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  • Les évêques congolais appellent leurs concitoyens à exiger le respect de leurs droits

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    De Ghizlane Kounda sur le site de la RTBF :

    RDC : Les évêques appellent les Congolais à 'se mettre debout'

    Les Nations-Unies dénoncent dans un rapport des violations de droits humains en République démocratique du Congo. Les autorités de Kinshasa sont mises en cause pour des vagues de répression meurtrières dans le Kivu et dans le Kasaï. La crise politique en RDC s’éternise. Manifestement, les élections ne s’organiseront pas d’ici la fin de l’année, comme le prévoyait l'accord de la St-Sylvestre.

    On en parle avec Père Clément Makiobo, l’un des représentants de la Cenco, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo.

    Les représentants congolais de l’Église ont joué un rôle clé dans les négociations de l’accord de la Saint-Sylvestre. Croyez-vous encore en cet accord ?

    La Cenco a une responsabilité morale dans ces négociations du fait qu’elle y a participé en décembre dernier. Et donc elle ne peut que croire en cet accord. Certes il y a des obstacles, mais pour nous, il est encore possible de sauver cet accord, ne serait-ce que son volet électoral.

    Pourtant, cet accord prévoit d’organiser des élections avant la fin 2017. Aujourd’hui, on sait que c’est impossible car l’enrôlement des congolais n’est pas terminé. Le texte est donc caduc.

    Non, il n’est pas caduc. D’abord, n’oublions pas que cet accord de la St-Sylvestre est la seule feuille de route reconnue par le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Et donc pour nous, ce texte a encore des éléments à défendre et à protéger, en vue de sortir le pays de la crise.

    Ensuite, l’accord prévoit effectivement d’organiser des élections en décembre 2017 mais il précise qu’en cas de retard ou de problème, ces élections peuvent être repoussées, à condition qu’il y ait une concertation entre la Ceni (la Commission électorale nationale indépendante), le gouvernement et le Conseil national de suivi de l’accord. Cela signifie donc que le processus est toujours en cours.

    Récemment à l'ONU, le président Joseph Kabila a annoncé la venue prochaine d’un calendrier électoral. Nous voulons bien le croire. Mais nous serons très attentifs à la manière dont il va concrétiser ce qu'il annonce.

    Une chose est sûre, la publication d’un calendrier électoral consensuel sera une étape importante pour sortir de la crise politique.

    Cela fait des mois que la majorité présidentielle annonce la venue imminente d’un calendrier sans jamais le faire…

    Effectivement, c’est un problème. Nous espérons que la communauté internationale pèsera de tout son poids pour contraindre le pouvoir de Kinshasa à le faire. Nous voulons alerter les acteurs politiques congolais et nos partenaires, l’Union européenne mais aussi l’Union africaine, pour qu’ils s’impliquent davantage dans la mise en œuvre de ce volet électoral. Car cette crise a des graves conséquences humanitaires et économiques. Nous sommes convaincus qu’il faut une approche globale de la crise congolaise.

    Quel message adressez-vous aux Congolais ?

    Depuis des mois, nous répétons aux congolais le même message : la RDC va très mal, mais ils doivent se prendre en main, sans attendre de solutions extérieures. Ils doivent créer leur avenir, se mettre debout c’est-à-dire exiger leurs droits. Il y a de nombreuses méthodes non-violentes pour exiger des élections. Nos frères aux États-Unis ont réussi à se battre dans la non-violence pour obtenir des droits civiques. Les congolais peuvent eux aussi faire prévaloir leurs droits, dans la non-violence.

  • Amoris Laetitia : derniers "rebondissements"

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    A découvrir sur diakonos.be :

    • CORRECTION FILIALE: LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT APPELLE AU DIALOGUE

      (ANSA) – ROME, 28 septembre – Le Secrétaire d’Etat du Vatican Pietro Parolin a déclaré ce jeudi qu’ « il était important de dialogue
      ... Lire la suite

     

    • AMORIS LAETITIA: UN JUGE CORRIGE LA "CORRECTIO"

      Hier, le secrétaire d’Etat Pietro Parolin appelait au dialogue, aujourd'hui une déclaration du Pape François invite à lire Amoris Laetitia dans
      ... Lire la suite
  • Syrie : un chrétien préside le Parlement

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    Lu sur le site du journal La Croix :

    Hammoudé Sabbagh, un chrétien élu à la tête du Parlement syrien

    Hammoudé Sabbagh, 58 ans, vient d’obtenir ce poste qui n’avait pas été occupé par un chrétien depuis le mandat français.

