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  • Nos ancêtres au confessionnal

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    De Paul Vaute sur son blog "Le Passé belge" :

    Nos ancêtres au confessionnal

    Selon les données recueillies dans les années 1840, à peine 1 % des habitants du diocèse de Bruges "ne faisaient pas leurs Pâques" et n'allaient donc pas se confesser au moins une fois sur l'année. Encore le précepte pascal ne constituait-il que le minimum minimorum. Une fréquence de quatre confessions par an semble avoir été courante. Elle était d'application dans beaucoup d'établissements scolaires. Après le recul sensible des premières années du régime révolutionnaire français, de nombreux prêtres s'étant trouvés alors dans l'impossibilité d'exercer leur ministère, la pratique était rapidement revenue à son niveau du XVIIIè siècle. Le sacrement aujourd'hui le plus en crise dans le monde occidental était fréquenté par presque toute la population des Pays-Bas méridionaux, où Elwin Hofman (FWO, KULeuven) voit "une des grandes success-stories de la Contre-Réforme[1].

    PASBEL20171007a.JPG

    Aux sources ecclésiales que constituent les manuels pour prêtres ou pour pénitents, les recueils de sermons, les procès-verbaux de visites pastorales (de doyens ou d'évêques)…, l'historien a ajouté des témoignages rencontrés au cours de ses recherches dans les dossiers judiciaires. Ces derniers risquent cependant de refléter des personnages plutôt atypiques. Mais sans surprise, l'étude conforte la représentation commune d'une religiosité très épaulée par le conformisme et le contrôle social – le fameux qu'en-dira-t-on –, sans qu'on puisse pour autant la réduire à un pur formalisme. Des indices probants à cet égard sont fournis par les comportements observés dans des contextes ou chez des individus hors d'atteinte de la pression collective en faveur de la norme. Ainsi voit-on, à Bruxelles en 1791, une foule en colère décidée à lyncher un partisan d'une faction ennemie permettre d'abord celui-ci d'aller se confesser auprès d'un moine. Même certains assassins se montrent soucieux du salut de l'âme de leurs victimes. En 1807, Pierre de Cuypere et sa maîtresse Godelieve de Ceuninck, jugés en cour d'assises de Flandre occidentale pour avoir empoisonné la femme de Pierre, ont d'abord demandé à celle-ci si elle s'était bien confessée: ils "avioent voulu s'assurer de mettre préalablement Eugénie Vantyghem en état de grace".

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  • Da Pacem : Introït du XVIIIe dimanche après la Pentecôte

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    On célèbre ce 8 octobre 2017 le XVIIIe dimanche après la Pentecôte  dont l’introït est une antienne du VIe ou VIIe siècles fondée sur des versets bibliques qui seront chantés en grégorien à la messe dominicale de 10h00 en l’église du Saint-Sacrement à Liège :  Donne la Paix, Seigneur, à ceux qui comptent sur Toi, pour qu’on voie que tes prophètes ont dit vrai, écoute les prières de ton serviteur et de ton peuple…

    Arvo Pärt (né à Paide en Estonie en 1935) propose aussi une belle composition sur ce thème de l’Ecriture que le chœur universitaire de Liège vient d’inscrire à son répertoire. A écouter ici :

    JPSC

  • Bruxelles : le 5e centenaire de la Réforme sera fêté dans la Cathédrale Saints Michel et Gudule

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    Lu dans le Vif (Olivier Rogeau), p.51 :

    Un anniversaire dans le fief des catholiques ! 

    Le 28 octobre, à 16 heures, l'Eglise protestante unie de Belgique (Epub) organise un culte pour la commémoration des 500 ans de la Réforme. Il aura lieu dans la cathédrale Saint-Michel, " navire amiral " de l'Eglise catholique ! …  "Ironie de l'histoire, l'église a subi, au XVIe siècle, la colère destructrice des iconoclastes protestants, rappelle l'historienne de l'ULB Monique Weiss. Des statues et des vitraux ont été cassés, des reliques ont été volées et la châsse de sainte Gudule a été brisée."

