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  • Quand Mgr Vigano réfute les accusations du cardinal Ouellet et confirme ses accusations

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Troisième témoignage de Carlo Maria Viganò : une réponse aux accusations du cardinal Ouellet

    Ce vendredi 19 octobre, Mgr Carlo Maria Viganò a rendu public son troisième témoignage, qui prend la forme d'une réponse au cardinal Ouellet. Il maintient ses accusations relatives à l'affaire McCarrick et accuse clairement le « fléau » qui selon lui est à la racine des scandales qui secouent l'Eglise. Je vous en propose ici la traduction complète, par mes soins, d'après le texte anglais publié par LifeSiteNews. – J.S.

    Troisième témoignage de Carlo Maria Viganò : une réponse  aux accusations du cardinal Ouellet

    En la fête des martyrs nord-américains

    Le fait de porter témoignage de la corruption au sein de la hiérarchie de l'Eglise catholique a été pour moi une décision douloureuse, et elle le demeure. Mais je suis un homme âgé, un homme qui sait devoir bientôt rendre compte devant le Juge de ses actions et omissions, un homme qui craint Celui qui peut jeter corps et âme en enfer. Un juge qui, même dans son infinie miséricorde, accordera à chacun salut ou damnation selon ses mérites. Anticipant la question terrible de ce Juge – “Comment as-tu, toi qui avais connaissance de la vérité, pu garder le silence au milieu du mensonge et de la dépravation ?” – quelle réponse pouvais-je donner ?

    J'ai témoigné avec la pleine conscience de l’inquiétude et du désarroi que mon témoignage allait provoquer chez beaucoup de personnes éminentes : des hommes d’Eglise, des frères évêques, des collègues avec qui j'avais travaillé et prié. Je savais que beaucoup d'entre eux se sentiraient blessés et trahis. Je m'attendais à ce que certains m’assaillent à leur tour, moi et mes motivations. Plus douloureux que tout, je savais qu'un grand nombre de fidèles innocents seraient troublés et déconcertés par le spectacle d'un évêque accusant des collègues et des supérieurs de méfaits, de péchés sexuels et d’une grave négligence à l'égard de leur devoir. Mais je crois que la persistance de mon silence eût mis beaucoup d’âmes en péril, et damnerait certainement la mienne. Ayant rapporté à de nombreuses reprises à mes supérieurs et même au pape le comportement aberrant de Theodore McCarrick, j'aurais pu dénoncer publiquement plus tôt les vérités dont j'avais connaissance. Si j'ai quelque responsabilité par rapport à ce retard, je m'en repens. Ce retard a été dû à la gravité de la décision que j'allais prendre, et au long travail de ma conscience.

    On m’a accusé de susciter la confusion et la division au sein de l'Eglise par ce témoignage. A ceux qui pensent que cette confusion et cette division étaient insignifiantes avant août 2018, une telle assertion peut paraître plausible. Les observateurs plus impartiaux, en revanche, auront eu conscience qu’on a confusion et division à l’excès, et de longue date, comme il était inévitable dès lors que le successeur de Pierre néglige d'exercer sa mission principale, qui est d’affermir ses frères dans la foi et dans la saine doctrine morale. S'il exacerbe alors la crise par le biais de déclarations contradictoires ou déconcertantes à propos de ces doctrines, la confusion s'aggrave.

    C'est pourquoi j'ai parlé. Car c’est la conspiration du silence qui a causé et qui continue de causer de grands dommages au sein de l’Eglise – des dommages  frappant tant d'âmes innocentes, de vocations sacerdotales, et les fidèles en général. En ce qui concerne ma décision, que j'ai prise en conscience devant Dieu, j'accepte volontiers toute correction fraternelle, tout conseil, toute recommandation et invitation à progresser dans ma vie de foi et d'amour pour le Christ, l’Eglise et le pape.

    Laissez-moi redire les éléments-clefs de mon témoignage :

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  • Moscou ou Constantinople ? Rome aurait fait son choix...