    C’est un fait rare : les députés syriens ont élu jeudi un nouveau chef du Parlement, Hammoudé Sabbagh, qui devient le premier chrétien à obtenir ce poste depuis des décennies en Syrie.

    Devenu député en 2012, ce chrétien syriaque de 58 ans, originaire de la province de Hassaké (nord-est), a obtenu 193 voix sur 252, selon les médias officiels. C’est la première fois qu’un chrétien est nommé à ce niveau politique depuis Fares el-Khoury qui avait été élu à deux reprises durant le mandat français (1920-1946) et une troisième fois après l’indépendance de la Syrie.

    Licencié en droit, Hammoudé Sabbagh est comme la majorité des parlementaires syriens membre du Baas, parti au pouvoir depuis un demi-siècle après l’avènement de Hafez Al Assad, père de l’actuel président Bachar Al Assad.

    À Hassaké, avec les « réfugiés ordinaires » qui ont fui Daech

    Une minorité en danger

    Avant le début du conflit en Syrie en mars 2011, les chrétiens, issus de 11 communautés différentes, représentaient environ 5 % de la population. Ils se sont largement tenus à l’écart du conflit. Cependant, nombreux sont ceux qui ont pris le parti du président Assad par crainte de l’islamisme de certains groupes rebelles.

    Le régime de Damas s’est d’ailleurs posé tout au long du conflit comme le protecteur des minorités en Syrie. Les chrétiens ont été pris pour cible par les djihadistes du groupe État islamique (EI), qui ont perpétré des enlèvements de masse et des destructions d’églises. Selon l’évêque chaldéen d’Alep, Mgr Antoine Audo, la moitié du 1,5 million de chrétiens de Syrie auraient quitté le pays.

  • Liturgie : des affrontements au plus haut niveau

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    De l'abbé Claude Barthe sur le site de l'Homme Nouveau :

    Question liturgique : affrontements au plus haut niveau

    Question liturgique : affrontements au plus haut niveau

    Mais où est donc passé le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin ?

    Plusieurs motu proprio, des textes qui ont la particularité d’être des actes d’autorité personnelle du pape, ont été publiés récemment. Le motu proprio Summa familiæ cura (19 septembre) concerne la morale, champ de bataille important. Celui-ci met pratiquement fin à l’Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille alors que le motu proprio Magnum principium (9 septembre) porte sur la liturgie.

    Magnum principium semble concerner un enjeu minuscule : la rectification de telle ou telle expression dans les traductions des livres liturgiques. Pour nombre d’observateurs, il a cependant une portée symbolique majeure : le combat sans merci des partisans de la ligne d’aujourd’hui, celle qui se réclame du Pape François, contre celle des partisans de la ligne d’hier, celle qui se réclame de Benoît XVI. À moins que l’enjeu ultime soit bien plus fondamental encore.

    Les petits acquis de la « restauration » liturgique

    Dans l’histoire de la « restauration » liturgique ratzingérienne, qui s’étale de 1996 à 2013, sous les cardinaux-préfets du Culte divin, Medina, Arinze et Cañizares, en dehors de la publication de l’instruction Redemptionis Sacramentum, du 25 mars 2004, véritable Syllabus des dérives liturgiques prohibées, qui ne fut suivi d’aucun effet, l’unique victoire avait été de décider que les traductions liturgiques élaborées depuis le Concile de manière très libérales seraient révisées. Le résultat en fut bien modeste.

    Pour contrer les effets de l’instruction Varietates legitimæ, du 25 janvier 1994, avait été élaboré l’instruction Liturgiam authenticam, du 28 mars 2001, qui expliquait : « La traduction des textes de la liturgie romaine n’est pas une œuvre de créativité. […] Il est nécessaire que le texte original ou primitif soit, autant que possible, traduit intégralement et très précisément, c’est-à-dire sans omission ni ajout, par rapport au contenu, ni en introduisant des paraphrases ou des gloses » (n. 20).

    Les conférences française et allemande traînèrent des pieds. En fait, c’est dans la seule aire linguistique anglophone que ce travail fut accompli correctement, grâce à la ténacité du cardinal nigérian et donc anglophone Arinze. Il fut aidé par le comité Vox Clara, constitué en 2002 au sein de la Congrégation pour faire contrepoids à la très libérale Commission ICEL (International Commission on English in the Liturgy), organisme de coordination entre les conférences épiscopales anglophones.

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  • Chaque année, en Belgique, 30.000 enfants ne voient pas le jour

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    Lus sur la Dernière Heure, ces chiffres à prendre avec précaution :

    Un tiers d’entre eux ont lieu hors des circuits officiels.

