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  • Prochain consistoire: des choix partisans ?

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    Commentaire de Sandro Magister sur son blog Settimo Cielo, reproduit en traduction par notre confrère diakonos.be (extrait) :

    «  TREIZE NOUVEAUX CARDINAUX PLUS QUATRE. 

    (…) Lors des précédents consistoires, le refus du pape Maria Bergoglio de créer cardinal Mgr Léonard malgré l’importance de sa fonction et ses qualités personnelles avait fait couler beaucoup d’encre. On avait dit à l’époque que le nouveau pape ne souhaitait plus privilégier les diocèses qui fournissaient traditionnellement les cardinaux afin de favoriser davantage les « périphéries ». Mais avec la nomination de De Kesel, cet argument ne tient plus la route. Le principal mérite du nouveau cardinal est d’être le dauphin de Godfried Danneels, prédécesseur de Léonard et chef de file de la « mafia » – selon ses propres termes – de Saint-Gall, le lobby des électeurs de Bergoglio ayant échoué lors du conclave de 2005 avant de triompher lors de celui de 2013. 

     Mais cette annonce de la nomination de treize cardinaux plus quatre ayant dépassé l’âge de participer au conclave n’est pas le seul fait marquant annoncé par le Pape François à l’issue de l’angélus de ce dimanche 9 octobre.

     Il est vrai qu’il y a quelques promotions en « périphérie » comme celle de l’archevêque de Bangui en Centrafrique, Dieudonné Nzapalainga, de l’archevêque de Dacca au Bangladesh, Patrick D’Rozario, de l’archevêque de Port-Louis à l’Île Maurice, Maurice Piat et de l’archevêque de Port Moresby en Papouasie-Nouvelle Guinée, John Ribat. 

     Mis à part ces quelques cas, il semblerait que certains diocèses traditionnellement cardinalices aient été à nouveau mis à l’honneur. Par exemple celui de Madrid, dont l’archevêque Carlos Osoro Sierra, nommé par le pape Bergoglio en personne a obtenu ses galons malgré qu’il ait laissé deux de ses évêques suburbicaires en pâture à la vindicte publique sans bouger le petit doigt après qu’ils aient critiqué l’idéologie du gender.

     Mais ce qui est encore plus troublant, c’est la nomination du titulaire d’un autre grand diocèse traditionnellement cardinalice, celui de Chicago. Le nominé est Blase J. Cupich, c’est- à-dire l’homme sur lequel Bergoglio a misé pour renverser à son avantage l’équilibre des forces au sein de la conférence épiscopale américaine. De plus, il y a en tout trois américains parmi les nouveaux cardinaux dont Joseph W. Tobin, l’archevêque d’Indianapolis, qui vient d’obtenir sa revanche après avoir été en 2012 écarté de la curie vaticane où il était le numéro deux de la congrégation pour les religieux pour avoir ouvertement pris le parti de religieuses américaines ultra-progressistes. 

     Le troisième cardinal américain, bien qu’il soit d’origine irlandaise, c’est Kevin J. Farrell, récemment appelé à Rome pour prendre la tête du tout nouveau dicastère pour les laïcs, la famille et la vie créé par le Pape. A son sujet, on ne manquera pas de remarquer qu’il avait soufflé ce poste – et donc la barrette de cardinal – à Mgr Vincenzo Paglio, le numéro un de la Communauté Sant’Egidio qui est donc l’une des grandes perdantes de ce consistoire, tout comme l’Opus Dei dont l’archevêque le plus en vue, José Horacio Gómez, est l’évêque titulaire de Los Angeles – un autre diocèse historique – mais dont les positions sont diamétralement opposées à celle de son confrère ultrabergoglien Blase J. Cupich.

     Parmi les autres promus, on ne manquera pas de s’étonner du fait que le Venezuela dispose à présent d’un second cardinal pour la première fois de son histoire, alors que d’autres pays d’Amérique latine n’en ont pas, sans doute pour contrebalancer la position dominante du Cardinal de Caracas, Jorge L. Urosa Savino qui était l’un des treize auteurs de la célèbre pétition qui irrita tant François au début du synode sur la famille d’octobre dernier. 

     La nomination de l’actuel nonce en Syrie, Mari Zanari est quant à elle plus consensuelle tout comme celle des vénérables Renato Corti, archevêque émérite de Novare, par le passé très proche du cardinal jésuite Carlo Maria Martini quand dernier était évêque de Milan. Ces deux derniers ont toutefois plus de quatre-vingt ans.