    "Le fait que l'Eglise catholique ait mis sa cathédrale à notre disposition envoie un signal oecuménique fort, estime Steven H. Fuite, président de l'Eglise protestante unie de Belgique. D'autant que le cardinal Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, souhaite assister et participer activement au culte, avec d'autres chefs religieux et responsables de la laïcité." Différence notable avec les commémorations des siècles passés, le 500e anniversaire de la Réforme est donc un événement oecuménique, en Belgique comme ailleurs. Le 31 octobre 2016, le pape François et l'évêque Munib Younan, président de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), ont célébré un service oecuménique à Lund, en Suède. Ils ont prié pour le pardon et la cicatrisation des blessures que les confessions se sont infligées mutuellement au fil des siècles.

  • Comité des droits de l'homme : l'ECLJ se mobilise pour le respect de la vie

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    Via zenit.org :

    Comité des droits de l’homme : Mémoire en défense du respect de la vie remis par L’ECLJ

    Mobilisation jusqu’au 2 novembre 2017

    Grégor Puppinck, capture eclj.org

    Grégor Puppinck, Capture Eclj.Org

    Le Comité des droits de l’homme révise actuellement la définition internationale du « droit à la vie » et envisage d’imposer à tous les États la légalisation de l’avortement, du suicide assisté et de l’euthanasie au nom même du droit à la vie !

    Pour contrer cette tentative, l’ECLJ a donné l’alerte, rédigé un Mémoire détaillé (consultable ici) et l’a remis au Comité en son nom et au nom des 132.710 personnes qui ont signé la pétition.

    Dans son Mémoire, l’ECLJ alerte sur le fait que sous les apparences d’un progrès de l’autonomie individuelle, l’affirmation de la « liberté de mourir » et du « droit de tuer » est une régression des droits de l’homme portée par une conception inégalitaire de l’homme qui admet, voire encourage le sacrifice des plus faibles. Ce sont les femmes pauvres et isolées, les personnes âgées, malades, handicapées et les enfants à naître qui vont en être les victimes, comme en témoignent déjà les statistiques de l’avortement et de l’euthanasie. Si une telle interprétation devait prévaloir, le respect de la vie humaine ne serait plus garanti qu’aux seuls êtres nés et en bonne santé, abandonnant la vie des plus fragiles au pouvoir des plus forts et ouvrant la voie à l’eugénisme et au transhumanisme. Cette conception de l’humanité est précisément celle qui a été condamnée en 1948. Ce n’est pas un hasard si l’avortement et l’euthanasie ont d’abord été légalisés en U.R.S.S. et dans l’Allemagne nazie.

    Le dépôt de ce Mémoire est une étape importante, mais la « bataille » continue !

    Le Comité des droits de l’homme a reçu de nombreuses contributions. Certaines sont excellentes, d’autres font l’apologie du « droit à la mort ». Les membres du Comité vont à présent les lire puis se réunir à Genève entre le 27 octobre et le 2 novembre pour réviser leur projet d’observation générale sur « le droit à la vie ».

    L’ECLJ, en tant qu’ONG ayant le statut consultatif auprès des Nations Unies, assistera activement à ces discussions du Comité et vous tiendra informés de l’évolution de ses travaux. L’ECLJ reste mobilisé avec ses organisations partenaires, à New-York comme à Genève.

    Jusqu’au 2 novembre, nous vous invitons à poursuivre et à accroître la mobilisation, en informant le plus grand nombre de personnes de cette tentative de créer un « droit à la mort », en signant et en faisant signer la pétition, en partageant l’information.

    Grégor Puppinck Directeur

    European Centre for Law and Justice 

    4, Quai Koch67000 Strasbourg, France

    Phone : + 33 (0)3 88 24 94 40

    http://www.eclj.org

  • Que faisons-nous pour que les enfants puissent conserver un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance?

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    Pour que les enfants conservent un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance (texte complet)

    «La dignité de l’enfant dans le monde numérique»

    « Travaillons ensemble pour avoir toujours le droit, le courage et la joie de regarder dans les yeux les enfants du monde »: le pape a conclu par cet image du regard des enfants, son discours, musclé, en défense des enfants et des défis de protection et d’éducation que lance l’utilisation du web: 800 millions d’enfants y ont accès. Il y reconnaît que l’Eglise  n’a pas naguère répondu de façon adéquate et est aujourd’hui engagée de façon déterminée aux côtés des forces vives de la société.