    Chaque année, près de 20.000 avortements ont lieu dans les plannings familiaux et hôpitaux de notre pays. Un chiffre qui reste stable année après année.

    À côté de ces IVG officielles, près de 10.000 interruptions de grossesse se font de manière plus officieuse chaque année. “On a des populations qui ont rejoint Bruxelles ces dernières années et qui n’osent pas aller au planning familial pour se faire avorter. Ces femmes préfèrent aller chez leur généraliste”, constate Sylvie Lausberg, vice-présidente du Conseil des femmes francophones de Belgique (CFFB). (...)

    (Suivent les habituelles revendications en faveur d'un avortement complètement dépénalisé...)

  • L'Eglise, seule institution qui ne soit pas en crise d'après Jean-Luc Marion

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    Vu sur RCF :

    Jean-Luc Marion: "l'Eglise est la seule institution qui n'est pas en crise"

    Présentée par Pauline de Torsiac 

    (CHRÉTIENS À LA UNE - VENDREDI 29 SEPTEMBRE À 13H30)

    Jean-Luc Marion: "l'Eglise est la seule institution qui n'est pas en crise"

    L'académicien Jean-Luc Marion répond aux questions de Pauline de Torsiac, suite à la publication de son livre "Brève apologie pour un moment catholique".

     

    L'EGLISE N'EST PAS EN CRISE POUR JEAN-LUC MARION

    Y a-t-il un "destin catholique" dans la France actuelle ? Faut-il parler de laïcité ou de séparation ? Peut-on penser "l’utilité de la communion" ? Reprenant l’expression de Jean-Paul II, le philosophe et académicien Jean-Luc Marion propose dans son dernier livre une réflexion philosophique sur le rôle des chrétiens dans la vie politique et dans la société française. "Brève apologie pour un moment catholique", c’est le titre de ce livre engagé publié aux éditions Grasset. 

    L'académicien a choisi une année électorale chargée, parfois tendue, pour publier ce livre. Un ouvrage dans lequel il s'interroge sur le rôle des catholiques dans la vie politique et dans la société. Il fait le point sur l’Eglise catholique et sa communauté. Malgré la baisse du nombre de prêtres, il estime notamment que, par le passé, la situation fut bien pire. Il pense par ailleurs que l’Eglise catholique est la seule institution qui n’est pas en crise dans la société.

    ETABLIR UNE EXPÉRIENCE DE LA FRATERNITÉ GRÂCE AU CATHOLICISME

    Dans son ouvrage, Jean-Luc Marion développe principalement trois idées. La principale, c’est d'appeler les chrétiens à faire un examen de conscience sur leur rapport à l’engagement politique. Dans un contexte de reconfiguration du paysage politique, de crise des partis traditionnels, les chrétiens ont une carte à jouer dans l'engagement politique. "Ils s'engagent très bien. Mais ils ne confondent jamais le projet politique avec le projet chrétien" explique-t-il. Pour autant, le philosophe rappelle que "l’Etat doit être religieusement neutre car la société de l'est pas".

    Finalement, Jean-Luc Marion appelle de ses voeux ce qu'il nomme "un moment catholique". "La devise de la République est admirable, sauf qu’elle est impraticable" explique Jean-Luc Marion. Il ajoute qu'"on ne peut établir une expérience de fraternité que si nous avons une expérience de communion. Or ça, c’est le cœur de la religion catholique. Les catholiques pratiquent la communion. Ils sont élevés à cela".

    • Brève apologie pour un moment catholiqueJean-Luc Marion, Grasset (2017)

  • Rome : retour en grâce du Cardinal Burke ?

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    Cardinal-Burke.jpgLu sur le "salon beige": le cardinal Raymond Leo Burke, né le 30 juin 1948, fut évêque de La Crosse, puis archevêque de Saint-Louis. En 2010, le pape Benoît XVI le nomme préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique. Le pape François l'a démis de cette fonction en 2014 pour le nommer à l'Ordre Souverain de Malte. Aujourd'hui, le pape François a nommé cinq nouveaux membres du Tribunal suprême de la Signature apostolique. Dont… le cardinal Raymond Burke.

    Ref. Le cardinal Burke de retour au Tribunal suprême de la Signature apostolique

    JPSC

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  • L’Union européenne est-elle réformable?

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    Pierre Defraigne.jpgEmmanuel Macron a proposé plusieurs pistes pour relancer l’UE, mardi dernier,  lors d’un discours résolument pro-européen. Est-il possible de réanimer l’Europe ou est-elle déjà condamnée ? Dans un Forum publié par le journal « Le Soir » ce jeudi 29 septembre, Pierre Defraigne répond aux questions de Mathieu Colinet :

    Emmanuel Macron assume l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses. Est-ce la solution ?

