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  • La saga de l’Ordre « souverain » de Malte : nouvel épisode

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    Lu sur « diakonos.be » :

    ordre de malte.png« Le Conseil Complet des Chevaliers profès, l’organe qui procède à l’élection du nouveau Grand Maître de l’Ordre de Malte en vertu de ses statuts, a été convoqué à Rome le 29 avril.

    Comme nous le savons, le précédent Grand Maître, l’anglais Fra‘ Matthew Festing, obéissait le 24 janvier dernier à l’ordre du Pape François en remettant sa démission entre ses mains.

    Depuis lors, le gouvernement suprême de l’Ordre est temporairement confié au Grand Commandeur Fra’ Ludwig Hoffmann von Rumerstein en qualité de lieutenant ad interim.

    Depuis le 4 février pourtant , le Pape François a également imposé à l’Ordre un Délégué spécial et « porte-parole exclusif », doté dans les faits des pleins pouvoirs, en la personne de l’archevêque Angelo Becciu, le Secrétaire d’Etat adjoint du Vatican.

    La lettre qui suit est la preuve flagrante de ces pleins pouvoirs.

    Au nom du pape, Becciu vient d’interdire à l’ex Grand Maître Festing de prendre part à l’élection de son successeur. Mais ce n’est pas tout.  Il lui interdit même de se rendre à Rome à l’occasion du conclave.

    Voici la traduction intégrale de la lettre envoyée à Festing le jour du Samedi Saint.

    *

    Le Délégué Spécial
    auprès de l’ Ordre souverain militaire hospitalier
    de Saint-Jean de Jérusalem,
    de Rhodes et de Malte.
    00120 CITÉ DU VATICAN

    Vatican, le 15 avril 2017

    Cher Vénérable Frère,

    Depuis que j’ai accepté la charge qui m’a été confiée par le Saint-Père d’être Son Délégué auprès de l’ Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, une de mes priorités a consisté à approfondir ma connaissance de l’Ordre, aussi bien à travers des rencontres personnelles avec ses membres que par la correspondance. De cette façon, j’ai pu apprécier la vitalité de l’Ordre ainsi que la complexité de ses problèmes.  Il en est ressorti une certain désorientation accompagnée d’une profonde souffrance à cause des crises récentes.  Dans l’ensemble on peut cependant constater le désir de tourner la page en travaillant à réconcilier les différents éléments et à mettre en œuvre une révision des Constitutions.

    Cependant, dans la perspective du Conseil Complet d’Etat qui se tiendra le 29 avril, de nombreuses personnes ont exprimé le souhait que vous ne veniez pas à Rome et que vous ne participiez pas aux sessions de vote. Votre présence rouvrirait des blessures à peine refermées et empêcherait que l’événement ne se déroule dans une atmosphère de paix et d’harmonie retrouvée.

    En conséquence de quoi, après avoir partagé cette décision avec le Saint-Père, je vous demande, en vertu de mes pouvoirs de Délégué Spécial, de ne pas être présent au Conseil Complet d’Etat et de renoncer à venir à Rome à cette occasion. Je vous demande cela comme un acte d’obéissance au travers duquel considérerez sans nul doute votre sacrifice comme un geste de don de vous-même pour le bien de l’Ordre de Malte.

    Je vous souhaite de Joyeuses Pâques et vous assure de mon meilleur souvenir dans mes prières,

    Bien à vous dans le Christ,

    Archevêque Angela Becciu
    Délégué Spécial
    Fra’ Matthew Festing
    Burks, Tarsot
    Hexham NE48 1LA
    Northumberland
    Grande-Bretagne

    *

    Les précédents articles de cette année sur la saga des chevaliers de Malte :

    28 marzo 2017
    > Chevaliers de Malte.  La double vérité sur ces 30 millions

    25 marzo 2017
    > Chevaliers de Malte.  La réponse du porte-parole de l’Ordre

    23 marzo 2017
    > Chevaliers de Malte.  Le mystère de ces 30 millions de francs suisses

    29 gennaio 2017
    > Après celle du Grand Maître, une seconde tête va tomber à l’Ordre de Malte

    25 gennaio 2017
    > Le torchon brûle entre Rome et Malte
     

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    DERNIÈRES NOUVELLES"

    Ref. Le Grand Maître frappé d’interdit. Le pape lui ordonne de ne pas poser le pied à Rome

    JPSC

  • Pays-Bas : accroissement de 10% des cas d’euthanasie en 2016

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    Du Bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pays-Bas : accroissement de 10% des cas d’euthanasie en 2016