    Le pape s’adressait aux participants du Congrès mondial de l’Université pontificale grégorienne sur « La dignité de l’enfant dans le monde numérique » (“Child Dignity in the Digital World”, 3-6 octobre 2017).  Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin est intervenu au congrès le 3 octobre. Le pape a d’abord été salué par le recteur de la Grégorienne et par une jeune engagée pour la défense des enfants. Les congressistes ont remis au pape une « Déclaration de Rome » qui constitue comme une charte et une feuille de route.

    « A de multiples occasions et dans de nombreux pays différents, a confié le pape, mes yeux rencontrent ceux des enfants, pauvres et riches, sains et malades, joyeux et souffrants. Être regardé par les yeux des enfants est une expérience que nous connaissons tous et qui nous touche au fond du cœur et qui nous oblige aussi à un examen de conscience ».

    Il a ensuite posé des questions de fond: « Que faisons-nous pour que ces enfants puissent nous regarder en souriant et pour qu’ils conservent un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance? Que faisons-nous pour que cette lumière ne leur soit pas volée, pour que ces yeux ne soient pas troublés et corrompus par ce qu’ils trouvent sur le réseau, qui sera une part intégrante et très importante de leur cadre de vie? »

    Le pape François a salué un à un les participants, venus de pays aussi différents que, par exemple, l’Allemagne – le pape a dit quelques mots en allemand -, les Emirats arabes unis, le Costa Rica ou le Mexique, les Philippines et la Chine. Certaines personnes représentaient la société civile, des associations, des communautés religieuses, des gouvernements, des forces de police. Et après une photo de groupe, le pape s’est retiré sous les applaudissements.

    Voici la traduction officielle en français du discours prononcé par le pape en italien.

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  • Vatican, 27-29 octobre : (Re)thinking Europe

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    06.10.2017

    (Re)thinking Europe

    Communiqué de presse

    Un dialogue de haut niveau entre Église et acteurs politiques organisés par la COMECE, en collaboration avec le Saint-Siège, au Vatican du 27 au 29 octobre 2017, avec la participation du Pape François.

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    Des centaines de hauts responsables de l’Eglise et du monde politique européen ainsi que des acteurs de terrain se réuniront au Vatican pour contribuer à une réflexion constructive sur les défis fondamentaux auxquels est confronté le projet européen.

    Organisé par la COMECE - la Commission des Episcopats de l'UE –, en collaboration avec le Saint-Siège, le dialogue (Re)thinking Europe aura lieu du 27 au 29 octobre 2017 et marquera le 60e anniversaire de la signature des Traités de Rome.

    Plutôt qu'en congrès ou en conférence, l'événement est pensé et organisé sous la forme d'un dialogue, d'ateliers et de débats, afin de faciliter une discussion franche et ouverte entre acteurs de différents horizons géographiques, culturels, religieux et linguistiques, mettant en pratique le slogan de l'Union: "unité dans la diversité".

    Désireux d’oeuvrer pour le bien commun et de mettre la dignité humaine au centre des politiques publiques, les participants seront appelés à chercher de nouveaux moyens d'impliquer tous les acteurs de la société dans leurs responsabilités religieuses ou politiques respectives.

    À la suite de sa visite au Parlement Européen, de la remise du prix Charlemagne et de la rencontre avec les chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Européenne, le pape François s'adressera aux participants le samedi 28 octobre pour réitérer son engagement sincère à une réflexion commune sur l'avenir de l'UE et rappeler l'engagement de l'Église dans ce projet de paix.

    Après deux conflits mondiaux, l'Europe a la responsabilité de comprendre son rôle envers le monde et ses propres citoyens, en trouvant un moyen d'impliquer activement les hommes et les femmes de notre temps. Le but de (Re)thinking Europe est de soutenir ce processus de conscience de soi.

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    Demandes de presse et médias:

    COMECE Attaché de presse

    Alessandro Di Maio

    Tél .: +32 (2) 235 0515

    E-Mail: press@comece.eu

    Twitter: @ComeceEU

    Facebook: @ Comece.EU

    www.comece.eu

    Contact: Alessandro Di Maio, responsable presse de la COMECE

    press@comece.eu  - Tel+32 (0)2 235 05 15 

    Commission des Episcopats de la Communauté européenne - COMECE

    www.comece.eu

  • Bruxelles, 8 octobre : "Aimer en vérité", conférence par l'abbé Pierre-Hervé Grosjean

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    Photo de Paroisse Notre Dame de Stockel.