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    De Sandro Magister en traduction sur le site "Diakonos.be" :

    En Orient, c’est la rupture entre Cyrille et Bartholomée. Et le pape penche plutôt pour le premier

    Sur le terrain militaire, le conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine se poursuit à bas bruit. Mais sur le terrain religieux, les combats viennent d’atteindre leur paroxysme.  Ce 15 octobre, le patriarcat de Moscou « et de toutes les Russies », avec à sa tête Cyrille, a rompu la communion eucharistique avec le patriarcat de Constantinople dirigé par Bartholomée.

    Cela signifie que les ministres sacrés de l’Église orthodoxe russe ne célébreront plus aucune liturgie commune avec les ministres du patriarcat de Constantinople – auquel Moscou refuse systématiquement le qualificatif d’ « œcuménique » – et que même les simples fidèles russes devront s’abstenir de participer aux sacrements administrés dans les églises du patriarcat byzantin.

    Le motif de la rupture, c’est cette décision de Bartholomée, annoncée le 11 octobre, de créer en Ukraine une Église orthodoxe « autocéphale », c’est-à-dire indépendante, qui ne dépendrait plus de la juridiction du patriarcat de Moscou.

    A vrai dire, il y a aujourd’hui trois Églises orthodoxes en Ukraine. La plus importante, celle dirigée par le métropolite Onuphre, relève précisément de la juridiction du patriarcat de Moscou.  La seconde a été créée en 1995 en tant que patriarcat indépendant par Philarète, un ex haut hiérarque de l’Église Russe, ce qui lui a valu d’être excommunié par Moscou.  Et la troisième, dirigée par le Métropolite Macaire, lui aussi excommunié, s’est auto-proclamée « autocéphale » en 1991 mais n’était jusqu’à présent reconnue par aucune autre Église orthodoxe.

    En fait, le plan de Bartholomée a consisté à unifier ces trois branches et à conférer l’autonomie à une Église orthodoxe ukrainienne reconstituée, dans l’orbite du patriarcat œcuménique de Constantinople. Il a pour cela a levé les excommunications de Philarète et de Macaire.  Il a envoyé en Ukraine, en tant qu’exarques propres – en les faisant venir respectivement des États-Unis et du Canada – les évêques Daniel et Hilarion, et leur a donné la mission de tisser les liens de l’unification.  Il a rétabli à Kiev la stavropégie de Constantinople, autrement dit une juridiction ecclésiale dépendant directement du patriarcat œcuménique.  Et il a déclaré périmé le « lien juridique de la lettre synodale de l’an 1686 », c’est-à-dire le document par lequel le patriarche œcuménique Dionysios IV avait accepté la subordination de la métropole de Kiev au patriarcat de Moscou.

    Constantinople et Moscou ont deux interprétations diamétralement opposées de ce document. Pour Constantinople, cette concession de droits n’était que provisoire et a cessé de produire ses effets depuis bien longtemps.  Pour Moscou, elle était et reste définitive.

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  • La chasteté et le célibat ne conduisent pas à la délinquance sexuelle

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    De Catherine Mallaval sur le site de Libération :

    Roland Coutanceau : «La chasteté et le célibat ne conduisent pas à la délinquance sexuelle»

    Le psychiatre Roland Coutanceau rappelle que l’attirance pour les mineurs revêt des formes très variées et qu’il est possible, dans certains cas, d’éviter le passage à l’acte.

    Psychiatre expert en criminologie auprès des tribunaux, président de la Ligue française pour la santé mentale, Roland Coutanceau est à l’origine de la création, en région parisienne, d’un pôle de victimologie et de thérapie familiale qui fait référence. Auteur des Blessures de l’intimité (éd. Odile Jacob), il décortique le profil des pédophiles.

    L’Eglise est confrontée de par le monde à des scandales de pédophilie. Cela est-il surprenant ?

