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  • Le pape François s’investit dans la situation au Congo

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    nonce_apostolique_visite_beni_rdc_pape_massacre_0.jpgL’Eglise réagit au milieu de l’indifférence générale  (voir notre post Congo : l’Eglise « ne sera pas la caution d’un dialogue qui n’en est pas un » ). Lu sur RFI Afrique :

    « Il sera question de la RDC ce dimanche 11 septembre au Vatican. Le pape François reçoit son représentant à Kinshasa, monseigneur Luis Mariano Montemayor. Le nonce apostolique l’avait annoncé lors de sa dernière visite à Beni où il avait été envoyé par le souverain pontife après le massacre de Rwangoma, qui avait fait plus de 50 morts selon l’ONU. Au menu des discussions, la situation sécuritaire dans l’est du pays, mais aussi la crise politique. Ce sont les deux axes sur lesquels l’Église catholique s’investit en RDC.

    Le pape François avait parlé de « silence honteux » deux jours après le massacre de Rwangoma, et après deux ans de tueries dans le territoire de Beni. « Preuve que le pape suit de près la situation dans les Grands Lacs », dit monseigneur Montemayor.

    Au lendemain de sa visite sur les lieux du drame, le nonce n’avait pas mâché ses mots. « Premier responsable de la sécurité : le gouvernement, aucun doute là-dessus », avait-il dit. Il avait également demandé à la Monusco de faire plus pour protéger les civils et annoncé que le Vatican allait envoyer une délégation à New York pour interpeller le conseil de sécurité qui « dort un peu », avait commenté Monseigneur Montemayor.

    Mais ce n’est pas le seul front sur lequel l’Eglise catholique est engagée et entend avoir son mot à dire. La conférence épiscopale (Cenco) a une mission de bons offices auprès des acteurs de la crise congolaise, mais a posé ses lignes rouges concernant sa participation au dialogue national qu’elle souhaite plus inclusif. L’Eglise appelle le gouvernement à faire plus en termes de libération de prisonniers politiques. Mais surtout, la Cenco demande le respect strict de la Constitution, notamment dans ses articles verrouillés comme l’alternance politique et la durée du mandat du président, menaçant de claquer la porte. »

    Ref. Le nonce apostolique en RDC reçu par le pape au Vatican

    Pour la « communauté internationale », la carte de l’Afrique centrale serait-elle redevenue vierge comme sa forêt au temps de Stanley et de Livingstone ?

    JPSC

  • Se reconnaître pécheur; homélie du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 24e dimanche du temps ordinaire

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    Homélie du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 24e dimanche du temps ordinaire (Année C); archive du 15 septembre 2013

    http://www.delamoureneclats.fr / http://aelf.org/

    Évangile : Paraboles de la brebis perdue, de la drachme perdue (et du fils perdu) : la joie du pardon (Luc 15, 1-32)

    Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !' Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion. Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ? Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue !' De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. » Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient.' Et le père fit le partage de ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère. Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers.' Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils...' Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons. Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.' Et ils commencèrent la fête. Le fils aîné était aux champs. À son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait. Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé.' Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait. Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !' Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

  • « Dernières conversations » : le « Figaro » consacre une pleine page au nouveau livre d’entretiens de Benoît XVI avec Peter Seewald

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    Benedict_Encyclical.jpgDe cet ample panorama (indisponible sur le net) réalisé par Jean-Marie Guénois nous retiendrions, en évitant de redire ce que nous avons déjà noté par ailleurs, ces quelques extraits parlant de

     sa renonciation 

    « Le plus stupéfiant en définitive, est « la certitude intérieure » qui a conduit à cette décision. Acquise et mûrie par un Joseph Ratzinger priant : « J’en avais discuté avec le Seigneur assez longtemps ». Il confie : «je me sens si intimement lié au Seigneur. Il est toujours là » et pose le point final : « j’agissais en toute liberté ». 

    son successeur 

    Sur son successeur, autre élément neuf du livre, le pape émérite est peu disert. Il rappelle que « le pape est le pape, quel qu’il soit » et qu’il lui a promis obéissance. Aucun commentaire donc sur le fond des réformes engagées, en particulier sur la question des divorcés-remariés ou sur la réforme de la curie romaine. Il récuse toutefois le terme de  « rupture » ou d’ « opposition » entre les deux pontificats mais admet celui d’ « infléchissements ».

    Benoît XVI ne cache toutefois pas que « la surprise a été grande pour moi » de voir élire le cardinal Bergoglio : « je n’avais pas pensé à lui » parce que « personne ne s’y attendait ». Il n’était « pas considéré comme un des candidats les plus probables. En entendant son nom, j’ai été un peu hésitant dans un premier temps », note Benoît XVI, mais cela n’a pas duré : « quand je l’ai vu s’adresser d’une part à Dieu et d’autre part aux hommes, la joie m’a envahi. Et le bonheur »

     lui-même

     Oui, c’est un « professeur », qui ne fut peut-être pas la « personne idéale » pour être pape mais « ce n’est pas non plus inconcevable » puisque l’axe de son pontificat fut  de « mettre en évidence la centralité de la foi en Dieu ».

    Celui qui  a toutefois subi son élection comme un « fardeau » -il n’a pas de mots assez forts pour en dire le poids- n’aura jamais été un politique : « je suis fondamentalement hostile aux conjurations et à ce genre de choses, surtout pour l’élection d’un pape et je n’ai jamais fait de politique en aucune façon ».  Au sujet des querelles intestines de l’Eglise, et parlant de lui-même, il note : « les gens savent que ce type-là n’est pas dangereux ».

