivit-il de Malines la lettre suivante :

    « Vénéré père et très chère mère,
    Il y a déjà trois ou quatre mois que Dieu frappe à la porte de mon cœur, et, jusqu'à un certain point, je la lui ai tenue fermée jusqu'ici. Mais ayant ensuite réfléchi que, soit pendant que j'étudiais, soit que je prenais quelque délassement, que j'allais à la promenade ou que je faisais n'importe quoi, aucune chose ne me venait plus souvent à l'esprit que la pensée de me fixer fermement un état de vie, je me décidai à la fin, et même après beaucoup de communions et de bonnes œuvres préparatoires, je fis vœu de servir, avec sa grâce, Dieu notre Maître, en religion.

    Il est vrai que les amis et les parents éprouvent certaine répugnance à se détacher de leurs enfants. Mais, en moi-même, je considère autre chose : si je voyais devant moi, d'un côté mon père, ma mère, ma sœur, etc. et de l'autre côté Dieu notre Maître avec sa Mère, qui est aussi, je l'espère, ma Mère bénie, et que les premiers me diraient : "Ne nous abandonne pas, cher enfant, nous t'en prions par les peines et les fatigues que nous avons endurées pour toi" tandis que, d'autre part, Jésus me dirait : "Suis-moi plutôt, je naquis pour toi, pour toi, je fus flagellé, couronné d'épines et enfin crucifié. Vois-tu ces cinq plaies sacrées, n'est-ce pas pour toi que je les aie reçues ? Et ne sais-tu pas que jusqu'à présent j'ai nourri ton âme de ma chair sainte et je l'ai vivifiée par mon sang sacré ? Et maintenant tu te montrerais si ingrat ?" Ah ! mes très chers parents, quand je considère tout cela, je m'enflamme de telle manière que, s'il m'était possible, je volerais tout de suite en religion, et mon âme et mon cœur ne se donneraient de repos avant qu'ils n'eussent trouvé mon Bien-Aimé.

    Ainsi donc, je m'offre de tout cœur à Jésus-Christ et je désire combattre ses combats dans la Compagnie. J'espère que vous ne serez pas à ce point ingrats pour vous opposer à Jésus-Christ.

    Je me recommande à vos saintes prières et supplie Dieu, notre Maître, qu'il veuille me donner persévérance jusqu'à la fin de ma vie et qu'il nous accorde, à vous et à moi, la vie éternelle. Le fils obéissant de Jésus-Christ et le vôtre. Jean Berchmans. »

    (Lettre du mois d'août 1616 à ses parents. Texte original en flamand dans T. Séverin, s.j., Saint Jean Berchmans, ses écrits . Louvain, 1931, pp. 35-38 ; trad. fr. dans K. Schoeters, s.j., Saint Jean Berchmans, adaptation française par A. Sonet, s.j., Bruxelles, 1949, pp. 67-68.).

  • La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X bientôt reconnue par Rome ?

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    Selon l’agence I-media relayée par l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « Dans une interview récente à l’hebdomadaire allemand Die Zeit, Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, chargée au Vatican des discussions avec les traditionnalistes, évoque la possible reconnaissance par Rome de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) sous forme d’une prélature, au même titre que l’Opus Dei. Il laisse en outre entendre que les lefebvristes pourraient être réintégrés sans avoir à reconnaître certaines déclarations du Concile Vatican II, jugées pastorales et non doctrinales : Nostra Aetate sur le dialogue interreligieux, Dignitatis Humanae sur la liberté religieuse, et le décret Unitatis Redintegratio sur l’œcuménisme. 

    La prélature dite "personnelle" qui serait proposée par Rome "semble être la forme canonique appropriée", explique ainsi Mgr Guido Pozzo dans cet entretien. "Mgr Fellay (supérieur général de la FSSPX, ndlr) a accepté cette proposition, bien qu’au cours des mois prochains des détails soient encore à éclaircir", poursuit-il. 

    Dans une longue partie de l’entretien, Mgr Pozzo explique comment il serait possible pour la FSSPX d’être pleinement réintégrée dans les structures de l’Eglise catholique, sans avoir à accepter au préalable certains textes du Concile Vatican II, qu’elle réfute depuis toujours. Actuellement, le "cœur de la discussion" entre Rome et la FSSPX en vue d’une réconciliation, explique Mgr Pozzo, est "dans quelle mesure les textes de Vatican II sont en continuité avec le magistère constant de l’Eglise".