    Aimer en Vérité

    Conference par l'Abbé Grosjean

    dimanche 8 octobre à 20:00 - 22:00

    Paroisse Notre Dame de Stockel

    25 rue Vandermaelen, 1150 Woluwe-Saint-Pierre

    Une conférence par l'abbé Pierre-Hervé Grosjean qui reprend les idées fortes du livre "aimer en vérité". Depuis des années l'abbé Grosjean rencontre et écoute des jeunes et il les connaît bien. De son expérience d'accompagnement et de ses conférences, il a recueilli le meilleur pour répondre à toutes leurs questions sur la construction d'un amour vrai. Ni cours de morale, ni code de conduite, il veut transmettre aux jeunes de 15 à 22 ans des convictions qui font grandir et encouragent, pour se préparer à aimer. Son propos est également pour tous ceux qui veulent donner à leurs ados et leurs aînés une vision juste et constructive de l'amour. L'abbé Pierre-Hervé Grosjean est prêtre du diocèse de Versailles. Ordonné en 2004, il est aujourd'hui curé de paroisse à Saint-Cyr-l'école. Aumônier de lycée, il accompagne également beaucoup de jeunes, dans le cadre du scoutisme ou des Universités d'été « Acteurs d'Avenir » qu'il a fondées. Il anime Padreblog.fr avec deux autres confrères.
     
    De Christian Laporte sur le site de la Libre :

    L’abbé Grosjean lancera l’année à Notre-Dame de Stockel ce 8 octobre.

    C’est déjà une tradition ! Notre-Dame de Stockel organise bon an, mal an une grande conférence afin de lancer la nouvelle année paroissiale. Avec, chaque fois, une personnalité qui peut utilement éclairer l’actualité.

    La paroisse de la place Dumon a ainsi déjà eu la joie d’accueillir Tim Guénard dont, pour paraphraser le titre de son livre, toute l’existence a montré que l’amour peut être plus fort que la haine ou encore Mgr Pascal Gollnish, le responsable de l’Œuvre d’Orient.

    "Ces conférences font chaque fois le plein, explique Sophie Lafontaine. Cette année, nous recevons ce dimanche à 20 h l’abbé Pierre-Hervé Grosjean."

    Ce 8 octobre, l’abbé Grosjean donnera une conférence sur le thème "Aimer en Vérité". Un titre choisi à dessein car c’est en fait une reprise de son livre sur l’amour qui a fait un carton. On pourra du reste encore se le procurer : une séance de dédicaces en partenariat avec l’UOPC clôturera en effet la conférence.

    Un grand communicateur

    Pierre-Hervé Grosjean est un spécialiste de la communication; habitué à parler en public, il est très présent dans les médias français, de Canal Plus au "Figaro". Très aimé du public français, il commence à être connu en Belgique aussi. "Depuis des années qu’il rencontre et écoute des jeunes, l’abbé Grosjean les connaît bien, poursuivent les organisateurs. De son expérience d’accompagnement et de ses conférences, il a recueilli le meilleur pour répondre à toutes leurs questions sur la construction d’un amour vrai. Ni cours de morale, ni code de conduite, il veut transmettre aux jeunes de 15 à 22 ans des convictions qui font grandir et encouragent, pour se préparer à aimer." Le prêtre français avait déjà fait un passage très remarqué lors de la rencontre nationale des Equipes Notre-Dame à Maredsous en 2016.

  • Notre-Dame du Rosaire (7 octobre)

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    Lepante.jpgHistorique de la célébration de la fête de Notre-Dame du Rosaire (missel.free.fr) :

    La fête de Notre-Dame du Rosaire se célébrait déjà, en 1547, à Tortosa (Espagne), le troisième dimanche d'avril, quand fut instituée par Pie V la fête de Notre-Dame de la Victoire (1572) au premier dimanche d'octobre, en action de grâces pour la victoire de Lépante où, à l'entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l'Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de don Juan d'Autriche, avait écrasé la flotte turque d'Ali Pacha (7 octobre 1571). C'est à cette occasion qu'on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l'invocation Secours des Chrétiens, priez pour nous ! Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de Notre-Dame de la Victoire en celle du Saint Rosaire et la fixa au premier dimanche d'octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire.