     « le » concile

    « Les évêques voulaient renouveler la foi, l’approfondir. Mais d’autres forces ont joué, de plus en plus fortes, en particulier les journalistes qui ont réinterprété beaucoup de choses… »

    « A partir  de 1965, j’ai donc considéré de mon devoir d’exposer clairement ce que nous voulions réellement et ce que nous ne voulions pas. On se demande évidemment si on a bien fait les choses. C’était une question  à laquelle on ne pouvait pas se dérober, surtout quand on a vu que tout allait à vau-l’eau… »

    « … nous n’avons certainement pas évalué correctement les conséquences politiques et les répercutions concrètes, nous avons trop pensé aux aspects théologiques et insuffisamment réfléchi aux effets que tout cela risquait d’avoir. »

    l’ Europe

    «  La culture dans laquelle nous vivons aujourd’hui est positiviste et agnostique, elle se montre de plus en plus intolérante  à l’égard du christianisme.  La société occidentale, en Europe tout du moins, ne sera donc pas simplement une société chrétienne. Les croyants devront  d’autant plus énergiquement continuer à former et à porter la conscience des valeurs et de la vie. Les différentes  communautés et les Eglises locales devront être plus déterminées dans leur foi. La responsabilité est plus grande ».

    la France

    « Je dois l’avouer, oui : j’aime la culture française et je m’y sens comme chez moi.

    C’était tellement beau, la grand’messe sur l’esplanade des Invalides avec deux cent mille personnes (lors de son voyage de septembre 2008 NDLR). La réception à l’Académie, où nous étions tous réunis, simplement, comme des amis, c’était très émouvant. Puis la rencontre au Collège des Bernardins, les anciens présidents étaient également présents. Giscard me connaissait et il m’a encore rendu visite par la suite. J’avais préparé mes interventions en m’appuyant sur la tradition théologique française, de sorte que le contact spirituel s’est noué de l’intérieur, pour ainsi dire…

    Ma première visite à Paris fut en 1954 pour un congrès Augustinien. Cette introduction dans le grand monde de la science internationale et dans l’univers intellectuel spécifique des Français reste pour moi un souvenir vraiment marquant ».

     JPSC

  • SOS FSA - Relais de prière pour la Fraternité des Saints Apôtres

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    Les amis et  paroissiens de l’église Sainte-Catherine à Bruxelles communiquent :

    Bruxelles paroisse ste catherine.jpg

    Mgr J. De Kesel : Non à la dissolution de la Fraternité des saints Apôtres ! Oui à son maintien dans l’Eglise de Belgique !

    9 SEPT. 2016 — Chers paroissiens, amis de Sainte-Catherine et de la Fraternité des Saints Apôtres,
    Vous imaginez que cette rentrée pastorale ne fut pas facile à vivre pour les Prêtres et Séminaristes de la FSA, avec toutes ces incertitudes concernant toujours l'avenir des Séminaristes.

    Nous vous invitons à les soutenir dans la prière, en vous inscrivant pour une heure de prière (ou plus) via un des "Doodle" suivants: 
    1. Du samedi 10 à 13h jusqu'au dimanche11 septembre à minuit:http://doodle.com/poll/fuansnwsb3ehq57d
    2. Le lundi 12 septembre :http://doodle.com/poll/66f3su4mhfqxmtk3 
    3. Le mardi 13 sept.: http://doodle.com/poll/9vh7c7r5u492376y 
    4. Le mercredi 14 sept. :http://doodle.com/poll/v864yuasy8xpvr55 

    Nous vous invitons à prier chez vous, dès ce samedi 10 septembre, à partir de 13 heures jusqu'au 14 septembre, fête de la Croix Glorieuse. Vous pouvez prendre une heure parmi ces cinq jours ou une heure chaque jour ... :-) Merci pour votre (ou vos) inscription(s) !
    De votre domicile (ou ailleurs) et sous la forme de prière que vous privilégierez, vous porterez devant la Croix du Christ ces jeunes qui veulent Lui donner leur vie dans le sacerdoce, ainsi que les Prêtres de la Fraternité des Saints-Apôtres et l'année pastorale qui commence.
    Merci de choisir de préférence une heure où aucune personne n'est inscrite.

    Nous espérons que cette douce intercession montera vers le Père, jour et nuit, sans discontinuer, avec Espérance et dans la Charité.
    Merci pour votre mobilisation tellement utile !

    Les paroissiens de Sainte-Catherine

    Doodle: Relais de prière pour les prêtres et séminaristes de la FSA

    Les Prêtres et Séminaristes de la FSA vivent des moments importants en ce début d'année pleine d'incertitudes. Merci de les porter en vous...

    http://doodle.com

    Ref. SOS FSA - Relais de prière pour la Fraternité des Saints Apôtres

    JPSC

  • Congo : l’Eglise « ne sera pas la caution d’un dialogue qui n’en est pas un »

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    Eveque-Cenco.jpgDe Loup  Besmond de Senneville dans le journal « La Croix » : 

    « La conférence des évêques de République démocratique du Congo (RDC) a publié, mardi 6 septembre, un communiqué dans lequel elle menace de se retirer du « dialogue national » engagé début septembre pour sortir la RDC de la crise politique.