    Dans un premier temps, "la reconnaissance des sacrements et de la primauté du pape" sont "à la base de la déclaration doctrinale soumise à la signature de la Fraternité", assure-t-il. Mais Mgr Guido Pozzo avance ensuite un "degré d’approbation" des "documents du Concile". Si la FSSPX a "des difficultés avec certains aspects de la déclaration Nostra Aetate, du décret Unitatis Redintegratio sur l'œcuménisme, et de la déclaration Dignitatis Humanae sur la liberté religieuse", reprend alors Mgr Pozzo, "cela ne concerne pas les doctrines ou des affirmations définitives, mais plutôt des instructions ou des directives pour la pratique pastorale". En outre, ces "aspects pastoraux pourraient être discutés après la reconnaissance canonique, à des fins de clarification", ajoute-t-il.

    Pour justifier son propos, le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei ajoute que cet aspect avait déjà été clarifié pendant le Concile Vatican II : "Le secrétaire pour l’unité des chrétiens avait dit de Nostra Aetate, le 18 novembre 1964 : ‘(…) le secrétariat ne veut pas écrire une déclaration dogmatique sur les religions non-chrétiennes mais plutôt des normes pastorales et pratiques'".

    Ref. La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X bientôt reconnue par Rome ?

    Voilà qui recadrerait le degré d’autorité des documents conciliaires relatifs à la liberté religieuse (déclaration), l’œcuménisme (décret) et le dialogue interreligieux (déclaration) et mettrait une sourdine à la dogmatisation abusive de l’ensemble des textes du concile Vatican II.  Reste à passer de la coupe aux lèvres, pour mettre fin à une interminable querelle emblématique…

    JPSC

  • Quand Benoît XVI magnifiait l’Assomption de Marie

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    Homélie de la messe du lundi 15 août 2005 prononcée par Benoît XVI dans l’église de la paroisse pontificale « San Tommaso da Villanova » de Castelgandolfo :

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    «  […]

    Marie a été élevée au ciel corps et âme:  même pour le corps, il y a une place en Dieu. Le ciel n'est plus pour nous un domaine très éloigné et inconnu. Dans le ciel, nous avons une mère. C'est la Mère de Dieu, la Mère du Fils de Dieu, c'est notre Mère. Lui-même l'a dit. Il en a fait notre Mère, lorsqu'il a dit au disciple et à nous tous:  "Voici ta Mère!". Dans le ciel, nous avons une Mère. Le ciel s'est ouvert, le ciel a un coeur.

    Dans l'Evangile, nous avons entendu le Magnificat, cette grande poésie qui s'est élevée des lèvres, et plus encore du coeur de Marie, inspirée par l'Esprit Saint. Dans ce chant merveilleux se reflète toute l'âme, toute la personnalité de Marie. Nous pouvons dire que son chant est un portrait, une véritable icône de Marie, dans laquelle nous pouvons la voir exactement telle qu'elle est. Je voudrais souligner uniquement deux points de ce grand chant. Celui-ci commence par la parole "Magnificat":  mon âme "magnifie" le Seigneur, c'est-à-dire "proclame la grandeur" du Seigneur. Marie désire que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie, soit présent parmi nous tous. Elle n'a pas peur que Dieu puisse être un "concurrent" dans notre vie, qu'il puisse ôter quelque chose de notre liberté, de notre espace vital, par sa grandeur. Elle sait que si Dieu est grand, nous aussi, nous sommes grands. Notre vie n'est pas opprimée, mais est élevée et élargie:  ce n'est qu'alors qu'elle devient grande dans la splendeur de Dieu.