    Ref. Le pape François nomme Mgr De Kesel Cardinal

  • 17 nouveaux cardinaux

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    Lu ICI :

    Le pape François a annoncé dimanche la tenue le 19 novembre d'un consistoire au cours duquel il créera 17 nouveaux cardinaux, dont 13 sont âgés de moins de 80 ans.

    Les cardinaux doivent être âgés de moins de 80 ans pour siéger au conclave chargé de l'élection du souverain pontife.

    "Treize nouveaux cardinaux venant de onze nations différentes représenteront les cinq continents et l'universalité de l'Église. François a également décidé de créer cardinaux deux archevêques et un évêque émérites qui se sont distingués dans leur service pastoral ainsi qu'un prêtre qui a rendu un clair témoignage chrétien", dit le Vatican dans un communiqué.

    Les 17 promus viennent d'Italie, de République centrafricaine, d'Espagne, des Etats-Unis, du Brésil, du Bangladesh, du Venezuela, de Belgique, de l'île Maurice, du Mexique et de Papouasie-Nouvelle Guinée.

    L'archevêque italien Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, fait partie des 17, mais sera maintenu à son poste pour exprimer l'inquiétude de l'Eglise quant au sort de ce "pays martyr".

    La liste des 17 :

    1- Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie

    2- Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui (RCA)

    3- Carlos Osoro Sierra, archevêque de Madrid (Espagne)

    4- Sérgio da Rocha, archevêque de Brasilia (Brésil)

    5- Blase J. Cupich, archevêque Chicago (Etats-Unis)

    6- Patrick D'Rozario, archevêque de Dacca (Bangladesh)

    7- Baltazar Enrique Porras Cardozo, archevêque de Merida (Venezuela)

    8- Jozef De Kesel, archevêque de Bruxelles (Bruxelles)

    9- Maurice Piat, archevêque de Port-Louis (Maurice)

    10- Kevin Joseph Farrell, préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie

    11- Carlos Aguiar Retes, archevêque de Tlalnepantla (Mexique)

    12- John Ribat, archevêque de Port Moresby (Papouasie-Nouvelle Guinée)

    13- Joseph William Tobin, archevêque d'Indianapolis (États-Unis)

    Evêque et archevêques émérites :

    1- Anthony Soter Fernandez, archevêque émérite de Kuala Lumpur (Malaisie)

    2- Renato Corti, archevêque émérite de Novara (Italie)

    3- Sebastian Koto Khoarai, évêque émérite de Mohale's Hoek (Lesotho)

    4- Ernest Simoni, prêtre de l'archidiocèse de Shkodrë-Pult (Scutari - Albanie). (Philippe Pullella, Jean-Philippe Lefief pour le service français)

  • Barrette rouge pour Jozef De Kesel

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    Lu sur le site de la Libre.be :

    Mgr. Jozef De Kesel, primat de Belgique et futur cardinal

    Mgr Jozef De Kesel, qui sera créé cardinal par le pape François le 19 novembre prochain, occupe le siège de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles depuis le 6 novembre 2015, date à laquelle il a succédé à Mgr André-Joseph Léonard. Ce dernier, atteint par la limite d'âge, avait renoncé à sa charge de primat de Belgique le 6 mai de la même année. Né à Gand le 17 juin 1947, sixième d'une famille de onze enfants, Jozef De Kesel occupait avant cela le siège épiscopal de Bruges en remplacement de Mgr. Roger Vangheluwe poussé à la démission après avoir été mis en cause dans une affaire de pédophilie.

    Auparavant, Mgr De Kesel avait occupé pendant huit ans les fonctions d'évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles pour le vicariat de Bruxelles, puis, en 2010, pour quelques semaines, celles d'évêque auxiliaire pour le vicariat de Malines et du Brabant flamand.

    Mgr De Kesel, entré au séminaire en 1965, a décroché un diplôme de candidat en Philosophie et Lettres de l'Université catholique de Louvain avant de poursuivre, de 1968 à 1972, sa formation à l'Université pontificale grégorienne de Rome dont il est sorti licencié en théologie. A la fin de ses études, il est ordonné prêtre par son oncle, Leo-Karel De Kesel, évêque auxiliaire de Gand.