    « L’Europe en est pour l’instant réduite à des ambitions qui ont le caractère d’expédients. Ce qui est en cause, c’est la survie de l’euro, de Schengen, la réaction au Brexit, le maintien d’une certaine adhésion démocratique dans les pays candidats. Ce sont des choses à la marge mais qui sont importantes car si l’on échoue à les faire, c’est l’existence de l’Europe qui serait mise en péril. Toutefois, le niveau actuel d’ambition est faible.

    Or l’Europe devrait être plus ambitieuse que jamais Et, en cela, Emmanuel Macron a raison, sa rhétorique est juste. Mais, disant cela, il n’échappe pas à un paradoxe : il oublie de promouvoir des réformes qui impliqueraient le recours aux citoyens, il l’exclut, comme tout le monde. Aujourd’hui l’Europe prétend se réformer, se refonder même, sans recourir au citoyen. Cette mise à l’écart s’impose parce que le citoyen n’a plus confiance en l’Europe , mais l’Europe n’a plus confiance non plus dans le citoyen.

    Que faire ? Pour ma part, je crois que l’Europe économique ne progressera plus. Elle ne pourra plus que sauver les meubles. Mais en les sauvant, elle va s’enfoncer politiquement car elle ne s’attaque pas au problème fondamental que constitue le modèle européen, trop inégalitaire, en termes de distribution des richesses et des revenus, par rapport à l’intégration recherchée. Tant qu’elle ne s’attaquera pas à cela, l’Europe sera vouée à de petites réformes qui aggraveront le ressentiment des citoyens.

    Pour ce qui est de l’approche à plusieurs vitesses, si elle se situe dans une démarche pragmatique qui revient à dire : ‘allons-y, libérons les énergies’, il faut le faire sérieusement, cela doit être un noyau intégré d’ Etats et ce noyau doit bien entendu rester ouvert.

    L’Europe politique, pour moi, ne peut toutefois se penser que dans l’unité, elle n’est plus elle-même si, au niveau politique, elle n’est pas intégrée ».

    Dans la feuille de route du président français, voyez-vous des chantiers susceptibles de rapprocher l’Europe et les citoyens ?

    « Il est clair que le budget de l’eurozone peut être très porteur. Il implique qu’on complète la discipline par la solidarité d’un budget communautaire. C’est un élément très positif. La proposition d’un ministre des Finances de l’eurozone, c’est davantage technique. Quant à un Parlement pour cette même zone euro , je dirais qu’avant il faudrait il faudrait déjà avoir un Parlement. Je veux dire par là que héroïser le Parlement actuel complètement décroché de l’opinion est une erreur. C’est d’ailleurs effrayant de constater que le Parlement et la Commission, les deux institutions censées être au contact des citoyens n’y arrivent pas. Il y a derrière cela un problème, je crois, de structuration des forces politiques en Europe. La social-démocratie est balayée, non pas qu’elle ne soit pas nécessaire, elle est plus nécessaire que jamais, mais elle est plus incapable que jamais de répondre à cette nécessité. Elle s’est cantonnée dans le national et dans les combats défensifs et a été incapable de fournir une alternative au néo-libéralisme qui domine non seulement à Bruxelles mais dans les différentes capitales ».

    Quelles chances ont les propositions d’Emmanuel Macron de plaire à l’Allemagne et au-delà ?

    « J’espère qu’elles pourront plaire. Car Emmanuel Macron a donné des preuves de sa crédibilité en faisant des réformes, que l’on peut aimer ou pas. Et puis, franchement, son analyse est juste quand il établit pour l’Europe la nécessité de se renforcer et que c’est la seule réponse possible.

    Sans quoi, personnellement j’en suis convaincu, la démocratie va disparaître du continent. Hors d’un cadre européen, la démocratie mourra en Europe parce que les rapports avec le reste du monde, avec le capitalisme global, seront trop défavorables. Le président français a en ce sens une intuition juste. Mais, pour revenir à mon point de départ, il veut rester dans le cadre des traités. Les chefs d’ Etat et de gouvernement voient cela comme une nécessité mais, si l’on en reste là, on risque de tuer l’Europe »

    L’Union européenne est aujourd’hui menacée de désintégration. Le risque peut venir de trois côtés à la fois : par la sécession de certains Etats-membres, aujourd’hui le Royaume-Uni avec le « Brexit » ; par l’implosion de l’Eurozone suite à un nouveau « Grexit », mais élargi à d’autres pays méditerranéens que la Grèce ; par un recloisonnement de l’Espace Schengen suite à la crise des réfugiés. Bien entendu, on peut préférer un discours plus optimiste et se rappeler que l’Europe ne progresse que par crises. Mais comme celle-ci en combine plusieurs, on voit bien qu’en sortir par le haut va demander un grand bond en avant. Est-ce possible et à quelles conditions ?

