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  • Bruxelles, 11 novembre : "Samedis Philo" avec le Père Xavier Dijon s.J.

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  • Irak : l’avenir des chrétiens passe nécessairement par des relations avec des musulmans

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    D'Anne-Bénédicte Hoffner sur le site du quotidien La Croix :

    VIDEO - Chrétiens d’Orient : « Le refus du dialogue n’est ni une attitude chrétienne, ni une preuve de force »

    Extraits du Facebook live organisé par La Croix avec Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient sur la situation et l’avenir des chrétiens du Moyen-Orient.

    La Croix : Malgré la défaite de Daech, l’Irak est en proie à de nouvelles tensions, entre Arabes et Kurdes cette fois. Quelles en sont les conséquences pour les chrétiens irakiens ?

    Mgr Pascal Gollnisch : Le Daech s’est maintenu pendant plus de trois ans en Irak et même plus en Syrie. On a mis beaucoup trop de temps pour le déloger. L’occupation d’un territoire a donné du prestige à ce groupe terroriste, des moyens financiers aussi, la possibilité de recruter des combattants… Aujourd’hui, le Daech recule enfin. Dans la ville de Qaraqosh, il y aurait 3500 familles qui seraient rentrées. (…)

    L’intégralité du Facebook live : L’avenir des chrétiens d’Orient, avec Mgr Pascal Gollnisch

    Cette marche du Kurdistan vers l’indépendance, sans doute prématurée, a recréé une situation dramatique pour les chrétiens qui se retrouvent dans un conflit qui n’est pas directement le leur : elle va rendre beaucoup plus difficile et compliqué le retour dans leurs villes et la reconstruction.

    Les chrétiens peuvent-ils aider à la réconciliation nationale en Irak, comme vient de l’écrire le patriarche des Chaldéens ?

    Mgr Pascal Gollnisch  : Tout à fait, il faut être derrière le patriarche Sako, entendre ses messages et les servir. Il n’y a pas d’avenir possible pour les chrétiens sans lien avec les musulmans : il faut trouver sur place des musulmans avec lesquels les chrétiens pourront vivre. C’est vrai que les violences du Daech ont été faites au nom de l’islam. Est-ce le vrai islam ou non  ? Je n’ai aucune autorité pour le dire. Aux autorités musulmanes qui ont condamné ces violences de développer une pédagogie, une doctrine pour montrer en quoi ce n’est pas l’islam.

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  • Qu’aimeriez-vous faire avant de mourir ?

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    Du site d'Alliance Vita :

    Enquête de rue « Qu’aimeriez-vous faire avant de mourir ? »

    A l’approche du 2 novembre 2017, journée des défunts, Alliance VITA a mené une enquête de rue auprès de 4 587 personnes en leur posant la question « Qu’aimeriez-vous faire avant de mourir ? »

    Le jeudi 19 octobre, plus de 1000 volontaires du réseau Alliance VITA ont réalisé une enquête de rue dans près de 100 centres villes et ont interrogé les passants âgés de 18 ans et plus avant de leur offrir le guide des directives anticipées. Des milliers de conversations sur la vie avant la mort se sont ouvertes…

    Les résultats de cette enquête mettent en valeur un paradoxe : si la mort reste un sujet difficile à aborder, échanger sur cette question permet de dialoguer en profondeur sur le sens de l’humanité et les liens qui unissent les êtres humains. Cette étude révèle qu’il est possible de dépasser le tabou de la mort et d’en parler de façon humanisante. Plus précisément, les résultats font ressortir les aspects suivants :

    • Paradoxalement, évoquer ce sujet « tabou » avec un inconnu crée de l’empathie ; parler de la mort permet de libérer des énergies positives : une complicité naturelle apparaît entre les personnes.
    • Parler de la mort offre l’occasion de préciser ce qui est considéré comme un meilleur accomplissement, comme si penser sa mort provoquait le désir de vivre pleinement :
      • découvrir de nouveaux territoires (aux sens propre et figuré),
      • rechercher des sensations fortes y compris dans la pratique de sports extrêmes,
      • aimer et être aimé dans ses dimensions morales et physiques (y compris de relations intimes)
      • vivre des moments conviviaux (fêtes, célébrations…) perçus comme « intégrant » la personne à la communauté humaine.
    • Parler de la mort c’est à la fois penser aux éléments les plus concrets qui s’imposent à la fin de vie,  (confort médical, sécurité matérielle des proches) et se soucier des questions spirituelles (trouver la paix, demander pardon, vivre sa religion…).