    Le fait que nos ancêtres pensaient le contraire, constitua le noyau du péché originel. Ils craignaient que si Dieu avait été trop grand, il aurait ôté quelque chose à leur vie. Ils pensaient devoir mettre Dieu de côté pour avoir de la place pour eux-mêmes. Telle a été également la grande tentation de l'époque moderne, des trois ou quatre derniers  siècles.  On a toujours plus pensé et dit:  "Mais ce Dieu ne nous laisse pas notre liberté, il rend étroit l'espace de notre vie avec tous ses commandements. Dieu doit donc disparaître; nous voulons être autonomes, indépendants. Sans ce Dieu, nous serons nous-mêmes des dieux, et nous ferons ce que nous voulons". Telle était également la pensée du fils prodigue, qui ne comprit pas que, précisément en vertu du fait d'être dans la maison du père, il était "libre". Il partit dans des pays lointains et consuma la substance de sa vie. A la fin, il comprit que, précisément parce qu'il s'était éloigné du père, au lieu d'être libre, il était devenu esclave; il comprit que ce n'est qu'en retournant à la maison du Père qu'il pouvait être véritablement libre, dans toute la splendeur de la vie. Il en est de même à l'époque moderne. Avant, on pensait et on croyait que, ayant mis Dieu de côté et étant autonomes, en suivant uniquement nos idées, notre volonté, nous serions devenus réellement libres, nous aurions pu faire ce que nous voulions sans que personne ne nous donne aucun ordre. Mais là où Dieu disparaît, l'homme ne devient pas plus grand; il perd au contraire sa dignité divine, il perd la splendeur de Dieu sur son visage. A la fin, il n'apparaît plus que le produit d'une évolution aveugle, et, en tant que tel, il peut être usé et abusé. C'est précisément ce que l'expérience de notre époque a confirmé.

    Ce n'est que si Dieu est grand que l'homme est également grand. Avec Marie, nous devons commencer à comprendre cela. Nous ne devons pas nous éloigner de Dieu, mais rendre Dieu présent; faire en sorte qu'Il soit grand dans notre vie; ainsi, nous aussi, nous devenons divins; toute la splendeur de la dignité divine nous appartient alors. Appliquons cela à notre vie. Il est important que Dieu soit grand parmi nous, dans la vie publique et dans la vie privée. Dans la vie publique, il est important que Dieu soit présent, par exemple, à travers la Croix, dans les édifices publics, que Dieu soit présent dans notre vie commune, car ce n'est que si Dieu est présent que nous pouvons suivre une orientation, une route commune; autrement, les différences deviennent inconciliables, car il n'existe pas de reconnaissance de notre dignité commune. Rendons Dieu grand dans la vie publique et dans la vie privée. Cela veut dire laisser chaque jour un espace à Dieu dans notre vie, en commençant le matin par la prière, puis en réservant du temps à Dieu, en consacrant le dimanche à Dieu. Nous ne perdons pas notre temps libre si nous l'offrons à Dieu. Si Dieu entre dans notre temps, tout notre temps devient plus grand, plus ample, plus riche.

    Une seconde observation. Cette poésie de Marie - le Magnificat - est entièrement originale; toutefois, elle est, dans le même temps, un "tissu" composé à partir de "fils" de l'Ancien Testament, à partir de la Parole de Dieu. Et ainsi, nous voyons que Marie était, pour ainsi dire, "chez elle" dans la Parole de Dieu, elle vivait de la Parole de Dieu, elle était pénétrée de la Parole de Dieu. Dans la mesure où elle parlait avec les paroles de Dieu, elle pensait avec les paroles de Dieu, ses pensées étaient les pensées de Dieu. Ses paroles étaient les paroles de Dieu. Elle était pénétrée par la lumière divine et c'est la raison pour laquelle elle était aussi resplendissante,  aussi  bonne,  aussi rayonnante, d'amour et de bonté. Marie vit de la Parole de Dieu, elle est imprégnée de la Parole de Dieu. Et le fait d'être plongée dans la Parole de Dieu, le fait que la Parole de Dieu lui est totalement familière, lui confère également la lumière intérieure de la sagesse. Celui qui pense avec Dieu pense bien, et celui qui parle avec Dieu parle bien. Il possède des critères de jugement valables pour toutes les choses du monde. Il devient savant, sage, et, dans le même temps, bon; il devient également fort et courageux, grâce à la force de Dieu qui résiste au mal et promeut le bien dans le monde. 