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    Rappelons que pour en débattre le cercle inter-facultaire de l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe de réflexion sur l’éthique sociale  accueillent, le mardi 10 octobre prochain à 18h00 à l’Université de Liège, deux témoins privilégiés de la vie européenne : le professeur Alfred Steinherr, ancien Directeur Général de la Banque Européenne d’Investissement (B.E.I.), qui interviendra sur le thème de « L’Union monétaire en question » et Pierre Defraigne, Directeur du Centre Madariaga au Collège d’Europe et Directeur général hre à la Commission européenne, qui plaidera pour « L’Europe, dernier recours de la démocratie face aux transformations du monde ».

    La rencontre se tiendra sous la forme d’un lunch débat à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Ulg,  place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 15 € (à régler sur place). Pour les étudiants : 5€

    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (6 octobre 2017) : soit sur le site internet : www.ethiquesociale.org   - soit par email : info@ethiquesociale.org – soit par téléphone : 04 344 10.89.

    JPSC

  • Le christianisme occidental va-t-il terminer dans un musée ?

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    De Samuel Pruvot sur Figaro Vox (lefigaro.fr):

    Les chrétiens d'Occident figurent eux aussi sur la liste des espèces en voie de disparition

    FIGAROVOX/TRIBUNE. - À l'occasion de l'ouverture du Congrès Mission qui se tient ce week-end à Paris, Samuel Pruvot estime que notre pays est redevenu une terre de mission et que les catholiques doivent agir en conséquence, en osant l'évangélisation.

    Samuel Pruvot est co-organisateur du Congrès Mission, un week-end réunissant les catholiques français pour une réflexion sur l'évangélisation. Rédacteur en chef au magazine Famille Chrétienne, il est aussi auteur de Nos ancêtres les saints. Petite histoire missionnaire de la France (Cerf).

    Le christianisme occidental va-t-il terminer dans un musée? La Sainte couronne d'épines acquise par saint Louis - vénérée par Melania Trump et Brigitte Macron - passerait de Notre-Dame de Paris au palais du Louvre. Et la statue de Notre-Dame quitterait, elle aussi, la grotte de Lourdes pour voyager dans les musées nationaux... Cette perspective fait sourire ou frémir. Mais elle n'est pas complètement impossible.

    Visitant l'exposition «Chrétiens d'Orient. Deux mille ans d'histoire» à l'institut du monde arabe, le Président a évoqué un «passé glorieux qui nous oblige». Mieux vaut tard que jamais. Avant que le chrétien d'Orient ne devienne le dernier des Mohicans. Emmanuel Macron a pu contempler, entre autres merveilles rescapées, les Évangiles de Rabula, un manuscrit enluminé syriaque du VIe siècle.

    Mais n'oublions pas que les chrétiens d'Occident, eux aussi, figurent désormais sur la liste des espèces en voie de disparition. La sécularisation est «en marche» tout autant que le parti de notre Président. Sinon plus.

    Suffit-il vraiment d'un «Congrès Mission» pour enrayer la déchristianisation? Avouons-le, ce phénomène grignote la France depuis l'après-guerre et il avance avec le caractère (apparemment) inéluctable d'une désertification.

    À défaut d'une solution miracle pour bloquer l'avancée du Sahara, notre rassemblement se veut une oasis. Une pépinière.

    Car les catholiques pratiquants, comme leurs compatriotes, sont tentés par la déprime. Ils pourraient croire que leur âge d'or est derrière eux au lieu de croire en Jésus Christ. Game over. Ils souffrent d'une «Identité malheureuse» pour reprendre une expression de Finkielkraut: «La France a changé, la vie a changé, le changement lui-même a changé.»

    Le malaise vient justement de là. Il y a un monde qui est en train de disparaître sous nos yeux. Et c'est le nôtre! Ce monde familier et immuable de nos parents avec ses coquelicots, ses petites mairies et ses clochers pluriséculaires.

    Elle s'en va lentement la «force tranquille» du candidat François Mitterrand qui, en 1981, posait devant une petite église romane de la Nièvre. Il faudrait un Verlaine pour chanter cet automne de notre civilisation. Son enterrement, les sanglots longs des violons et aussi sa langueur monotone.