    De 1974 à 1980, il a été professeur de religion au collège Saint-Vincent à Eeklo où il avait fait ses études secondaires et y était responsable de la pastorale scolaire. Parallèlement, de 1977 à 1980, il a enseigné dans une école sociale à Gand.

    De 1980 à 1996, Jozef De Kesel a été professeur au Grand Séminaire de Gand où il enseignait la théologie dogmatique et la théologie fondamentale. Il a également donné des cours à l'Institut supérieur de Sciences religieuses de Gand, dont il est devenu président. Enfin, il a été chargé de cours à la KU Leuven de 1989 à 1992.

    En février 1992, il est devenu vicaire épiscopal responsable de la formation théologique et pastorale.

    En 2002, Mgr Jozef De Kesel devient évêque auxiliaire pour le vicariat de Bruxelles, avant d'être nommé, en mars 2010, par Mgr André-Joseph Léonard, au poste d'évêque auxiliaire pour le vicariat du Brabant flamand et de Malines.

    Le 25 juin 2010, le pape Benoît XVI nomme ce proche de l'ancien primat de Belgique, Godfried Danneels, à la tête du diocèse de Bruges dont il devient le 26e évêque en succédant à Roger Vangheluwe, démissionnaire après avoir reconnu des faits d'abus sur un mineur de son entourage. L'annonce de sa nomination intervenait en outre au lendemain d'une série de perquisitions qui ont visé le coeur de l'Eglise catholique de Belgique.

    En septembre 2010, soit quelques semaines après son intronisation, le nouvel évêque avait soulevé la question du maintien du caractère obligatoire du célibat des prêtres, estimant notamment que les "personnes pour lesquelles le célibat est humainement impossible à respecter devraient aussi avoir la chance de devenir prêtre", une vision du sacerdoce partagée par les évêques de Hasselt, Patrick Hoogmartens, et d'Anvers, Johan Bonny.

    Mgr De Kesel est également très impliqué dans la problématique des réfugiés et a effectué au début de l'année 2016 une mission de solidarité en Irak. En tant que primat de Belgique, Mgr De Kesel est aussi "évêque aux Forces armées."

    Le commentaire de Sandro Magister

  • Le cardinal Bagnasco est le nouveau président du Conseil des Conférences Episcopales d'Europe

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    De Radio Vatican :

    Le cardinal Bagnasco, nouveau président de la CCEE

    (RV) Le cardinal italien Angelo Bagnasco a été élu samedi 8 octobre président de la CCEE, le Conseil des Conférences Episcopales d'Europe, lors de l'assemblée plénière qui se tient ces jours-ci dans la principauté de Monaco. Actuellement archevêque de Gènes et président de la conférence épiscopale italienne, le cardinal Bagnasco, succède à l'archevêque de Budapest le cardinal Peter Erdö dont il était jusqu'ici le vice-président. Il a été élu pour un mandat de cinq ans, jusqu'en 2021.

    Au menu de l'assemblée plénière qui s'est ouverte le 6 octobre et qui s'achèvera ce dimanche, les membres de la CCEE devaient notamment réfléchir sur les défis de l'Eglise d'Europe aujourd'hui mais aussi de celle sur les autres continents ainsi que sur le dialogue avec l'Eglise orthodoxe. Le 7 octobre, le président de l'Observatoire sur l'intolérance et les discriminations des chrétiens en Europe a présenté son rapport 2015, mettant notamment en avant les discrimination d'ordre légal comme la fermuture de 10 sur 12 agences catholiques d'adoption en raison de leur opposition à l'adoption pour des couples homosexuelles.

    Les évêques participant à cette assemblée se sont par ailleurs rendus à Nice dans la soirée du 7 octobre pour se recueillir devant le mémorial improvisé en hommage aux 86 victimes de l'attentat terroriste du 14 juillet. (OB) 

  • Le colloque annuel de la Société Médicale Belge St. Luc sera sous le signe de l’Islam

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    Islam et pratique médicale occidentale

    Le colloque annuel de la Société Médicale Belge St. Luc sera cette année sous le signe de l’Islam. Deux spécialistes du terrain introduiront le thème, chacun de leur point de vue :

    - le Père Charbel Eid, supérieur du Monastère Saint Charbel à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac et chrétien maronite du Liban : “La science et l’Islam, ce qui en découle pour la pratique médicale”. Cette conférence sera donnée en français.