    Clément X concéda cette fête à l'Espagne (1671) avant que Clément XI l'étendît à l'Eglise universelle et l'élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l'octave de l'Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l'office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Pie X la fixa au 7 octobre (1913).

    • Lire l'encyclique Christi Mater Rosarii de Paul VI.
    • Hier, lors de l'Angelus, le pape François a encouragé les fidèles à réciter le chapelet en communion avec le Sanctuaire de la Vierge du Rosaire de Pompéi où l'on récite cette supplique :

    Ô Rosaire béni par Marie,

    douce chaîne qui nous relie à Dieu,

    lien d'Amour qui nous unit aux Anges,

    tour de Sagesse face aux assauts de l'enfer,

    havre de sécurité dans le naufrage commun,

    nous ne Te lâcherons plus.

    Tu seras notre réconfort à l'heure de l'agonie.

    À Toi, le dernier baiser de la vie qui s'éteint.

    Et le dernier accent sur nos lèvres

    sera Ton Nom suave, 

    Ô Reine du Rosaire de Pompéi,

    Ô notre Mère très chère,

    Ô Refuge des pécheurs,

    Ô souveraine Consolatrice des affligés.

    Sois bénie en tout lieu,

    aujourd'hui et toujours,

    sur la terre et dans le Ciel.

    Bienheureux Bartolo Longo.

  • Avec les prêtres de Lyon, le pape François évoque longuement Amoris laetitia

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    De Nicolas Senèze, correspondant du journal « La Croix » à Rome :

    « Le pape François a rencontré, jeudi matin 5 octobre au Vatican, plus de 80 prêtres du diocèse de Lyon qui effectuaient à Rome leur session annuelle de rentrée. Une rencontre marquée par l’attentat de la gare Saint-Charles de Marseille, dimanche 1er octobre, dont l’une des victimes habitait Rillieux-la-Pape (Rhône).

    Alors que le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, venait d’évoquer les victimes dont les obsèques avaient lieu au même moment près de Marseille, le pape, « vraiment ému », a répondu qu’« il priait pour Laura et Mauranne et bénissait leurs familles », a rapporté Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon.

    Attentat de Marseille, le douloureux adieu à Mauranne et Laura

    L’essentiel de cette rencontre, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique, était toutefois consacré à l’exhortation apostolique Amoris laetitia sur laquelle les prêtres lyonnais ont pu, pendant plus d’une heure, interroger le pape qui s’est exprimé, sans note, en italien.

    « Il nous a invités à considérer les personnes non comme des adjectifs, mais comme des substantifs, à ne pas qualifier d’abord les gens comme “mariés”, “divorcés”, “trois fois divorcés” », raconte Mgr Gobilliard.

    Selon l’évêque auxiliaire de Lyon, François a aussi rappelé que « derrière Amoris laetitia, il y a saint Thomas d’Aquin, mais la grande théologie thomiste et pas la scolastique décadente ».

    « Il nous a souligné qu’il y avait une vraie réflexion théologique mais que cette théologie n’était pas une casuistique, qu’il ne faut pas envisager les gens comme des cas, ou penser en termes de “il faut”/il ne faut pas”, “on doit/on ne doit pas” », a poursuivi Mgr Gobilliard.

    « Le pape fait confiance aux prêtres »

    Interrogé sur le discernement, le pape a reconnu que celui-ci était « compliqué ». « Mais il a insisté sur le fait que le discernement doit aller avec l’écoute et l’accompagnement, que ce n’est pas la morale et la théologie qui sont première mais l’Évangile. »

    « Pour le pape, il faut toujours agir avec beaucoup de charité mais il faut aussi faire attention à la permissivité et au relativisme, poursuit l’évêque auxiliaire de Lyon. Il y a des moments où il faut dire “oui”, d’autres “non”. »

    « Il a aussi insisté sur la finalité qui est la croissance des personnes, nous donnant trois mots-clés : la réflexion, la prière et le dialogue. C’est d’ailleurs comme cela qu’il a été avec nous pendant toute la rencontre », relève l’évêque auxiliaire de Lyon pour qui « le pape se refuse à dire aux prêtres comment agir et préfère nous faire confiance ».

