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  • Quand les droits individuels règnent sans partage jusqu'à faire périr l'idée du bien commun

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    Du site du Figaro :

    Pierre Manent : «Les droits individuels règnent sans partage jusqu'à faire périr l'idée du bien commun»

    BONNES FEUILLES - Le Figaro publie en exclusivité de larges extraits du remarquable nouveau livre du philosophe Pierre Manent, La Loi naturelle et les droits de l'homme, qui fera date.


    Disciple de Raymond Aron, dont il fut l'assistant au Collège de France, directeur d'études honoraire à l'École des hautes études en sciences sociales, Pierre Manent occupe une place éminente dans le paysage intellectuel français. Il a œuvré pour remettre à l'honneur les grands penseurs libéraux du XIXe siècle puis s'est consacré à l'étude des formes politiques - la tribu, la cité, l'empire, la nation - et à l'histoire politique, intellectuelle et religieuse de l'Occident. Plusieurs de ses ouvrages sont des classiques.

    Pierre Manent, « <i>La Loi naturelle et les droits de l'homme</i>», PUF, en librairie le 14 mars.
     

    La doctrine des droits de l'homme, seul principe de légitimité encore accepté dans les pays européens, ôte toute boussole à la vie sociale et à l'art du gouvernement. Telle est la thèse que défend le philosophe Pierre Manent dans son ouvrage. «L'institution n'est plus protégée ni réglée par une loi opposable à l'individu ; celui-ci jouit en revanche d'un droit inconditionnel opposable à l'institution», s'inquiète l'auteur.

    Extraits choisis et présentés par Guillaume Perrault.

    «Qui suis-je pour juger?»

    Quand nous regardons «ailleurs», en direction des «cultures» ou des «civilisations» extérieures à notre aire ou «exotiques» au sens propre du terme, celles qui ont fourni sa matière infiniment diverse à l'ingéniosité des ethnologues et qui continuent d'exciter la curiosité des touristes, nous nous faisons un devoir et un mérite de ne pas les juger, nous nous flattons de ne pas être choqués par les conduites parfois fort choquantes qu'on y observe, et qui trouvent selon nous, ou selon la philosophie qui nous guide, un sens raisonnable, ou acceptable, en tout cas innocent, dans cet ensemble organisé et cohérent qu'est la «culture» considérée. En revanche, quand il s'agit du domaine où nous agissons, où nous sommes citoyens, nous ne laissons pas une pierre à sa place, notre zèle réformateur est infatigable, et implacable la sévérité du jugement que nous portons sur nos arrangements sociaux et moraux qui ont toujours à nos yeux quelque chose d'irrationnel, d'inadmissible et de vicieux. ...

    La suite est en accès payant sur le site du Figaro.

  • Vous êtes nés après la chute du mur de Berlin ? Que cela ne vous fasse pas oublier Soljenitsyne

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    Une tribune d'Hervé Mariton sur le site du Figaro Vox :

    Hervé Mariton : «Jeune homme, jeune fille nés après la chute du mur de Berlin, n'oubliez pas Soljenitsyne !»

    TRIBUNE - 2018 marque le centenaire de la naissance du grand dissident, héraut de la lutte contre le totalitarisme communiste. L'œuvre de ce géant éclaire aussi les maux actuels de l'Occident, juge l'ancien ministre.

    Cette année marque les cent ans de la naissance d'Alexandre Soljenitsyne. Ce seront aussi les dix ans de sa mort, les quarante ans d'un de ses grands textes, le discours de Harvard consacré au déclin du courage dans les pays occidentaux. Ces anniversaires devront souligner l'importance de ce que le grand slaviste Georges Nivat appelle «le phénomène Soljenitsyne», un phénomène littéraire, politique, moral.

    Nous aurons à cœur d'honorer le prix Nobel de littérature (1970), l'homme qui, avec Jean-Paul II, provoqua l'ébranlement du monde soviétique, du bloc communiste. La publication de L'Archipel du Goulagen 1973 eut un retentissement mondial considérable. Et Alexandre Soljenitsyne sut, avec une grande acuité, et parfois une violente sévérité, accuser les défauts de notre monde.

    La France tient dans le phénomène Soljenitsyne une place particulière. C'est à Paris que L'Archipel du Goulag fut publié en russe pour la première fois ; c'est en France qu'il dira avoir été le mieux lu, compris, reçu, sans oublier pour autant la longue complaisance d'une partie des élites politiques et littéraires françaises pour «le pays du socialisme réalisé».

    Cette voix n'est pas entendue aujourd'hui comme elle mérite de l'être. Elle est parfois oubliée - le mur de Berlin est tombé… Cette voix est parfois évitée ...