    - Dr. Amal Marogy, spécialiste du monde arabe à l’Université de Cambridge : “l’Identité de l’Islam et la Culture occidentale : Comment le musulman ordinaire voit-il l’Occident et pourquoi ?” Cette conférence sera donnée en néerlandais.

    - Le Dr. Henri Marechal, médecin généraliste à Anderlecht montrera la pertinence de ce thème pour la pratique médicale (en néerlandais et français).

    Le colloque aura lieu le 15 octobre 2016 de 8h30 à 13h à l’Abbaye de Grimbergen, Kerkplein 1, salle Batenburg. Les frais de participation s’élèvent à 15 euros, à verser sur le compte bancaire BE22 4376 1125 6147 de la ‘Belgische Artsenvereniging Sint-Lucas’, Waasmunster. Accréditation demandée.

    Info : www.cathmed.be

  • Egypte : la persécution des Coptes ou la mise en oeuvre d'une idéologie de haine et de violence

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    D'Adel Guindy, juriste international, sur le site eecho.fr :

    Persécution des Coptes, idéologie de haine et de violence

    L’étendue des attaques anti-coptes

    Depuis trois décennies, les Coptes ont vécu sous la persécution de l’ère Moubarak, au cours de laquelle ils ont subi plus de 1500 agressions. Pendant le règne des Frères musulmans (FM), les attaques sont devenues plus barbares, et depuis la chute de leur gouvernement, les Coptes ont payé le prix cher du conflit en cours.

    • Dans la période difficile, sous la présidence du Frère Musulman Mohammed Morsi (juin 2012- juillet 2013), les Coptes ont vu le retour des graves persécutions de leur longue histoire. L’ancien guide des Frères musulmans, Mohammad Mahdi Akef , a déclaré dans une conférence publique : « Il n’y a pas de droits pour les Coptes, sauf ce qui a été indiqué dans le Coran » – en référence au statut de dhimmi-s qui doivent payer la jiziyah [qui est un droit de vivre]. Ce Guide a précisé qu’il n’y a pas de droit à la citoyenneté dans un État gouverné selon la charia. En outre , les dirigeants FM ont déclaré à plusieurs reprises que si les Coptes ne veulent pas vivre dans un État islamique , ils ont toujours un « quatrième option » : quitter l’Égypte [les trois autres étant : renier sa foi, payer aux musulmans la jiziyah, ou mourir].
    • Les Coptes sont soumis à une guerre d’usure. Pas un jour ne passe sans qu’un Copte ne soit tué, une fille copte enlevée , ou un bien de Coptes détruit ou volé . Plus de 500 coptes ont été tués dans des incidents séparés, depuis le 25 Janvier 2011 – c’est-à-dire depuis la révolution – et près de 500 jeunes filles coptes ont disparu.
    • Plus de 100 églises et institutions chrétiennes ont été brûlées ou détruites dans la même période, dont 80 qui ont été détruits le 14 août 2013 après le sit-in de FM dirigé à la place Rabaaal-Adawiyaa été dissous. Ce jour-là (le « Kristallnacht » des Coptes) , une attaque de grande envergure a eu lieu de la part des partisans des FM. En plus, 390 habitations privées coptes ont été attaquées, vandalisées ou incendiées. Parmi les destructions des Islamistes, on compte un monastère vieux de 1400 ans dans Dalga, au Gouvernorat de Minya, et une église vieille de dix siècles.
      Pire encore, huit mois après ces attaques, et malgré des «promesses» de l’armée à reconstruire les églises détruites ou endommagées, une seule église est signalée en réels travaux de reconstruction. Comme un signe d’humiliation ultime, les Coptes sont invités à donner de l’argent pour réparer les dégâts, parce que l’État « n’a pas le budget pour faire le travail »!

    egypte_carte-des-destructions-islamistes_14-08-2013

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  • Unifier sa vie avec le parcours Zachée

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    "Zachée, descends de ton arbre..."

    Faisons largement la promo du parcours Zachée qui mérite d’être plus connu.

    Ce parcours permet de découvrir de façon très abordable la DSE, la Doctrine Sociale de l’Eglise, et a déjà transformé des centaines de vie.

    unnamed (1).jpgUnifier sa vie avec le parcours Zachée. Marc Fichers, expert en agro-bio, fait partie de l’équipe des parcours Zachée en Belgique. Plus de 200 personnes ont déjà suivi ce parcours en quelques années afin d’unifier vie de foi et vie de tous les jours. Explications et témoignage.

