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  • Les Jeunes pour la Vie visés par un acte de vandalisme

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    Vandalisme en pleine nuit : les JPV visés

    12/2/2018

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    Etrange réveil...

    ​C'est avec ce tag que les voisins du local des JPV se sont réveillés ce matin. Une injonction à se suicider alors que nous défendons les plus faibles. Les pneus de la voiture garée devant ce garage qui ont étés percés à coups de couteau et la boîte aux lettres de JPV a été arrosée d'huile de moteur. 

    ​Comme d'habitude, quand les pro-morts s'en mêlent, ce sont les innocents qui payent...

    ​Le résultat de cette nuit? Du travail pour le garagiste, quelques heures de nettoyage pour l'équipe de bénévoles arrivés rapidement sur place et une motivation d'autant plus forte pour les JPV de continuer à défendre les plus faibles et un appel à vos dons afin de payer les dégâts matériels et de nous soutenir dans l'aide que nous apportons aux plus faibles. Tout don est donc le bienvenu : BE35 0882 1425 7837.

  • Le cardinal Müller met en garde contre une « modernisation suicidaire de l’Eglise ».

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    Lu sur le site de notre confrère « diakonos.be » :

    « Au cours d’une récente conférence sur l’Encyclique “Veritatis Splendor” de Saint Jean-Paul II donnée dans le cadre de la Conférence des évêques de Slovaquie et de l’Université Comenius de Bratislava, le cardinal Gerhard Müller a déclaré que « séparer l’enseignement dogmatique de l’enseignement moral revenait à transformer l’Eglise en une ONG soumise à ceux qui ne prétendent qu’à l’amélioration des conditions de vie ici-bas. » dans le monde intérieur. Et le cardinal d’ajouter qu’une telle façon de faire était « suicidaire » dans la mesure où l’on trompe les fidèles en les empêchant d’avoir accès à la vérité divine.

    Interrogé sur “Amoris laetitia”, l’ancien préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi a répondu qu’il déplorait les différentes interprétations que font les Conférences épiscopales du document de François : « Pour ce qui touche aux questions dogmatiques, il ne saurait y avoir de pluralisme. Ainsi, le huitième chapitre d’ “Amoris laetitia” doit être compris d’une façon “orthodoxe”. Par conséquent, ceux qui vivent en état de péché mortel ne peuvent pas recevoir la communion eucharistique. »

    Enfin, le cardinal a révélé qu’il avait dit lui-même au pape François que « si les conférences des évêques donnent des interprétations différentes d’ “Amoris laetitia”, alors l’Eglise sera dans une situation similaire à celle que connaissent les communautés issues de la Réforme. » Et au passage, il a ajouté qu’ « on ne peut pas célébrer la Réforme qui a conduit à la division de l’Eglise. »

    Source : “Tagespost”.

    Ref. Franziskus deuten durch Johannes Paul

    JPSC

  • La nouvelle évangélisation, si chère à Jean-Paul II, a-t-elle été mise en veilleuse ?

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    Si vous introduisez les mots "nouvelle évangélisation" dans votre moteur de recherche, vous vous apercevrez qu'il faut remonter à plusieurs années en arrière pour voir évoquée cette nouvelle évangélisation si chère à Jean-Paul II et qu'un article de La Croix, en octobre 2012, définissait par le recours à cinq mots clefs :

    La nouvelle évangélisation en cinq mots

    Kérygme

    La nouvelle évangélisation tend à recentrer l’annonce de la foi sur le kérygme (du grec kêrygma, « proclamation »), c’est-à-dire sur le noyau central de la confession chrétienne : l’annonce de « Jésus-Christ, mort, ressuscité et vivant en son Église ». L’une des formes les plus visibles (et parfois les plus caricaturées) de ce retour à une affirmation plus explicite est à l’évidence l’évangélisation de rue. 

    Mais il est bien plus large : il s’agit de la prise de conscience que dans une société où un tiers des moins de 35 ans n’a pas été baptisé et où un quart des catholiques n’a pas fait ou ne fera pas baptiser leurs enfants, il n’est plus possible de se vivre en chrétien sans en rendre compte. La prédication du kérygme est donc, selon Mgr Rino Fisichella « le but premier du ministère que les chrétiens sont appelés à exercer ».