    Lire l'intégralité de cette tribune

  • Soignies, 9 - 13 avril : Festival Choose Life pour les 12-17 ans

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    • Age : 12-17 ans comme participant et 18-30 ans comme animateur
    • Dates : du 09-04-2018 au 13-04-2018
    • Lieu : Soignies
    • Prix : 115 € (ne peut être un obstacle), 145 € (prix de solidarité et de soutien)
    • Contact : P. Eric VOLLEN sj – 0474 45 24 46 / Email :  info@festivalchooselife.be
  • La Belgique fait figure de pays pionnier en Europe en matière de Procréation Médicalement Assistée

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    PMA : LA BELGIQUE FRAYE LE CHEMIN

    Une synthèse de presse bioéthique de genethique.org 

    La Belgique fait figure de pays pionnier en Europe en matière de PMA (Procréation Médicalement Assistée), aussi bien pour l’expérimentation que pour le développement et la commercialisation  de ces techniques.

    Jusque dans les années 1990, les PMA ont été réalisées sans aucun cadre juridique, régulées uniquement par les professionnels du secteur et des « comités d’éthique » propres à chaque centre hospitalier. La Belgique a légalisé le mariage homosexuel en 2003, l’adoption pour les homosexuels en 2005, puis la PMA pour toutes les femmes  « indépendamment de leur état civil et de leur orientation sexuelle » en 2007. Désormais, la PMA est ouverte à « toute personne ayant pris la décision de devenir parent », sous réserve de limite d’âge.

    Seuls les évêques belges avaient alors exprimé leur désaccord, rappelant que « le droit de l’enfant est infiniment supérieur – même avant naissance – au droit à l’enfant » et déplorant une utilisation de l’embryon comme « un moyen destiné à combler le désir d’enfant ». Une initiative qui n’avait pas suscité le débat dans la société civile.

    La Belgique compte aujourd’hui « 18 centres de PMA et 16 banques de sperme et d’ovocytes ». Chaque centre doit rapporter ses résultats au niveau national au Belrap[1] :

    • En 2015, 38 % des PMA ont fait appel à un donneur de sperme.
    • 85 % des dons de sperme ont servi à pallier à l’absence de conjoint.
    • Environ 25% des traitements n’ont pas donné lieu à remboursement par l’Inami (Sécurité Sociale belge), ce qui correspond environ aux patientes venues de l’étranger.

    Chaque centre a cependant la possibilité de restreindre l’accès à la PMA selon ses propres critères, et les praticiens ont l’autorisation d’invoquer une clause de conscience pour des « raisons dûment motivées ».

    Pour aller plus loin :

    Et aussi les dossiers de l'Institut européen de Bioéthique :

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    [1] Le Belgian Register for Assisted Procreation.

  • Le martyre d'Anna Kolesarova

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    De Marina Droujnina sur zenit.org :

    Slovaquie : reconnaissance du martyre d’Anna Kolesárová

    Feu vert pour sa béatification

    Le Vatican reconnaît le martyre d’une jeune laïque slovaque, la servante de Dieu Anna Kolesárová (Anka), tuée par un soldat de l’armée soviétique pour avoir refusé ses avances sexuelles (1928-1944).

    Le pape François a autorisé, le 6 mars 2018, la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret de reconnaissance du martyre, ce qui ouvre la voie à sa béatification.

    Issue d’une famille simple de petits agriculteurs, Anna Kolesárová perd sa mère à l’âge de dix ans. Son quotidien est marqué par les tâches domestiques qu’elle doit effectuer en tant qu’aînée de la fratrie. Tous les matins, elle participe à la messe.

    Le 22 novembre 1944, son village, Vysika nad Uhom, est occupé par l’armée soviétique. Un soldat ivre entre dans la maison de la famille d’Anna pour boire. Il voit Anna et lui fait des avances sexuelles. Devant son refus, il lui propose de céder à ses avances ou alors de mourir.

    Anna refuse et essaye de se réfugier à l’intérieur de la maison. Le soldat la suit et lui ordonne de dire adieu à ses proches. Ne cédant pas à la pression, elle crie : « Adieu, père ! Marie, Jésus, Joseph ! » Elle est abattue d’un coup de fusil.

    Le récit des événements a été mis par écrit par le prêtre Anton Lukáč la même année et se trouve dans l’église paroissiale de Pavlovce nad Uhom. Cinq témoins ont signé un témoignage. La maison d’Anna à Vysoké nad Uhom est maintenant connue comme la « Maison ». C’est un centre d’accueil pour personnes en difficultés.

    Chaque année, à Vysoká nad Uhom, près de la tombe d’Anna, se déroule la Voie de la Joie pour les jeunes de plus de 15 ans, ainsi que la Voie de la maturité pour ceux qui ont plus de 23 ans.

  • Avortement : contourner le délai légal de 12 semaines ? La Fédération des Centres de Planning Familial vous tuyaute sur les possibilitéss hors de nos frontières

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    Du site de la Fédération des Centres de Planning Familial :

    Que faire si le délai légal de 12 semaines est dépassé ?

    Certaines femmes se rendent compte trop tard de leur grossesse pour l’interrompre en Belgique où le délai légal est de 12 semaines. Il se peut également que la situation de la femme ait changé et que son désir de pratiquer une I.V.G. se concrétise un peu plus tard.

    Quelle qu’en soit la raison, la patiente est libre de se rendre dans un autre pays de l’Union européenne . En effet, les délais varient d’un pays à l’autre.

