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Des démissions surprenantes à la Salle de Presse du Vatican

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De Julien Tranié sur le site du journal La Croix :

Démission de Greg Burke, porte-parole du Vatican

Le Vatican a annoncé lundi 31 décembre, sans explication, la démission de l’Américain Greg Burke, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, et de son adjointe, l’Espagnole Paloma Garcia Ovejero, ainsi que la nomination d’un porte-parole par intérim.

Dans un communiqué lapidaire, le Vatican a annoncé lundi 31 décembre, sans explication, la démission surprise de son porte-parole, l’Américain Greg Burke et de son adjointe, l’Espagnole Paloma Garcia Ovejero, et la nomination d’un porte-parole par intérim.

Le pape « a accepté la démission du directeur et du vice-directeur de la salle de presse du Vatican, Greg Burke et Paloma García Ovejero, et a nommé directeur par intérim Alessandro Gisotti, jusqu’ici coordinateur des médias sociaux pour le dicastère (ministère) de la Communication », précise le communiqué du Saint-Siège.

Greg Burke, 59 ans, était en poste comme directeur de la salle de presse du Saint-Siège depuis août 2016, date à laquelle le père Federico Lombardi, jésuite, avait pris sa retraite. C’est à cette même date que Paloma García Ovejero, directrice adjointe, avait pris ses fonctions.

En première ligne dans la communication autour des affaires d’abus sexuels

Vaticaniste américain confirmé, Greg Burke avait été recruté par la Secrétairerie d’État du Vatican en 2012 pour l’aider à construire sa stratégie de communication après de nombreuses « crises » dans la communication vaticane à partir de 2008.

L’homme était notamment en première ligne en cette fin d’année 2018 dans la communication autour des affaires d’abus sexuels qui secouent l’Église universelle et dans la défense du Saint-Siège après l’affaire Vigano, du nom de Mgr Carlo Maria Vigano, ancien nonce aux États-Unis, qui a accusé le pape François, en août dernier, d’avoir couvert le cardinal américain Theodore McCarrick.

Commentaires

  • Le Vatican a traversé une année 2018 tourmentée avec une série de scandales d'abus sexuels cléricaux concernant le Chili, l'Australie et les Etats-Unis. C’est pourquoi, confronté à cette crise de crédibilité sans précédent, le pape François réunira fin février prochain un sommet sur la "protection des mineurs" et il souhaite probablement maîtriser de plus près la communication se rapportant à ce dossier hypersensible.

    Greg Burke, membre de l’Opus Dei, avait succédé, voici deux ans à peine, comme directeur de la salle de presse et porte-parole du Saint-Siège, à son ancien « patron » admis à l’éméritat, le P. Federico Lombardi, lui-même nommé en son temps par Benoît XVI. Pas plus que le P. Lombardi, Burke ne faisait sans doute partie de la garde rapprochée du pape régnant.

    Le journaliste sicilien Paolo Ruffini désigné, voici quelques mois, par le pape pour prendre la tête de l’ensemble du dicastère de la communication et réorganiser au plus tôt celui-ci, a déclaré en guise de commentaire : « l’année qui vient est dense de rendez-vous importants qui réclament un effort maximum de communication ». Et Greg Burke lui-même, a publié le tweet suivant : "Dans ces temps de transition pour les communications du Vatican, nous pensons qu'il est mieux que le Saint-Père soit complètement libre de constituer une nouvelle équipe", en précisant que sa démission sera effective au 1er janvier. Agé de 59 ans, Greg Burke avait auparavant travaillé comme journaliste à Rome pour l'hebdomadaire catholique National Catholic Reporter, le magazine Time puis comme correspondant de la chaîne américaine Fox News.

    Source de l’information : « Paris-Match » avec AFP 31.12. 2018

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