    Faut-il pour autant céder à la nostalgie? Nous avons quand même autre chose à demander aux évêques que de déposer le bilan. Minoritaires et convalescents de la Manif pour tous, beaucoup de catholiques prennent conscience que les civilisations sont mortelles comme disait joliment Valéry.

    Se consoler en se disant que la religion, elle, doit avoir quelque chose d'éternel, c'est oublier un peu vite la parole de Jésus: «Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?» Oublier que des chrétientés entières ont disparu dans les tempêtes de l'Histoire comme celle du grand saint Augustin qui vivait de l'autre côté de la Méditerranée.

    Le christianisme est bel et bien mortel sous nos latitudes et sa disparition laisserait un énorme vide. Un auteur américain du nom de Rod Dreher pose la bonne question: «Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus?» (Artège). Si les catholiques occidentaux ne trouvent pas la réponse, ils n'échapperont pas au musée. Ou finiront dans un bunker.

    Comment ne pas céder à une angoisse de type identitaire? C'est un vertige légitime devant des forces qui pourraient nous arracher à notre matrice judéo-chrétienne. Mais la plupart de ceux qui prétendent défendre les «valeurs» n'ont même plus le temps d'aller à la messe…

    La solution se trouve dans la Tradition bien comprise, plus exactement chez les Pères de l'Eglise. C'est tout le génie de Jean-Luc Marion dans sa «Brève apologie pour un moment catholique» (Grasset) qui sera - comme par hasard - au Congrès mission.

    A chaque époque d'inventer ses méthodes, avec la créativité joyeuse des saints. De saint Martin à Pauline Jaricot, les saints ont toujours peiné en milieu hostile. «Nos ancêtres les saints» (Cerf), veut justement montrer que notre histoire nationale est jalonnée de réveils spirituels et apostoliques.

    Quand on admet que la France est redevenue un pays de mission tout redevient simple. Ou presque. On ne s'encombre plus de théories fumeuses pour justifier l'attentisme. Le temps des Tartuffe est terminé car s'ouvre celui des saints à l'air.

  • Amoris Laetitia : du grand saint Thomas (d'Aquin)

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    Lu sur zenit.org :

    Amoris laetitia : une morale thomiste, affirme le pape François

    Dialogue avec les jésuites de Colombie

    Pour comprendre l’exhortation apostolique post-synodale sur la famille Amoris laetitia, il faut la lire en entier, de bout en bout, a expliqué le pape François. Et la théologie du document s’appuie sur « une morale thomiste, celle du grand Thomas », a-t-il affirmé lors d’une rencontre informelle avec des jésuites de Colombie, le 10 septembre 2017.

    Au cours de son voyage apostolique en Colombie (6-11 septembre), le pape François s’est rendu dans la ville de Cartagena, au sanctuaire de saint Pierre Claver, où il a rencontré en privé une délégation de la compagnie de Jésus composée de 65 religieux. Dans la Civilta Cattolica en français de septembre 2017, le p. Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite, retranscrit l’échange entre le pape argentin et ses confrères.

    Au fil du dialogue, « par justice et aussi par charité », le pape a évoqué les « commentaires — respectables, car exprimés par des fils de Dieu, mais erronés — à propos de l’Exhortation apostolique post-synodale » sur la famille : « Pour comprendre Amoris laetitia, il faut la lire de A à Z, a-t-il insisté. En commençant par le premier chapitre, en continuant par le deuxième et ainsi de suite… et réfléchir. Et lire ce qui s’est dit dans le Synode. »

    Face à ceux qui « soutiennent que derrière Amoris laetitia, il n’y a pas de morale catholique, ou, tout du moins, que ce n’est pas une morale sûre », le pape a affirmé « que la morale d’Amoris laetitia est une morale thomiste, celle du grand Thomas. Vous pouvez en parler avec un grand théologien, parmi les meilleurs aujourd’hui et parmi les plus matures, le cardinal Schönborn ».

    La morale en effet n’est pas « une pure casuistique », a-t-il ajouté : « le grand Thomas possède une très grande richesse, capable de nous inspirer encore aujourd’hui. Mais à genoux, toujours à genoux… »

    Dans cette même optique, la théologie et la philosophie ne doivent pas être « une réflexion de laboratoire », a souligné le pape : « nous avons vu quel préjudice a fini par causer la grande et brillante scolastique de Thomas quand elle a commencé à décliner, à décliner, à décliner…, elle est devenue une scolastique de manuel, sans vie, une simple idée, et elle s’est traduite en une proposition pastorale casuistique. »

    Les recherches doivent s’élaborer au contraire « dans la vie, dans le dialogue avec le réel », avec « les trois transcendantaux qui font l’unité » : la beauté, la bonté et la vérité. « On ne peut pas faire de philosophie avec une table logarithmique… Et cela est valable aussi pour la théologie, mais cela ne revient pas à ‘abâtardir’ la théologie, au contraire. La théologie de Jésus était la chose la plus réelle de toutes, elle partait de la réalité et s’élevait jusqu’au Père ».