    Et ainsi, Marie parle avec nous, elle nous parle, elle nous invite à connaître la Parole de Dieu, à aimer la Parole de Dieu à vivre avec la Parole de Dieu et à penser avec la Parole de Dieu. Et nous pouvons le faire de façons très diverses:  en lisant l'Ecriture Sainte, en particulier en participant à la Liturgie, dans laquelle, au cours de l'année, la Sainte Eglise nous présente tout le livre de l'Ecriture Sainte. Elle l'ouvre à notre vie et le rend présent dans notre vie. Mais je pense également au "Compendium du Catéchisme de l'Eglise catholique", que nous avons récemment publié, et dans lequel la Parole de Dieu est appliquée à notre vie, interprète la réalité de notre vie, nous aide à entrer dans le grand "temple" de la Parole de Dieu, à apprendre à l'aimer et à être, comme Marie, pénétrés par cette Parole. Ainsi la vie devient lumineuse et nous possédons un critère de base pour notre jugement, nous recevons en même temps la bonté et la force. 

    Marie est élevée corps et âme à la gloire du ciel et avec Dieu et en Dieu, elle est Reine du ciel et de la terre. Est-elle si éloignée de nous? Bien au contraire. Précisément parce qu'elle est avec Dieu et en Dieu, elle est très proche de chacun de nous. Lorsqu'elle était sur terre, elle ne pouvait être proche que de quelques personnes. Etant en Dieu, qui est proche de nous, qui est même "à l'intérieur" de nous tous, Marie participe à cette proximité de Dieu. Etant en Dieu et avec Dieu, elle est proche de chacun de nous, elle connaît notre coeur, elle peut entendre nos prières, elle peut nous aider par sa bonté maternelle et elle nous est donnée - comme le dit le Seigneur, - précisément comme "mère", à laquelle nous pouvons nous adresser à tout moment. Elle nous écoute toujours, elle est toujours proche de nous, et, étant la Mère du Fils, elle participe de la puissance du Fils, de sa bonté. Nous pouvons toujours confier toute notre vie à cette Mère, qui est proche de tous.

    Rendons grâce au Seigneur, en ce jour de fête, pour le don de la Mère et prions Marie, afin qu'elle nous aide à trouver le bon chemin chaque jour. Amen.

    ICI

    Voir aussi : Le 15 août 2016 à 10h: fête de l'assomption à l'église du Saint-Sacrement à Liège

    JPSC

  • Retour sur les propos controversés du pape sur le terrorisme, l’islam et la violence religieuse

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    De Philippe de Saint-Germain sur son blog Conscientia :

    Un anti-terrorisme chrétien : le pape François, la violence et la religion

    Retour sur les propos controversés du pape sur le terrorisme, l’islam et la violence religieuse. Des propos qui s’inscrivent dans la droite ligne de la pensée et de la diplomatie catholiques la plus récente, de Pie XII à Benoît XVI.

    PF-Krakow
    CE N’EST PAS LA PREMIERE FOIS qu’un pape provoque un tollé dans un avion. En parlant de la violence des catholiques à propos du terrorisme islamique, le pape François n’a pas fait dans la dentelle. Benoît XVI en route vers l’Afrique n’avait pas fait moins, en doutant des effets positifs du préservatif. Le monde entier avait crié au scandale. Ce qui est nouveau avec le pape François, c’est que de nombreux chrétiens ont joint leurs voix au concert des indignés.

    Penser le pape tel qu’il est

    Dans un contexte de guerre — c’est le pape qui le dit — et juste après une série d’attentats terroristes et l’assassinat odieux d’un prêtre sur son autel, les nerfs sont à vif, et il est difficile de prendre de la distance.On peut déplorer les propos abrupts du pape, leur trouver de la « confusion », un impact négatif. Mais si les catholiques ne font pas l’effort de comprendre et relayer sa démarche dans son intention profonde, qui le fera ? Ce pape a son style, sa méthode et il dérange. Ce qu’a dit Rémi Brague de l’islam — ne pas penser cette religion sur le modèle du christianisme — peut s’appliquer à François : ne pas le penser sur le modèle des autres papes. Ses prédécesseurs étaient des universitaires, pas lui. Il n’en est pas moins pape, chef de l’Église catholique élu par les cardinaux pour être lui-même, et non le clone d’un autre. Pour le comprendre, dût-on réfléchir, il faut l’entendre en catholique, c’est-à-dire à la lumière de la tradition et de l’enseignement de ses prédécesseurs. Par exemple Jean-Paul II à Casablanca (1985), Benoît XVI à Ratisbonne (2006). C’est une question de pure hygiène intellectuelle et spirituelle.Ensuite, il faut recevoir ses paroles comme pape, avec ses grâces d’état de pape, et non comme un chef politique ou un chef militaire. Et si un doute survient, s’appliquer à saisir ses paroles en lien avec ce qu’il a dit lui-même de la question en totalité, préférer se taire plutôt que de le critiquer publiquement, et toujours s’interroger sur ce qui est pertinent dans sa réaction pour l’Église et pour le monde.