    Loin des clichés, cette enquête de rue montre que réfléchir à partir de la condition de mortels est source d’apaisement, de complicité et de fraternité. Peut-être est-ce une incitation à dépasser ce tabou de la mort, très prégnant dans les sociétés occidentales, pour contribuer à un peu plus d’humanité ?

    ==> Voir les résultats de l’enquête de rue

  • La sélection prénatale des bébés handicapés est discriminatoire

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    COMITÉ HANDICAP DE L’ONU : LA SÉLECTION PRÉNATALE DES BÉBÉS HANDICAPÉS EST DISCRIMINATOIRE

    Gènéthique vous informe

    Dans une Observation Générale émanant du Comité des droits des personnes handicapées (CRPD) sur les principes d’égalité et de non-discrimination, le comité onusien en charge du handicap affirme : « Les Etats partis devraient tenir compte de la stigmatisation qui passe par des formes modernes de discrimination comme la politique de dépistage prénatal visant à sélectionner les enfants à naître sur la base du handicap, politique qui va à l’encontre de la reconnaissance de la valeur égale de chaque personne[1]. » (paragraphe 44 de l’Observation Générale; cf. Nations Unies : l’avortement en raison d'un handicap dénoncé).

    Cette interpellation du Comité des droits des personnes handicapées fait écho à un autre document officiel issu du même comité onusien qui condamne les lois autorisant l’avortement pour raison de handicap.

    Dans le même sens, le Comité des droits des personnes handicapées a reproché à la Grande-Bretagne « l’avortement sélectif sur la base d’une déficience du fœtus »[2].

    Quelques mois après le début des mobilisations citoyennes Stop Discriminating DownDon’t Screen Us OutWe’re All Equal, l’ONU fait un pas vers l’égalité réelle entre les personnes sans et avec handicap.

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    [1] “States parties should address stigmatization through modern forms of discrimination, such as a disability-selective antenatal screening policy that go against the recognition of the equal worth of every person.

    [2] “Women’s rights to reproductive and sexual autonomy should be respected without legalizing selective abortion on the ground of fetal deficiency.” (cf. Concluding observations on the initial report of the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland)

  • Coexister : une charge haineuse contre la religion catholique

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    De Bruno de Seguins Pazzis sur le Salon Beige :

    Coexister : derrière les apparences d’une comédie, une charge haineuse contre la religion catholique

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    Synopsis

    Nicolas Lejeune est un producteur de musique de variété dont la carrière et la vie de famille battent de l'aile : il est en panne de talents à produire et sa femme le rejette en raison de ses infidélités. Sophie Demanche, qui dirige le groupe dont fait partie son petit label, lui lance comme défi de remplir le music-hall parisien l'Olympia avec un nouveau projet dans un délai maximum de six mois. Au pied du mur, Nicolas et son assistance Sabrina vont monter un groupe de musique composé d'un curé, le père Benoit, d'un rabbin, Samuel, et d'un imam, Moncef, pour chanter la diversité et le « vivre-ensemble ». Le recrutement n’est pas facile et les membres du groupe vont rencontrer quelques difficultés pour s'accorder. Avec : Fabrice Éboué (Nicolas Lejeune), Ramzy Bédia (Moncef, l'imam), Guillaume de Tonquédec (Benoit, le curé), Jonathan Cohen (Samuel, le rabbin), Amelle Chahbi (Alexia), Audrey Lamy (Sabrina), Mathilde Seigner (Sophie Demanche), Grégoire Foessel (un technicien du cinéma), Mylene Bude (une groupie), Michel Drucker (lui-même), Jean-Pascal Zadi (Pink Kalash). Scénario : Fabrice Éboué. Directeur de la photographie : Philippe Guilbert. Musique : Guillaume Roussel.

