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La dictature se renforce en Chine

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Du site "Eglises d'Asie" (Missions Etrangères de Paris) :

Xi Jinping se rapproche d’un régime despotique

 

La première session de la 13e assemblée nationale populaire chinoise, le 5 mars, a ouvert la voie au mandat à vie du président chinois. Un rassemblement historique « deux sessions » de l'Assemblée populaire nationale et de la Conférence consultative politique du peuple chinois, grâce auquel Xi Jingping pourrait détenir les pleins pouvoirs…

L’assemblée nationale populaire semble prête à accorder un règne à vie au président Xi Jinping, accélérant au passage l’intégration des anciennes colonies européennes de Macao et Hong-Kong. Xi Jinping pourrait devenir le premier président chinois à dépasser cinq ans de mandat depuis le règne de Mao Zedong entre 1949 et 1976.

Les 3 000 délégués composant l’assemblée nationale populaire ont tenu leur première session annuelle le 5 mars. À cette occasion, ils devaient rencontrer les 2 000 membres de la Conférence consultative politique du peuple chinois. Les médias officiels chinois ont vanté une « nouvelle mission pour une nouvelle ère », intégrant pour cela la « pensée de Xi Jingping » dans la constitution du géant communiste. Une façon d’entériner d’office tout son programme.

William Nee, un spécialiste de la Chine d’Amnesty International, remarque qu’il y a dix ans le rassemblement, joyeusement appelé les « deux sessions », de l'Assemblée populaire nationale (APN), et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), avait provoqué de vifs débats au sein de la société chinoise. « Cette fois, cependant, cela semble très différent, complètement sous contrôle »ajoute William.

Quand le secrétaire général de l’APN, Wang Chen, a lu les amendements de la constitution repoussant les limites du mandat de Xi Jingping, l’audience a applaudi. « Ce genre de flatteries et de servilité envers un seul cadre du parti communiste aurait été impensable il y a seulement cinq ans » estime William. Les journalistes seront autorisés à assister au vote de l’APN du 11 mars, devant autoriser Xi Jingping à rester au pouvoir après le terme de son mandat, en 2023. Cela dit, il est difficile de déterminer à l’avance, vu les milieux troubles de la politique chinoise, s’il exercera un troisième mandat ou davantage. Des critiques publiques ont déjà dénoncé l’abandon des limites du mandat du président.

« Impensable il y a seulement six ans »

En attendant, la Chine a renforcé son armée avec 8 % d’investissements supplémentaires, dépensant plus de 1 000 milliards de yuans (141 milliards d’euros). Le premier ministre chinois Li Keqiang a renouvelé le traditionnel avertissement envers les nationalistes taïwanais, prévenant que toute déclaration formelle d’indépendance ne serait pas tolérée. Li a également fixé l’objectif de 6,5 % de croissance, ainsi qu’une réduction d’impôts de 800 milliards de yuans (102 milliards d’euros). En 2017, la Chine a atteint une croissance de 6,9 %.

Par ailleurs, l’Assemblée populaire nationale chinoise a par annoncé vouloir accélérer le développement de ce que le gouvernement chinois appelle la « Greater bay area » (« région de la baie »), un projet de centre d’affaires devant relier Hong-Kong et Macao avec la province de Guangdong. Ce qui pourrait affaiblir les conditions des deux régions administratives spéciales chinoise. L’APN doit également valider la création d’une commission nationale destinée à combattre la corruption des autorités et institutions publiques, y compris celle ne dépendant pas du parti communiste.

La chasse de Xi Jingping contre les corrompus a déjà entraîné la condamnation d’1,5 millions de fonctionnaires. Le nouveau corps disciplinaire, qui contrôlera les entreprises d’état, les écoles et les hôpitaux, renforçant par là même le pouvoir du président chinois. Les délégués de l’APN, en approuvant les décisions du noyau dirigeant du Parti Communiste chinois, font ainsi preuve de loyauté. Le rassemblement des « deux sessions » prendra fin le 17 mars, avec l’annonce, par l’APN du nouveau vice-président, un rôle plutôt symbolique.

(Ucanews, Hong-Kong)

Commentaires

  • Le communisme est une fabrication des grandes dynasties bancaires internationales. C'est un capitalisme d'État, le plus impitoyable. Personne ne peut y échapper.

    Si le communisme est un capitalisme aux mains de l'oligarchie de l'État, on peut dire que le capitalisme est un communisme aux mains de l'oligarchie des multinationales. Les deux systèmes étant contrôlés par les dynasties bancaires héréditaires, qui sont au-dessus des États et des multinationales. Le dieu Argent contrôle tout. Qui tient les banques centrales contrôle tout.

    L'opposition entre communisme et capitalisme est fictive, c'est une arnaque pour tromper, diviser et asservir les peuples. Elle a pour but de faire croire aux peuples qu'ils n'auraient pas d'autres choix possibles. S'ils le croient, ils seront donc obligés de se soumettre à l'un ou l'autre de ces deux esclavages. Ils ont le choix entre la peste et le choléra.

    Il est fort probable que les masques tomberont bientôt et que ces deux systèmes, matérialistes et athée, fusionneront définitivement dans le système « maîtres-esclaves » appelé le « Nouvel Ordre Mondial ». La Chine et les USA y arrivent par des chemins différents. La Chine m'en semble la plus proche.

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