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  • Fatima : Soeur Lucie en route vers la béatification ?

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Fatima: bientôt la “reconnaissance due” à soeur Lucie

    Soeur Lucie do Santos, la voyante de Fatima, recevra “bientôt” la “reconnaissance due”, déclare Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, qui a présidé le pèlerinage d’août pour l’anniversaire de l’apparition de 1917.

    “Nous avons confiance que rapidement aussi la Servante de Dieu, soeur Lucie, puisse recevoir la reconnaissance qui lui est due, et qu’ainsi les trois pastoureaux soient réunis dans la sainteté comme auparavant”, a-t-il déclaré le 12 août 2017 dans la chapelle des Apparitions, indique l’agence catholique portugaise Ecclêsia.

    A propos de Jacinta et de Francisco, canonisés le 13 mai dernier par le pape François, Mgr Fisichella a ajouté: “La foi et la parole du Pape attestent qu’ils sont au paradis d’où ils intercèdent pour nous”.

    C’était la seconde visite à Fatima de Mgr Fisichella : il a accompagné le pape dans son pèlerinage pour le centenaire les 12 e 13 mai dernier.

    Le procès diocésain de béatification de sœur Lucie s’est conclu le 13 février 2017, au 12e anniversaire de sa « naissance au Ciel ». Les documents rassemblés depuis l’ouverture du procès, le 30 avril 2008, représentent 15 483 pages de documents, mises sous scellés de cire rouge par les notaires dans 19 caisses, ensuite expédiées à Rome, à la Congrégation pour les causes des saints.

    Ces documents représentent le travail de 2 évêques, 2 postulateurs, 3 vices-postulateurs, 8 personnes pour la commission historique, et 61 témoins, dont un cardinal, 4 évêques, et 34 laïcs.

    La cérémonie de clôture de ce procès, « désirée ardemment par de très nombreuses personnes du monde catholique », a été présidée par l’évêque de Coimbra, Mgr Virgilio Antunes qui a remercié tous ceux qui ont été impliqués dans le procès de béatification, depuis le pape Benoît XVI, jusqu’au sanctuaire de Fatima et au carmel de Coimbra : « Le procès qui se conclut aujourd’hui est le fruit de beaucoup de travail, de générosité et de beaucoup d’amour de l’Eglise. »

    Le postulateur, le père carmel Romano Gambalunga, a cité la béatitude des cœurs purs : « Lucie était l’un d’eux : une femme au cœur pur, avec une mission grandiose pendant le XXe siècle », une personnalité caractérisée par sa foi, « par sa grandeur et son humilité, sa simplicité qui faisait qu’elle se laissait guider, sa liberté spirituelle, à la lumière de la prière, et dans la joie de se savoir dans la grâce de Dieu » : depuis l’âge de dix ans Lucie avait cette conscience d’être « en Dieu ».

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  • De la fidélité à Fillon au ralliement à Macron : le dilemme des catholiques français "de droite"

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    De Jérôme Fourquet sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Fidèles à Fillon, ralliés à Macron: le dilemme des catholiques de droite

    FIGAROVOX/ANALYSE - À l'occasion de la fête du 15 août, Jérôme Fourquet revient sur la façon dont les catholiques de droite ont vécu l'élection présidentielle. 46% des catholiques pratiquants ont voté Fillon au premier tour. Au second tour, Macron l'a emporté largement, même si on observe une large progression du FN.

    Jérôme Fourquet est directeur du département opinion et stratégies d'entreprise de l'Ifop.

    1 - Le vote au 1er tour de la présidentielle: les catholiques pardonnent à Fillon

    Le dilemme qu'ont ressenti durant la campagne du 1er tour certains catholiques de droite entre, d'un côté, un attachement aux valeurs et au message portés par François Fillon et, de l'autre, une réprobation morale de son comportement supposé révélé par les affaires, a, semble-t-il, été tranché in fine en privilégiant l'aspect politique de l'équation. En effet, d'après un sondage Ifop pour Pèlerin , 46% des catholiques pratiquants ont glissé un bulletin François Fillon dans l'urne au premier tour. Ce chiffre, de quasiment un catholique pratiquant sur deux, témoigne déjà en soi d'un soutien très imposant. Surtout, il correspond à l'étiage qu'atteignait le candidat des Républicains parmi les catholiques pratiquants dans les sondages réalisés au début de l'année 2017, avant le déclenchement du Penelopegate. La chute observée par la suite dans les sondages n'aura donc été que passagère et les catholiques pratiquants qui s'étaient, à ce moment de la campagne, détournés du Sarthois pour des raisons morales sont manifestement revenus vers lui le jour du vote.

