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L'arrière-petit-fils de Charles et Zita de Habsbourg a été ordonné prêtre

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Lu sur la page facebook de la Fraternité Eucharistein :

Nous vous proposons de découvrir le témoignage de Johannes d'Autriche, né en Belgique, actuellement dans la maison de la Fraternité à Saint-Jeoire (Haute-Savoie, France), ordonné le samedi 16 juin à 10h30 :

-- Johannes, pouvez-vous vous vous présenter en quelques mots ? --

Je suis né en 1981 à Bruxelles (Belgique). J’ai 5 frères et 2 sœurs, dont trois qui sont aussi entrés dans les ordres. Notre famille a longtemps habité en Suisse près de Fribourg. J’ai fait des études d’économie à St-Gall, puis j’ai travaillé une année à Paris en banque d’affaires. En 2005, j’ai étudié à l’Institut Philanthropos (Fribourg). En 2007, je suis entré au postulat de la Fraternité Eucharistein.

-- Quel est le facteur qui a déterminé un changement d’orientation si important ?-- 

A vrai dire, c’est Dieu lui-même. J’ai lu à l’âge de 16 ans la biographie de mes arrière-grands-parents, Charles et Zita de Habsbourg, qui ont régné sur l’Autriche et la Hongrie. J’ai été extrêmement frappé de leur amour pour leur peuple et surtout pour les plus pauvres, qui provenait de leur foi très profonde. J’ai été encore plus frappé… par mon propre égoïsme ! A partir de là le combat spirituel a commencé dans mon cœur : tout pour les autres ou tout pour moi ? Mais à 19 ans, soucieux de me garder quand même un peu pour moi, je pars direction la finance en vue d’une « belle carrière ». Cette carrière s’ouvre effectivement après mes études à St-Gall avec une grande banque d’affaire américaine… Après une petite année, je déchante en moi-même : comment est-il possible de me sentir si seul et si vide intérieurement, alors qu’extérieurement je suis comblé en tout point ? Je me retrouve en 2005, totalement désabusé au sujet du sens de la vie, sur les bancs de l’Institut Philanthropos. Les prises de conscience affluent, d’abord intellectuelles : l’amour vrai existe, il a pour nom la « grâce » ; le vrai combat de ma vie n’est pas ma satisfaction personnelle, mais la recherche de Dieu et de sa volonté. Un matin, lors de la Messe, Jésus vient lui-même me dire toutes ces choses, mais non plus au niveau de la tête, mais dans le cœur… eh oui, car il est vraiment vivant ! C’est à partir de ce moment que j’ai sérieusement commencé à penser Lui donner toute ma vie.

-- Mais qu’est-ce qui vous a donc attiré à la Fraternité Eucharistein ? --

Tout d’abord, j’étais assez ouvert à ce que Dieu me demanderait, quitte à ce que cela puisse même ne faire aucun sens de prime abord… comme Abraham quand Dieu lui demanda de quitter sa terre, sans lui dire la destination. J’ai connu la Fraternité et j’étais frappé par la ferveur du désir de Dieu qui y régnait et par l’adoration du Saint-Sacrement. J’ai demandé à y prendre un temps sabbatique d’une année. L’accueil des personnes déshéritées de la vie m’a beaucoup frappé. Le Seigneur me soufflait : « Ces gens qui n’ont rien ni personne, si toi tu ne les aimes pas de façon inconditionnelle, ce sera qui alors ?! » Peu à peu j’ai compris que c’est là que Dieu était en train de me « planter », comme un arbre qui va porter du fruit en son temps. J’ai fait mes vœux simples en 2011.

-- Et le sacerdoce est venu plus tard ?--

Tout à fait. Je précise tout de suite que le sacerdoce, le fait de devenir prêtre n’est pas simplement le fruit d’un désir personnel. C’est d’abord Jésus-Christ qui appelle ! Dans la vie spirituelle on est deux - Dieu et nous-même ! C’est donc à un appel de Jésus que j’ai répondu, qui a pris forme dans la communauté. Certains prêtres sont appelés à servir dans les paroisses, d’autres sont en même temps religieux et ceux-là sont appelés à servir dans leur propre communauté. C’est mon cas. Dans notre communauté, nous considérons que le prêtre est d’abord un religieux parmi les autres, puis prêtre au service de la communauté. Ainsi, dans la Fraternité Eucharistein, les prêtres ne sont pas forcément responsables des maisons, ils vivent le même rythme que tous les autres religieux et n’ont bien sûr pas d’avantages découlant de leur statut. Ils travaillent manuellement en compagnie des personnes en accueil. Ils tâchent de vivre la même humilité que les autres à la suite de Jésus.

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