    Entretien avec le P. Leonard Santedi, secrétaire général de l’épiscopat.

    La Croix  : Le président de la Conférence des évêques de République démocratique du Congo (Cenco) a publié mardi 6 septembre un communiqué dans lequel il affirme que l’Église pourrait se retirer du dialogue national si certaines conditions ne sont pas respectées. Pourquoi ?

    Leonard Santedi : Ce dialogue national a été entamé le 1er septembre, sous l’égide d’une facilitation de l’Union africaine (UA). Il est censé permettre à notre pays de sortir d’une crise politique. Mais le dialogue est sur le point d’être bloqué, et la Cenco joue un rôle de médiateur, pour essayer de faire redémarrer les choses.

    L’Église a toujours été favorable au dialogue, mais pas n’importe lequel. Nous demandons notamment que ce dialogue respecte les fondamentaux de la Constitution, c’est-à-dire l’exigence de l’alternance du pouvoir, et la durée du mandat du président de la République. Nous ne serons pas la caution d’un dialogue qui n’en est pas un. Les participants ont la destinée de notre pays en main : il est bon qu’ils s’en souviennent, et qu’ils ne fassent pas comme si la constitution n’existait pas.

    > À lire  : L’Est de la RD-Congo déchiré par 22 ans de guerre

     

    Quels sont les blocages les plus importants dans ce dialogue ?

    Leonard Santedi : L’Église souhaite que le plus grand nombre d’acteurs politiques possibles puissent y participer. Mais aujourd’hui, un certain nombre de responsables de l’opposition refusent de prendre part à ce forum politique, tant que certains opposants emprisonnés ne sont pas libérés. Il s’agit notamment d’opposants arrêtés à Lubumbashi, ces derniers mois. Nous estimons que le pouvoir pourrait faire un pas significatif en libérant ces prisonniers, et permettre ainsi le dialogue. Un représentant de l’épiscopat a rencontré récemment le ministre de la justice pour lui remettre une liste de prisonniers. Le ministre a promis de l’examiner.

    Par ailleurs, il y a des doutes quant à la neutralité de la facilitation.

    Doutez-vous de la sincérité du président Joseph Kabila dans ce dialogue ?

    Leonard Santedi : Je ne ferai aucun procès d’intention. Mais nous sentons la nécessité de placer des garde-fous, en rappelant les exigences de la constitution congolaise : alternance démocratique et limitation de la durée du mandat présidentiel. La tension dans le pays se focalise autour de la fin de mandat. Éluder cette question, c’est risquer de mettre le feu au pays.

    > À lire aussi  : RD-Congo : Moïse Katumbi, l’homme qui inquiète Joseph Kabila

    Quel est, selon vous, le calendrier à mettre en place pour l’organisation d’élections dans le pays ?

    Leonard Santedi : Nous pensons qu’il faut organiser une élection présidentielle avant de mettre sur pied les élections locales. Si nous faisons l’inverse, cela risque d’aggraver considérablement la crise dans le pays. Cette présidentielle doit être organisée le plus rapidement possible. Elle doit avoir lieu avant un an.

    Ref. « L’Église de RD-Congo ne sera pas la caution d’un dialogue qui n’en est pas un »

    Intéressant : imaginerait-on la conférence épiscopale belge intervenir aussi directement dans les affaires du royaume ? Il est vrai que pour faire des pressions, il faut en avoir les moyens.

    JPSC

  • Amoris laetitia : quelle exégèse ?

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    A propos du chapitre 8 de cette Exhortation papale consécutive aux deux synodes sur la famille, notre confrère théologien et grégorianiste du site « Pro Liturgia » (http://www.proliturgia.org/) note, non sans humour, cette exégèse diffusée par les évêques argentins de la région de Buenos Aires :

    "Les évêques de la région de Buenos Aires (Argentine) ont envoyé aux prêtres de leur diocèse un communiqués exposant des “critères de base pour l’application du chapitre 8 d’Amoris laetitia” touchant à la question de l’accès à la communion eucharistique pour les “divorcés-remariés”.

    Voici deux points du communiqué des évêques de la région de Buenos Aires :

    “Point n° 5. Lorsque les circonstances concrètes d’un couple le rendent possible, spécialement lorsque les deux sont chrétiens et engagés sur un chemin de foi, on peut leur proposer l’effort de vivre dans la continence. Amoris laetitia n'ignore pas les difficultés de cette option et laisse ouverte la possibilité d’accéder au sacrement de la réconciliation en cas de défaillance par rapport à cet engagement.

    Point n°9. Il peut être opportun qu’un éventuel accès aux sacrements se réalise de manière discrète (...). Mais en même temps il ne faut pas laisser d’accompagner la communauté pour qu'elle grandisse dans l'esprit de compréhension et d'accueil, sans que cela implique de créer des confusions quant à l’enseignement de l’Eglise à propos du mariage indissoluble (1). La communauté (2) est un instrument de la miséricorde qui est imméritée, inconditionnelle et gratuite.”

    Le Pape François a félicité les évêques argentins pour leur analyse et a précisé qu’elle constituait la seule façon de comprendre Amoris laetitia.

