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  • Prier devant le Saint-Sacrement

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    adoration.jpgLu sur le blog du P. Simon Noël, osb (Chevetogne):

    "S'il y a une chose dans le catholicisme qui me tient particulièrement à cœur, au point que je n'envisagerai jamais de rejoindre une autre confession chrétienne, c'est la grâce qui nous est offerte de prier devant le Saint-Sacrement. Cela n'existe que dans le catholicisme. Les protestants et les orthodoxes ne connaissent nullement ce type de prière. Nous avons la tradition de l'adoration eucharistique ou celle de la visite au Saint-Sacrement et à nouveau, après une certaine éclipse, ce type de dévotion connaît un regain de faveur et je m'en réjouis. Cela peut être l'exposition du Saint-Sacrement ou tout simplement le tabernacle.

    On a dit que dans l’Église catholique, il y a le mystère des trois blancheurs : la papauté, la Vierge et l'eucharistie. Les protestants n'en ont rien, les orthodoxes ont quant à eux une brûlante dévotion à la Sainte Mère de Dieu. Les catholiques ont pour leur consolation les trois éléments.

    Dans l'eucharistie, il y a trois aspects. Le sacrifice de la messe : le Christ rend vraiment présents sur l'autel son corps et son sang et s'offre par amour du Père et pour le salut de nos âmes. La communion : il se livre à nous comme le pain qui nous donne la vie éternelle. La présence dans le tabernacle : il est avec nous perpétuellement et nous attend, nous attire et nous accueille les bras ouverts.

    Dans une communauté religieuse, le couvent est la maison de Dieu. Quel bonheur d'y vivre! Et la chapelle du Saint-Sacrement, c'est dans cette maison, la chambre où Jésus demeure perpétuellement et nous pouvons aller dans cette chambre pour nous y reposer et converser avec lui. Cette réalité est une grande source de joie et de paix pour celui qui a reçu la grâce de la vocation religieuse et elle est un facteur puissant de persévérance dans la vocation. Heureuse aussi est la personne vivant dans le monde qui a près de chez elle une chapelle ouverte où elle peut rendre visite au Saint-Sacrement. C'est souvent le cas en ville ou près d'une communauté religieuse ou d'un lieu de pèlerinage. Je dirai plus loin quelque chose pour les personnes qui sont privées de cette possibilité.

    Mon expérience personnelle m'a appris que la prière est partout bienfaisante et exaucée : dans une chapelle, dans sa chambre ou dans la nature. Mais la prière devant le Saint-Sacrement nous apporte davantage de grâces que la prière faite en un autre lieu. C'est un mystère mais c'est vrai, sans doute parce que le Seigneur veut que nous privilégions la prière en sa présence eucharistique. Alors si nous le pouvons, prions, méditons, lisons la Bible ou un livre spirituel, récitons le chapelet devant le tabernacle de préférence.

    Petit à petit la chapelle où réside le Seigneur de manière réelle, avec son humanité et sa divinité, deviendra pour nous le lieu que nous aimerons le mieux sur la terre et sera pour nous un avant-goût du paradis. C'est la chambre du Roi céleste, et nous y avons accès chaque fois que nous le voulons. Nous y avons un droit d'entrée permanent. Chaque fois que nous y entrons, il nous accueille les bras ouverts. Il nous écoute et nous pouvons lui parler aussi longtemps que nous le voulons.

    C'est là surtout que nous allons voir et goûter à quel point le Seigneur est bon. Nous sortirons chaque fois de ces audiences fortifiés, consolés et transformés.

    Essayez et vous verrez assez vite que ce que je vous dis est vrai : vous connaîtrez une vie de prière plus douce, plus lumineuse, plus féconde et vous ne pourrez plus vous en lasser.

    Je termine par un petit mot à l'adresse de ceux qui n'ont pas de chapelle à proximité. Hélas actuellement à la campagne, les églises sont fermées la plupart du temps. Alors que faire ? Je disais que la prière devant le Saint-Sacrement apporte plus de grâce que la prière faite en un autre lieu. Il va de soi que cela est vrai pour ceux qui ont la possibilité d'un choix. En négligeant de prier devant le tabernacle, ils se privent de nombreux bienfaits. Mais les autres ? Si l'église est fermée chez vous, vous pouvez quand même faire dans votre chambre un coin de prière, et prier devant une croix, ou une belle icône du Christ ou une belle représentation de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, et vous tourner en esprit vers le tabernacle le plus proche de votre domicile, un peu comme les juifs se tournaient en esprit vers la maison de Dieu, le Temple de Jérusalem. Les distances n'existent pas pour Jésus et depuis le tabernacle, il vous écoute et vous regarde avec amour. Contempler une image sainte vous donnera aussi la grâce de la prière et de la contemplation. C'est ce que vivent nos frères orthodoxes, eux qui ne connaissent pas la prière devant le Saint-Sacrement. Les icônes, images saintes, sont une présence du monde invisible parmi nous. Une icône n'est pas une décoration mais une médiation pour entrer en contact le Christ, la Vierge ou les saints. Ce n'est pas nous qui regardons les icônes, c'est elles qui nous regardent. Même si elles ne sont pas un sacrement comme l'est l'eucharistie, du moins elles peuvent nous aider à entrer en contact avec le Christ, présent au ciel, à la droite du Père, et présent sur terre invisiblement dans le tabernacle de nos églises.

    Ref. Prier devant le Saint-Sacrement

    JPSC

  • La révolution bergoglienne : à petites doses mais irréversible...