    Ecoutez le podcast (replay de l’émission) sur votre ordinateur ou en voiture ou … :

    Rejoignez les pages Facebook

    de l’émission sur RCF : https://www.facebook.com/rcfgodstalents/

    du parcours Zachée :  https://www.facebook.com/zacheeofficiel/?fref=ts

  • Belgique : sortir l'avortement du code pénal

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (7 octobre) :

    Belgique : vers une sortie de l'avortement du code pénal ?

    Un Colloque académique intitulé « Sortir l’avortement du Code Pénal » a été organisé ce vendredi 30 septembre dans les auditoires de la VUB, à l’initiative de Centre d’Action laïque (CAL) et de son homologue néerlandophone, DeMens.nu, ainsi que par les Universités ULB et VUB.

    L’objectif de ce colloque est, comme son titre l’indique, la sortie de l’avortement du Code Pénal au motif que l’avortement volontaire est un choix de la femme et que le maintenir dans le Code Pénal peut s’avérer culpabilisant. Les organisateurs pointent également du doigt la fragilité du droit à l’avortement dans les législations européennes, certains pays ayant des législations très restrictives (Irlande, Chypre, Malte, Grèce, Croatie…) tandis que d’autres sont en débats parlementaires pour durcir les conditions d’accès à l’avortement (Pologne).

    Sortir l’avortement du Code Pénal en Belgique, comme cela a été fait récemment par la France et le Luxembourg, permettrait donc, selon les organisateurs, de consolider les acquis et conférer aux femmes est vrai droit à l’avortement considéré comme un simple acte de santé publique.

    Nicole Gallus, avocate et professeur de droit de la famille à l’ULB, préconise d’introduire l’avortement dans la loi sur le droit des patients, du 22 août 2002. Cette loi, votée concomitamment aux législations sur l’euthanasie et sur les soins palliatifs est une loi générale qui énonce les principaux droits du patient, tels le droit à des prestations de qualité, le libre choix du praticien, le droit à l’information médicale… Le droit à l’avortement serait inséré à la suite de ces droits généraux des patients. Les propositions de loi déposées par la formation politique DéFi et par le Parti Socialiste les 10 et 31 mai 2016 vont dans ce sens.

    Les organisateurs souhaitent également voir supprimées bon nombre des conditions légales actuelles, comme l’état de détresse, l’exigence d’un délai de réflexion de 6 jours, l’obligation de parler des possibilités d’accueil de l’enfant à naitre, ainsi que demander une prolongation du délai pour avorter, qui est actuellement de 12 semaines à partir de la conception.

    Les gynécologues invités à participer aux tables rondes de ce colloque témoignent par ailleurs que la suppression de ces conditions prévues par la loi serait finalement une simple consécration légale de ce qu’ils pratiquent déjà actuellement. Beaucoup d’entre eux assument n’avoir jamais respecté le délai de réflexion de 6 jours, vérifié la condition d’état de détresse, ou avoir rédigé un rapport selon lequel la grossesse mettrait en péril la santé de la femme pour autoriser l’avortement au-delà du délai de 12 semaines. Une quinzaine de représentants du monde politique étaient présents. A ce jour, 4 partis politiques de l’opposition ont déposé des propositions de loi adoptant tout ou partie de ces demandes, tandis que le MR, présent aussi au congrès, a dit y travailler.

    Un colloque semblable sera organisé à Liège au mois de novembre et une réunion est prévue dans les bâtiments du Sénat au mois de janvier. 

  • Après plus de sept années d’emprisonnement, Asia Bibi devrait bientôt être fixée sur son sort

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    Lu sur le site du journal La Croix :

    Au Pakistan, la Cour suprême va examiner un recours d’Asia Bibi

    L’institution a annoncé, vendredi 7 octobre, vouloir examiner prochainement un recours déposé par la chrétienne pakistanaise, toujours dans le couloir de la mort, après une condamnation, en 2010, pour blasphème.

    Après plus de sept années d’emprisonnement, Asia Bibi devrait bientôt être fixée sur son sort, au terme d’un procès riche en rebondissements et audiences repoussées. Le recours de cette mère de famille chrétienne, condamnée en 2010 à la peine capitale par pendaison pour blasphème, va être prochainement examiné par la Cour Suprême, a fait savoir, vendredi 7 octobre, l’institution pakistanaise.