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  • France : mobilisation autour de la Croix

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    Du site du Point.fr :

    Croix de Ploërmel : les internautes se mobilisent avec #MontreTaCroix

    Le Conseil d'État a demandé mercredi le retrait d'une croix sur une statue de Jean-Paul II, en Bretagne. Une décision qui fâche anonymes et politiques.

    Cet emblème religieux doit disparaître : le Conseil d'État a rendu sa décision mercredi sur la croix installée au-dessus d'une statue du pape Jean-Paul II dans la ville de Ploërmel, en Bretagne. « Dès lors que la croix constitue un signe ou un emblème religieux au sens de l'article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et que son installation par la commune n'entre dans aucune des exceptions ménagées par cet article, sa présence dans un emplacement public est contraire à cette loi », a fait valoir la plus haute juridiction administrative française, mettant fin à un feuilleton judiciaire commencé il y a plus de 10 ans, rappelle France 3. Pour elle, cette croix est contraire à la loi de 1905, qui sépare l'Église et l'État, et interdit « d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public ».

    Sauf que depuis cette annonce, de très nombreux anonymes ont fait savoir leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Ce samedi, le sujet est même devenu viral avec le hashtag #MontreTaCroix, via lequel de très nombreux internautes ont partagé des images de croix prises un peu partout dans l'Hexagone ; une manière de revendiquer leurs racines chrétiennes, indissociables selon eux de l'Histoire de France.

    Mobilisation

    L'initiative a été saluée par Valérie Boyer notamment, qui a écrit samedi après-midi sur Twitter : « De nombreux Français heurtés se mobilisent contre la suppression des croix. Le hashtag #MontreTaCroix devient viral... » Le sujet agite depuis plusieurs jours la droite conservatrice, mais aussi l'extrême droite. Jean-Frédéric Poisson, Christine Boutin, Isabelle Balkany, Louis Aliot, Gilles Pennelle… Ils sont nombreux à dénoncer la décision du Conseil d'État sur les réseaux sociaux.

     
  • Personne et communauté, les fondements de l’Europe d'après le pape

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    De zenit.org :

    « Personne et communauté sont les fondements de l’Europe » (texte intégral)

    Cinquième grand discours du pape François sur l’Europe

    « La première, et peut-être la plus grande contribution que les chrétiens puissent offrir à l’Europe d’aujourd’hui, c’est de lui rappeler qu’elle n’est pas un ensemble de nombres ou d’institutions, mais qu’elle est faite de personnes », déclare le pape François.

    Le pape a en effet participé, ce samedi 28 octobre 2017, à 17h30, au « dialogue » entre représentants des communautés chrétiennes et de la vie politique, sur le thème « (Re)penser l’Europe. Une contribution chrétienne à l’avenir du projet européen ».

    Le pape a décliné en sept points l’espace européen: personne et communauté, lieu de dialogue, domaine inclusif, espace de solidarité, source de développement, promesse de paix et « être l’âme de l’Europe ».

    « Personne et communauté sont donc les fondements de l’Europe que, en tant que chrétiens, nous voulons et pouvons contribuer à construire. Les pierres de cet édifice s’appellent : dialogue, inclusion, solidarité, développement et paix », a expliqué le pape dans ce 5e grand discours sur l’Europe.

    Le discours du pape a été précédé par deux allocutions du cardinal Reinhard Marx, président de la COMECE, et du président du Parlement européen, Antonio Tajani.

    Voici la traduction officielle de l’italien, du discours du pape François, prononcé en italien.

    Discours du pape François

    Eminences, Excellences

    Distinguées Autorités,

    Mesdames et Messieurs,

    Je suis heureux de prendre part à ce moment qui conclut le Dialogue (Re)Thinking Europe. Une contribution chrétienne à l’avenir du projet européen, promu par la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE). Je salue particulièrement le Président, Son Éminence le Cardinal Reinhard Marx, ainsi que l’Honorable Antonio Tajani, Président du Parlement Européen, et je les remercie pour les paroles déférentes qu’ils viennent de m’adresser. Je voudrais exprimer à chacun d’entre vous une vive appréciation pour avoir été nombreux à intervenir au cours de cet important cercle de discussion. Merci!