    « Pour être un bon théologien, a estimé le pape François, en plus d’étudier, il faut avoir du dévouement, être vif et saisir la réalité ; il faut réfléchir à tout cela à genoux. Un homme qui ne prie pas, une femme qui ne prie pas, ne peuvent être théologien ou théologienne. Ils seront le volume de Denzinger personnifié, ils connaîtront toutes les doctrines existantes ou possibles, mais ils ne feront pas de théologie. Ils seront un compendium, un manuel où il y a tout. Mais aujourd’hui, la question est de savoir comment toi tu exprimes Dieu, comment tu exprimes qui est Dieu, comment se manifestent l’Esprit, les plaies du Christ, le mystère du Christ, à partir de l’Épître aux Philippins 2, 7 et après… Comment tu expliques ces mystères et comment tu vas les expliquer, et comment tu es en train d’enseigner cette rencontre qu’est la grâce. »

    © Editions Parole et Silence/Civiltà Cattolica, 2017 : http://www.paroleetsilence.com/La-Civilta-Cattolica-une-revue-de-pont-et-de-culture_news_279.html

    La réaction d'un dominicain : http://reinformation.tv/basil-cole-op-repond-morale-amoris-laetitia-thomiste-smits-75202-2/

  • Quand la paroisse Sainte-Catherine (BXL) se lance dans la bière

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    De Christian Laporte sur le site de La Libre :

    Une bière d’abbaye bruxelloise pour soutenir Sainte-Catherine

    La paroisse de Ste-Catherine la diffusera pour permettre son développement.

    On peut imaginer qu’au sanctuaire marial de Notre-Dame du Laus, sis près de Gap, on trouvera bientôt aussi en plus, bien sûr, des nourritures spirituelles - dont les moindres ne sont pas les toujours très robustes célébrations de l’archevêque de Malines-Bruxelles émérite, Mgr André-Joseph Léonard - une bonne bière d’abbaye… bruxelloise qui a nom Sainte-Kat’!

    Comme donc Sainte-Catherine, cette paroisse chère au cœur de l’ex-primat de Belgique où il avait installé la Fraternité des Saints Apôtres avant son départ pour les Alpes de Provence. Il n’empêche, plus personne ne pourra accuser ladite paroisse d’être hors du monde, repliée sur ses certitudes. En effet, avec Brussels Beer Project, la communauté de Sainte-Catherine lance la semaine prochaine sur le parvis de l’église une bière d’abbaye d’un genre nouveau. La Ste-Kat’ est née de la rencontre improbable du Brussels Beer Project et de l’équipe pastorale de la paroisse du "Vismet" et plus particulièrement du P. Jérémie Schaub. Avec ses trois collègues de la paroisse qui défraya la chronique lors de sa fermeture/réouverture, il y voit une occasion de réinsérer le culte dans son quartier et de s’intégrer plus à la vie locale. BBP y a vu lui un cadeau du Ciel pour relancer un style de bière typé.

    Les Amis de Sainte-Catherine sur le pont

    Certes, les abbayes étaient installées loin des villes mais les églises sont au cœur de celles-ci. De là à brasser une "bière d’église ouverte sur le monde", il n’y avait qu’un tour de cloître rapidement franchi… Et voilà donc qu’on nous annonce une production de 50 000 bouteilles réalisée par la micro-brasserie de la rue Dansaert.

