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  • 67 recettes de bonheur ou l'écologie humaine en actions

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    Tugdual Derville propose 67 recettes de bonheur

    Rédigé par Adélaïde Pouchol (site de l'Homme Nouveau)

    Tugdual Derville propose 67 recettes de bonheur

    L’auteur du livre, lui-même, ne s’y méprend pas : il ne s’agit pas de 67 recettes infaillibles pour trouver le bonheur parfait. Qui, d’ailleurs, aurait cette prétention ? Non, il s’agit plutôt de cuisiner, jour après jour, 67 ingrédients qui participent assurément du bonheur ou, pour le dire autrement, qui nous rendent un peu plus humains. Ce sont 67 petits riens qui sont en fait beaucoup pour qui veut bien retrouver le goût de la simplicité. Réapprendre à voir et à écouter vraiment, déconnecter (au moins un peu !), écrire une lettre, réparer un objet cassé, apprendre par cœur un beau texte, préférer s’impliquer plutôt que s’intéresser... Basique ? Trop facile ? Évident ? Essayez un peu, pour voir ! Derrière son apparente légèreté, le livre de Tugdual Derville est plus sérieux qu’il n’y paraît, alors même que l’auteur n’est paré ni de l’autorité ni de l’expertise du psychologue ou du coach en développement personnel, mais riche d’une longue expérience humaine. Le livre est sérieux parce que chacun des ingrédients proposés porte en lui toute une vision de l’homme et de la société profondément réaliste et chrétienne, parce que ces 67 recettes disent en creux la beauté de la création, la nécessité de la charité, l’importance de l’enracinement et de la mémoire, parce qu’elles envisagent l’homme non plus comme un individu mais comme une personne faisant partie d’un ensemble de communautés, depuis sa famille jusqu’à son pays.

    Tugdual Derville, 67 recettes de bonheur, Éditions Emmanuel, 150 p., 15 €

  • Dans un monde où l’amour se refroidit, le besoin d'être pardonné

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    Réchauffer l’amour

    homélie du 2e dimanche de l’Avent par l'abbé Christophe Cossement :

    L’évangile commence comme un roulement de tambour. Soudain, l’an quinze du règne de Tibère, c’est-à-dire vers 29 ou 30, quelque chose de nouveau s’est passé, accessible seulement aux chercheurs de Dieu : Jean, le fils de Zacharie, poussé par Dieu lui-même, proclame un baptême pour le pardon des péchés. Voilà que l’histoire du monde va changer par cette annonce qu’un pardon des péchés est accessible. Pourquoi est-ce si important ?

    Nous avons du mal de comprendre la puissance de cette nouvelle parce que nous avons une conception très étriquée du péché. Spontanément, pour nous, le péché c’est d’avoir désobéi à une règle morale, aux commandements de Dieu ou aux lois de l’Église. Alors le pardon des péchés s’apparente à une remise en ordre, ou à un car-wash spirituel. Et on finit par se demander si c’est vraiment important de chercher le pardon des péchés puisque Dieu est bon et qu’il ne va quand même pas nous faire des ennuis pour des infractions au règlement.

    Dans la Bible, le péché n’est pas une infraction, il est une dette ; ou une infidélité, un délaissement ; ou un éloignement, une rupture. Bref, il a assez peu à voir avec les règles, et beaucoup avec la relation. Un chrétien ne fait pas de fautes, il fait des péchés. Le péché, c’est prendre à la légère l’amitié de Dieu, ne pas être au rendez-vous des choix qu’il attend de nous. Les conséquences sont plus tragiques que de simples fautes, car le péché nous conduit à perdre notre goût pour Dieu et pour ses dons. Lorsque nous vivons dans une certaine complaisance avec le péché, Dieu ne nous dit plus grand-chose, nous devenons indifférent à ce qu’il est. Nous ne le cherchons plus que par habitude ou par convenance. Et nous ne voyons même plus ce que le pardon de nos péchés pourrait changer dans notre vie.