    Le Dialogue de ces jours-ci a offert l’occasion de réfléchir largement sur l’avenir de l’Europe sous plusieurs angles, grâce à la présence parmi vous de diverses personnalités ecclésiales, politiques, académiques ou simplement provenant de la société civile. Les jeunes ont pu proposer leurs attentes et leurs espérances, en se confrontant avec leurs aînés, qui, à leur tour, ont eu l’occasion d’offrir leur bagage riche de réflexions et d’expériences. Il est significatif que cette rencontre ait voulu être d’abord et avant tout un dialogue dans l’esprit d’une discussion libre et ouverte, permettant de s’enrichir réciproquement et d’éclairer la voie de l’avenir de l’Europe, c’est-à-dire le chemin que tous ensemble, nous sommes appelés à parcourir pour surmonter la crise que nous traversons et pour affronter les défis qui nous attendent.

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  • Le plus grand commandement (30e dimanche "ordinaire")

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    HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

    Chers frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,
    Chers frères et sœurs!

    La Parole du Seigneur, qui vient de retentir dans l'Evangile, nous a rappelé que toute la Loi divine se résume dans l'amour. L'Evangéliste Matthieu raconte que les Pharisiens, après que Jésus a répondu aux Sadducéens en les faisant taire, se réunirent pour le mettre à l'épreuve (cf. 22, 34-35). L'un d'eux, un docteur de la loi, lui demanda:  "Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi?" (22, 36). La question laisse transparaître la préoccupation, qui est présente dans l'ancienne tradition judaïque, de trouver un principe qui puisse unifier les différentes formulations de la volonté de Dieu. Ce n'était pas une question facile, vu que dans la Loi de Moïse, 613 préceptes et interdictions sont énoncés. Parmi ceux-ci, comment y discerner le plus grand? Mais Jésus n'a quant à lui aucune hésitation et répond ainsi promptement:  "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit:  voilà le plus grand et le premier commandement" (22, 37-38). Dans sa réponse, Jésus cite le Shemà, la prière que le juif pieux récite plusieurs fois par jour, surtout le matin et le soir (cf. Dt 6, 4-9; 11, 13-21; Nb 15, 37-41):  la proclamation de l'amour intégral et total dû à Dieu, en tant qu'unique Seigneur. L'accent est mis sur la totalité de ce dévouement à Dieu, en énumérant les trois facultés qui définissent l'homme dans ses structures psychologiques profondes:  le cœur, l'âme et l'esprit. Le terme esprit, diánoia, contient l'élément rationnel. Dieu est non seulement l'objet de l'amour, de l'engagement, de la volonté et du sentiment, mais également de l'intellect qui cependant ne doit donc pas être exclu de ce domaine. Plus encore, c'est notre propre pensée qui doit se configurer à la pensée de Dieu. Mais, toutefois, Jésus ajoute quelque chose qui, en vérité, n'avait pas été demandé par le docteur de la loi:  "Le second lui est semblable:  tu aimeras ton prochain comme toi-même" (v. 39). L'aspect surprenant de la réponse de Jésus tient en ce qu'il établit une relation de ressemblance entre le premier et le second commandement, qui est cette fois encore défini avec une formule biblique déduite du code lévitique de sainteté (cf. Lv 19, 18). Et voici donc que, dans la conclusion du récit, les deux commandements sont associés dans le rôle de principe fondamental sur lequel repose toute la Révélation biblique:  "A ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes" (22, 40).

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  • Lénine, l'artisan résolu d'un totalitarisme basé sur la terreur

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    De Stéphane Courtois sur le site du Figaro :

    Il y a 100 ans, Lénine inventait le totalitarisme

    LES ARCHIVES DU FIGARO - Dans Lénine, l'inventeur du totalitarisme, Stéphane Courtois met en lumière la continuité parfaite entre l'itinéraire révolutionnaire de Lénine et la mise en œuvre d'une politique terroriste dès 1917. Geoffroy Caillet, rédacteur en chef du Figaro Histoire, revient avec lui sur son rôle dans la révolution russe.

