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Affaire Mercier et avortement : la molle posture des évêques belges

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Ce 28 mars, les évêques belges ont diffusé ce communiqué, rappelant l'opposition de principe de l'Église à l'IVG, mais aussi en disant «faire confiance» à la procédure engagée par l'Université catholique de Louvain. (source)

Voici le communiqué complet :

«Concernant la suspension des cours de M. Stéphane Mercier, chargé de cours invité à l’UCL, les évêques font confiance à la procédure interne menée actuellement par l’UCL.

Les évêques espèrent que la discussion qui vient de surgir contribuera à une discussion sereine sur l’avortement dans la société.

Les évêques sont opposés à l’avortement en raison du respect pour la vie.

Selon le droit belge, il n’existe pas de droit à l’avortement. La loi prévoit que l’avortement peut être être pratiqué moyennant certaines conditions stipulées par la loi sans entraîner de poursuites pénales. La loi prévoit ainsi dans quels cas l’avortement est autorisé ou non. Mais comme tel, l’avortement est un délit et relève toujours du droit pénal.

Même si l’Église est opposée à l’avortement, elle fait la distinction entre  la personne et l’acte. L’Église comprend que certaines femmes en arrivent à décider d’un avortement quand elles sont dans des situations pénibles, difficiles voire désespérées. La gravité de l’avortement est un drame pour l’enfant, pour ses parents et pour la société. Par compréhension pour ces situations dramatiques, les évêques tiennent à ce que l’on parle toujours avec nuance et tact des personnes et des couples qui font le choix de l’avortement.»

Cela répond-il aux questions que nous avions posées hier? La formulation est éloignée des termes clairs utilisés par le magistère catholique tels qu'ils ont été exprimés lors du Concile Vatican II ou dans les textes de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du pape François... Formulée de la sorte, la position des évêques ne risque pas de faire des vagues ni de les mettre dans une position inconfortable à l'égard de tous ceux qui défendent les avancées permissives de notre société. 

Pour rappel : Vatican II (Constitution Gaudium et Spes)

« § 27.3. De plus, tout ce qui s’oppose à la vie elle-même, comme toute espèce d’homicide, le génocide, l’avortement, l’euthanasie et même le suicide délibéré ; (…) : toutes ces pratiques et d’autres analogues sont, en vérité, infâmes. Tandis qu’elles corrompent la civilisation, elles déshonorent ceux qui s’y livrent plus encore que ceux qui les subissent et insultent gravement à l’honneur du Créateur. »

« § 51.3 La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables. »

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