    Précision à l’attention de ceux qui craignent de voir les pasteurs se muer en marchands du temple : c’est l’ASBL des Amis de Ste Catherine qui assurera la distribution dans les cafés et restaurants sis autour de la place et auprès des particuliers qui passeront à l’église. Autre précision importante : tous les bénéfices couvriront les aménagements de l’église et permettront d’organiser un voyage-pèlerinage vers le Puy-du-Fou vraiment accessible à tous. En attendant le P. Schaub, ses confrères et l’équipe de Brussels Beer project baptiseront officiellement la nouvelle cervoise qu’on espère, évidemment, divine ce 4 octobre à partir de 18 h sur le parvis de l’église. Christian Laporte

    Rens. : stekatbeer@gmail.com

  • Reconstruire l'humain : le testament du cardinal Caffarra

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    Marie Perrin, sur le site de l'Homme Nouveau, a traduit l'intégralité du testament du cardinal Caffarra :

    Les facteurs de la destruction moral de l'humain : le testament spirituel intégral du cardinal Caffarra

    Le 6 septembre dernier, le cardinal Carlo Caffarra rendait subitement son âme à Dieu. Grande figure du pontificat de Jean-Paul II, il s’était vu confié par ce dernier la création de l’Institut pontifical Jean-Paul II sur le mariage et la famille, le même institut qui, à travers le motu proprio Summa familiæ cura (19 septembre) du pape François, vient d’être entièrement repensé et réorganisé, notamment pour mieux prendre en compte les nouvelles perspectives avancées par Amoris Laetitia. Archevêque émérite de Bologne, créé cardinal par Benoît XVI, le cardinal Caffarra était un éminent théologien moraliste et un pasteur, soucieux de la vérité et du bien des âmes. Le 11 septembre dernier, nous avions publié des extraits du texte d’une conférence qu’il aurait dû donner la veille lors d’une rencontre organisée par La Nuova Bussola Quotidiana, principal portail d’information catholique italien. Nous en donnons ci-dessous le texte intégral, entièrement traduit par nos soins.

    Je développerai ma réflexion en deux parties. Dans la première, j’analyserai ce qui constitue la destruction de l’humain et quelques facteurs principaux de cette destruction. Dans la deuxième partie, je répondrai à la question : qui reconstruit l’humain ?

    La destruction de l’humain

    Nous partons d’une page dramatique de l’Évangile : la trahison de Pierre. Nous la lisons dans la version de Marc (cf. Mc 14, 66-72).

    En quoi consiste le reniement de Pierre ? La question de la servante le place face à un choix, un choix qui le concerne, lui et son identité dans sa relation avec Jésus. Deux possibilités s’ouvrent à la liberté de Pierre : affirmer ou nier la vérité sur lui-même. Pierre choisit de nier la vérité : « Je ne sais pas, je ne comprends pas de quoi tu parles » (v. 69). Pierre trahit la vérité.

    Trahit-il uniquement la vérité ou se trahit-il lui-même ? Ne nie-t-il pas ce qu’il est lui-même ? En trahissant le Christ, il se trahit lui-même. Il ne se préserverait qu’en affirmant la vérité ; en témoignant de la vérité. Mais il est complètement terrorisé, et d’une peur telle qu’elle le pousse au parjure : « Il se livra alors à des imprécations ». En affirmant la vérité, il se serait sauvé lui-même, parce qu’il se serait élevé vers la vérité, lui qui est terrorisé.

    Ce récit évangélique est le paradigme de toute autodestruction de l’humain. La question de la servante n’est que l’occasion donnée à Pierre de redécouvrir son identité, la vérité sur lui-même. Cette redécouverte est un acte de l’intelligence de Pierre : à ce moment, il prend conscience qu’il est disciple de Jésus. Et en ­même temps cette conscience provoque, interpelle sa liberté dans le témoignage de la vérité. C’est une vérité qui fait naître un impératif qui concerne Pierre, et ne concerne que lui. Pierre n’est pas en discussion sur la nature du disciple, du fait de suivre Jésus. Il se retrouve comme emprisonné dans la vérité connue, la vérité sur lui-même.

    Nous savons que Pierre a trahi, et pleure. Il a été l’auteur, la victime et le témoin de la prévarication contre la vérité. Dans une situation similaire, Judas estima qu’il n’était plus digne de vivre et se pendit. « L’homme est lui-même à travers la vérité. Sa relation à la vérité décide de son humanité et constitue la dignité de sa personne », nous dit Karol Wojtyla (dans Le signe de contradiction). Nous pouvons donc dire que la destruction de l’humain réside dans la négation, par l’usage de notre liberté, de ce que notre raison a reconnu comme étant le vrai bien de la personne. En termes théologiques, il s’agit du péché. Ovide n’avait-il pas écrit : « Video meliora proboque deteriora sequor » ? (« Je vois le bien, je l’approuve et je fais le mal ».)

    La destruction de l’humain a donc le caractère de la lacération de sa propre subjectivité. Et elle a également celui du mensonge : elle construit un humain falsifié, tant sur le plan personnel que social. Nul sans doute n’a mieux décrit que Pirandello, avec tant de profondeur et de sens tragique, la vie et la société humaine ainsi édifiées, comme une mascarade.

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