    Stéphane Courtois a le sens des anniversaires. Après Le Livre noir du communisme, phénomène d'édition en 1997 vendu à plus d'un million d'exemplaires, qui jetait une lumière inédite sur les crimes du communisme, l'historien publie, pour le centième anniversaire de la révolution bolchevique, Lénine, l'inventeur du totalitarisme.

    À rebours des idées encore largement répandues (Lénine n'instaura la terreur que sous le poids des circonstances ; le régime qu'il mit en place n'avait rien à voir avec celui promu par Staline après lui), cet ouvrage salutaire montre à quel point le long parcours de révolutionnaire de Vladimir Ilitch Oulianov explique fondamentalement son action politique.

    Habité d'un «délire logique», Lénine s'est au fond borné à appliquer à la lettre en 1917 ce qu'il avait écrit et théorisé dès les premières années de son engagement. Au fil de ces pages, qui scrutent magistralement l'évolution de Lénine à travers les événements de sa vie, ses écrits et ses déclarations, c'est toute la nature et le sens d'un itinéraire qui s'éclairent, la continuité absolue entre le discours révolutionnaire et l'acte performatif qui se donne à voir.

    Comment expliquer l'engagement de Lénine dans le mouvement révolutionnaire russe dès la fin des années 1880?

    Comme souvent chez les révolutionnaires, on trouve chez lui des traumatismes personnels: des accidents de la vie, parfois banals, mais qui, chez ces personnages, prennent une dimension tragique et suscitent des réactions qui mènent à l'engagement révolutionnaire. En l'occurrence, le père de Lénine - qui avait été anobli par le tsar - meurt brutalement d'une attaque cérébrale en 1886, alors que Vladimir Ilitch n'a que 15 ans et demi. L'année suivante, son frère aîné, Alexandre, brillant étudiant impliqué dans des cercles révolutionnaires, est pendu pour avoir préparé des bombes dans un projet d'assassinat visant Alexandre III. Dès lors, la famille Oulianov, traitée en paria par la bonne société de Simbirsk, subit un déclassement, que Lénine va transformer en un déclassement sublimé, contre la société et le pouvoir. Un engrenage s'enclenche.

    On a souvent considéré que Lénine était sorti comme un lapin d'un chapeau en 1917. C'est exactement le contraire: son long parcours est fondamental pour comprendre la prise du pouvoir par les bolcheviks en Russie, et je consacre les deux tiers de ce livre à montrer en quoi consiste un itinéraire de radicalisation révolutionnaire, partagé plus tard par les Castro, Mao, Pol Pot, avec les dégâts gigantesques que l'on connaît. Or, le marxisme seul ne suffit pas à expliquer cet itinéraire. Le ressort psychologique est déterminant. Beaucoup plus profond, il est fait de violence, de ressentiment, de haine, qui, dans le cas de Lénine, se déverseront vingt ans plus tard de façon extraordinairement violente, spécialement contre les Romanov, qu'il donnera personnellement l'ordre d'éliminer.

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  • Quand Gwendolyn Rutten veut pousser les femmes au foyer à chercher un emploi

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    Du site du Vif.be :

    "Comme si on ne méprisait pas encore assez les femmes au foyer !"

    Fien De Meulder, mère au foyer et auteur du roman "Een redelijk gelukkig huwelijk" (Un mariage assez heureux), réagit à la proposition de la présidente de l'Open VLD Gwendolyn Rutten de réformer les avantages fiscaux pour les époux afin de stimuler les femmes au foyer à chercher un emploi.

    Comme si on ne méprisait pas encore assez les "femmes au foyer" comme moi, Gwendolyn Rutten en rajoute. Elle ne me trouve pas assez émancipée. Je risquerais d'être trop peu qualifiée. J'ai quatre diplômes universitaires en poche, et j'ai décidé de rester à la maison pour m'occuper de mes trois enfants. Manifestement, cela l'inquiète. Que je sois un mauvais exemple pour mes pauvres petits enfants. Qu'ils prennent du retard dans la course au profit. À présent, elle veut me sanctionner en me faisant payer plus d'impôts. Dans l'intérêt de l'émancipation, l'Open VLD exige plus d'impôts de personnes sans revenus. Il fallait oser.