    La situation la plus fréquente est de se rendre aux Pays-Bas où la pratique d’interruption de grossesse se fait jusqu’à 22 semaines.

    Pour la patiente, la première démarche reste la même ; prendre un rendez-vous dans un centre de planning familial en Belgique en informant de l’âge de la grossesse. Le centre fixera un entretien psycho-social et médical préalable et prendra ensuite contact avec une clinique hollandaise. Dans la plupart des cas, la prise de rendez-vous se fait via la centrale « casa » qui gère l’orientation vers plusieurs cliniques en fonction des disponibilités et de l’âge de la grossesse. Le personnel y parle le français. Une lettre d’introduction et les informations médicales nécessaires seront remises à la patiente.

    L’interruption de grossesse se fait le plus souvent sous anesthésie générale ( à partir de 17 semaines, elle est obligatoire) et la patiente peut à priori rentrer le soir même.

    La visite de contrôle sera proposée dans le centre de planning familial belge où la patiente a été reçue pour son premier entretien.

    Si le délai de 22 semaines est dépassé, la patiente peut encore se rendre en Angleterre où la législation permet une I.V.G. jusqu’à 24 semaines.

  • Comment peut-on être catholique ? Cinq ouvrages apportent leurs réponses...

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    De "Koz" (Erwan le Morhedec) sur son blog : 

    Comment peut-on être catholique ?

    Il y a ceux qui constatent, amers, la chute du nombre de fidèles et ceux qui la célèbrent, ravis, ceux qui annoncent la mort de l’Eglise et tout en même temps dénoncent ses velléités de s’imposer. Ceux qui ne comprennent pas que cela existe encore. Ceux qui ne voient que des cathos fachos, ceux qui ne voient que des cathos gauchos, ceux qui les dénoncent anti-migrants, ceux qui les fustigent pro-migrants, ceux qui font un pari bénédictin, ceux qui font un pari chrétien, ceux qui claquent des bannières et ceux qui passent par derrière.

    Comment peut-on être catholique1 ? Comment peut-on être encore catholique aujourd’hui ? Question de principe et questions d’application. Question d’actualité quand cette rentrée littéraire nous offre, sans même être exhaustif, cinq ouvrages pour souffler un vent frais sur l’Église de nos jours.

    * * * 

    Denis Moreau en fait une question de principe, la question en titre, dans un ouvrage de riante philosophie. Il prend sur lui la charge de la justification. Comment peut-on seulement être catholique ? Et comment un philosophe, qui connaît des mots compliqués et se targue de faire usage de sa raison, peut-il ainsi déraisonner, croire en Dieu et jusqu’en la résurrection des corps ? Comment, pourquoi ? Parce qu’il y a entre autres « quelques bonnes raisons de croire »Alors Denis Moreau se coltine ce qu’il est convenu d’appeler les « preuves de l’existence de Dieu » – mais pour rappeler que « preuve » peut tout aussi bien signifier indice et que ces « preuves » doivent être entendues comme des preambula fidei, ou une « invitation argumentée à la foi ».

    Denis Moreau est catholique non pas en dépit de la philosophie, mais parce qu’il est philosophe.

    Un trait est frappant : de toutes les grandes religions, le christianisme – et spécialement sa branche catholique, dans la mesure où la Réforme s’est en partie affichée comme une réaction critique contre un abus de philosophie – est celle qui, de façon massive et continue, a choisi de se présenter et de se réfléchir dans des catégories reprises à la philosophie telle qu’elle s’était développée en Grèce antique.2

    Que l’on ne s’effarouche pas trop vite en voyant un ouvrage de philosophie. Moi-même, j’ai flippé ma race en y lisant « Spinoza« . Mais Denis Moreau a sué sang et eau pour produire un ouvrage accessible, et même souvent drôle, dans lequel il répond aux objections si fréquentes que sont l’existence du mal, l’angoisse de la mort qui nous motiverait, les fautes de l’Église, l’inefficacité de la prière.

    Un exemple ? Est-ce justement la peur de la mort qui nous conduit à croire ? Peut-être. Et après ? Il y a de bonnes raisons de croire, nous dit-il, que la peur de la mort « amène les êtres humains à mal se conduire », en ce qu’elle serait « à la racine de la cupidité, de la gloutonnerie, de l’orgueil »3.

    Serait-ce alors parce que la foi vient nous apporter une consolation illusoire que nous nous empressons de l’adopter ? Évidemment, Denis Moreau ne se borne pas à la réponse qui suit mais, sur la logique même de l’argument, il objecte que « l’idée que quelque chose doit être répudié parce que cela correspond à notre désir ne va pas de soi » – ainsi du verre d’eau que l’on tendrait à un homme assoiffé : oui, l’idée d’une victoire sur la mort correspond certainement à un désir de l’Homme, mais cela ne suffit pas en soi à ôter tout crédit à la foi.

    C’est ainsi qu’à bien des égards, Denis Moreau nous amène à faire ce pas de côté pour envisager la question sous un angle renouvelé, et ne plus prendre l’objection pour acquise ou angoissante.

    Être catholique, ce n’est pas abdiquer la raison.

    *

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