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Le grand imam d’Al Azhar considère que la dhimmitude est anachronique

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De Radio Vatican :

Pour le grand imam d'Al-Azhar, la dhimmitude est un concept anachronique

C’est un entretien qui marque une date importante dans l’histoire des relations interreligieuses en Egypte. Lors d’une interview télévisée le 13 janvier dernier, le grand imam d’Al Azhar, le cheikh Ahmed Al Tayyeb est revenu sur le concept de la dhimma, la protection que l’Etat musulman accordait aux minorités non-musulmanes à l’époque médiévale. La principale autorité du sunnisme a expliqué que ce terme était devenu anachronique. Un discours salué par le site terrasanta.net qui y voit «un petit pas important sur la voie du renouveau du discours religieux».

La dhimma impliquait que les non-musulmans devaient s’acquitter d’un impôt (la jizya) en contrepartie d’une protection des autorités civiles. Ce qui revenait, de fait, à instaurer une inégalité administrative entre les citoyens. Mais selon le grand imam, appliquer la dhimma aujourd'hui, dans un contexte profondément différent, constituerait une «forme d'injustice et un manque de raisonnement scientifique». Pour le cheikh Al Tayyeb, tous les citoyens sont égaux, et les chrétiens, précise-t-il, «ne peuvent être considérés comme une minorité, un terme chargé de connotations négatives».

Réchauffement des relations avec le Saint-Siège

Le cheikh d’Al Azhar faisait, dans sa déclaration, essentiellement référence aux coptes, les chrétiens d’Egypte, souvent victimes de discriminations. «La citoyenneté, réclamée par les manifestants de la révolution de 2011, est la seule garantie de l'égalité et de stabilité pour la société d'aujourd'hui » a-t-il expliqué.

Ahmed Al Tayyeb avait rencontré le Pape François le 23 mai 2016 au Vatican. Une visite historique qui avait confirmé le réchauffement entre l’institution du Caire et le Saint-Siège. A l’issue de cet entretien, le cheikh avait fait l’éloge du Souverain Pontife. Il avait aussi expliqué que les musulmans et les chrétiens souffraient ensemble de la violence et du terrorisme, qui frappe l’Egypte.

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