    Pour être honnête, il faut quand même dire que la majorité des “divorcés-remariés” se moque bien de ces directives : comme la plupart des fidèles catholiques, ils ne savent plus ce qu’est vraiment l’Eucharistie. Ce qu’on peut facilement constater aux messes de mariages ou de funérailles où tout le monde communie “par sympathie” pour le couple ou la famille.

     

    (1) Autrement dit, il faut conserver l’enseignement de l’Eglise mais en précisant qu'il est désormais facultatif.

    (2) C’est désormais la communauté - et non plus le ministre ordonné - qui est l’instrument du sacrement. On le savait déjà pour l’Eucharistie où c’est la communauté qui dit ce qu’il faut croire et comment il faut célébrer la foi ; on le sait maintenant pour le sacrement du Pardon. On est en plein protestantisme." 

    JPSC

  • A propos du livre événement : Benoît XVI par lui-même

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    livre B XVI.jpegSur ces "Dernières conversations" avec Benoît XVI, publiées chez Fayard, nous avons déjà relaté ici le commentaire du « Corriere della Sera » reproduit en français par notre confrère Diakonos.be. et notre consoeur de "Benoît et moi". Sur le site web de  « Famille Chrétienne » Charles-Henri d'Andigné présente son propre éclairage dont nous extrayons les aspects complémentaires à ceux que souligne le journal italien (les intertitres sont de Belgicatho) :

    Un livre important

    « C’est un livre événement. Probablement pour la dernière fois, le pape émérite se confie. Dans un dialogue très vivant avec le journaliste allemand Peter Seewald, il s’exprime sur les raisons profondes qui l’ont poussé à renoncer, sur les relations qu’il entretient avec François, sur Vatican II, sur son itinéraire de théologien surdoué, sur l’importance de la liturgie, sur son « progressisme », à ses débuts, sur son conservatisme supposé, l’âge mûr venant... On le retrouve tel qu’en lui-même, bienveillant, humble, et surtout très libre et ouvert d’esprit. Voyant les choses de très haut, il désamorce tranquillement, avec le sourire, toutes les questions polémiques que son interlocuteur, en bon journaliste qu’il est, se fait un plaisir de lui poser. S’en dégage une image attachante, celle d’un homme affaibli par les années, certes, mais accessible, simple, totalement dénué d’ambition personnelle. Ses réponses courtes, directes, vont droit à l’essentiel, et, en dépit d’une supériorité intellectuelle évidente, il ne cherche jamais à s’imposer, mais à expliquer avec douceur et persuasion. « Il n’est évidemment pas question de dire "Je détiens la vérité", rappelle-t-il. C’est la vérité qui nous détient. »

    Originaire de Bavière, dont il parle le dialecte avec Benoît XVI, le journaliste et écrivain Peter Seewald, 62 ans, a réalisé trois livres d’entretien avec ce dernier : Le Sel de la terre (1997), longue interview du cardinal Ratzinger, Lumière du monde (2010), et enfin DernièresConversations (2016). Il est revenu à la foi catholique à la suite de ses rencontres avec le pape. »

    François

    « Comme tout le monde, Benoît XVI a été surpris par l’élection du pape François (« Je le connaissais, bien sûr, mais je n’avais pas pensé à lui »), et refuse d’un sourire de confirmer que les Pères du conclave de 2005 avaient déjà pensé à lui, ce que murmurent les gens prétendument bien informés... »

    « …Le style assez peu conventionnel de son successeur ne lui pose aucun problème. Il se réjouit qu’un pape du Nouveau Monde — jésuite qui plus est soit élu au siège de Pierre. Toutes ces nouveautés, pour lui, sont le signe que « l’Église n’est pas immobile, qu’elle est dynamique et ouverte et qu’elle est le lieu de nouvelles évolutions. Voilà, résume-t-il, qui est beau et encourageant. »

    « Les papes se suivent et ne se ressemblent pas. Faut-il les opposer, comme le font souvent les médias, et parfois les fidèles, dans les commentaires un peu faciles, ou souligner leur complémentarité ? Dieu corrige chaque pape à travers son successeur, fait remarquer Peter Seewald, lui demandant en quoi François le corrige. Le pape sourit, approuve et souligne ce qui le frappe chez François : son attention directe aux hommes. Sous-entendu : ce n’était pas mon fort. « Mais, poursuit-il, c’est aussi fondamentalement un pape de la réflexion », comme le prouve, parmi d’autres textes, l’exhortation apostolique Evangelii gaudium, parue en 2013. Tout de même, insiste Peter Seewald, n’est-il pas trop impétueux, trop excentrique ? « Chacun son tempérament », répond Benoît XVI en riant. Ajoutant : « Il y a une nouvelle fraîcheur dans l’Église, une nouvelle joie, un nouveau charisme qui plaît aux gens. »

