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  • Malte : un paradoxe vraiment surprenant ?

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    De Guillaume Lecaplain sur le site de Libération :

    «Malte fait la révolution du mariage pour tous alors que l'avortement n'est toujours pas légal»

    Les Maltais fêtent le vote historique du Parlement, le 12 juillet à La Valette. Photo Darrin Zammit Lupi. REUTERS

    Grâce à un militantisme actif, le plus petit pays de l'Union européenne, pourtant très catholique, est aujourd'hui à la pointe des combats pour les droits LGBTI. Décryptage avec la directrice de l'association ILGA-Europe.

    «Malte fait la révolution du mariage pour tous alors que l'avortement n'est toujours pas légal»

    Le Parlement de Malte a voté mercredi à la quasi-unanimité une loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, trois ans après la création d’une union civile. Plus petit Etat de l’Union européenne, Malte devient ainsi le 25e pays du monde à ouvrir le mariage aux couples homosexuels et le 15e en Europe. Comment Malte, dont le catholicisme est religion d’Etat et où l’avortement reste illégal, a pu se retrouver à la pointe sur ces questions de mœurs ? Nous avons posé la question à Evelyne Paradis, directrice de l’association ILGA-Europe, qui milite pour les droits LGBTI.

    Malte a été le premier pays à interdire les thérapies qui prétendent «guérir» l’homosexualité, et vient de voter le mariage pour tous. Comment expliquer la possibilité de telles avancées ?

    D’abord, des activistes à Malte œuvrent depuis plus d’une décennie de manière incroyable, ils ont fait un gros travail de pédagogie. Ces associations, comme le Malta Gay Rights Movement, ont préparé le terrain pour le gouvernement actuel. Et justement, le leadership politique actuel est très favorable. Le gouvernement Muscat, qui vient d’être reconduit, compte Helena Dalli. Cette ministre du dialogue social est devenue une championne des droits LGBTI. Il y a très peu de gens comme elle en Europe et même dans le monde. Elle a pris à cœur ces sujets et les a fait avancer sur le plan législatif, tout en ouvrant un dialogue avec les autres partis et avec l’Eglise. Ceci explique que le mariage ait été adopté avec seulement une voix contre.

    Est-ce vraiment en phase avec la société ? Y avait-il une opposition au mariage pour tous ?

    Des voix se sont fait entendre : des évêques, des archevêques. Le député qui a voté contre avait une pression religieuse sur lui pour que la loi ne passe pas à l’unanimité. Il y a une grande influence de l’Eglise à Malte, mais le débat et le dialogue se sont faits à tellement de niveaux au cours des dernières années qu’il y a une réelle acceptation. Le pays est aujourd’hui à l’avant-garde des combats. Il existe une loi pour permettre aux personnes trans de changer d’état civil, qui est reconnue comme un modèle à l’échelle internationale. C’est aussi l’un des très rares pays à avoir interdit l’intervention médicale sans consentement sur les personnes intersexes.

    Pourtant, Malte est en retard sur les questions de droit des femmes. Comment expliquer ce paradoxe ?

    C’est vrai que c’est une chose extraordinaire. Malte fait la révolution du mariage pour tous seulement six ans après avoir légalisé le divorce et alors que l’avortement n’est toujours pas légal. Nous discutons beaucoup avec les associations maltaises de droits des femmes. Je pense que le rôle de l’Eglise est en train de changer à Malte. La laïcité prend un peu le dessus sur ces questions. Pour moi, avancer sur ces sujets est la prochaine étape.

    Est-ce si étonnant à l'heure où le catholicisme se fait tellement déliquescent et où l'épiscopat maltais s'est distingué par son interprétation très libérale d'Amoris Laetitia ?

  • A Notre-Dame de Paris : Mélania Trump et Brigitte Macron vénèrent la couronne d’épines

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    Un peu de tourisme religieux, sans plus ? De Samuel Pruvot sur le site de « Famille chrétienne » : 

    melania-trump-brigitte-macron-et-mgr-chauvet_article.jpg« En parallèle de l’entretien de Donald Trump et d’Emmanuel Macron à l’Élysée, le 13 juillet, les deux premières dames ont visité ensemble Notre-Dame de Paris. Récit des coulisses de cette visite hors-normes par Mgr Patrick Chauvet, qui était leur guide dans la cathédrale. 

    Quel est le sens de cette visite des deux « premières dames » à Notre-Dame de Paris ?

    Elles allaient toutes les deux à la source de notre Histoire. À la source de la chrétienté. Par leur intérêt soutenu, et par toutes les questions posées, j’ai senti un réel désir chez elles de découvrir cette histoire « magique » de Notre-Dame. Nous avons commencé par la célèbre statue de la Vierge. Je leur ai dit : « Ici, il y a une “première dame” à visiter ! C’est Notre-Dame de Paris qui vous accueille, la maitresse de maison et surtout la plus belle femme du monde ! » Cela les a fait rire.

    Quel était le sens que vous avez voulu donner à cette visite ?

    J’ai voulu faire passer le message que la cathédrale était d’abord un témoignage de foi. En leur montrant la rosace, j’en ai profité pour leur expliquer que cette dernière nous invitait à toujours regarder vers le ciel… J’ai expliqué simplement que nous étions créés pour cela, pour regarder vers le Seigneur ! Que cela donnait du sens à nos vies. Elles ont écouté avec beaucoup d’attention.

    Par leur intérêt soutenu, et par toutes les questions posées, j’ai senti un réel désir chez elles de découvrir cette histoire « magique » de Notre-Dame. 

    Ont-elles eu aussi un moment de recueillement ?

    À la fin de la visite, Madame Trump a voulu déposer deux bougies. Je ne connais évidemment pas le contenu de sa prière. Mais elle a voulu confier tout ça à Notre-Dame de Paris. Il faut dire qu’elle a reçu une éducation catholique. La visite était culturelle mais elle avait une dimension spirituelle évidente. La preuve ? Elles ont vénéré toutes les deux la couronne d’épines. Elles l’ont embrassée. Elles ont gardé ensemble le silence. Il y avait un intérêt soutenu. C’était la première fois qu’elles voyaient cette relique insigne. »

    Ref. « Melania Trump et Brigitte Macron ont vénéré la couronne d’épines »

     JPSC