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    Une note de Sandro Magister parue dans « L’Espresso » n. 46 de 2017, à la page d’opinion intitulée "Settimo Cielo", traduite sur le site diakonos.be :

    La révolution de Bergoglio. A petites doses mais irréversible

    L’étoile du Pape François brille aujourd’hui plus fort que jamais sur la scène internationale depuis qu’il joue le rôle de pacificateur nucléaire entre les Etats-Unis et la Corée du Nord.  Mais au sein de l’Eglise aussi il se trouve aux prises avec une guerre mondiale par étapes, une drôle de guerre qu’il a lui-même contribué à déchaîner, archi-convaincu qu’il pourra la mener à bien.

    Si Jorge Mario Bergoglio est indiscutablement un innovateur, il l’est bien davantage en matière de méthode qu’en matière de résultats.

    Il a toujours introduit les nouveautés à petites doses, en catimini, parfois dans une note de bas de page allusive, comme dans le cas de la désormais célèbre note 351 de l’exhortation post-synodale Amoris laetitia, quitte à déclarer ensuite avec candeur, quand on l’interpelle sur le sujet au cours de l’une de ses tout aussi célèbres conférences de presse aériennes, ne même plus se souvenir de cette note.

    Et pourtant, ces quelques lignes sibyllines ont suffi à enflammer au sein de l’Eglise un conflit sans précédent dans lequel s’affrontent des conférences épiscopales entières, en Allemagne en faveur des nouveautés, en Pologne contre, et ainsi de suite dans le monde entier, diocèse contre diocèse, paroisse contre paroisse.  Ce qui se joue, ce n’est pas tant le oui ou le non à la communion des divorcés remariés mais bien la fin de l’indissolubilité du mariage et l’admission du divorce au sein de l’Eglise catholique également, comme c’est déjà le cas chez les protestants et chez les orthodoxes.

    Certains s’inquiètent de cette confusion qui envahit l’Eglise. Mais François ne fait rien pour remettre de l’ordre chez lui.  Il fonce tête baissée.  Sans se préoccuper le moins du monde des cardinaux qui lui soumettent leurs « dubia » et ceux de tant d’autres sur des questions clés de la doctrine qu’ils voient menacée et qui lui demandent de faire la clarté.  Il laisse courir les interprétations les plus disparates, aussi bien conservatrices qu’ultra-progressistes sans jamais condamner explicitement personne.

    L’important pour lui c’est de « jeter la graine pour que la force se déchaîne », et de « mélanger le levain pour que la force fasse grandir », selon les termes qu’il a lui-même utilisés dans une homélie à Sainte-Marthe il y a quelques jours. Et « si je me salis les mains, Dieu soit loué !  Malheur à ceux qui prêchent avec l’illusion de ne pas se salir les mains.  Ceux-là sont des gardiens de musée ».

    Pascal, le philosophe et l’homme de foi que François déclare vouloir béatifier, avait eu des paroles incendiaire pour les jésuites de son époque qui jetaient en pâture leurs thèses les plus audacieuses pour faire en sorte qu’elles prennent peu à peu racine et qu’elles deviennent la pensée commune.

    C’est exactement ce que fait aujourd’hui le premier pape jésuite de l’histoire : il met en route des « processus » dans lesquels il sème les nouveautés qu’il souhaite à terme voir triompher, dans les domaines les plus divers, comme par exemple concernant le jugement sur le protestantisme.

    Quand il était en Argentine, Jorge Mario Bergoglio proférait des invectives terribles contre Luther et Calvin.  Mais depuis qu’il est pape, il fait tout le contraire et n’a plus pour Luther que des éloges.  Au cours d’une visite à l’église luthérienne de Rome, quand on lui a demandé si catholiques et protestants pouvaient communier ensemble malgré que les premiers croient que le pain et le vin deviennent « réellement » corps et sang du Christ au contraire des seconds, il a répondu oui, et puis non, et puis je ne sais pas, et puis faites comme vous le sentez, s’embrouillant dans des propos contradictoires mais donnant en pratique le feu vert.

    La véritable nouveauté du pontificat de François, c’est la liquidité de son magistère. Ce qu’il ne tolère pas c’est que quelqu’un ose le fixer dans des idées claires et distinctes en le dépouillant de ce qu’il contient d’innovant.

    Quand le cardinal Gerhard L. Müller, en tant que Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, s’obstinait à dire qu’il il n’y avait rien de nouveau dans Amoris laetitia par rapport à la tradition, il l’a brutalement limogé.

    Quant au cardinal Robert Sarah, le Préfet de la Congrégation pour le culte divin, qui voudrait se réserver le contrôle total des traductions du missel latin dans les différentes langues, il l’a humilié publiquement, l’obligeant à dire à tous les évêques que le pape laisse au contraire la liberté à chaque Eglise nationale de traduire comme ils l’entendent, embryon d’une future Eglise catholique non plus monolithique mais fédérale, l’un des autres objectifs visés par le redoutable calculateur qu’est le Pape Bergoglio.

  • Un jour, nous nous retrouverons tous face à Dieu (32e dimanche du temps ordinaire)

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    Prédication pour le 32e dimanche du temps ordinaire (archive du 6 novembre 2011) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Mt 25, 1-13)

    http://www.delamoureneclats.fr

    Évangile : La venue du Fils de l’homme. « Voici l’époux, sortez à sa rencontre » (Matthieu 25, 1-13)

    Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le Royaume des cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s’en allèrent à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes : les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l’huile en réserve. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’ Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe. Les insensées demandèrent aux prévoyantes : ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’ Les prévoyantes leur répondirent : ‘Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.’ Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l’on ferma la porte. Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : ‘Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’ Il leur répondit : ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’ Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

    Références bibliques : http://aelf.org/