    Dieu de la Foi et Dieu de la Raison

    « Impossible d’oublier en lisant ce texte que Benoît XVI est un grand théologien, même s’il parle de son brillantissime parcours d’universitaire avec modestie. Le 24 juin 1959, tout nouveau professeur de théologie à l’université de Bonn, il donne son cours inaugural. Thème : le Dieu de la foi et le Dieu de la philosophie. Le jeune intellectuel est nourri de Pascal, qui dans son Mémorial traite du « Dieu de la foi », du « Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob », par opposition au « Dieu des philosophes ». Le pape théologien explique : « Il était à l’époque très moderne de considérer la Grèce comme un fourvoiement, une intrusion erronée dans le christianisme. On s’attachait au contraire à rechercher le message biblique originel, ce qu’il y a de vivant dans le Dieu d’Abraham [...] et qui est complètement différent du Dieu des philosophes. » On songe ici au célèbre discours de Ratisbonne (2006), qui traitait des rapports entre foi et raison, et de l’apport décisif sur ce plan de la pensée grecque : « Je pense que nous pouvons voir ici l’harmonie profonde entre ce qui est grec, au meilleur sens du terme, et la foi en Dieu fondée sur la Bible », disait le pape. Cette harmonie profonde est au cœur de la pensée de Benoît XVI, qui s’appuie sur saint Augustin. « J’en suis arrivé à la conviction que nous avons évidemment besoin du Dieu qui a parlé, qui parle, du Dieu vivant. Du Dieu qui touche au cœur, qui me connaît et qui m’aime. Mais Dieu est également accessible à la raison. » Nulle opposition, donc, entre le Dieu de la foi et le Dieu des philosophes, pas plus qu’entre la foi et la raison.

    « Il n’est pas question  de dire "Je détiens la vérité" : c’est la vérité qui nous détient. » Benoît XVI »

    Il faut évangéliser

    « …Cette nouvelle évangélisation, autrement dit la rechristianisation des nations anciennement chrétiennes, n’est-ce pas un vœu pieux ? lui demande Peter Seewald. Pas du tout, rétorque le pape émérite, « il ne faut pas renoncer à annoncer l’Évangile ». Et de prendre l’exemple du monde gréco-romain, dont il était plus qu’improbable qu’une poignée de juifs démunis réussissent à l’évangéliser... Improbable à vue humaine. Benoît XVI enfonce le clou : « Il est absolument indispensable d’annoncer cette Parole qui porte en elle la force de construire l’avenir et de donner du sens à la vie des hommes. » 

    Ses prières jésuites préférées

    « Benoît XVI apprécie particulièrement la prière de saint Ignace :

    « Prends, Seigneur et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté. Tout ce que j’ai et possède, c’est Toi qui me l’as donné... » Il aime à réciter aussi celle de saint François Xavier : « Je t’aime, non parce que Tu peux me donner le paradis ou me condamner à l’enfer, mais parce que Tu es mon Dieu. Je t’aime parce que Tu es Toi. »

    Sa préférée est la prière de Pierre Canisius : « Vous, mon Sauveur, vous m’avez, en quelque sorte, ouvert le cœur de votre corps très saint. J’avais l’impression d’en voir l’intérieur. Vous m’avez dit de boire à cette fontaine, m’invitant à puiser les eaux de mon salut à votre source, ô mon Sauveur. Pour moi, j’éprouvais un grand désir de voir couler de là dans mon âme, à flots, la foi, l’espérance et la charité. J’étais assoiffé de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, et je vous priais de me purifier, de la tête aux pieds, de me couvrir et de me parer. Puis, j’osai approcher de votre cœur, tout rempli de douceur et y apaiser ma soif ; et vous m’avez promis une robe tissée de paix, d’amour et de persévérance, pour couvrir mon âme dénudée. Avec cette parure de salut, je sentis grandir en moi la confiance de ne manquer de rien et que tout tournerait à votre gloire. Amen. »

    Benoît XVI. Dernières conversations, avec Peter Seewald, Fayard.

    Ref. Livre événement : Benoît XVI par lui-même

    En attendant la suite des réactions dans la « cathosphère » et ailleurs...

    JPSC

  • Benoît XVI se livre : « personne ne m’a fait de chantage »

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    Lu sur le site web « Diakonos.be » :

    pape émérite.jpg

     

    Ratzinger se confesse dans le livre-entretien « Dernières conversations » qui vient de sortir en Italie. « Décider n’était pas mon fort mais je ne me considère pas comme un raté ».

    C’EST MOI QUI AI ÉCRIT MA RENONCIATION
    Ce texte de renonciation, c’est moi qui l’ait écrit. Je ne peux pas vous dire quand avec précision mais c’était tout au plus deux semaines avant. Je l’ai écrit en latin parce qu’une chose aussi importante doit se faire en latin. En outre, le latin est une langue que je maîtrise au point de pouvoir écrire de façon élégante. J’aurais également pu l’écrire en italien naturellement mais au risque de faire l’une ou l’autre erreur.

    ON NE ME FAISAIT PAS CHANTER
    Je ne me suis pas retiré sous la pression des événements et ce n’était pas non plus une fuite devant des situations que je me serais senti incapable d’affronter. Personne n’a cherché à me faire chanter. Je ne l’aurais de toute façon pas permis. Si on avait essayé de le faire, je serais resté parce qu’il ne faut pas partir sous la pression. Ce n’est pas vrai non plus que j’étais déçu ou quelque chose de ce genre. En fait, grâce à Dieu, j’étais dans l’état d’âme tranquille de celui qui a dépassé la difficulté. L’état d’âme de celui qui peut passer sereinement le témoin à son successeur.