    Ce score de 46% correspond par ailleurs, au point près, au niveau atteint par Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection présidentielle de 2012 parmi les catholiques pratiquants: 45%. Cette comparaison est intéressante car elle montre que François Fillon a solidement tenu dans le segment des catholiques pratiquants, alors qu'il a enregistré un net recul dans les autres composantes de l'électorat de droite par rapport à son prédécesseur. Nicolas Sarkozy avait ainsi recueilli au niveau national 27,5% des voix en 2012, contre 19,9% pour son successeur. Ce tassement général de 7,5 points s'observe d'après les données de l'Ifop, à la fois parmi les catholiques non pratiquants (de 32% à 25%, - 7 points) et auprès des sans-religions (de 15% à 9%, - 6 points). Les catholiques pratiquants, auxquels François Fillon avait adressé de nombreux signaux, ont donc constitué le bloc le plus fidèle et le plus solide pour la droite avec un gain symbolique d'un point par rapport à 2012.

    La campagne menée par le candidat des Républicains a ainsi permis à la droite de maintenir ses positions dans cet électorat, en dépit du trouble manifeste suscitée par «l'affaire Fillon», mais elle a également eu comme effet d'y endiguer la poussée frontiste. Lors des régionales de 2015, le FN avait sensiblement progressé au sein de cet électorat. Le choc constitué par l'assassinat du père Hamel s'était par ailleurs traduit par un raidissement supplémentaire d'une partie des catholiques pratiquants vis-à-vis de l'islam, qui laissait potentiellement augurer un gain pour Marine Le Pen dans cette catégorie de la population.

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  • Syrie : le père Ziad Hilal a vécu l’horreur

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    D'Andy Barrejot sur le site de La Dépêche :

    Curé à Homs, puis à Alep, le père Ziad Hilal raconte l'horreur

    Tout au long du pèlerinage national (français), des conférences sont proposées toute la journée. Dimanche après-midi, le père Ziad Hilal, qui fut curé à Homs avant de rejoindre Alep, raconte son quotidien en Syrie.

    Plusieurs centaines de personnes ont fait le déplacement à l'église Sainte-Bernadette, dimanche après-midi, pour écouter le témoignage du père Ziad Hilal. Ce dernier est né en Syrie en 1973, est devenu prêtre jésuite en 2010. D'abord curé à Homs, il a vite rejoint Alep. «Vous n'avez eu de cesse d'être un artisan de la paix dans cette guerre complexe, qui a provoqué aujourd'hui la mort de 300.000 à 400.000 personnes», commence François-Xavier Maigre, rédacteur en chef à «Panorama», qui animait cette conférence. Le père Ziad Hilal a connu de grandes difficultés pour venir à Lourdes. «Ce n'est pas facile de quitter Alep. La route internationale est coupée, nous avons dû passer par le désert. Il faut entre 12 et 20 heures pour quitter la région», raconte-t-il. Un pays qui est aujourd'hui fracturé, encombré de présences militaires venues d'Iran, de Russie, des États-Unis, et de bien d'autres pays. «Non seulement les églises, mais aussi les mosquées, les usines, les maisons, les hôpitaux, ont été détruits. Aujourd'hui, on compte 5 millions de réfugiés à l'extérieur du pays, et 12 millions de déplacés internes. Imaginez la ville de Paris vidée du jour au lendemain», explique le père Ziad Hilal. Pendant une heure, il a raconté son quotidien : une vie sans électricité, où les gens se tuent à la tâche pour ramener de l'eau, qui n'est pas toujours potable. Avant les conflits, la Syrie comptait 130.000 chrétiens, aujourd'hui, ils ne sont plus que 30.000. Pourtant, le père Zial Hilal est persuadé du rôle primordial que jouent les chrétiens d'Orient. «Notre présence est vieille de 2000 ans. Le mot même de chrétien vient de Syrie. Nous jouons un rôle entre l'Orient et l'Occident, et entre les communautés musulmanes, pour la vie culturelle aussi.» Il imagine que le nombre de chrétiens en Orient va continuer de diminuer. «Il y a des pays comme le Canada et l'Australie qui les accueillent volontiers. En Irak, après une guerre de 17 ans, ils sont peu à être restés.»

    Là-bas, avec d'autres prêtres, ils réfléchissent à des projets, comme la construction d'écoles.

    Le père Ziad Hilal a vécu l'horreur. Il a été pris en otage, a été visé par des balles, des membres de sa famille, des amis, sont morts. Un jour, lui et deux sœurs ont été pris en chasse par un lance-roquettes. Ils ont dû abandonner la voiture, ont couru dans les rues sans savoir où aller. Un homme musulman les a sauvés, en les hébergeant pour la nuit. Le père Ziad Hilal le raconte bien : là-bas, ils n'aident pas uniquement les chrétiens, mais bien tous les êtres humains dans la détresse. Dans sa résidence, ils ont accueilli une dizaine de familles de musulmans pendant deux ans, avec qui des liens très forts se sont créés. «Il faut lutter jusqu'au bout pour vaincre le mal, pour notre pays, pour notre foi.» Il refuse d'associer la violence avec l'islam. «Ceux qui fabriquent les armes sont des pays dits chrétiens. C'est injuste de dire que les musulmans sont méchants, il y a des intégristes dans toutes les communautés. Il y a une branche dangereuse contre laquelle il faut lutter. Mais les autres sont comme nous.»