    Une décision en faveur d’Asia Bibi« enverrait un message fort au monde que le Pakistan respecte l’État de droit et pas la rue », a estimé, aussitôt après cette annonce, Mustafa Qadri, expert des questions de droits de l’Homme en Asie du Sud, à l’Agence France-Presse, alors que les appels à la clémence ne cessent de se multiplier.

    Peine de mort et lynchage

    Dans ce pays où l’islam est la religion d’État, le cas d’Asia Bibi est devenu emblématique des dérives de la loi réprimant le blasphème au Pakistan, souvent instrumentalisée, selon ses détracteurs, pour régler des conflits personnels.

    La loi prévoit notamment jusqu’à la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d’offense à l’islam. Régulièrement, de simples allégations se terminent par des lynchages aux mains de la foule ou d’extrémistes. Les chrétiens, minorité persécutée, sont fréquemment visés.

    Multiplication des appels à la clémence

    Au-delà des frontières pakistanaises, le cas d’Asia Bibi a eu un retentissement international au point d’attirer l’attention des papes Benoît XVI et François. Dès le lendemain de la publication de la confirmation de sa condamnation à mort, en octobre 2014, plusieurs instances internationales, dont l’Union européenne, avaient aussi exprimé leur préoccupation.

    En France, le ministère des affaires étrangères avait manifesté son soutien à Asia Bibi, en publiant un communiqué rappelant que « le “délit de blasphème” portait atteinte à la liberté de religion ou de conviction, ainsi qu’à la liberté d’opinion et d’expression ».

  • Pologne : ce serait l'Eglise qui aurait fait reculer le gouvernement sur l'interdiction de l'IVG

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    De Sarah Halifa-Legrand sur le site de l'Obs (extraits):

    Pologne : "C'est surtout l'Eglise qui a fait reculer le gouvernement sur l'IVG"

    Les Polonaises doivent leur victoire contre la proposition de loi sur l'interdiction de l'avortement autant à leur mobilisation qu'à l'Eglise, estime Mateusz Kijowski, le chef de file de l'opposition.

    C'est une première victoire. Les femmes polonaises sont parvenues à faire plier le parti nationaliste et conservateur au pouvoir, le PiS, qui s'est résolu à rejeter hier une proposition de loi d'initiative citoyenne interdisant l'avortement. Depuis que le PiS a entrepris, quelques semaines à peine après son élection en octobre 2015, de s'attaquer un à un aux fondements démocratiques de l'Etat polonais, la société civile est descendue dans la rue à chaque nouvelle loi : neutralisation du rôle du Tribunal constitutionnel, reprise en main des médias publics, surveillance des citoyens, nomination des fonctionnaires par les ministres… Mais sans obtenir gain de cause jusqu'à cette proposition de loi sur l'avortement.

    Mateusz Kijowski, le fondateur du KOD (Comité de Défense de la Démocratie), le mouvement citoyen qui a instillé depuis des mois une dynamique contestataire en Pologne, tenait ce vendredi une conférence de presse à Paris au siège de la LDH au cours de laquelle il répondu aux questions des journalistes français.

    Ce recul du gouvernement sur l'avortement constitue-t-il un tournant ?

    C'est un signal important. Cependant, il ne s'agissait pas d'un projet de loi du gouvernement mais d'une proposition de loi d'initiative populaire. Il est certain que les mouvements de protestation ont contribué à ce recul du gouvernement, mais je pense que ce qui a joué un rôle encore plus important, c'est la position de l'Eglise catholique, qui s'est déclarée opposée à ce que l'on condamne les femmes à faire de la prison en cas d'avortement. S'agit-il néanmoins d'un tournant ? La société civile s'est rendue compte qu'elle pouvait faire avancer les choses en descendant dans la rue. L'avortement est une question qui a déjà provoqué par le passé des polémiques en Pologne mais il n'y avait jamais eu un tel mouvement de protestation. Peut-être qu'il s'agit effectivement d'un événement déclencheur. Mais ce n'est pas du jour au lendemain que tout va changer, que le gouvernement va reculer dans tous les domaines.

    Y a-t-il eu un accord entre le gouvernement et l'Eglise pour rejeter cette proposition de loi ?

    Il semble qu'il n'y ait pas eu d'accord proprement dit. Mais plutôt des signaux qui ont été entendus. Le gouvernement a par ailleurs annoncé qu'il allait proposer sa propre loi pour limiter l'avortement, qu'il va probablement remettre à plus tard. Et il ira sûrement en direction d'une plus grande restriction du droit à l'IVG, déjà très limité en Pologne.