    JE SUIS CONTENT DE MON SUCCESSEUR
    Mon successeur n’a certes pas voulu porter la mozette rouge. Cela ne m’a pas ému le moins du monde. Ce qui m’a en revanche touché, c’est que même avant d’apparaître au balcon, il ait cherché à me téléphoner mais il n’a pas réussi à me joindre parce que nous étions justement devant la télévision. La façon avec laquelle il a prié pour moi, ce moment de recueillement et enfin la cordialité avec laquelle il a salué la foule ont fait que l’étincelle s’est faite immédiatement. Personne ne s’attendait que ce soit lui. Moi je le connaissait, bien sûr, mais je n’avais pas pensé à lui. En ce sens, il s’agissait déjà d’une grosse surprise. Je n’avais pas pensé qu’il puisse se trouver dans la liste restreinte des candidats. Quand j’ai entendu son nom, j’ai eu un moment d’étonnement mais quand j’ai vu comment il parlait à Dieu d’une part et aux hommes d’autre part, j’ai été vraiment content. Et heureux.

    L’ÉGLISE EST VIVANTE
    L’élection d’un cardinal latino-américain signifie que l’Eglise est en mouvement, elle est dynamique, ouverte avec devant elle des perspectives de nouveaux développements. Elle n’est pas figée dans des schémas : il arrive toujours bien un élément surprenant qui possède sa dynamique propre capable de la renouveler en permanence. Ce qui est vraiment beau et encourageant dans notre époque c’est justement que des choses auxquelles on ne s’attendait pas arrivent et nous montrent que l’Eglise est vivante et déborde de nouvelles possibilités.

    LES RÉFORMES NE SONT PAS EXCESSIVES
    Chacun a son propre charisme. François est l’homme de la réforme pratique. Il a été longtemps archevêque, il connaît le métier, il a été supérieur des jésuites et il également le caractère adapté pour entreprendre des actions de nature organisationnelle. Je savais que ce n’était pas mon point fort.

    SUR LE LOBBY GAY AU VATICAN
    On m’avait en effet indiqué un groupe que nous avons dissous entretemps. Il était en fait signalé dans le rapport de la commission des trois cardinaux qu’on pouvait identifier un groupe de quatre ou de cinq personnes. Nous l’avons dissous. Est-ce que d’autres se formeront ? Je ne sais pas. De toute manière, on ne peut pas dire que le Vatican pullule de cas de ce genre.

    L’ÉGLISE CHANGE
    Il est évident que l’église abandonne toujours davantage les anciennes structures traditionnelles de la vie européenne, qu’elle change donc de visage et qu’en elle vivent des formes nouvelles. Il est également clair que la déchristianisation de l’Europe se poursuit et que l’élément chrétien disparaît chaque jour davantage de notre tissu social. En conséquence, l’Eglise doit trouver de nouvelles formes de présence, elle doit changer sa façon de se présenter. Nous sommes en train de vivre en changement d’époque mais on ne sait pas encore à quel moment l’on pourra dire avec précision que l’une ou l’autre a commencé.

    JE NE SUIS PAS UN RATÉ
    L’un de mes points faibles c’est que j’ai du mal à gouverner et à prendre des décisions. Sur ce point je suis en réalité davantage un professeur, quelqu’un qui réfléchit et médite sur les questions spirituelles. Le gouvernement pratique n’est pas mon fort et c’est certainement une faiblesse. Mais je n’arrive pas à me considérer comme un raté. Pendant huit ans, j’ai effectué mon service. Il y a eu des moments difficiles, il suffit par exemple de penser au scandale de la pédophilie et au cas Williamson ou encore au scandale Vatileaks ; mais somme toute c’était aussi une période au cours de laquelle de nombreuses personnes ont trouvé un nouveau chemin vers la foi et il y a également eu un grand mouvement positif.

    JE ME PRÉPARE À LA MORT
    Il faut se préparer à la mort. Non pas dans le sens de prendre ses dernières dispositions mais plutôt de vivre en se préparant à affronter l’ultime examen face à Dieu. A abandonner ce monde et à se trouver devant Lui et devant les saints, les amis et les ennemis. A accepter, disons, la finitude de cette vie et à se mettre en chemin pour rejoindre Dieu. Je cherche de le faire en pensant toujours que la fin s’approche. J’essaye de me préparer à ce moment et à le garder surtout à l’esprit en permanence. L’important n’est pas de se l’imaginer mais de vivre en étant pleinement conscient que toute la vie tend vers cette rencontre. 

    (Source : Il Corriere della sera)

    Ref. Benoît XVI se livre : « personne ne m’a fait de chantage »

    JPSC

  • M et le 3ème Secret - cinéma Le Stockel - Bruxelles : dimanche 11/09

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    M et le 3ème Secret - cinéma Le Stockel - Bruxelles : dimanche 11/09

    Superbe film sur le 3ème secret de Fatima… Interpellant !

    Dans le cadre des activités de l’Aumônerie de Malte Belgique, nous avons le plaisir de vous convier à la projection de "M et le 3ème Secret"

    Cinéma "Le Stockel"
    Avenue de Hinnisdael 17
    1150 Bruxelles

    Le dimanche 11/09 à 12h50
    PAF : 7€ sur place

    La projection sera précédée par un témoignage du réalisateur, Pierre Barnerias.
    A l’issue du film, un échange de questions/réponses est également prévu avec lui.
    La fin vers 15h30.