    En général, vous vous en doutez, les institutions qui ont affaire à ce genre de scandale sont surtout celles dans lesquelles des adultes sont directement en relation avec des enfants. L’éducation nationale, le milieu des associations qui gèrent l’après-scolaire… L’Eglise, c’est un peu différent. Il y a manifestement un certain nombre de personnes qui présentent un attrait pédophilique en son sein. Même si à ce jour aucune étude statistique de référence ne permet de quantifier le problème.

    Comment peut-on essayer d’expliquer la présence de ces pédophiles ?

    Un certain nombre d’êtres humains, à la fin de l’adolescence ou lorsqu’ils sont jeunes adultes, ne sont pas au clair avec leur sexualité, leur orientation, leurs fantasmes. On peut supposer que certains de ceux-là, outre la sincérité de leur foi, sont enclins à se réfugier dans un idéal, une forme de sublimation que sont le célibat et la chasteté. Pour être plus direct : mon hypothèse est qu’il y a parmi les prêtres des pédophiles qui se sont tournés vers l’Eglise pour de mauvaises raisons, sans qu’ils en soient forcément conscients. Le psychanalyste et prêtre catholique Marc Oraison, disparu en 1979, avait conseillé à ses pairs de créer une sorte de filtre lorsque des hommes s’engagent dans la voie du séminaire, permettant d’analyser précisément les motivations qui poussent vers la prêtrise. L’Eglise aurait pu le faire.

    L’absence de sexe, le vœu d’abstinence ne sont-ils pas des pousse-au-crime ?

    Non. C’est ce que beaucoup pensent intuitivement, mais la chasteté, le célibat ne conduisent pas à la délinquance sexuelle. Ce ne sont pas des facteurs aggravants ou facilitants. La pédophilie, cette sexualité maudite, ne naît pas de ça.

    De quoi alors ?

    D’abord, il faut savoir que la pédophilie est un monde. Varié. De la même façon qu’il y a des Don Juan, des inhibés, des hommes qui ne couchent qu’avec des prostituées… Concrètement, l’attrait pédophilique que certains ressentent est, à un niveau fantasmatique, une excitation sexuelle pour un corps prépubère, garçon ou fille. Cet attrait peut être exclusif (les sujets ne sont attirés que par des enfants) ou pas. Il peut aussi être ressenti par une personne qui a une orientation hétérosexuelle (et préférera les petites filles), homosexuelle (avec une attirance pour les petits garçons) ou bi. Des tas de gens, des médecins, des juges, des journalistes peuvent avoir ce fantasme qu’on ne choisit pas (de même que son orientation) sans pour autant passer à l’acte. Il n’y a pas de mécanicité.

    Mais des hommes franchissent le pas. Qu’ont-ils en commun ?

    On observe souvent une forme d’immaturité. Le pédophile peut avoir un QI brillant, mais se sentir comme un enfant au niveau affectif. Autre trait : un égocentrisme au carré, qui se traduit par une moindre capacité à réfléchir à ce qui se passe dans la tête des autres et un intérêt quasi exclusif pour leur propre sexualité et leurs fantasmes. Ces sujets présentent ce que nous, les psys, avons appelé «troubles de la personnalité». Ils ne sont pas en capacité de se demander quelle est la réalité sexuelle de l’autre. Et sont atteints d’une distorsion, une déformation cognitive qui les empêche de voir clairement ce qui est. Ainsi, ils vont mal interpréter le comportement d’un enfant. Qu’une petite fille sourie, et ils ont l’impression qu’elle leur fait du gringue. Ils mésinterprètent les discours et le comportement de l’enfant. Et projettent leur propre sexualité sur celle de l’enfant. En outre, ils érotisent tous les faits et gestes de ces enfants : un sourire donc, s’asseoir sur les genoux, prendre la main… Et interprètent une demande d’intérêt ou d’affection de l’enfant comme une demande sexuelle. C’est ce type de distorsion qui est le trait des délinquants sexuels. Mais je précise qu’en dépit de cette distorsion, ils connaissent l’interdit que représente la pédophilie. Ils en ont conscience. Et sont responsables de leurs actes.