    Cela dit, cette prédication, qui se situe en amont de la catéchèse, comme porte d’entrée vers l’Église, ne doit pas faire l’économie d’une recherche sur la manière d’annoncer le message chrétien dans un langage compréhensible pour nos contemporains. Cela demande tout « un travail de recherche anthropologique », relève Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon.

    Charisme

    Puisant aux sources de Vatican II, la nouvelle évangélisation insiste sur le rôle missionnaire de chaque baptisé, dans le droit fil de l’appel universel à la sainteté. Aussi met-elle l’accent sur la vocation spécifique de chaque chrétien, vocation qui va bien au-delà du seul état de vie (prêtre, religieux ou marié) : il s’agit de découvrir ses propres charismes ou talents – des dons reçus gratuitement – et la manière de les mettre au service de l’Église.

    Ce qui demande aux communautés chrétiennes de devenir des lieux de discernement et d’appel, de miser sur la formation et l’accompagnement. Cela passe aussi, pour les responsables d’Église ou de groupes d’évangélisation, par une nouvelle forme de gouvernance pastorale : une gouvernance plus participative, qui délègue et accompagne.

    L’accent mis sur les charismes personnels a suscité un élan de créativité ces dernières années chez certains jeunes laïcs qui ont mis sur pied des initiatives de nouvelle évangélisation, des groupes de prière comme Abba aux colocations avec les sans-abri de la fraternité Lazare.

    Communion

    La plupart des évangélisateurs en conviennent : il ne peut y avoir de mission authentique sans communion, à plus forte raison dans une société où les catholiques sont devenus une minorité. C’est la prise de conscience que dans un monde individualiste, les communautés chrétiennes ne peuvent être de simples lieux de prestation cultuelle, mais doivent rayonner par la qualité de leur ferveur spirituelle, de leur charité et de leur ouverture à autrui.

    Autrement dit : comment former une communauté qui rassemble des croyants aux sensibilités et aux parcours de plus en plus éclatés ? Inspirée par l’exemple des premières communautés chrétiennes, cette communion fraternelle repose sur l’accueil, l’écoute et l’hospitalité, comme en témoigne l’immense succès des cours Alpha.

    Elle nécessite aussi une Église à taille humaine, où chacun est connu et reconnu : ainsi depuis quelques années se développent des cellules d’évangélisation, fraternités paroissiales, ou groupes de quartiers qui favorisent ce partage et cet accueil mutuel. Du reste, une vraie fraternité peut être la réponse au besoin de sécurité des nouvelles générations tentées par un certain repli identitaire. « La nouvelle évangélisation cherche à faire grandir le sens de l’identité personnelle en lien avec le sens de l’appartenance à la communauté », résume Mgr Rey.

    Vision

    Le terme de vision est emprunté au monde évangélique, en particulier au pasteur américain Rick Warren, fondateur de la « megachurch » de Saddleback (Californie) et auteur d’un best-seller intitulé « L’Église, une passion, une vision ». L’idée de Warren est qu’une Église ne peut grandir que si elle est conduite par un projet pastoral clairement défini.

    À première vue, cette approche pourrait passer pour du marketing, mais cela va plus loin : Warren conseille aux responsables d’Église d’élaborer « leur » vision en méditant l’Écriture et en étudiant le milieu propre de leur communauté, afin de la recevoir dans la prière et en prise avec la réalité locale. Cette approche n’est d’ailleurs pas absente de l’Église catholique : la devise que chaque évêque choisit au moment de son ordination est en soi « une vision ».

    Pour Warren, il faut toutefois aller plus loin : il ne suffit pas qu’un pasteur d’Église ait défini sa vision, encore lui faut-il la communiquer à chaque membre de sa communauté pour le mobiliser spirituellement et matériellement dans le projet missionnaire. Sans cela, la communauté chrétienne perd son souffle, disperse ses énergies, et n’attire pas.

    Ce qui demande au pasteur d’Église d’exercer un nouveau « leadership », qui conjugue ferveur spirituelle et une gouvernance empruntant aux disciplines du coaching, du management et de la communication. Ce qui lui demande également une certaine vigilance pour respecter la diversité des approches au sein de sa communauté.