    Adresse : 1150 Woluwe-Saint-Pierre Belgique

    Prix : 7€

  • Bruxelles, 15 septembre : soirée-projection : "La Règle"; le travail et la règle bénédictine

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    Le travail et la règle bénédictine : soirée-projection le 15 Septembre

    La Règle: le temps et la règle bénédictine

    « le travail qui asservit, qui épanouit, qui ennoblit »

    SOIRÉE-PROJECTION À BRUXELLES
    Le Travail

    JEUDI 15 SEPTEMBRE 2016
     

    Bonjour,

    Nous serions très heureux de vous convier à l'Espace Lumen 34-36, Chaussée de Boondael – 1050 Bruxelles, afin d'assister à la projection du documentaire, suivi d'un débat avec Pierre-Yves Gomez, Professeur à l’EM Lyon Business School, Directeur de l’Institut Français de Gouvernement des Entreprises, Chroniqueur au Monde, auteur du « Travail Invisible », initiateur des Parcours Zachée et Frère Marie-Jacques csj, Prieur de la Communauté de Saint-Jean à Bruxelles.

    Programme de la soirée :

    le lieu - Espace Lumen,
    34-36 Chaussée de Boondael – 1050 Bruxelles

    19:15h - accueil des participants
    20:00h précises - fermeture des portes et début de la projection
    20:50h - débat
    21:20h - questions / réponses avec la salle
    21:30h - cocktail de fin et séance de dédicace
    22:00h - fin de la soirée.

    Ajouter au calendrier: 

    Programme ci-joint: 

    Tout semble opposer l’entreprise et l’abbaye, le monde monastique et le monde économique. 

    Pourtant, par son approche universelle, la règle bénédictine propose de nombreuses passerelles entre le travail et le repos, l’effort et la grâce, la puissance et la pauvreté, la clôture et la liberté, le matériel et le spirituel, la rentabilité et le don, la recherche effrénée de la productivité et la vacance. 

    De nombreuses réponses concrètes - en prise directe avec les réalités professionnelles d’aujourd’hui - se trouvent dans cet écrit du VIème siècle: les qualités du dirigeant, le soin dans le recrutement, l’encadrement et la délégation, l’interdiction du débauchage, la prise de décisions difficiles, la sanction et la mise à pied, l’encouragement et le traitement de la démotivation, et même la médecine du travail… 

    Elles font de la Règle un traité d’une étonnante modernité ! 

    Le labeur peut asservir l’homme comme l’œuvre peut l’annoblir.
    Après le temps, ce deuxième volet traitera du travail. 

    Réservez votre place

    Inscription gratuite, mais obligatoire.

    Nombre de places strictement limité.

    Premier Cercle™ et KTO, avec la collaboration de l’Adic.

  • Chine : les autorités multiplient les arrestations et les mises en garde après le décès de l’évêque de Wenzhou

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    L’agence EDA des missions étrangères de Paris  publie cette information illustrant la complexité de  la situation de l’Eglise en Chine :

    chine-eveque-zhu.jpg« Ce matin, Mgr Vincent Zhu Weifang (photo) est décédé. Agé de 90 ans, il était évêque de Wenzhou, dans la province du Zhejiang. Selon les informations dont nous disposons, ses obsèques, prévues pour être célébrées le 13 septembre, se préparent dans un climat de grande tension. La police multiplie en effet les mises en garde et les arrestations au sein de la communauté « clandestine » du diocèse et on est sans nouvelles de Mgr Shao Zhumin. Appartenant à la partie « clandestine » du diocèse de Wenzhou, Mgr Shao a été nommé en 2007 par Rome évêque coadjuteur du lieu ; à ce titre, d’un strict point de vue canonique, il doit prendre la succession de Mgr Zhu.

    La tension qui se fait jour à Wenzhou a, semble-t-il, été anticipée par les autorités. Le décès de Mgr Zhu, étant donné son état de santé, était prévisible et la police a très certainement pris les devants. En effet, Mgr Shao Zhumin a « disparu » depuis le 23 août dernier. On peut penser qu’il a été placé au secret par les autorités pour l’empêcher de présider la messe de funérailles de Mgr Zhu, une présence qui marquerait aux yeux de tous son autorité sur l’ensemble du diocèse. Outre Mgr Shao, le P. Paul Jiang Sunian, chancelier « clandestin » du diocèse, et un autre prêtre ont eux aussi « disparu ».

    Des obsèques qui se dérouleront sous haute surveillance

    Depuis l’annonce du décès de Mgr Zhu, des prêtres de la partie « clandestine » du diocèse ont par ailleurs été interpellés. D’autres ont reçu des coups de téléphone leur intimant l’ordre de ne pas assister aux obsèques de Mgr Zhu, mardi prochain.

    Selon une source locale citée par l'agence Ucanews, les autorités ont annoncé que l’assistance aux funérailles sera limitée à quatre cents personnes. « Même les prêtres « officiels » doivent obtenir une autorisation spéciale pour se rendre à Ma’ao, le village natal de l’évêque, où sa dépouille a été déposée dans une chapelle ardente », précise la même source.

    Ce climat de tension reflète la situation particulièrement complexe de l’Eglise en Chine, une tension sans doute aggravée par le fait que cette actualité se déroule à Wenzhou, ville où la présence chrétienne, protestante et catholique, est notablement importante et qui s’est trouvée au centre de la campagne d’abattage des croix placées au sommet des édifices religieux menée par les autorités depuis fin 2013 jusqu'au printemps 2016.