    Parmi ceux qui passent à l’acte, y a-t-il des différences ?

    Il y a ceux qui culpabilisent, des fatalistes, des très égocentriques, uniquement centrés sur leur désir. Mais aussi des cyniques qui sont dans une mégalomanie de leur désir.

    Peut-on les repérer ?

    On ne peut pas scanner la vie fantasmatique des gens. Mais on peut avoir l’intuition des comportements qui dérapent. Des comportements de promiscuité. Ceux qui souvent s’isolent avec un enfant ou ont un chouchou… Il ne s’agit pas d’être parano, mais vigilant.

    Peut-on les soigner ?

    La sexualité humaine s’apprivoise quand on en parle à un autre être humain. Dans ma consultation, je reçois des sujets qui n’en sont qu’au stade du fantasme, d’autres qui sont passés à l’acte. La première chose à faire avec ces derniers est de clarifier la distorsion cognitive dont ils sont atteints. Dire : "Vous avez une attitude pédophile mais un enfant ne désire pas ça". Il s’agit de faire monter le niveau de lucidité. On peut leur apprendre une vie auto-érotique (masturbation), les aider à être plus structurés, plus au clair avec leur sexualité. Et à replacer leur attrait pédophile au niveau du fantasme. Nous pouvons aussi essayer de faire avancer l’âge de l’objet sexuel qu’ils désirent. La plupart d’entre nous, sans nous en rendre compte, à mesure que nous avançons en âge, désirons des partenaires plus âgés que lorsque nous avions 20 ans.

    Est-ce vraiment possible ?

    La sexualité est plus souple qu’on ne le croit. Il y a une certaine plasticité qui permet d’en faire passer certains qui n’étaient attirés que par des enfants à la peau soyeuse, sans poil, vers un désir pour de jeunes adultes. Cela ne marche pas toujours. Certains ne veulent pas changer. Et vous disent et redisent «les enfants ont une peau plus belle». C’est une idéalisation à laquelle ils tiennent, une forme de fétichisme.

    Comment l’Eglise peut-elle se dépêtrer de tout ça ?

    Comme toutes les institutions confrontées à ce genre d’affaires, elle a voulu laver son linge sale en famille. Mais, comme les autres, elle ne peut pas couvrir et doit répondre à la justice des hommes. Et se préoccuper de cette question. Ce que l’on pourrait conseiller à l’Eglise, c’est de parler vrai avec certains prêtres : beaucoup de gens parlent quand ils se sentent devinés. Quand on soupçonne quelqu’un de pédophilie, il faut donc lui en parler. Quitte à s’être trompé.

  • Eugénisme euthanasique des personnes atteintes de démence

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Eugénisme euthanasique des personnes atteintes de démence

    Dans une lettre ouverte du 6 octobre dernier, le Prof. et Président de la Commission fédérale d’évaluation et de contrôle de l’euthanasieWim Distelmans demande de modifier la loi pour permettre l’euthanasie des personnes démentes.

    Selon la loi en vigueur, les patients ne peuvent obtenir l’euthanasie que s’ils sont conscients et capable de discernement. La déclaration anticipée d’euthanasie, qui n’est exécutée qu’en cas de coma irréversible, est donc sans effet si le patient est atteint de démence.

    Le Prof. Distelmans décrit la situation à laquelle font face de nombreux patients déments, leurs proches aidants et leurs médecins : les aidants naturels sont souvent épuisés, les personnes atteintes de démence restent trop souvent seules chez elles, ne bénéficiant pas de soins résidentiels adaptés et particulièrement agréables. Il s’inquiète de ce qu’on prévoie d’ici 2035 une augmentation de la moitié du nombre de personnes démentes. Les personnes atteintes d’Alzheimer sont en effet de plus en plus nombreuses (Voir Bulletin de l’IEB), alors que « les budgets de recherche d’une thérapie efficace de la maladie d’Alzheimer et d’autres processus de démence ont récemment été considérablement réduits en raison de résultats trop coûteux et insuffisants ». La solution serait donc, selon lui, l’euthanasie pour les personnes démentes.

