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Prosélytisme : une querelle de mots ?

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Dans le dictionnaire Littré de la langue française (1873) le prosélytisme n’a pas de connotation péjorative.  Originairement, un prosélyte est un païen qui a embrassé la foi au Dieu d’Israël et, pour les chrétiens, au Dieu de Jésus-Christ.  « Seigneur, le zèle de ta Maison me dévore », écrit le Psalmiste. Et l’évangile de saint Matthieu renchérit : « allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit." Saint Paul invite même de prêcher « à temps et à contretemps » pour conclure :  «Vae mihi si non évangelisavero ». Mais, l’Ecclésiaste  déclare en contrepoint : «  Il y a une saison pour tout et il y a un temps pour toute affaire sous les cieux : un temps pour se taire et un temps pour parler. Dieu a fait toute chose belle en son temps ».

Tout est affaire de contexte. La sémantique varie souvent d’un lieu et d’une époque à l’autre (d’où l’intérêt de l’usage d’une langue morte pour préserver le sens universel et immuable de la liturgie eucharistique). Par eux-mêmes, les mots sont facilement trompeurs mais aucun ne l’est cependant dès lors qu'on s'assure de définir ce dont on parle. Le « prosélytisme » stigmatisé par le pape François  n’échappe pas à la règle car il ne peut contredire celui du discours de Pierre le jour de la Pentecôte.

JPSC

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