    Le père Ziad Hilal est responsable à l'Aide à l'église, une association humanitaire qui aide les personnes coincées au cœur de ces conflits. «La mission de l'Église continue, c'est ça l'espérance. Ce qui compte, c'est l'être humain, c'est la foi.»

    Le père Ziad Hilal repartait hier en Syrie, dans des conditions incertaines. Suite à son intervention, il a reçu un tonnerre d'applaudissements pour ce témoignage si touchant. Et lorsque François-Xavier Maigre lui a demandé ce qu'on pouvait lui souhaiter, sa seule réponse a été «de rester en vie».

  • Frères de la Charité : d'utiles précisions

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    Paul Forget, sur sa page facebook, apporte les précisions suivantes :

    Comme des informations contradictoires et erronées circulent sur l’affaire des Frères de la Charité, je clarifie ici pour vous la situation.

    1) La congrégation des Frères de la Charité est une congrégation de religieux laïcs (non-prêtres) de droit pontifical. Elle dispose d’une province belge, la communauté des Frères de la Charité de Gand.

    2) Cette communauté a en charge des centres psychiatriques, pour environ 8000 patients, soit la plus grande partie de ces patients en Flandre.

    3) Depuis janvier 2015, l’ASBL « Provincialaat der Broeders van Liefde » a étendu la gestion des centres à des personnalités du monde académique et politique et n’est donc plus sous la seule responsabilité légale des Frères et de laïcs proches. Les Frères sont seulement 3 sur 14 administrateurs. 6 sont tout à fait indépendants de la Congrégation.

    4) Parmi ces administrateurs se trouvent Herman Van Rompuy, qu’on ne présente plus, l’ancienne sénatrice CD&V Bea Cantillon et Marcia De Wachter, directeur de la Banque Nationale de Belgique.

    5) En avril dernier, le conseil d’administration de l’ASBL a décidé d’autoriser et de soutenir l’idée de pratiquer l’euthanasie dans ses centres, y compris pour des malades psychiatriques n’étant pas en phase terminale.

    6) Dans la foulée, le Révérend Frère René Stockman, belge et supérieur général de la congrégation, a demandé au Vatican une enquête et une déclaration aux évêques de Belgique.

    7) Rapidement, l’évêque d’Anvers, Mgr Bonny déclare à un journaliste qu’il n’a pas lu l’entièreté du texte, mais qu’il suppose qu’il exprime la même pensée que les évêques de manière équilibrée.

    8) Le 22 mai, les évêques de Belgique publient une déclaration condamnant la position de l’ASBL « Provincialaat der Broeders van Liefde ».

    9) Successivement le Cardinal Parolin (secrétaire d’État du Vatican), le Cardinal Müller (ex-préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi), le Cardinal de Aviz (préfet de la congrégation pour les instituts de vie consacrée) et enfin le pape se sont saisis de l’affaire.

    10) Le Cardinal Müller demande alors au Frère Stockman de transmettre aux intéressés la condamnation du texte par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

    11) Après de nouvelles consultations, le Cardinal de Aviz mandate le Frère Stockman pour prendre les mesures nécessaires au nom du Vatican. Ces mesures peuvent aller jusqu’au désaccouplement des institutions psychiatriques de la Congrégation (et de la communauté gantoise) et à la perte de l’identité catholique pour les centres. Le conseil d’administration a jusqu’au 5 septembre pour revoir sa position.

    12) Le 10 août, la salle de presse du Saint-Siège confirme l’intervention personnelle du pape dans ce dossier.

    13) Le Saint-Siège n’a pas de pouvoir personnel sur des personnes qui ne sont ni religieux ni prêtres. Les non-religieux gardent donc au plan juridique un droit de vote dépourvu de toute contrainte, hormis au plan moral.

    14) Les religieux siégeant au conseil d'administration ont été invités à signer une lettre commune, adressée à leur supérieur général, déclarant qu’ils « appuient pleinement la vision du Magistère de l’Église catholique, qui a toujours affirmé que la vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue, dès sa conception jusqu’à sa fin naturelle ». Ceux qui refuseraient encourront des sanctions canoniques.

    15) La réponse pourrait être retardée à la deuxième semaine de septembre en raison de l'agenda du conseil d'administration.

    16) Herman van Rompuy, membre donc de ce conseil d’administration a réagi de la façon suivante à une interpellation sur Twitter du canoniste flamand Kurt Martens : « Le temps de "Roma locuta, causa finita" ("Rome a parlé, la cause est entendue") est désormais loin derrière nous. »

    17) Herman van Rompuy n’a pas commenté son tweet. Le Frère Stockman a déclaré le 14 août n’avoir aucune idée de l’intention de van Rompuy mais constater au travers de ce tweet un déclin du respect pour l’autorité du Vatican.