    Au Canada, selon une étude menée par l’Université de Sherbrooke, 91% des aidants proches seraient d’accord pour étendre l’euthanasie aux personnes inaptes en phase terminale (moyennant des signes de détresse et une directive anticipée), et 72% des aidants proches y seraient favorables même sans directive anticipée. Une autre étude, menée par l’Association des proches aidants de la Capitale-Nationale(Québec, octobre 2017) montre la détresse des proches aidants : 36% des proches aidants songent à abandonner en raison du poids de toutes leurs responsabilités, 57% disent ressentir « une forme de pression pour accélérer le départ de la personne aidée ». On saisit le poids et la fatigue des proches tentés de proposer et de suggérer l’euthanasie à leurs parents…

    Comment ne pas craindre des euthanasies non voulues par le patient, qui changerait d’avis entre le moment de sa déclaration et celui où l’on va exécuter cette demande ?

    Source : VRT  et les 2 études canadiennes

  • Le monde doit reconnaître le génocide des chrétiens

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    Le monde doit reconnaître le génocide des chrétiens

    1.834 personnes ont signé. Aidez-nous à augmenter ce nombre 10.000 signatures.

    By CitizenGO · 15/10/2018

    Le christianisme est la religion la plus persécutée dans le monde. Des chrétiens sont emprisonnés, torturés et même tués.

    Tout cela juste pour leur foi.

    Chaque mois, en moyenne, on dénombre 255 meurtres, 104 enlèvements, 180 femmes violées ou harcelées, 66 églises attaquées et 160 incarcérations sans procès, selon l’organisation Open Doors**.

    L’année dernière, 3 066 chrétiens ont été massacrés, 1 252 ont été kidnappés, 1 020 femmes ont été violées et 793 églises ont été attaquées. Une grande partie d’entre eux étaient des enfants et des jeunes, une cible privilégiée des islamistes pour effrayer la population ***. Les régions d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient sont celles où elles sont le plus punies.

    Que pouvons-nous faire pour eux ?

    Les institutions internationales ignorent la situation actuelle de centaines de millions de personnes menacées d’extermination en raison de leurs convictions religieuses. Il est essentiel de s’assurer que des organisations telles que l’ONU et l’Union européenne reconnaissent officiellement que des chrétiens sont systématiquement persécutés dans le monde depuis des années.

    C’est pourquoi nous demandons à Ahmed Shaheed, rapporteur spécial sur la liberté religieuse à l’ONU, et à Ján Figel, envoyé spécial pour la promotion de la liberté religieuse en dehors de l’Union européenne, de reconnaître officiellement comme génocide, la persécution religieuse perpétrée contre des chrétiens en raison de leur religion.

    Nous aurons l’occasion de rencontrer Ahmed Shaheed à Genève et Ján Figel à Bratislava : à ces deux occasions, nous leur montrerons les signatures recueillies lors de cette campagne et leur demanderons d’admettre l’existence d’un génocide contre les chrétiens.

    Signer la lettre suivante :

    Reconnaissons le génocide des chrétiens

    À l’attention de M. Ahmed Shaheed, rapporteur spécial sur la liberté religieuse à l’ONU et M. Ján Figel, envoyé spécial pour la promotion de la liberté religieuse en dehors de l’UE :

    Des milliers de personnes sont assassinées, torturées et violées chaque année dans le monde uniquement pour leur foi chrétienne. Ce sont en grande partie des enfants et des jeunes, cibles privilégiées de terroristes comme Daech pour effrayer la population.