    Nous avons choisi de sortir en partie de cette course au profit. Tous les grands-parents vivent à l'étranger, mon mari fait de longues journées, et nous ne nous soucions pas de ce que notre maison ne soit pas branchée, que nos vêtements ne soient pas de la bonne marque. Pourquoi est-ce que je paierais un étranger pour s'occuper de nos enfants ? Je sais que c'est un luxe, mais nous avons la chance que ce soit possible. Pourquoi est-ce que je défends ce choix ? Parce qu'on méprise les mères qui travaillent à la maison. Parce que l'air du temps est celui de madame Rutten. Nous devons tous être "activés". Celui qui ne contribue pas au culte de la prospérité a moins le droit de parler, a moins de valeur.

    Il y a quelque temps que l'air du temps me tracasse. Tellement que j'ai écrit un roman sur le sujet. Sur ce que ça fait de ne pas être un élément économiquement rentable dans le système économique tout-puissant. Comment d'autres personnes vivent ça comme un affront personnel.

    Après, je pourrais faire semblant de travailler très durement, et comment osez-vous me mépriser? Mais je ne vais pas le faire. Le travail n'est pas trop dur. Les gens qui ont un job et des enfants travaillent nettement plus durement. J'aime faire ça. Je peux prendre mon temps. Je paie même quelqu'un pour nettoyer, la partie que je n'aime pas faire. Non, je ne vais pas faire semblant de me tuer au travail. Est-ce obligatoire ? Devons-nous trimer jusqu'à ce que nous nous écroulions pour que l'Économie soit contente ? De sorte que les actionnaires gagnent encore plus ? De sorte que nous consommions encore plus pendant le court laps de temps qui nous reste à côté du travail ?

    Non, j'admets volontiers qu'il m'arrive de lire toute une après-midi au soleil. D'aller déjeuner avec une amie sans culpabiliser ou de faire un jogging dans le parc. Cela vous dérange, madame Rutten ? Si cela peut déranger quelqu'un, c'est mon mari. Nous avons convenu qu'il peut se concentrer totalement sur son travail - pas besoin d'excuses s'il rentre tard, pas de problème pour les voyages à l'étranger - que je n'aille pas déjeuner ou faire mon jogging quand un enfant est malade, ou en examens, ou que c'est journée pédagogique. Que j'arrive à temps à l'école. Qu'il y a de la marge pour la lenteur. Pour traîner une heure dans le canapé. On peut, madame Rutten? Je ne vous dis pas non plus comment gérer votre maison. Faut-il vraiment me répéter que j'agis mal et que je suis opprimée et inutile pour la société? Je me sens très utile, merci. Et presque pas opprimée. Sauf peut-être par votre regard méprisant.

    Je pense que le problème est là. C'est devenu une question morale. Les gens sans job payé sont considérés comme paresseux. Nous ne participons pas au discours du plus grand, plus rapide et toujours plus riche. Et que nous soyons diplômés ou pas, ne pouvons-nous pas continuer à faire ce choix ? Je ne crois pas qu'il s'agit d'émancipation. Vous avez trouvé des gens qu'on ne presse pas pour obtenir des bénéfices, et vous voulez changer ça.

    Il y a des inconvénients à la vie d'une mère au foyer. On me méprise souverainement. C'est solitaire. Et je me mets dans une position vulnérable: sans carrière, je dépends financièrement de mon mari.

    Et pourtant, je ne prends pas ce risque à la légère, madame Rutten. Je le prends parce que je crois fermement que ce choix est le meilleur pour ma famille. Pour mon mari, pour mes enfants, et pour moi.

    Est-ce que je peux? De vous ? Maintenant que vous avez tant travaillé que vous avez obtenu le pouvoir ? Puis-je faire le choix de ne pas acquérir de pouvoir ? Puis-je me placer dans une position vulnérable en consacrant du temps à ma famille et écrire quelque chose de non rentable ? Voulez-vous vraiment créer une société où la lenteur et la vulnérabilité sont sanctionnées, et où l'économie est la seule chose qui ait de la valeur ?

  • Romano Guardini en voie de béatification

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    Lu sur Aleteia.org :

    Prof de Benoît XVI et sujet de thèse de François, Romano Guardini bientôt béatifié ?