    Qu’a voulu dire le pape François ?

    Interrogé sur les attentats commis au nom de l’islam, le pape François a donné deux réponses qui ont choqué : 1/ l’islam ne peut être identifié au terrorisme ; 2/ la violence est partout, y compris chez les catholiques. On a compris : le gendre catholique qui tue sa belle-mère par ressentiment est aussi salaud que l’assassin du père Hamel au nom de l’islam. Autrement dit, le terrorisme islamiste est relatif. Le mal moral du chrétien qui trahit l’Évangile est de même nature que le crime de celui qui tue au nom de la religion.Le pape n’a pas dit cela. L’universitaire Jean-Marie Salamito a fait remarquer qu’on avait mal traduit les propos du pape : violenza islamica ne signifie pas en italien violence islamique, mais violence des musulmans. Le pape ne fait donc pas un parallèle entre une violence qui serait issue d’une religion avec la violence issue d’une autre religion ; il rapproche simplement la violence des hommes, certains se recommandant certes d’une religion, et d’autres non, mais pour signifier que la violence est d’abord dans le cœur de tous les hommes. Son message principal est constant : ce n’est pas la religion qui tue. Et invoquer telle religion comme cause de la violence va contribuer à entretenir le mal, à jeter la suspicion sur une cause du mal qui va se retourner contre tout le monde (et donc au passage contre les chrétiens), et surtout à exacerber les tensions, notamment chez ceux-là mêmes qu’il s’agit d’apaiser.

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  • Erdogan, premier dictateur «national-islamiste» ?

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    Erdogan.jpgAdieu l’hypothèse d’un Etat passerelle entre deux mondes, l’Islam et l’Occident : la Turquie identitaire et autoritaire d’Erdogan jouera sa partie géopolitique comme successeur de l’ancien empire ottoman. Un entretien de FigaroVox avec Caroline Galacteros :

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - C'est une foule gigantesque qui s'est rassemblée ce dimanche autour d'Erdogan. Pour Caroline Galactéros, l'Occident n'a pas voulu voir l'implantation d'un «national-islamisme» conquérant aux portes de l'Europe, qui montre aujourd'hui son vrai visage.

    Docteur en science politique et colonel au sein de la réserve opérationnelle des Armées, Caroline Galactéros dirige le cabinet d'intelligence stratégique «Planeting». Auteur du blog Bouger Les Lignes, elle a publié Manières du monde. Manières de guerre (Nuvis, 2013) et Guerre, Technologie et société (Nuvis, 2014).

    FIGAROVOX. - Une marée humaine de centaines de milliers de Turcs arborant des drapeaux rouges a déferlé sur la grande esplanade de Yenikapi à Istanbul pour célébrer la démocratie turque et ses martyrs morts lors du coup d'Etat manqué. Que vous inspirent ces images?