    Célibat des prêtres : « pas de raison de changer pour le moment »

    François a aussi évoqué la question de la préparation au mariage, rapportant la réflexion d’une dame qui lui disait que les prêtres faisaient huit ans de séminaire et pouvaient quitter la prêtrise et se marier, alors que les époux avaient trois conférences avant un mariage qui durait toute la vie…

    « Il a reconnu que la préparation au mariage devait être sérieusement revue, parlant à nouveau de “catéchuménat” du mariage, rapporte Mgr Gobilliard, et que nous devons aussi inciter les gens à ne pas trop se presser pour des raisons culturelles ou sociales. »

    Tout au début de la rencontre, le pape avait aussi été interrogé sur le célibat sacerdotal. Expliquant que celui-ci devait être vécu comme « un don joyeux pour l’Église », il a souligné qu’« il ne voyait pas pourquoi cela changerait pour le moment ».

    Rencontre avec Benoît XVI

    À l’issue de cette rencontre, les prêtres lyonnais ont aussi rencontré le pape émérite Benoît XVI devant la Grotte de Lourdes des jardins du Vatican et prié avec lui.

     « Il a évoqué saint Irénée de Lyon, “à qui l’Église doit beaucoup” », rapporte Mgr Gobilliard, très touché par cette rencontre et frappé par la vivacité d’esprit de Benoît XVI autant que sa fatigue physique. « On sent qu’il est fatigué, mais il assume tout à fait sa vieillesse et n’a aucune honte à montrer sa faiblesse physique et c’est un beau message. »

    Ref. Avec les prêtres de Lyon, le pape évoque longuement Amoris laetitia

     JPSC

  • De la Cène à l’Eucharistie du dimanche matin

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    françois capture-d2019e0301cran-2017-10-04-a0300-19.38.37.pngOn a vu, le 1er octobre dernier, le pape François prendre part à un vaste repas organisé dans une église de Bologne pour mieux faire valoir le lien entre ces agapes (au sens étymologique du terme) conviviales et la célébration eucharistique ou, pour reprendre le commentaire de Mgr Zuppi (le nouvel archevêque fraichement nommé par ses soins) « pour aider à mieux comprendre l’Eucharistie, à la sentir encore plus humaine ».

    La réalité historique est tout de même assez différente. Un texte extrait des  « Opera omnia » de Benoît XVI (volume VI/1, pp. 493 et suivantes) nous montre ce qu’il en est du passage de la « Cène » (du mot « cena », repas)  à l’ « Eucharistie » du dimanche matin :


    «  […] Qu’a donc ordonné précisément le Seigneur de répéter?  Certainement pas le repas pascal (au cas où la dernière Cène de Jésus ait été un repas pascal). La Pâque était une fête annuelle dont la célébration récurrente en Israël était clairement régulée par la sainte tradition et liée à une date précise. Même si, ce soir-là, ce n’était pas un vrai repas pascal selon le droit juif, mais d’un ultime banquet  terrestre avant la mort, cela n’est pas dans l’objectif du commandement de répétition.

    Le commandement se réfère donc à ce qui, dans ce que Jésus a accompli ce soir-là, était une nouveauté : le fait de rompre le pain, la prière de bénédiction, et d’action de grâce et avec elle les paroles de la transsubstantiation du pain et du vin. Nous pourrions dire : par ces paroles, notre moment actuel est entraîné dans le moment de Jésus. Ce que Jésus a annoncé en Jean, 12,32 se vérifie : de la Croix, il les attirera tous à lui, en lui […]

    Joseph Andreas Jungmann, le grand connaisseur de la Célébration eucharistique et l’un des artisans de la réforme liturgique résume tout cela en disant : ‘ la forme fondamentale est la prière d’action de grâce sur le pain et le vin. C’est de la prière d’action de grâce, après le banquet du dernier soir, que la liturgie de la messe a commencé, et non du banquet lui-même. Ce dernier était considéré aussi peu essentiel et aussi facilement séparable que déjà dans l’Eglise primitive il était omis. La liturgie et toutes les liturgies, par contre, ont développé la prière d’action de grâce prononcée sur le pain et sur le vin. Ce que l’Eglise célèbre dans la messe n’est pas la dernière Cène, mais ce que le Seigneur, durant la dernière Cène, a institué et confié à l’Eglise : la mémoire de sa mort sacrificielle’ (Messe im Gottesvolk, p.24).

