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Quand le séminaire français de Rome cachait des juifs en 1943

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De Radio Vatican :

Le séminaire français de Rome distingué pour avoir caché des juifs en 1943 

(RV) Entretien - Au lendemain des cérémonies du 8 mai, le Séminaire pontifical français de Rome est récompensé ce mardi 9 mai 2017 pour son action durant la Seconde guerre mondiale. Une plaque commémorative y sera dévoilée ce mardi soir à 18 heures pour rappeler qu’une centaine de réfugiés a été cachée au séminaire entre 1943 et 1944, suivant les recommandations du Pape Pie XII aux communautés romaines.

Le 26 octobre 1943, le journal de la communauté indiquait ainsi que, malgré une rentrée «plus réduite que jamais» (plusieurs séminaristes ayant été mobilisés), le séminaire avait dû refuser «une douzaine de demandes d’Italiens». Ce manque de place est expliqué dans une note écrite quelques mois plus tard et retrouvée en 2003: «Il est maintenant permis d’écrire que le séminaire a caché durant ces huit mois, dans l’année 1943, une centaine de “hors-la-loi”. Depuis octobre, nous en avons toujours eu de trente à quarante. C’est un capitaine belge qui fut adressé de Suisse… puis des officiers et des soldats italiens, refusant de combattre au côté des Allemands, de nombreux Juifs (une cinquantaine en tout).» Un capitaine américain, un lieutenant d’aviation français, deux polonais et un déserteur alsacien notamment auraient aussi été hébergés entre 1943 et 1944.

« Maison de vie »

Après une enquête minutieuse, la fondation internationale Raoul Wallenberg, qui promeut la mémoire positive de cette sombre période, a donc décerné au Séminaire pontifical français de Rome le titre de «Maison de vie». Comme le séminaire, plus de 300 lieux ont ainsi été identifiés depuis deux ans par la fondation pour avoir abrité des victimes de la persécution nazi. La plupart des «Maisons de vie» sont des églises, des couvents et des monastères. En France, à Paris, l’institut Notre-Dame de Sion et le temple protestant de l’Oratoire du Louvre ont reçu cette distinction.               

Mgr Antoine Hérouard, ex-recteur du séminaire pontifical français de Rome récemment ordonné évêque auxiliaire de Lille, revient archives en main sur ce que l’on sait de cette page d’histoire, au micro de Samuel Bleynie.

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