    Mission

    Au-delà du charisme personnel de quelques-uns, la nouvelle évangélisation, telle qu’encouragée par les derniers papes, ne se réalise véritablement que si chaque membre de la communauté parvient à se mobiliser autour du projet missionnaire. Qu’elle soit portée par une paroisse, un mouvement ou un groupe, la mission est avant tout une œuvre collective qui s’inscrit dans l’Église en tant que corps unifié. Elle n’est jamais un acte isolé.

    D’où l’importance de mettre en place des formations adaptées pour les laïcs. Dans les universités catholiques, les centres spirituels, les paroisses et les mouvements, ces parcours connaissent un succès considérable, signe de la prise de conscience par les baptisés de leur responsabilité missionnaire.

    De la formation approfondie des responsables (FAR) proposée dans le diocèse de Versailles à la formation des animateurs en pastorale (CIPAC) dans ceux de Lille, Arras et Cambrai, en passant par l’École de charité et mission (ECM) mise en place par la communauté de l’Emmanuel et l’École du Verbe Éternel et Nouveau (Even), ces formations ont pour but d’affermir la foi de ceux qui s’engagent. Ainsi formés, les nouveaux acteurs ne s’expriment non pas en leur nom propre, mais se font la voix de l’Église tout entière.

    C.H. et F.-X. M.

  • Divorce, remariage : quand la confusion s'installe dans l'Eglise

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    Décidément, Amoris Laetitia a ouvert une grave crise dans laquelle le discours de l'Eglise ne semble ni clair ni unanime. Ce qui se passe au sein de l'Eglise portugaise en est une illustration. Comme quoi la brèche ouverte dans la doctrine traditionnelle concernant le mariage au nom de la miséricorde débouche sur une cacophonie que le Magistère devra bien régler malgré son parti-pris de faire la sourde oreille...

    Lu sur rfi.fr :

    Portugal: les déclarations d'un évêque sur le divorce font polémique

    Le Portugal est secoué par les déclarations de l’évêque de Lisbonne, qui donne de surprenants conseils aux couples désireux de se remarier.

    Dom Manuel Clemente, l’évêque de Lisbonne, a déclaré que les couples divorcés voulant se marier pourraient le faire à condition d’observer l’abstinence sexuelle. La seule manière, selon lui, de contourner le problème du mariage antérieur non annulé. En effet, l’Eglise ne reconnaît pas le divorce, en tant que tel. Les catholiques sont contraints de demander l’annulation du mariage à l’Eglise. La pratique est peu courante, mais lorsqu’il y a remariage, le couple est alors exclu des sacrements. Il ne peut pas communier ni parrainer un enfant lors d’un baptême. Les déclarations de l’évêque ont provoqué d’immenses réactions au Portugal, pays catholique à 90%, mais où les pratiquants ne représentent que 20% de la population, soit 2 millions de personnes.

    Les déclarations de l’évêque moquées sur les réseaux sociaux

    Plus provocantes et amusantes les unes que les autres, les réactions sur les réseaux sociaux ne se sont pas fait attendre. Les Portugais se demandent vraiment quel serait l’intérêt de se remarier si le couple est contraint d’observer le jeûne sexuel. Surtout, la recommandation de l’évêque Dom Clemente parait venir d’un autre âge, teintée d’obscurantisme. D’ailleurs, de nombreux évêques se sont démarqués, précisant que l’évêque de Lisbonne n’avait parlé que pour son épiscopat. A l’opposé de cette frilosité, la position de l’évêque de Braga, une ville au nord du pays, très catholique, considérant que le sexe dans un couple est un bien, met en évidence les divergences d’opinions au sein même de l’Eglise. Dans son évêché, les divorcés vont pouvoir être réadmis au sein de l’église, ainsi que le recommande le pape François dans son exhortation appelée Amoris Laetitia.

    Vers une scission au sein de l’Eglise portugaise ?

    Le pape a provoqué une mini révolution, en ouvrant une brèche dans la doctrine concernant ces questions de mariages et de divorces, néanmoins, l’aile plus conservatrice du synode fait barrage. L’évêque portugais Dom Manuel Clemente est loin d’être un intégriste, et il est respecté pour son intelligence et sa culture. Mais il représente un courant conservateur. Et si l’Eglise est encore importante au Portugal, elle est en perte de vitesse, et la crise des vocations est réelle. De plus, le Portugal détient le record européen de divorces par nombre de mariages : 70%. Cela augmente la proportion de pécheurs du point de vue de l’Eglise. Une Eglise qui s’empêtre parfois dans la gestion de cas hors-normes, comme celle d’un jeune prêtre qui a reconnu sa paternité et qu’on a simplement changé de paroisse. L’abstinence sexuelle des couples légitimes que recommande l’évêque de Lisbonne paraît, de ce fait, bien sévère.