    6091 euthanasies et suicides assistés ont été enregistrés en 2016 aux Pays-Bas. Cela signifie que 4% des personnes décédées (148.973) ont demandé à ce qu’un médecin provoque leur mort ou les y assiste (216 suicides assistés). Comment expliquer cette hausse importante ? Dans le Rapport annuel 2016 des comités régionaux d'examen de l'euthanasie (Regionale Toetsingcommissies Euthanasie, RTE) qui vient d’être publié, les membres desdites commissions ne font que poser des questions. Les médecins déclareraient-ils plus facilement les euthanasies pratiquées ? Hésitent-ils moins à répondre à la demande de leurs patients ? Serait-ce que les patients sont plus décidés et fermes dans leur choix de demander la mort ? Aucune réponse n’est fournie.

    Les pathologies

    Si l’on examine les chiffres selon les pathologies, il ressort entre autres que 68% des personnes ayant demandé à être euthanasiées souffraient d’un cancer. Alors qu’en 2012, 41 personnes atteintes de démence avaient été euthanasiées, ce chiffre est par ailleurs multiplié par trois en 2016, puisque cela a concerné 141 personnes. Quant aux euthanasies de malades atteints de troubles psychiatriques, elles ont concerné 60 personnes en 2016. Enfin, 244 personnes âgées souffrant d’une accumulation de maux dus à la vieillesse ont été euthanasiées.En ce qui concerne les patients atteints de démence, c’est en... Suite Flash Expert :  ICI

  • Le christianisme n’est pas une idéologie ni un système philosophique mais un chemin de foi qui part de la Résurrection

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    De Constance Roques sur zenit.org :

    Le christianisme n’est pas « notre recherche de Dieu » mais « la recherche de Dieu à notre égard »

    « Notre foi naît le matin de Pâques » (Traduction intégrale de la catéchèse)

    Le christianisme « n’est pas tant notre recherche de Dieu (…) mais plutôt la recherche de Dieu à notre égard », a affirmé le pape François lors de l’audience générale du 19 avril 2017, place Saint-Pierre.

    Poursuivant, à l’occasion du mercredi de l’octave de Pâques, ses catéchèses sur l’espérance chrétienne, le pape a expliqué que « la foi naît de la résurrection » : « Accepter que le Christ soit mort, et qu’il soit mort crucifié n’est pas un acte de foi, c’est un fait historique. En revanche, croire qu’il est ressuscité, oui. Notre foi naît le matin de Pâques ».

    « Le christianisme est une grâce, c’est une surprise et cela suppose donc un cœur capable de s’étonner », a-t-il ajouté en prévenant : « Un cœur fermé, un cœur rationaliste est incapable d’étonnement et ne peut comprendre ce qu’est le christianisme ».

    Depuis le parvis orné de milliers de fleurs pour les fêtes pascales, le pape a invité chaque baptisé à se rendre à son propre « sépulcre » : « nous en avons tous un petit à l’intérieur. Y aller, et voir comment Dieu est capable de ressusciter de là. (…) Dieu fait croître ses plus belles fleurs au milieu des pierres les plus arides ».

    « Être chrétien signifie ne pas partir de la mort, mais de l’amour de Dieu pour nous, qui a vaincu notre ennemie la plus implacable », a aussi souligné le pape François. Et de conclure : « Jésus est encore ici, (…) il est ici, sur la place, avec nous : vivant et ressuscité ».

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse prononcée par le pape en italien.

    AK

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous nous rencontrons en ce jour, dans la lumière de Pâques, que nous avons célébré et que nous continuons de célébrer dans la liturgie. C’est pourquoi, dans notre parcours de catéchèses sur l’espérance chrétienne, je désire aujourd’hui vous parler du Christ ressuscité, notre espérance, comme le présente saint Paul dans la première Lettre aux Corinthiens (cf. chap.15)

    L’apôtre veut résoudre une problématique qui était certainement au centre des discussions dans la communauté de Corinthe. La résurrection est le dernier sujet abordé dans la Lettre, mais, en ordre d’importance, c’est probablement le premier : en effet, tout repose sur ce présupposé.

    En parlant à ses chrétiens, Paul part d’un donné irréfutable qui n’est pas l’aboutissement de la réflexion de quelque sage, mais un fait, un simple fait qui est intervenu dans la vie de plusieurs personnes. Le christianisme naît d’ici. Ce n’est pas une idéologie, ce n’est pas un système philosophique, mais c’est un chemin de foi qui part d’un événement, dont les premiers disciples de Jésus ont témoigné. Paul le résume ainsi : Jésus est mort pour nos péchés, il a été enseveli et le troisième jour il est ressuscité et il est apparu à Pierre et aux Douze (cf. 1 Cor 15, 3-5). Voilà le fait : il est mort, il est enseveli, il est ressuscité et il est apparu. C’est-à-dire Dieu est vivant ! C’est le cœur du message chrétien.

