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Quand Henri Conscience évoquait la chouannerie belge

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De Paul Vaute sur le blog "Le Passé belge"

Henri Conscience et la chouannerie belge

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La Belgique est française depuis trois ans et Overmere, près de Termonde, appartient au département de l'Escaut quand, le 12 octobre 1798, un huissier, accompagné de quelques soldats de l'armée occupante, vient saisir les biens d'un citoyen récalcitrant à l'impôt. L'affaire fait rapidement le tour du village. Les jeunes commencent à s'attrouper, montrant les dents ou les poings en direction des sbires qui n'en mènent pas large. Les cris de "Vive l'Empereur" (d'Autriche) sont lancés comme autant de défis. Les représentants de l'ordre n'insistent pas: ils s'en vont sous les huées.

Partie remise, bien sûr. On envoie peu après des gendarmes pour réduire les bagarreurs. Mais les jongens ont ameuté les communes environnantes. La guerre des Paysans est déclenchée. Elle va s'étendre, à des degrés divers, dans toutes nos provinces et, malgré l'appellation réductrice, mobiliser dans toutes les couches sociales. La République mettra trois mois au moins pour venir, partiellement, à bout de l'incendie.

Un demi-siècle s'est écoulé depuis ces événements quand Henri (ou Hendrik) Conscience en fait, en 1853, la matière d'un roman qui sera l'un de ses plus grands succès, tant en néerlandais qu'en traduction française.

De Boerenkryg (La guerre des Paysans), observe Kevin Absillis (Université d'Anvers), a "ancré dans la mémoire collective belge et flamande" ce chapitre de l'histoire en en faisant, "selon les standards d'alors, une épopée tourbillonnante[1]. C'est une révolte pour la foi et pour la patrie – patrie qui est bien d'un bout à l'autre la Belgique. Même si l'essentiel de l'action se situe en Flandre, dans le village campinois de Lichtaart (Kasterlee) rebaptisé du nom de Waldeghem, les héros sont les "Belges opprimés" et la "Belgique combattante". Cinq mois après la parution du livre, le roi Léopold Ier offrira à Conscience une bague en diamant comme "marque de Sa haute bienveillance".

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Commentaires

  • Il semble que les Flamands aient toujours été de meilleurs défenseurs de leurs libertés que les Wallons.
    On peut par exemple rappeler la bataille des éperons d'or.
    Et rappeler aussi hélas que les Liégeois furent les plus zélés partisans de la Révolution française.
    Pour montrer leur ardeur anti catholique, n'ont-ils pas démantelé complètement leur cathédrale, une des plus belles d'Europe ?

  • A in petto,
    Beaucoup de flamands , dont moi même, avons honte de la Bataille des éperons d'or car les flamands n'y ont fait aucun prisonnier , préférant tuer sur place . Si c'est vrai, bien sûr .
    Justement, comment être fier aujourd'hui d'une bataille devenue une légende ?
    Quant à la guerre des paysans .... Les flamands sont il plus catholiques que les wallons pour autant ? Quel sort ont ils fait à leur prêtre Daens ... ?
    Ma patrie est le Ciel .

  • PS : je ne veux pas insinuer que les flamands n'ont pas souffert de la morgue des francophones et d'injustices de classe criantes ( armée, tribunaux ) mais c' était parce que l' argent était du côté des francophones. Ce n' était pas une question de langue, mais de classe sociale. Pendant la guerre de 14 - 18 , les soldats wallons illettrés ( l'école n' était pas encore obligatoire ) ont eu tout autant à souffrir de leurs officiers supérieurs francophones, que les soldats flamands. . Le français était aussi incompréhensible pour un flamand que pour un wallon qui n' avait pas été à l' école . (Personnellement quand j' entends parler wallon, je comprends un mot toutes les 5 phrases ).

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