  • Le départ de Benoît XVI : cinq ans déjà

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du figaro.fr :

    Il y a cinq ans, Benoît XVI renonçait à sa charge de pape

    Le 11 février 2013, Benoît XVI créait un tremblement de terre dans l'Eglise et suscitait l'émoi de la planète catholique.

    La nouvelle tombe comme un coup de canon, ce 11 février 2013. Benoît XVI renonce à sa charge de pape! Jamais ou presque un pape n'avait osé démissionner. Les lointains précédents - Benoît XI en 1045 ; Grégoire VI en 1046, Célestin V en 1294, Grégoire XII en 1415 - décidés en période de fortes crises et d'agitation interne de l'Eglise catholique - ne sont pas comparables. La tradition voulait en effet qu'un pape était élu à vie. Jusqu'à sa mort donc.

    D'où l'émoi de la planète catholique: un milliard quatre cent millions de fidèles présents dans tous les pays du globe et dans toutes les cultures. D'où la révolution pour le Saint-Siège: cette entité morale reconnue par le droit international dont le territoire, 44 ha, de la cité du Vatican est aussi l'une des plus anciennes administrations du monde.

    » LIRE AUSSI - Cinq après sa renonciation, l'héritage silencieux de Benoît XVI

    Benoît XVI, pape considéré comme conservateur, ouvrait là une brèche très moderne dans l'édifice de la Curie romaine. Ses us et coutumes, inscrites dans le marbre depuis des siècles, se trouvaient chamboulés à l'extrême. Ce pape frêle provoquait un tremblement de terre. Il le savait mais ne voulait une révolution pour autant.

    Ce qu'il ne pouvait pas prévoir fut sa succession. Il s'en remit à la «providence divine». Dans la foi chrétienne, ce mot exprime la confiance en l'intervention constante de Dieu dans la conduite des affaires de l'Eglise et du monde.

    Benoît XVI avait un penchant pour l'archevêque de Milan, le cardinal Scola, mais les cardinaux italiens se montrèrent trop divisés pour l'élire pape. Après avoir élu deux non italiens - le polonais Jean-Paul II en 1978 et l'allemand Joseph Ratzinger, Benoît XVI, en 2005 -, une première depuis des siècles, les 120 cardinaux tournèrent leur regard vers l'hémisphère sud.

    L'Afrique ne proposait pas, cette fois, de candidat apte à une telle charge. L'Asie, avec le cardinal Tagle, archevêque de Manilles aux Philippines, était trop jeune. Ce fut donc le tour de l'Amérique Latine - 40 % des catholiques du monde. On savait qu'elle donnerait tôt ou tard un pape.

    » LIRE AUSSI - La première journée du pape François

    Depuis, le pape François, un argentin qui avait déjà été en lice lors du conclave de 2005 (cardinal Jorge Bergoglio opposé au cardinal Joseph Ratzinger) opère une réforme fondamentale de l'Eglise catholique.

    Il l'appelle la «révolution de la tendresse». Il veut changer le visage de l'Eglise catholique, perçu comme sévère, par une main tendue vers tous ceux qui ne veulent plus, ou n'osent plus y entrer. Il appelle cela «se rendre vers les périphéries». Avec un mot clé, une sorte de programme du pontificat: «La miséricorde».

    L'Eglise, comparée à un «hôpital de campagne» ne doit donc plus détailler qui entre ou n'entre pas en son sein. Il n'y a plus de «garde-barrière» dit-il. L'Eglise catholique doit être une ville ouverte. Ce qu'elle a toujours été du reste, mais elle donnait l'impression du contraire.

    D'où par exemple la possibilité ouverte pour certains divorcés remariés, très motivés, d'accéder à la communion eucharistique, votée par un synode sur la famille en 2015.

    Le synode est l'assemblée des évêques. Le pape François, plutôt autoritaire à titre personnel, voudrait - autre réforme - s'appuyer davantage sur ce synode pour gouverner dans une perspective plus collégiale de la fonction papale, plus démocratique.