    Dans la même ligne s’inscrit la constatation historique selon laquelle ‘dans toute la tradition du christianisme, après que l’Eucharistie a été détachée d’un vrai repas (où apparaît l’acte de ‘rompre le pain’ et la ’Cène du Seigneur’) un mot signifiant ‘repas’ n’est jamais utilisé, jusqu’à la Réforme du XVIe siècle, pour désigner la célébration de l’Eucharistie (p.23, note 73).

    Dans la formation du culte chrétien, cependant, un autre élément est encore déterminant. Certain d’être exaucé, le Seigneur avait déjà donné à ses disciples, à la dernière Cène, son corps et son sang comme don de la  Résurrection : Croix et Résurrection font partie de l’Eucharistie, qui sans cela n’est pas elle-même. Mais puisque le don de Jésus est essentiellement un don enraciné dans la Résurrection, la célébration du sacrement devait nécessairement être relié à la mémoire de la Résurrection. La première rencontre avec le Ressuscité était advenue le matin du premier jour de la semaine –du troisième jour après la mort de Jésus- donc le dimanche matin. Par là, le matin du premier jour devenait spontanément le moment du culte chrétien, le dimanche devenait le « Jour du Seigneur ».

    Cette détermination chronologique de la liturgie chrétienne, qui en même temps définit sa nature profonde et sa forme, s’est mise très vite en place. Ainsi le rapport d’un témoin oculaire dans les Actes 20, 6-11 nous raconte le voyage de saint Paul et de ses compagnons vers Troas et il dit : ‘Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain…’ (20, 7). Cela signifie que déjà durant la période des Apôtres le fait de ‘rompre le pain’ avait été fixé pour le matin du jour de la Résurrection – l’Eucharistie était célébrée comme rencontre avec le Ressuscité […]

    Un archaïsme qui voudrait retourner avant la Résurrection et à sa dynamique pour imiter seulement la dernière Cène ne correspondrait pas du tout à la nature du don que le Seigneur a laissé à ses disciples. Le jour de la Résurrection est le lieu extérieur et intérieur du culte chrétien, et l’action de grâce, comme anticipation créatrice de la Résurrection de la part de Jésus, est la manière par laquelle, dans son don, il nous bénit et il nous entraîne dans la transformation qui, à partir des dons, doit nous gagner et se répandre sur le monde : ‘jusqu’à ce qu’il vienne’ (1 Co 11,26) ».

    JPSC
      

  • L'Eglise doit-elle avoir peur de son histoire ?

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    De Christophe Dickès sur Storia Voce (web radio dédiée à l'histoire) :

    L’Eglise doit-elle avoir peur de son Histoire?

    Dans les débats publics autour du catholicisme ou de l’histoire de l’Eglise, reviennent toujours telle une litanie des affirmations à charge sur les croisades, les guerres de religion, l’antisémitisme ou encore l’inquisition. L’Eglise, institution du passé, obscurantiste et passéiste, est accusée d’avoir soutenu la violence, d’avoir fait dresser des bûchers, de s’être opposé à l’intelligence, d’avoir rejeté la raison et les progrès de la science… Storiavoce vous propose de relire l’histoire du catholicisme non pas avec les lunettes idéologiques du XIXe siècle mais avec un regard dépassionné sur les grandes polémiques. L’Eglise doit-elle avoir peur de son Histoire? Une émission avec le médiéviste Olivier Hanne interrogé par Christophe Dickès.

    L’invité: spécialiste d’histoire médiévale, Olivier est aussi un géopoliticien qui travaille sur la géopolitique de l’Islam. Auteur de nombreux ouvrages, il a publié aux editions L’homme nouveau Le génie historique du catholicisme. Il écrit régulièrement pour les revues ConflitsMoyen-OrientDiplomatieDSIDéfense nationale, GéostratégiquesRes militaris, Le Rotarien, Le Figaro Histoire, Sciences humaines, Management et Metronews.

    Attention, la vidéo ci-dessous est une reprise de l’enregistrement audio. l’image est donc fixe.

  • Europe : la foi chrétienne s’évapore dans la confusion et l’indifférence

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    Un article de Sandro Magister traduit et publié par le site diakonos.be :

    « Il arrive de plus en plus souvent que des groupes d’écoliers protestants d’Europe du Nord en visite à Rome soient emmenés par leurs professeurs à assister à une messe catholique, pour voir comment c’est, et qu’ils reçoivent tranquillement la communion.

