Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Un dialogue inédit ou quand le pape se dévoile

IMPRIMER

D'Anne Kurian sur zenit.org :

France : livre d’entretien du chercheur Dominique Wolton avec le pape

Politique Et Société – Pape François Et Dominique Wolton, Editions De L'Observatoire

Politique et société – Pape François et Dominique Wolton, Editions de L'Observatoire

« Pape François : rencontres avec Dominique Wolton : politique et société ». C’est le titre du livre-entretien que publie le chercheur français, fondateur de l’Institut des sciences de la communication du CNRS, qui a conversé avec le pape au cours d’une douzaine d’audiences privées au Vatican.

L’ouvrage du sociologue de 70 ans, dont la publication est prévue le 6 septembre 2017 en France (Editions de L’Observatoire), a été présenté le 30 août au journal télévisé de France2. Il est le fruit d’une année de rencontres entre l’intellectuel et le pape argentin.

Le pape y évoque notamment son enfance, les figures de sa mère et de ses deux grands-mères : « Je remercie Dieu d’avoir connu ces vraies femmes dans ma vie. »

Il confie qu’il a suivi une psychanalyse à l’âge de 42 ans : « Cela m’a beaucoup aidé à un moment de ma vie où j’ai eu besoin de consulter (…) pour éclaircir les choses. »

Quant à son pontificat, il répète qu’il n’est pas « un professeur » mais « un pasteur ». « Je n’ai jamais pensé finir dans cette cage mais je reste libre intérieurement », assure-t-il.

Au fil des pages, le pape aborde diverses thématiques qui lui tiennent à cœur, comme celle des migrants, dénonçant l’attitude du Vieux continent : « L’Europe en ce moment a peur, elle ferme, ferme, ferme. »

Autres sujets de ce livre de plus de 400 pages : la paix et la guerre, la politique et les religions, la mondialisation et la diversité culturelle, les fondamentalismes et la laïcité, l’écologie, les inégalités dans le monde, l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, l’individu, la famille, l’altérité, le temps, la confiance et la joie.

Après ses rencontres avec le pape latino-américain, Dominique Wolton témoigne de son sourire, de sa douceur, de ses yeux « extrêmement vifs », de son intelligence.

Dominique Wolton est directeur de recherche au CNRS. Il est le fondateur et le directeur de la revue internationale Hermès (CNRS Éditions) depuis 1988. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dont le livre d’entretien Le Choix de Dieu, avec Mgr Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris.

De larges extraits de ce livre sont reproduits ICI

Commentaires

  • Pour compléter l’information en langue de buis diffusée de l’ agence Zenit ajoutons que dans « La Libre Belgique », qui rend compte, magna cum laude, de cet ouvrage à paraître , on lit que le pape François confie avoir été très influencé par une militante communiste, Esther Ballestrino de Careaga, tuée sous la dictature argentine (1976-1983) après avoir aidé à fonder le mouvement des mères de la Place de mai, qui dénonçaient la disparition de leurs enfants assassinés par le régime : "(Elle) m'a appris à penser la réalité politique (...) Je dois tant à cette femme".

    Sur son site « Pro Liturgia », Denis Crouan commente : « Dans ce livre d’entretiens avec Dominique Wolton, le pape François raconte : « On m’a dit une fois : ‘Mais vous êtes communiste !’Non, les communistes, ce sont les chrétiens’ ». Cette affirmation, une nouvelle fois pleine d’ambiguïté, peut se comprendre de deux façons :
    - soit : les chrétiens sont ceux qui réalisent pleinement les rêves du communisme ;
    - soit : le communisme est la meilleure façon de vivre en chrétien.
    N'en demeure pas moins vrai que les deux interprétations sont erronées. »

    Moralité : sous peine d’être taxé de jésuitisme, il faut toujours commencer par définir ce dont on parle...

  • Décidément vous n'aimez pas le Pape François ! Il est pourtant apprécié par les amis jeunes que je côtoie tous les jours et qui feront l'église de demain....

  • Les ennemis de l’Eglise catholique le savent trop bien : ce n’est pas le sang de ses martyrs qui peut l’anéantir car il est le témoignage suprême qui ébranle l’esprit du monde et le tourne en dérision tout en manifestant la splendeur de la vérité et l’attrait que celle-ci peut susciter.
    Ainsi ont-ils fini par comprendre qu’on ne pouvait détruire l’Eglise que par une stratégie bien plus simple, mais beaucoup plus subtile et perfide, beaucoup plus efficace : le mensonge.
    « Mentez, mentez, … il en restera toujours quelque chose ! ». Et cela peut facilement se vérifier aujourd’hui.
    Le mensonge suscite le doute, l’incertitude, la confusion. La confusion finit par tourner la réalité en dérision, en rien du tout, en suscitant l’impression qu’elle n’existe pas vraiment, ce qui porte aisément à en faire abstraction. Mais dans l’abstraction de la réalité, il ne reste plus que l’illusion de la réalité. Et l’illusion ne peut rien produire des résultats de la réalité puisqu’elle est un état d’inconscience de la réalité. C’est ainsi qu’à force de ne pas vivre ce que l’on croit, on finit par ne plus croire que ce que l’on vit.
    Ainsi donc, ceux qui manipulent les esprits par le mensonge prennent autant de soins à faire délibérément abstraction de la réalité et de la vérité qui les confondraient. C’est une omission qui évidemment relève du mensonge, de la tromperie.
    Il n’y a donc qu’une seule façon de les entraver dans leurs œuvres quelconques de destruction de l’Eglise, c’est de ne pas faire autant qu’eux délibérément et obstinément abstraction de la réalité et de la vérité dont ils disent aujourd’hui que « rien n’est tout à fait blanc et rien n’est tout à fait noir ». Mais cela nécessite de ne pas faire abstraction de l’instruction de cette réalité et de cette vérité.
    Ne pas voir le mal, ne pas entendre le mal et ne pas dénoncer le mal (figurine des « trois singes de la sagesse ») ne peut que lui permettre de s’aggraver et de nous revenir sous une quelconque forme souvent tout à fait imprévue, inattendue et soudaine.
    Ce n’est pas pour rien qu’on a toujours dit : « L’ignorance est la source de tous les maux ! ».