    En annonçant cet événement, qui est le noyau central de la foi, Paul insiste surtout sur le dernier élément du mystère pascal, à savoir le fait que Jésus soit ressuscité. En effet, si tout avait fini avec la mort, nous aurions en lui un exemple de dévouement suprême, mais cela ne pourrait pas engendrer notre foi. Il a été un héros. Non ! Il est mort, mais il est ressuscité. Parce que la foi naît de la résurrection. Accepter que le Christ soit mort, et qu’il soit mort crucifié n’est pas un acte de foi, c’est un fait historique. En revanche, croire qu’il est ressuscité, oui. Notre foi naît le matin de Pâques. Paul fait une liste des personnes auxquelles Jésus ressuscité est apparu (cf. vv.5-7). Nous avons ici une petite synthèse de tous les récits de Pâques et de toutes les personnes qui sont entrées en contact avec le Ressuscité. Au sommet de la liste, il y a Céphas, c’est-à-dire Pierre, et le groupe des Douze, ensuite « cinq cents frères », dont un grand nombre pouvaient encore rendre témoignage, puis Jacques est cité. Le dernier de la liste – comme le moins digne de tous – c’est lui-même. Paul dit de lui-même « l’avorton que je suis » (cf. v.8).

    Paul emploie cette expression parce que son histoire personnelle est dramatique : ce n’était pas un enfant de chœur, mais c’était un persécuteur de l’Église, fier de ses convictions ; il se sentait arrivé, avec un idée très limpide de ce qu’était la vie avec ses devoirs. Mais, dans ce cadre parfait – tout était parfait chez Paul, il savait tout – dans ce cadre de vie parfait, un jour se produit ce qui était absolument imprévisible : la rencontre avec Jésus ressuscité, sur la route de Damas. Là, il n’y a pas seulement eu un homme qui est tombé par terre ; il y a eu une personne saisie par un événement qui allait bouleverser le sens de sa vie. Et le persécuteur est devenu apôtre, pourquoi ? Parce que j’ai vu Jésus vivant ! J’ai vu Jésus-Christ ressuscité ! C’est le fondement de la foi de Paul, comme de la foi des autres apôtres, comme de la foi de l’Église, comme de notre foi.

    Qu’il est beau de penser que le christianisme est essentiellement cela ! Ce n’est pas tant notre recherche de Dieu – une recherche, en vérité, si hésitante – mais plutôt la recherche de Dieu à notre égard. Jésus nous a pris, nous a saisis, nous a conquis pour ne plus nous lâcher. Le christianisme est une grâce, c’est une surprise et cela suppose donc un cœur capable de s’étonner. Un cœur fermé, un cœur rationaliste est incapable d’étonnement et ne peut comprendre ce qu’est le christianisme. Parce que le christianisme est une grâce et la grâce ne peut que se percevoir et en plus, elle se manifeste dans l’étonnement de la rencontre.

    Et alors, même si nous sommes pécheurs – nous le sommes tous – si nos bonnes résolutions sont restées sur le papier ou si, en regardant notre vie, nous nous apercevons que nous avons accumulé les échecs… Au matin de Pâques, nous pouvons faire comme ces personnes dont nous parle l’Évangile : aller au sépulcre du Christ, voir la grande pierre roulée et penser que Dieu est en train de réaliser pour moi, pour nous tous, un avenir inattendu. Aller à notre sépulcre : nous en avons tous un petit à l’intérieur. Y aller, et voir comment Dieu est capable de ressusciter de là. Là, il y a le bonheur, là il y a la joie, la vie, là où tous pensaient qu’il n’y avait que tristesse, échec et ténèbres. Dieu fait croître ses plus belles fleurs au milieu des pierres les plus arides.

    Être chrétien signifie ne pas partir de la mort, mais de l’amour de Dieu pour nous, qui a vaincu notre ennemie la plus implacable. Dieu est plus grand que le néant et il suffit d’une bougie allumée pour vaincre la plus obscure des nuits. Paul crie, se faisant l’écho des prophètes : « Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (v.55). En ces jours de Pâques, portons ce cri dans notre cœur. Et si l’on nous demande le pourquoi de notre sourire donné et de notre partage patient, nous pourrons alors répondre que Jésus est encore ici, qu’il continue d’être vivant parmi nous, que Jésus est ici, sur la place, avec nous : vivant et ressuscité.

    © Traduction de Zenit, Constance Roques