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Famille : tourne-t-on le dos à l'héritage de Jean-Paul II ?

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Diakonos.be a traduit la dernière note de Sandro Magister parue sur son blog :

Adieu Wojtyla et Caffarra. Avec François, on change de famille

Le tremblement de terre qui a métamorphosé le visage de l’Académie Pontificale pour la Vie a également frappé l’institut d’études sur le mariage et la famille créé par Jean-Paul II et celui qui fut son premier président, le théologien et ensuite cardinal Carlo Caffarra.

A partir d’aujourd’hui, cet institut historique a été anéanti et remplacé par un autre institut avec un nom différent.

C’est ce qu’on peut lire à l’article 1 du motu proprio « Summa familiae cura » publié ce matin, par lequel le pape François a donné son aval au changement de cap :

« Par le présent Motu proprio, j’institue l’Institut Théologique Jean-Paul II pour les sciences du Mariage et de la Famille qui, lié à l’Université pontificale du Latran remplace et succède à l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, établi par la Constitution apostolique ‘Magnum Matrimonii sacramentum’ lequel, de ce fait, cesse d’être en vigueur. »

Tous les professeurs du défunt institut sont donc congédiés, tandis que l’actuel grand chancelier Vincenza Paglia et le président Pierangelo Sequeri dont la nomination par le pape François fut, il y a un an de cela, un véritable cataclysme, restent en place.

Tous deux accompagnent la publication du motu proprio d’une note qui souligne « l’implication directe » du pape, qui – tiennent-ils à préciser – « confie la mission de définir les règles, les structures et les opérations du nouvel Institut théologique » aux mêmes « autorités académiques de l’ex-Institut Jean-Paul II », c’est-à-dire précisément à eux deux et à personne d’autre.

Pour décrire le « plus large cadre » dans lequel le nouvel institut exercera ses activités, Paglia et Sequeri font naturellement référence à « Amoris laetitia » mais également à « Laudato sii » et au « respect de la création ».

Il reste désormais à voir qui seront les professeurs du nouveau programme, qui sera reconduit et qui ne le sera pas, aussi bien à Rome que dans les autres implantations ailleurs dans le monde.

Tout comme on verra bien quel sort sera réservé aux dernières publications du défunt institut, en particulier celui de ce « Vademecum » sur la bonne interprétation d‘ « Amoris laetitia » qui est perçu comme la peste par les paladins de la communion aux divorcés-remariés.

Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

Lire l'analyse de Jeanne Smits : http://reinformation.tv/motu-proprio-summa-familiae-cura-francois-institut-jean-paul-ii-smits-74656-2/

Commentaires

  • Evidemment qu'il s'agit ici d'une énième discontinuité avec le pontificat antérieur. Il y a encore des gens qui sont prêts à croire que ce pape est catholique ?

    Il faut résoudre les problèmes à leurs sources : Le concile Vatican II

    En effet, c'est à partir de ce concile qu'on a commencé à ,vouloir plaire au monde !

    Notre Dame de Fatima, priez pour nous !

  • Vous voulez un nouveau concile peut être ? Comment croire que ce serait mieux? Ne vaut il pas mieux retrousser ses manches plutôt que de pleurer sur le passé ( si beau soi disant) sans rien faire sous prétexte que rien n'ira plus comme avant et de se confire en dévotion dans des chapelles fermées

  • Emilie dit bien et l' eglise n' a pas commencé à vouloir plaire au monde avec ce concile . Relisez Mauriac, Peguy, Berrnanos, Maritain .....Pensez à tous ces prêtres, religieux et religieuses qui ayant choisi pour les plus pauvres , pour les périphéries se sont heurtés à mépris indifférence et souvent même à de grands obstacles tant dans le monde que dans l' église elle même.
    Si on soumettait les documents de Vatican II à une analyse linguistique on verrait qu'ils nous rapprochent tant qualitativement que quantitativement de l' Evangile lui même.

  • Nos amis français retroussent leurs manches : une neuvaine de prières à St Michel commence aujourd'hui 21 pour se terminer le 29/09 (Hozanna).
    Nous avons à bosser, c'est plus qu'évident, tout en gardant l'union à Dieu si possible. Et pour cela nous avons besoin de temps en temps des moments de recueillement et de dialogues avec le Seigneur. Il y a, chacun le sait, 2 forces qui combattent en nous, l'une à la recherche de la pratique des vertus et l'autre, son contraire ...
    St Jean Paul II écrivait le 25/08/1999 : "Le péché des personnes consolident les formes de péché social qui sont précisément le fruit de l'accumulation de nombreuses fautes personnelles. Les véritables responsabilités demeurent évidemment celles des personnes."

    Rien à faire, nous avons des contraintes vis à vis du Seigneur et de nos frères.
    "Interdit d'interdire" ça vient de ... 1968.
    Les enfants nés alors ont donc 49 ans. Fréquentent-ils les Eglises en nombre comme autrefois ? et leurs enfants et petits enfants ?
    Je dis "merci" aux personnes que le Seigneur met sur notre route pour nous conduire vers la sainteté, il y en a encore.
    Retroussons nos manches pour le semis de la bonne semence qui porte semence, en union avec le Seigneur.

  • "Il réduit deux millénaires de christianisme à un insipide message philanthropique". Ce qu'Alain Finkielkraut écrit là au sujet du pape actuel, on peut le dire aussi à propos de l'Eglise entière depuis le dernier concile. Le fait que celui-ci a décidé que les prêtres devraient désormais célébrer dos à Dieu est symbolique et en dit long. A présent, c'est l'Homme qui est au centre de tout. Au mieux, Dieu est devenu un prétexte pour inciter les fidèles au "vivre ensemble", à "faire société", à accueillir sans distinction les migrants, et à s'inquiéter du réchauffement climatique plutôt que du refroidissement de la foi. Finkielkraut à mille fois raison: le christianisme qu'on nous propose aujourd'hui n'est plus qu'un insipide message philanthropique dont le pape Bergoglio (qu'un gouffre sépare de saint Pierre) est le représentant. Terminé le salut éternel des âmes (si cher à saint Paul), vive le Grand Soir, vive un Evangile liquoreux , que tout humaniste peut accepter sans broncher. Le monde et les médias applaudissent. Quant aux autres, ceux qui attendent des réponses solides aux trois grandes questions existentielles de l'existence humaine, comment trouveraient-ils des réponses au sein d'une institution devenue étrangère à leurs légitimes interrogations? Qui, sans se voiler la face ou sans rire peut se réjouir des résultats d'un concile qui, ayant ouvert portes et fenêtres au monde, n'a jamais voulu voir que c'est le prince du monde qui risquait d'y entrer?

  • Quelle image donne l'église et ses responsables de tous ces changements.!!! la grande majorité de ce qui reste de catholiques ne suivent et ne sont pas du tout au courant de tout cela.. Est-ce que ces disputes vont augmenter leur foi, leur désir d'approcher ou envie de connaitre le Seigneur???? Non,et avec les commentaires ci-dessus je m'y perds moi-même. Quant à la télé, pourquoi y aller; depuis des décennies
    la télé ne fait que de ridiculiser ses représentants, surtout ne pas les laisser parler., .

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