    Au cours des deux dernières années, la plus grande persécution de tous les temps contre les chrétiens a été enregistrée et les droits de l’homme de millions de personnes sont violés à cause de leur religion.

    Je vous demande de considérer la reconnaissance du génocide chrétien afin que le monde ouvre les yeux sur ce fait, souvent réduit au silence.

    Vous pouvez demander aux Nations Unies et à l’Union européenne de disposer de mécanismes adéquats pour protéger les communautés chrétiennes persécutées dans le monde.

    Merci de votre aide.

    Bien cordialement,

    Salutations,

    [Votre Nom]

  • La vie humaine est précieuse, sacrée et inviolable...

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    De Vatican News (Cyprien Viet) :

    Audience générale: la vie humaine est précieuse, sacrée et inviolable

    Dans le cadre de l’audience générale de ce mercredi 17 octobre, tenue sur la Place Saint-Pierre, le Pape François a poursuivi sa série de catéchèses sur les Dix commandements, en revenant une nouvelle fois sur cette parole clé : «Tu ne tueras point».

    «Nous avons déjà souligné comment ce commandement révèle qu’aux yeux de Dieu la vie humaine est précieuse, sacrée et inviolable, a martelé le Pape François. Personne ne peut mépriser la vie des autres ni sa propre vie ; l’homme en effet, porte en lui-même l’image de Dieu et il est l’objet de son amour infini, quelle que soit la condition dans laquelle il a été appelé à l’existence», a précisé le Souverain pontife.

    François a expliqué qu’il existe des meurtres physiques mais aussi des meurtres symboliques, quand on insulte, diffame ou méprise l’autre. Dans l’Évangile,  Jésus invite à interrompre les offrandes au temple et à d’abord se réconcilier avec son frère. «Nous aussi, quand nous allons à la messe, nous devrions avoir cette attitude de réconciliation avec les personnes avec lesquelles nous avons eu des problèmes», a remarqué le Pape François.

    Une parole peut suffire à tuer

    Nos mots, nos paroles peuvent aussi blesser et tuer. «Pour offenser l’innocence d’un enfant, une phrase inopportune suffit. Pour blesser une femme, un geste de froideur peut suffire. Pour briser le cœur d’un jeune il suffit de lui refuser la confiance. Pour annihiler un homme, il suffit de l’ignorer. C’est comme dire à l’autre personne : “Tu es un mort pour moi”, parce que tu l’as tué dans ton cœur», a averti le Saint-Père.

    Comme Caïn dans la Bible, cruel et indifférent vis-à-vis de son frère, nous aussi nous nous détournons parfois de ceux dont nous devrions prendre soin. Mais «aucun de nous ne peut survivre sans miséricorde, nous avons tous besoin du pardon», a répété le Pape François. Il ne suffit donc pas de ne pas faire le mal, comme un minéral ou une plante, comme les pavés de la Place Saint-Pierre, qui sont là, à leur place, mais ne font rien. Il faut faire le bien, activement. «“Tu ne tueras point” est un appel à l’amour et à la miséricorde, un appel à vivre selon le Seigneur Jésus, qui a donné la vie pour nous, et qui est ressuscité pour nous», a précisé le Saint-Père.

  • Taïwan ou Pékin ? Le pape aurait fait son choix

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    De Dorian Malovic sur le site du journal La Croix :

    Entre Taïwan et la Chine, le pape François a fait son choix

    Les deux évêques chinois qui ont participé au Synode pour la première fois à Rome ont annoncé mardi 16 octobre avoir invité le pape François à un voyage historique en Chine, au lendemain d’une autre invitation adressée au pape par le vice-président taïwanais.

    L’agenda asiatique du pape François pourrait s’annoncer très chargé en 2019. Si le voyage au Japon est déjà inscrit officiellement dans le calendrier, les invitations au pape se multiplient ces derniers jours. La dernière en date vient des deux évêques chinois qui ont participé pour la première fois à un synode à Rome, Mgr Joseph Guo Jincai et Mgr John Baptist Yang Xiaotin.