    Il est difficile de prévoir quelle sera alors la coopération entre le PiS et l'Eglise catholique. Ils peuvent s'entendre dans différents domaines mais ils n'ont pas la même vision sur tout : par exemple l'Eglise catholique, sous l'impulsion du pape François, s'est déclarée en faveur de l'accueil des réfugiés, alors que le gouvernement est opposé à ce que la Pologne accepte ne serait-ce qu'un seul d'entre eux. Sur l'avortement, il y aura plus de convergence, mais pas forcément sur la possibilité de lancer des enquêtes sur les femmes qui avortent et de les condamner à la prison.

  • France (mais seulement en France ?) : quand la violence se déchaîne dans les hôpitaux

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau (Jean-Michel Beaussant) :

    Les hôpitaux envahis par la violence

    Selon les chiffres du dernier rapport de l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS), 14 502 cas de violences ont été signalés dans les hôpitaux. Soit une agression toutes les 30 minutes ! Si la croissance des exigences religieuses musulmanes et de l’immigration n’y est pas étrangère, cette augmentation peut aussi découler d'une déontologie mortifère.

    « Peut-on citer une seule période de notre histoire – même en périodes de guerres, même sous l’occupation nazie – où nos hôpitaux et cliniques aient constitué le théâtre d’une pareille barbarie ? », interroge l’ancien directeur d’hôpital, Olivier Toma, fondateur de l’agence Primum non nocere, à propos de cette multiplication des agressions dans les hôpitaux (1). Ayant déjà averti le gouvernement sur l’absence de réaction proportionnée à cette dramatique réalité, il répond lui-même à sa question : « Non. Sauf pour ces quarante dernières années. Constatation qui devrait conduire à de saines conclusions… interdites par le politiquement correct. »

    Patients et visiteurs violents

    Parmi 48 agressions quotidiennes, 85 % concernent le personnel des hôpitaux, dont 46 % d’infirmières et 9 % de médecins. Dans 70 % des cas, les auteurs de violences sont des patients et 20 % des individus accompagnant ou visitant ces patients. En seulement deux ans, en sus des insultes (32 %) et des menaces (18 %), la part des violences physiques a augmenté de 45 à 48 % les atteintes aux personnes avec une légère hausse des violences les plus graves souvent avec armes (dix viols, cinq séquestrations, une prise d’otage… !), lesquelles représentent 2 % de l’ensemble.

    Ces faits de violence, explique le rapport de l’ONVS, se concentrent surtout dans les services « où l’attente du patient est forte, chargée en émotions et en angoisse (pédiatrie, urgence) ou lorsque le patient estime que la prise en charge ne correspond pas à ses besoins ». Si certaines pathologies à risque en hausse, relatives à la psychiatrie, à la gériatrie ou à des addictions diverses (alcool et drogues) peuvent aussi être l’élément déclencheur de ces violences, avec également le déclin de la politesse et l’intrusion de mœurs venues d’ailleurs, le rapport fait allègrement l’impasse sur un autre facteur « addictif ou à risque » expliquant largement la recrudescence de ces agressions dans des lieux naturellement pacifiques : le lien du patient avec les exigences de la religion ou de l’idéologie musulmanes.

    Si l’on ne dispose pas de statistiques à cet égard, un certain nombre de « faits divers » défraient trop souvent la chronique locale pour ne pas induire une relation de cause à effet dans cette hausse de la violence en milieu hospitalier. Comme ce musulman qui ne supporte pas que son épouse enceinte soit examinée par un docteur et le fait savoir agressivement. Ou ce musulman qui obtient, après l’avoir exigé de manière véhémente, que l’on décroche la sobre croix apposée au mur de la chambre de sa fille, bien qu’elle fût soignée à la clinique catholique de Saint-Vincent-de-Paul à Bourgoin-Jallieu (Isère). Autant de patients d’un certain genre estimant que « la prise en charge ne correspond pas à leurs besoins »…

    La violence des banlieues déborde

    Avec la « religion » dominante qu’elle véhicule, l’immigration massive, par les foyers de délinquance qu’elle suscite un peu partout, n’est pas pour rien également dans cette manifestation ostensible de la violence (révélatrice d’une sorte de jihâd) jusque dans les hôpitaux. Ce n’est pas un hasard si, en banlieue, dans les zones dites à risque, une violence ciblée se répand contre les représentants des services publics avec des agressions et des embuscades récurrentes contre les pompiers, les policiers, les chauffeurs de bus, mais aussi les infirmiers des urgences. L’insécurité croissante y atteint même les professionnels de santé sur place, les médecins généralistes n’étant pas épargnés, y compris les femmes médecins. Un protocole d’accord avait été signé en avril 2011 entre le Conseil national de l’ordre des médecins et les ministères de la Santé, de l’Intérieur et de la Justice, afin de protéger les cabinets médicaux. On n’en a guère vu le résultat.