    » LIRE AUSSI - Guerre secrète au Vatican: comment le pape François bouleverse l'Église

    Benoît XVI avait-il prévu de telles évolutions? C'est assez improbable puisque son pontificat a été marqué par un retour aux fondamentaux de la doctrine catholique classique. Avec un fort accent mis sur l'orthodoxie de la liturgie et un renforcement de la centralité romaine.

    Mais jamais Benoît XVI, au cœur de sa retraite monastique installée dans une maison des jardins du Vatican, n'a critiqué son successeur, ni émis un seul regret. Homme de prière et d'unité, il entend chasser toute division par le haut.

    Le 16 avril prochain, il devrait fêter ses 91 ans. S'il est diminué physiquement par une arthrose, il a gardé toute sa tête, lit beaucoup et prie intensément. A la manière d'un moine qu'il aurait rêvé d'être… Le 5 février il a confié au Corriere della Sera, premier quotiden italien: «Face au lent déclin des forces physiques je suis intérieurement en pèlerinage vers la Maison». La «Maison» pour lui, n'est pas la mort dont il ne parle pas mais pour cet homme d'une grande foi, «la vie éternelle».

     

    A lire également : 5 ans après la renonciation de Benoît XVI, l’Eglise face au bilan contrasté de François

  • Tempus Quadragesimae

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    carême blog-scola-metensis-sacramentaire-de-drogon.jpgComme toute fête du calendrier chrétien, le mercredi des cendres, par lequel débute le carême,  se situe en référence à la fête des fêtes qu’est Pâques qui célèbre le passage de la mort à la résurrection du Christ. Fête tellement importante qu’elle est célébrée durant cinquante jours (de là vient le mot Pentecôte), et qu’elle est précédée d’une préparation de quarante jours. Le mot "carême" est la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie quarantième -sous-entendu : jour, le quarantième jour étant le jour de Pâques.

    Cette préparation est un temps de cheminement spirituel, tout entier orienté vers Pâques, pour ceux qui se préparent à être baptisés à la veillée pascale et pour tous les fidèles. Il est marqué par le jeûne (privation), la prière et le partage (charité, solidarité), et pas seulement comme pratique à observer - d’ailleurs le plus discrètement possible mais véritable démarche spirituelle. La durée de quarante jours est à mettre en relation avec les 40 jours de Jésus au désert précédant sa vie publique, eux-mêmes en relation symbolique avec les quarante ans de traversée du désert par les Hébreux avant l’entrée en Terre promise.

    C’est pour tenir les quarante jours de jeûne et de privation, en dehors des dimanches qui sont toujours jour de fête et de résurrection - même en temps de Carême - que le début de celui-ci fut avancé au mercredi avant le 1er dimanche de carême. La cendre évoque la faiblesse de l’homme (cf. Genèse 3, 19 "Souviens-toi que tu es poussière…"), elle évoque aussi le péché et la fragilité de l’homme (cf. Sagesse 15, 10 ; Ézéchiel 28, 18 ; Malachie 3, 21) et son regret du péché (cf. Judith 4, 11-15 ; Ézéchiel 27, 30). Pour les chrétiens, l’imposition des cendres est, avant tout, un rite pénitentiel dont la signification est portée par la phrase que prononce le prêtre en faisant le geste :

    "Ne tarde pas, dit le Seigneur, convertis-toi à Dieu, et ne diffère pas de jour en jour." Ce sont les paroles de Dieu et non les miennes; vous ne les avez pas entendues de moi, mais moi je les entends avec vous : "Ne tarde pas, dit-il, convertis-toi au Seigneur." Mais toi tu réponds : "Demain! demain!" (dans le latin du texte : "Cras! cras!") Quel croassement de corbeau! Comme le corbeau envoyé de l'arche n'y est pas revenu et, maintenant qu'il est vieux, dit encore : Demain! demain! C'est le cri du corbeau : tête blanche et coeur noir. Demain! demain! c'est le cri du corbeau : le corbeau n'est pas revenu à l'arche, la colombe est revenue. Qu'il se perde donc, le croassement du corbeau, et que se fasse entendre le gémissement de la colombe." (saint Césaire d’Arles, Ve siècle)

    Ref. Liège: ouverture du carême 2018 à l'église du Saint-Sacrement (célébration: 14 février, 18h00)

    JPSC