    « Pendant notre séjour nous avons invité le pape François à venir en Chine » ont-ils annoncé dans une interview au quotidien de la conférence des évêques d’Italie L’Avvenire mardi 16 octobre. « Nous l’attendons. »

    La veille, le vice-président taïwanais Chen Chien-jen avait lui aussi adressé une invitation au pape François pour qu’il visite Taïwan, une initiative destinée à renforcer les relations avec le Vatican… qui pourrait déjà avoir fait son choix.

    À lire aussi : Le Vatican et la Chine signent un accord sur la nomination des évêques

    Le long rapprochement entre le Vatican et Pékin

    Face à ce « dilemme » diplomatique, c’est toute l’histoire des relations entre le Vatican et la Chine (avant et après 1949) qui remonte à la surface dans un contexte qui a évolué très vite ces derniers mois.

    Au lendemain de l’arrivée des communistes à Pékin en 1949 et de la terrible répression qui a touché les catholiques chinois et les missionnaires étrangers renvoyés chez eux, les relations entre le Chine et le Vatican ont été rompues en 1951, tandis que le Vatican établissait des relations avec la République de Chine à Taïwan. Depuis l’ouverture de la Chine à partir de 1978, les échanges et les liens informels entre Pékin et le Vatican ont connu des périodes fastes et d’autres troublées mais avec l’arrivée du pape François, jésuite, à Rome, et de Xi Jinping à Pékin, les démarches de rapprochement déjà lancées par ses prédécesseurs se sont accélérées.

    À lire aussi : L’accord Vatican-Chine, indispensable mais délicat

    Tout comme Jean-Paul II, le pape Benoît XVI avait rêvé de se rendre en voyage officiel en Chine pour marquer une réconciliation longtemps attendue. Le pape François, héritier d’une longue tradition jésuite présente en Chine depuis le XVIe siècle, n’a jamais caché son souhait de s’y rendre.

    De longues négociations menées ces dernières années entre Pékin et Rome ont enfin débouché le 22 septembre dernier à un accord historique sur la question de la nomination des évêques, pierre angulaire des désaccords avec… la reconnaissance par le Vatican de Taïwan. En réalité cela fait déjà plusieurs années que le Vatican avait fait un geste symbolique à l’égard de Pékin en réduisant sa présence diplomatique à Taïwan au niveau d’un « chargé d’affaires ».

    L’épiscopat taïwanais a déjà intégré, avec regret et tristesse, qu’une réconciliation entre Rome et Pékin se ferait en sacrifiant le lien diplomatique avec Taïpei.

    Une reprise des relations avec Pékin se fera en sacrifiant Taïwan

    Cela semble de plus en plus inéluctable aujourd’hui en dépit de l’invitation taïwanaise adressée au pape le 15 octobre à Rome. Les dirigeants politiques taïwanais se sont déclarés convaincus que la visite de leur vice-président Chen, fervent catholique, à Rome renforcerait les relations avec leur pays qui compte près de 300 000 catholiques et que le Saint-Siège n’abandonnerait pas Taïwan.

    L’annonce par les deux évêques chinois – dont l’un était encore excommunié avant le 22 septembre – qu’une invitation avait été délivrée au pape François n’aura pas manqué de faire trembler la chancellerie taïwanaise…

    Le pape François avait évoqué l’année dernière déjà son souhait de se rendre en Chine tout en précisant qu’il attendait de recevoir une invitation. C’est aujourd’hui chose faite.

    Pour Mgr Guo, « nous avons attendu si longtemps ce moment et désormais il est arrivé » en indiquant qu’avec son confrère ils avaient logé dans la même résidence que le pape et qu’ils lui parlaient « comme des fils à un père ».

    Pour lui, le voyage du pape argentin en Chine est « comme notre présence ici (au Synode). Un temps impossible, aujourd’hui devenu possible ».