    Mais au-delà de cette violence venue d’ailleurs, on pourrait aussi s’interroger sur notre propre responsabilité dans cette barbarie, à la manière de sainte Teresa : comment s’étonner que les agressions et la violence augmentent dans des lieux dits de santé où des supposés médecins tuent aussi les enfants dans le ventre de leur propre mère ou euthanasient des malades déclarés incurables ? Hippocrate, au secours !

  • La pub au secours des églises ?

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    Lu sur lefigaro.fr (Claire Bommelaer) :

    Les bâches publicitaires au bon secours des églises

    Trois églises emblématiques de Paris vont financer leurs travaux grâce à la publicité. C'est une première.

    L'église Saint-Augustin, dans le VIIIe arrondissement de Paris, a été la première à sauter le pas. Afin de financer sa restauration, elle a accepté d'apposer une immense bâche publicitaire sur sa façade. En lieu et place de son entrée, imaginée par le célèbre architecte Baltard, s'étale désormais un immense Samsung Galaxy 7. Choc des mondes et des esthétiques!

    La bâche, qui devrait rester plus d'un an en place, devrait rapporter gros: 1,37 million d'euros, alors que le coût des travaux est estimé à 4,2 millions. Selon la réglementation en vigueur, elle est recouverte pour moitié par la publicité, pour moitié par un trompe l'œil reconstituant la façade.

    Suivront, fin novembre et pour un an, l'église de la Madeleine (VIIIe). Trois millions d'euros de travaux sont prévus pour la partie située cotée boulevard de la Madeleine et la publicité devrait rapporter 780.000 €.

    Un peu loin au bord des Halles, Saint-Eustache (Ier) devrait aussi pavoiser aux couleurs publicitaires: «La bâche va recouvrir en partie la façade sud, qui est très dégradée«explique le curé de Saint Eustache, George Nicholson, et c'est une excellente chose». Saint Eustache doit faire face à 2,4 millions d'euros de travaux et escompte 750.000 € de recette de publicité en dix-huit mois.

    Évidemment, les messages publicitaires portés sur ces toiles, ainsi que le type d'annonceurs, sont strictement contrôlés. Toutes les entités concernées- le Diocèse, l'église, l'État, la mairie de Paris et la mairie d'arrondissement- sont consultées, au fur à et mesure des propositions faites par l'afficheur JCDecaux. Le Diocèse, très en faveur de cette solution, se dit prêt à accepter tout ce qui n'est pas dégradant pour l'image d'une église.

    Pollution visuelle

    Ce qui laisse de la marge en termes de marque: l'Église Saint Eustache a failli être partiellement recouverte d'une publicité pour une des séries télévisées de Netflix. «Les dates entre les travaux et la diffusion de la série ne collaient pas, et cela ne s'est pas fait» poursuit le curé de l'église «mais nous trouverons autre chose, car c'est dans l'intérêt de tout le monde que cela fonctionne».

    Ce système de bâches publicitaires géantes a ses opposants à Paris. En juillet, lors du vote en conseil de Paris les écologistes et du Parti de Gauche s'étaient opposés à l'apposition de publicités sur ces édifices. De nombreuses associations de défense du patrimoine estiment que les bâches créent une pollution visuelle. Pour l'instant et sur ces cas précis, elles ne sont pas sorties du bois. «Nous sommes tous unis par le même objectif de valorisation de notre patrimoine exceptionnel» estime Bruno Julliard, adjoint à la Culture à la mairie de Paris.

    La ville est propriétaire de 85 églises. Elle a lancé pour la période 2015-2020 un «plan églises» de 80 millions d'euros, l'État apportant 10 millions. Les fonds privés s'ajoutent à ces sommes, considérées comme insuffisantes pour couvrir les besoins.