    Mais celui qui cherche le pardon de ses péchés et qui désire retrouver la communion avec Dieu — et le Christ nous a donné un sacrement pour ça —, celui-là peut s’attendre à entrer dans une vie nouvelle. Comme dit l’Écriture, il sera revêtu de la beauté de la gloire de Dieu (Ba 5,1), il marchera « dans la joie, à la lumière de sa gloire, avec sa miséricorde et sa justice » (v.9). Ce qui veut dire que celui qui retrouve l’intimité du cœur de son Dieu retrouve une source fiable de joie et de sécurité intérieure. Lorsqu’il marche dans la vie, lorsqu’il veille à avancer dans la communion du Seigneur, il découvre que celui-ci comble les ravins sur son chemin et abaisse les montagnes (Lc 3,5).

    Vivre dans l’amitié de son Créateur, non pas un vague lien mais un lien du cœur, c’est vraiment entrer dans la joie. Marcher dans la vie le cœur uni au cœur de Dieu est une expérience très belle, qui vaut tous les efforts et toutes les attentions nécessaires pour garder cette union ou la retrouver rapidement. Cela donne une force énorme pour supporter les vexations, pour pardonner, pour être artisan de paix. L’intimité avec Dieu permet de changer en profondeur le monde autour de nous. Elle nous donne une créativité nouvelle et infatigable.

    Nous vivons dans un monde où l’amour se refroidit. C’est pour cela qu’il y a un grand besoin du pardon des péchés. Un pardon vécu, non pas pour se mettre en règle mais pour retrouver l’amour, comme on le dit dans le très bel acte de contrition : mon Dieu, j’ai un grand regret de t’avoir offensé, parce que tu es si bon, tellement aimable et que le péché te déplaît. Notre monde a besoin de gens qui carburent à l’amour de leur Seigneur !

  • Que sera l’humanité à l’ère des robots et des êtres scientifiquement modifiés ?

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    LE TRANSHUMANISME SIGNERA-T-IL LA FIN DE L'HUMANITÉ ?

     de gennethique.org

    Que sera l’humanité de demain « à l’ère des robots et des êtres scientifiquement modifiés ? » L’écrivain Sébastien Lapaque s’inquiète « du profond dégoût de notre humanité, de l’homme tel qu’il est » que véhicule le Transhumanisme. Une inquiétude que partage Olivier Rey qui constate que « ceux qui se disent transhumanistes entendent en finir avec l’humanité telle que nous la connaissons, ou la réduire à la condition peu enviable de ‘chimpanzés du futur’ ». Aussi, « les humains qui souhaitent que l’humanité continue sont obligés de prendre en compte l’existence de ceux qui veulent leur faire la peau ».

    Dans leur démarche, les transhumanistes en évitant de se confronter aux grandes questions existentielles : « A qui appartient-il de vivre ? Qu’est-ce que la vie ? » vont « contourner l’angoisse de vivre et de mourir qui nous tenaille », explique Sébastien Lapaque. « Ils ont une conception désespérée de la vocation de l’homme ! »

    « En vérité », commente Olivier Rey, « les promesses les plus spectaculaires des transhumanistes, comme la mort de la mort, ne sont que des leurres jetés dans l’espace public pour arracher le consentement des populations à son asservissement toujours plus complet aux dispositifs technologiques, et aux firmes qui les contrôlent. En fait de ‘santé’ par exemple », continue le philosophe, « nous resterons mortels, mais au prétexte d’augmenter notre longévité, la ‘transhumanisation’ ambiante nous habituera à être en permanence monitorés – afin que des algorithmes déduisent à chaque instant, de nos paramètres physiologiques transmis en temps réel, les aliments convenablement dosés à absorber, les médicaments à prendre, les activités auxquelles nous adonner, etc. ». Olivier Rey conclut : « C’est se réduire, pour une vie plus longue, à un ersatz de vie ». Par ailleurs, « l’hybridation avec la machine prônée par les transhumanistes est la négation même de la santé : pareille ‘cyborgisation’ nous ravalerait tous au statut de patients des services hospitaliers de soins intensifs, qui ne doivent leur survie qu’à un branchement permanent sur un appareillage sophistiqué ».

    Sources: Le Figaro magazine, Eugénie Bastié et Alexandre Devecchio (07/12/2018)