  • A JPSC ,
    Historiquement,les communistes, les socialistes se sont souvent, consciemment ou non, laissé inspirer par le christianisme : les ouvriers de la dernière heure, le partage des biens dans Actes des Apôtres, tout ce que Jesus dit du " malhonnête argent ", de Mammon etc....Je pense aussi à l' amitié qui lia Jean Guitton et Louis Althusser .......au prêtre Daens ....à la résistance au divorce et à l' avortement chez les communistes italiens et français ( anti avortement jusque 1965 ...)

  • ( suite)
    Déjà dans l' Ancien Testament , retenir le salaire de l' ouvrier était un " péché qui crie vengeance au Ciel " ....
    Quant aux mères de la Place de Mai, leur but n' était pas de " dénoncer la disparition de leurs enfants " mais de savoir qui de leur enfant ou de leur mari était encore en vie pour les visiter ou leur écrire.
    Visiter les prisonniers, honorer les morts sont des oeuvres de miséricorde chrétiennes. Je regrette de devoir le rappeller.

  • suite
    Une courte psychanalyse avec un psychanalyste soucieux d' aider son patient chrétien à mieux vivre ses valeurs chrétiennes, peut se justifier. Par ex. , si des sentiments de culpabilité persistent malgré une (ou plusieurs) bonne confession. Il peut être utile alors de chercher l' origine de cette culpabilité inconsciente persistante. N'oublions pas non plus que , sous la dictature sanglante de Videla, notre Pape, alors évêque, dut prendre des décisions extrèmement difficiles. ( Il ne s'agissait de discuter du sexe des anges au bistrot du coin ).

    Nous devrions plus,je pense, comme le Pape, distinguer les personnes de leur idéologie. Celà, même les communistes l' avaient compris : " Haïr le capitalisme, respecter les capitalistes victimes de la concurrence, d'un système aliénant ". Ils scandaient à la fois : " A bas l'impérialisme américain" et " Vive le peuple américain ";
    Notre Pape François a fréquemment condamné toutes les idéologies les assimilant à des idoles.
    Mais il a eu moins de chance que Benoit 16 . Interviewé pour les livres " Sel de la Terre " et " Lumière du Monde " par Peter Seewald, journaliste de " Links Radikaal" , ce pape eut le bonheur d'assister à un retour au bercail catho de ce même journaliste ( à la fin du second livre ).
    Cher Dominique Wolton , préparez vous à toute éventualité si vous interviewez notre Pape pour un second livre de souvenirs ;-) ;-)

  • A Thérèse, je ferai observer que ma critique ne porte pas du tout sur telle ou telle personne. Elle porte sur l’ambiguïté du raccourci inféré par le pape : « les communistes, ce sont les chrétiens ». Prise telle quelle, au pied de la lettre, cette assimilation est fausse. Du temps où le communisme était à son zénith, après la seconde guerre mondiale, certains milieux catholiques, fascinés par l’ampleur apparente de son succès, nous ont raconté que Jésus était au fond le premier communiste. Ce qui me semble tout de même un peu court comme jugement, et plus encore aujourd’hui si l’on jette un regard rétrospectif sur l’histoire contemporaine. Que les vieux poncifs circulent encore çà et là, c’est étonnant mais c’est peut-être une question de génération.
    Quant à Emilie, elle se trompe de registre. Ne pas partager le point de vue de quelqu'un ce n’est pas exprimer de l’animosité à l’égard de sa personne.

  • A Monsieur JPSC,
    Votre commentaire du 01.09.2017/21.46 :
    « Moralité : sous peine d’être taxé de jésuitisme, il faut toujours commencer par définir ce dont on parle... »
    Combien vous avez raison de le rappeler ! D’autant plus que, dans l’esprit qui souffle aujourd’hui, vous avez tort d’avoir raison !
    Heureusement, vous n’êtes pas le seul. Les quatre cardinaux qui ont déposé cinq « dubia » ont pleinement voulu les définir, et les redéfinir et encore les redéfinir au point qu’il n’y ait plus qu’à y répondre par un « oui » et quatre « non ». Mais, apparemment, cela leur vaut d’être soupçonnés d’avoir voulu « noyer le poisson dans l’eau ».
    Quand la vérité est ainsi détricotée, on peut faire croire au monde entier qu’une bombe « H » n’est rien de plus qu’un gros pétard mouillé.

  • A JPSC,
    Connaissez vous le communisme latino du temps des dictatures ? Il n 'a rien à voir avec notre PTB national, par ex, , qui réussit à être à la fois proche de la Corée du Nord et proche de la Loge . Ce qui est malin ,très malin .... mais finalement, pas si malin que ça;

  • Thérèse, je connais la théologie de la libération qui s’est compromise avec le marxisme, à la fin du siècle dernier, dans une sorte de cocktail répandu un peu partout en Amérique du Sud. Mise finalement en échec, elle y est aujourd’hui largement dépassée par le succès des sectes protestantes, mieux en phase avec les aspirations affectives de la religiosité populaire qu’une idéologie construite par des intellectuels sans assises profondes. Je pense que tenter de remettre cette idéologie en selle serait aussi illusoire que nocif. Que l’Eglise se contente d’être elle-même, avec un cœur simple, courageux et fidèle.

Les commentaires sont fermés.