    Mgr Zhu appartient à cette génération de prêtres en Chine qui a connu la guerre mondiale, la guerre civile et l’emprise communiste sur le pays. Né le 10 décembre 1927 dans un district voisin de Wenzhou, Zhu Weifang a été ordonné prêtre en octobre 1954, cinq ans après la prise du pouvoir par Mao Zedong. Emporté par la persécution qui prépare la mise en place de l’Association patriotique des catholiques chinois, il est condamné à la rééducation par le travail et passe près de seize ans en camps, de 1955 à 1971. Il retournera en prison de 1982 à 1988 avant de recouvrer la liberté et de poursuivre son ministère de prêtre.

    Favoriser l’unité du diocèse

    En 2007, l’évêque « clandestin » de Wenzhou, Mgr Lin Xili, qui avait été ordonné à l’épiscopat dans la plus grande discrétion en 1992, est très âgé et affaibli par la maladie (il mourra deux ans plus tard, le 4 octobre 2009). En vue de favoriser l’unité entre les deux communautés « clandestine » et « officielle » de ce diocèse très dynamique, Rome décide de nommer comme ordinaire de Wenzhou, le P. Vincent Zhu Weifang, membre du clergé « officiel », avec comme coadjuteur le P. Shao Zhumin, membre du clergé « clandestin ». Le P. Zhu étant alors âgé de 81 ans et le P. Shao ayant 44 ans, il était entendu qu’à la mort de Mgr Zhu, Mgr Shao prendrait la direction du diocèse tout entier.

    En agissant ainsi, le Saint-Siège souhaitait favoriser l’unité de l’Eglise, dans un diocèse où les « clandestins » sont estimés à quelque 80 000 fidèles, les « officiels » étant moitié moins. L’unité recherchée par Rome s’est cependant heurtée aux méfiances des uns et des autres ainsi qu’aux manœuvres permanentes d’immixtion des autorités civiles dans la vie de l’Eglise. Ainsi, il y a quelques années, un administrateur, en la personne du P. Ma Xianshi, a été nommé au sein de la partie « officielle » afin d’assister Mgr Zhu, affaibli par l’âge. On ne sait si Mgr Zhu a procédé volontairement ou non à cette nomination, mais il est devenu clair que les autorités chinoises n’accepteraient pas que Mgr Shao prenne la succession de Mgr Zhu et qu’elles avaient leur candidat pour ce poste, à savoir le P. Ma, une personnalité qui par ailleurs ne fait pas l’unanimité au sein même de la partie « officielle » du diocèse.

    Un évêque « officiel » et indocile

    Aujourd’hui que Mgr Zhu est décédé, avant même que ses obsèques aient été célébrées, on ne peut que constater que les ingérences des autorités dans les affaires de l’Eglise se poursuivent, ainsi qu’en témoigne la « mise à l’écart » de Mgr Shao et les pressions exercées sur le clergé « clandestin ».

    Pour autant, Mgr Zhu et les prêtres de la partie « officielle » du diocèse pouvaient se montrer indociles envers le pouvoir. En juillet 2015, afin de protester contre la campagne d’abattage des croix, le vieil évêque avait publié, avec 26 de ses prêtres, une lettre ouverte pour appeler « les catholiques chinois et toutes les personnes animées par un sens de la justice à ne pas rester silencieux et à élever la voix ensemble ». Evoquant une « persécution qui se renforce », le prélat écrivait : « En tant que citoyens chinois, nous aspirons à une démocratie plus complète et à un véritable Etat de droit.» Avec plusieurs prêtres et derrière une banderole, Mgr Zhu était allé porter sa lettre aux autorités provinciales. En réponse, il lui avait été signifié qu’il devait se taire, faute de quoi lui et les catholiques de Wenzhou pourraient se retrouver en prison. 

    Le Zhejiang est cette province qui vient d’accueillir, à Hangzhou, les 4 et 5 septembre, le sommet du G20, sommet au cours duquel le pouvoir chinois a mis en scène la puissance retrouvée du pays. La ville avait été préalablement nettoyée de tout élément jugé potentiellement perturbateur. Pour des « raisons de sécurité », les lieux de culte situés dans le district où se tenait le sommet avaient ainsi été fermés.

    Rome et Pékin négocient

    Le décès de Mgr Zhu intervient quelques semaines après celui de Mgr Vincent Huang Shoucheng, évêque « clandestin » de Mindong, un diocèse très vivant de la province du Fujian. Là encore, la succession promet d’être délicate : Mgr Guo Xijin, coadjuteur « clandestin » de Mindong, devrait lui succéder, mais les autorités ne le reconnaissent pas comme évêque et le diocèse, dans sa partie « officielle », est dirigée depuis l'an 2000 par Mgr Zhang Silu, un des huit évêques illégitimes car ordonnés sans mandat pontifical.

    Dans le cas du diocèse de Wenzhou comme dans celui de Mindong, la question de la succession épiscopale intervient alors même que Rome et Pékin ont mené, au cours du mois d’août à Rome, une nouvelle session de négociations, lesquelles pourraient déboucher sur un accord qui concernerait, entre autres choses, le mode de désignation des évêques de l’Eglise en Chine.

    Ref. les autorités multiplient arrestations et mises en garde après le décès, à l’âge de 90 ans, de l’évêque de Wenzhou

     Un « accord » négocié  entre le Saint-Siège et la Chine communiste dans un tel esprit peut-il être autre chose qu’un marché de dupes ?

    JPSC

  • Dongelberg, 1er octobre : Georges Lemaître, l'auteur de la théorie du Big Bang

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