    L'archevêché de Munich et Freising a confirmé le 24 octobre 2017 que le procès de béatification du théologien Romano Guardini serait ouvert le 16 décembre prochain.

    Considéré comme l’un des plus grands théologiens du XXe siècle, ce prêtre italo-allemand a influencé la pensée du pape Benoit XVI et celle du pape François. Né à Vérone en Italie, le père Romano Guardini (1885-1968) a passé presque toute sa vie en Allemagne. Il est considéré comme l’un des théologiens et philosophes des religions les plus importants du XXe siècle. Il est surtout connu pour ses ouvrages sur la liturgie, dont L’esprit de la liturgie, écrit en 1930.

    Dans ce domaine, il a été l’un des protagonistes du mouvement liturgique. Ce courant réformateur catholique est apparu au milieu du XIXe siècle et s’est développé en Allemagne après la défaite de 1918, lorsque les Allemands, en forte recherche de sens, se sont tournés vers les monastères. Ce mouvement liturgique avait pour objectif de développer une meilleure connaissance et l’amour de la liturgie, de la part des laïcs notamment. Il a donné lieu à des études, des revues, et a eu une grande influence sur la réforme liturgique du concile Vatican II.

    Professeur du futur Benoît XVI

    En Allemagne, Guardini a enseigné à Berlin, Tübingen et Munich. Dans cette dernière ville, où il fut co-fondateur de l’académie catholique de Bavière, il a été le professeur du jeune Joseph Ratzinger. Devenu pape, Benoît XVI s’est souvent référé à son ancien maître. Il a repris notamment le titre de L’Esprit de la Liturgie pour l’un de ses propres ouvrages et revendique la concordance de leurs projets.

    Le pape François, quant à lui, avait commencé en 1986 en Allemagne une thèse de doctorat dédiée au théologien, projet qu’il n’aura jamais l’occasion de terminer. Il reviendra néanmoins souvent sur l’idée gardinienne qui avait guidée ce travail, celle de « la vie comme opposition polaire », que l’on retrouvera dans de nombreux passages de son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (2013).

  • L'écriture inclusive : un péril mortel ?

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    De Marie-Estelle Pech sur le site du Figaro :

    Pour l'Académie, l'écriture inclusive est un «péril mortel»

    Les Immortels, à l'unanimité, estiment que cette nouvelle pratique est un danger pour la langue française.

    Les immortels de l'Académie française se sont fendus ce jeudi 26 octobre d'une déclaration au ton alarmiste condamnant vertement l'écriture inclusive. Ils vont même jusqu'à prédire un«péril mortel» pour l'avenir de la langue française. Pour rappel, cette graphie consiste à inclure le féminin, entrecoupé de points, dans les noms, comme dans «mes ami·e·s», pour le rendre «visible». Le «point milieu», ce signe situé à mi-hauteur des lettres, peut être utilisé alternativement en composant un mot comme «lycéen·ne» comme suit: racine du mot + suffixe masculin + le point milieu + suffixe féminin.

    Cette pratique défendue par certaines militantes féministes au prétexte que la langue française «invisibiliserait les femmes» a beaucoup fait parler d'elle ces dernières semaines alors qu'un manuel scolaire, destiné à des élèves de CE2, a été publié pour la première fois en écriture inclusive en mars 2017. On peut y lire que «grâce aux agriculteur.rice.s, aux artisan.e.s et aux commerçant.e.s, la Gaule était un pays riche». L'éditeur a expliqué avoir choisi d'appliquer les recommandations du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes datant de 2015.

    Prenant acte de la diffusion de cette «écriture inclusive» qui «prétend s'imposer comme norme», l'Académie française élève à l'unanimité une solennelle mise en garde: «La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu'elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l'illisibilité. On voit mal quel est l'objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d'écriture, de lecture - visuelle ou à voix haute - et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.

    Plus que toute autre institution, l'Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu'elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c'est moins en gardienne de la norme qu'en garante de l'avenir qu'elle lance un cri d'alarme: devant cette aberration “inclusive”, la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd'hui comptable devant les générations futures.

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