    Caroline GALACTEROS. - Une grande inquiétude. Sur le degré de claire conscience du peuple turc concernant les évènements depuis trois semaines, sur la facilité avec laquelle le président Erdogan a imposé une interprétation parfaitement fallacieuse des évènements, osant prétendre «sauver la démocratie» alors que sa purge méthodique est en train d'en extirper toutes les racines pour longtemps. Soit la population est tombée dans le piège des mots et de la démonstration de fermeté du pouvoir face à un putsch d'ailleurs fort mal monté et soigneusement éventé (via les Russes et peut-être même les Iraniens) ; soit - je penche plutôt pour cette seconde hypothèse -, en regardant ces images, nous prenons (bien trop tard) la mesure de la force de l'imprégnation islamiste de la société turque. L'AKP est au pouvoir depuis 2002. Il lui aura fallu moins de 15 ans pour transformer une société profondément laïque et tournée vers l'Occident (l'armée turque étant la garante sourcilleuse de cette laïcité!) et aspirant à un rapprochement avec l'Europe en un peuple fortement islamisé (surtout dans ses couches populaires mais aussi désormais dans une partie de ses élites) ; un peuple que sa «frustration européenne» a convaincu que l'avenir était pour lui à l'Est, vers l'Asie (notamment centrale), vers le Moyen-Orient et vers un islamisme assumé comme véhicule d'une stratégie d'influence régionale et globale offensive.

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  • Le cardinal Sarah rappelle ce qu'est la sainte liturgie

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    Lettre 554 du 10 Août 2016 de Paix Liturgique

    CARDINAL SARAH (1) : QU’EST-CE QUE LA SAINTE LITURGIE ?

    Le 5 juillet 2016, le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du Culte divin et de la Discipline des sacrements, a prononcé une allocution, qui était la conférence inaugurale des journées Sacra Liturgia 2016, organisées cette année à Londres, et présidées par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon.

    Cette allocution du plus haut intérêt, pourrait être qualifiée de ratzinguérienne et même de méta-ratzinguérienne, avec des inflexions personnelles importantes. Le cardinal Sarah y déploie un véritable programme pour reconsidérer la liturgie de Vatican II. Il s’y livre :
    - à une réflexion sur l’esprit de la liturgie ;
    - à une interprétation selon une herméneutique de continuité de la constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium sur la liturgie ;
    - à une critique mesurée du travail de réforme qui a suivi et à une condamnation claire des abus qui se sont alors répandus ;
    - il pose ensuite les principes de restauration liturgique nécessaires à une mise en œuvre plus fidèle de Sacrosanctum Concilium dans le contexte actuel ;
    - enfin, il lance un appel à ses frères prêtres et évêques pour qu'ils orientent leur célébration des saints mystères vers le Seigneur.

    Cette invitation à célébrer versus Deum a fait l'effet d'une véritable bombe : non seulement elle concerne tous les prêtres et évêques mais, surtout, comporte surtout une échéance précise, celle du premier dimanche de l’Avent !

    De fait, cette conférence a déclenché des réactions ulcérées. À commencer par celle du cardinal Nichols, archevêque de Westminster, diocèse sur le territoire duquel se tenait la conférence, qui adressa aussitôt une lettre à ses prêtres pour les enjoindre à ne pas suivre l’invitation du cardinal Sarah (la majorité des participants à Sacra Liturgia 2016 étaient des prêtres diocésains). Reçu par le Pape François le 9 juillet, à son retour de Londres, le cardinal Sarah fut l'objet, le 11 juillet, d'un stupéfiant communiqué de la Salle de Presse vaticane spécifiant qu'il « n’est pas prévu de nouvelles directives liturgiques à partir du début de la prochaine année liturgique, comme certains l’ont improprement déduit des paroles du Cardinal Sarah ». Pourtant, le même jour, le cardinal Sarah, fort du mandat de « ministre de la liturgie » qu’il tient du Pape, maintenait son appel en publiant sur le site de Sacra Liturgia le « texte officiel » et intégral de son discours de Londres.

    Au-delà de cet appel, il n'est pas exagéré de dire que l’ensemble du texte du cardinal Sarah revêt une dimension historique dans le déroulement de l’après-Concile, se situant résolument dans la ligne de l’Entretien sur la foi donné par le cardinal Ratzinger à Vittorio Messori (Fayard, 1985) et de tout l’enseignement de Joseph Ratzinger, et ensuite du Pape Benoît XVI, sur la liturgie. Avec, chez le disciple, une détermination qu’on ne trouvait pas toujours chez le maître.

    Il nous a paru important de vous proposer, au cours de ce mois d’août, l’essentiel de ce texte dont l’intitulé – « Vers une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium » – exprime bien l’idée maîtresse de ces journées liturgiques inaugurées par le cardinal Sarah. Nous le ferons en cinq livraisons correspondant aux grandes articulations de ce discours :

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