    Il s’agit d’un des résultats d’un nivellement par le bas croissant entre ces deux confessions, dans la mentalité de nombreux protestants et catholiques d’Europe et d’Amérique, comme vient de le confirmer une vaste enquête menée dans cinquante pays par le Pew Research Center de Washington.

    > After 500 Years, Reformation-Era Divisions Have Lost Much of Their Potency

    Ainsi donc, 500 ans après avoir placardé ses 95 thèses à Wittenberg, Martin Luther n’est plus le fomenteur de discorde qu’il a été pendant des siècles.

    Aux Etats-Unis, 65% des catholiques et 57% des protestants se disent persuadés qu’il y a plus de points communs que de différences entre leurs religions respectives.

    Et même en Europe occidentale, plus de la moitié des protestants et des catholiques pensent la même chose. Avec un pic de 78% auprès des protestants Allemands, de 67% parmi les catholiques des Pays-Bas et de 65% chez les catholiques d’Autriche.

    Mais même chez les catholiques d’Italie, ceux pour qui les similitudes prévalent sont majoritaires : 47% contre 41%.

    Parmi les catholiques qui continuent à se sentir plus différents qu’identiques, on retrouve la Belgique et l’Espagne en queue de peloton avec 28% tandis que les protestants les plus irréductibles se trouvent un Suède avec 18%.

    L’enquête a également permis d’identifier une frange significative de la population qui ne se sent ni catholique ni protestante mais qui se déclare sans religion.

    En Europe occidentale, c’est aux Pays-Bas qu’on on retrouve la plus grande proportion d’athées et d’agnostiques avec 48%. Suivent la Norvège avec 43%, la Suède avec 41%, la Belgique avec 37%, le Danemark et l’Espagne avec 30%.

    Les données concernant la patrie de Luther, l’Allemagne, sont intéressantes. Le traditionnel équilibre entre catholiques et protestants s’est rompu. Les protestants se sont effondrés à 28%, les catholiques représentent 42% et les athées et agnostiques forment désormais un quart de la population, soit 24%.

    Même en Italie, les athées et agnostiques ont atteint les 15% contre 78% de catholiques et 1% de protestants.

    En ce qui concerne la pratique religieuse, les protestants européens qui vont encore à l’église une fois par semaine se réduisent à la portion congrue. Ils ne sont que 3% au Danemark, 7% en Allemagne et pratiquement partout sous les 10%. Il n’y a qu’aux Pays-Bas où le peu de protestants qui restent – 18% de la population – sont encore 43% à se rendre à l’église chaque semaine.

    A l’inverse, toujours aux Pays-Bas, les catholiques pratiquants sont en chute libre: seuls 5% d’entre eux vont à l’église chaque semaine alors qu’ils représentent 20% de la population. Les chiffres sont tout aussi maigres en Belgique avec 8% de pratiquants, au Royaume-Uni avec 9%, en Autriche 11%, en France 13% et en Allemagne 14%. Il n’y a que l’Italie, le Portugal, l’Espagne et l’Irlande qui dépassent les 20%.

    Curieusement, concernant ce qui a été pendant des siècles l’un des principaux facteurs de division, c’est-à-dire la conviction des protestant que le salut s’obtienne “sola fide”, tandis que pour les catholiques la foi doive être accompagnée des œuvres, le balancier s’est déplacé en faveur de ces derniers. C’est-à-dire que pratiquement partout, y compris chez les protestants, la majorité pense maintenant que la foi et les œuvres sont toutes deux nécessaires. La seule exception se trouve chez les protestants norvégiens chez qui le “sola fide” prévaut à 51% contre 30%.

    Il faut cependant faire remarquer que le “sola fide” luthérien a encore beaucoup de partisans chez les catholiques : ils sont un quart de catholiques à l’adopter en Italie et en Allemagne et un tiers au Royaume-Uni, en France et en Suisse.

    Quant à la communion des protestants aux messes catholiques – et vice-versa celle des catholiques aux cultes évangéliques – l’enquête du Pew Research Center ne dit rien sur le sujet. Mais il est de notoriété publique qu’il s’agit d’un comportement de plus en plus répandu et qui, bien loin d’être désapprouvé, est au contraire encouragé par les déclarations du Pape François ou du cardinal Walter Kasper. »

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. Pour moi, Trente et Luther sont pareils. Enquête choc sur les catholiques et les protestants

    JPSC