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  • Mgr Delville, évêque de Liège, propose cinq clés pour interpréter l’exhortation « Gaudete et exsultate » du pape François

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    Gaudete et exsultate cq5dam.thumbnail.cropped.750.422.jpeg« Gaudete et exsultate » est une exhortation à la sainteté  récemment publiée par le pape François dans le cadre de son magistère ordinaire. Elle ne devrait pas faire polémique, même si certains y ont relevé des « invectives » comme autant de flèches visant des catégories de fidèles qui n’épouseraient pas ses visions « pastorales ». Sur le site web de son diocèse, l’évêque de liège propose cinq clés de lecture qui peuvent aider à placer chaque chose à sa juste place. Voici le texte de cette note:

    « Publiée le 19 mars 2018, en la fête de saint Joseph, l’exhortation apostolique « Gaudete et exsultate » du pape François est centrée «sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel ». Le but général de ce document est d’inviter chaque chrétien à un cheminement personnel sur la voie de la sainteté ; c’est donc une invitation adressée à tous. Pour préciser le cheminement de la pensée du pape, notre évêque Mgr Jean-Pierre Delville propose de voir dans chacun des 5 chapitres une question sous-jacente concernant la sainteté, et il les formule de la façon suivante : la sainteté, pour qui ? (ch. 1), pourquoi ? (ch. 2), c’est quoi ? (ch. 3), comment ? (ch. 4), et quand ? (ch. 5).

    « Parcourons ce questionnement et voyons les réponses que propose le pape. Je choisis pour cela les phrases qui me paraissent les plus emblématiques:

    1.Le chapitre 1, intitulé « L’appel à la sainteté » répond à la question « pour qui ? » et le pape formule sa thèse : « ce que je voudrais rappeler par la présente Exhortation, c’est surtout l’appel à la sainteté que le Seigneur adresse à chacun d’entre nous » (10). « Ce qui importe, c’est que chaque croyant discerne son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même » (11). Le pape met cela en lumière en présentant différents exemples de saints, des hommes et des femmes (12), des gens de différentes époques, depuis les martyrs de l’Église primitive jusqu’aux martyrs d’aujourd’hui, et spécialement ceux de toutes les confessions chrétiennes (9). C’est une sainteté qui se vit aussi en peuple et en communauté (6, 7). Dans ce chapitre, le pape s’adresse au lecteur en « tu » : c’est exceptionnel dans un document pontifical. C’est une manière de personnaliser le discours ; il est « pour toi aussi » (14). Le pape rappelle à chacun son itinéraire de foi, depuis son baptême et le don de l’esprit Saint (15). Il épingle les gestes concrets de la sainteté ; par exemple, face à la tentation de parler mal de l’autre, savoir se dire : « Non, je ne dirai du mal de personne » (16). La sainteté, c’est un chemin de conversion. Comme l’écrivait le cardinal Van Thuân lorsqu’il était en prison : « Je saisis les occasions qui se présentent chaque jour, pour accomplir les actes ordinaires de façon extraordinaire » (17). Le pape ajoute : « Toi aussi, tu as besoin de percevoir la totalité de ta vie comme une mission » (23). Pour cela, il faut être en présence du Seigneur, car la sainteté « consiste à s’associer à la mort et à la résurrection du Seigneur d’une manière unique et personnelle, à mourir et à ressusciter constamment avec lui » (20). Il peut y avoir des spiritualités des différents états de vie, « par exemple, d’une spiritualité du catéchiste, d’une spiritualité du clergé diocésain, d’une spiritualité du travail, une spiritualité de la mission, une spiritualité écologique » (28). Le pape conclut ce chapitre en disant : « N’aie pas peur de viser plus haut, de te laisser aimer et libérer par Dieu » (34).

    2. Le chapitre 2 répond à la question « Pourquoi la sainteté ? », en épinglant « deux ennemis subtils de la sainteté » (35). À travers ces deux côtés négatifs, le pape fait apparaître deux raisons positives de la sainteté : on doit être saint pour faire de sa vie un chemin de découverte et pour vivre sa vie dans l’action de grâces et le « merci ». Si on fait l’inverse, on vise une connaissance absolue des choses et on veut tirer son plan tout seul : ce sont les deux ennemis dont parle le pape et qu’il rattache à d’anciennes hérésies : le gnosticisme et le pélagianisme. Le gnosticisme, c’est « un élitisme narcissique et autoritaire, où, au lieu d’évangéliser, on analyse et classifie les autres » ; et dans le pélagianisme, « au lieu de faciliter l’accès à la grâce, les énergies s’usent dans le contrôle » (35). Le gnosticisme est l’aliénation de l’intelligence et le pélagianisme est l’aliénation de la volonté.

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  • Syrie : l'inquiétude du cardinal Raï face aux bombardements occidentaux

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    Bombardements occidentaux en Syrie: l'inquiétude du cardinal Raï (source)

    Les frappes conjointes opérées par la France, les États-Unis et le Royaume-Uni sur des cibles militaires en Syrie suscite l'inquiétude quant à un risque d'internationalisation de la guerre qui ravage le pays depuis sept ans.

    Après ces frappes occidentales l’inquiétude se fait sentir chez de nombreux acteurs de la région, à commencer par les chrétiens. C’est le cas du patriarche d’Antioche des maronites, le cardinal Bechara Boutros Raï.

    Dans un appel destiné à la communauté internationale, daté du 12 avril, alors que les menaces de frappes occidentales se précisaient, le patriarche maronite fustige le jeu des grandes puissances qui « battent le tambour d’une nouvelle guerre contre la Syrie ».

    Il fustige aussi vertement les pays occidentaux « qui n’ont pas le moindre sentiment humain envers les millions de Syriens innocents contraints de fuir leur terre », alors que le Liban a reçu des millions de réfugiés syriens sur son sol.

    Interrogé par Olivier Bonnel, le cardinal Raï s’inquiète de cette nouvelle escalade et évoque la nécessité de trouver une issue diplomatique à la guerre en Syrie.

    Réaction du cardinal Raï après les frappes en Syrie
     
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  • Jésus réellement présent dans l'hostie; prédication pour le troisième dimanche de Pâques par le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine

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    Jésus réellement présent dans l'hostie / Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 24, 35-48)

    Prédication pour le troisième dimanche de Pâques (archives du 22 avril 2012) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 24, 35-48).

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org 

    Évangile : Le Christ ressuscité envoie les Apôtres en mission (Luc 24, 35-48)

    Les disciples qui rentraient d'Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d'eux, et il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n'a pas de chair ni d'os, et vous constatez que j'en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire, et restaient saisis d'étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux. Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures. Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C'est vous qui en êtes les témoins. »

    Références bibliques : http://aelf.org/

  • Bombarder la Syrie; et après on fait quoi ?

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    Même si les frappes ont eu lieu, les réflexions de Marc Fromager publiées hier conservent toute leur pertinence. Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Syrie : “On va bombarder et après, on fait quoi ?”

    Publié le 13 avril 2018

    Alors que les États-Unis et la France se disent prêtes à bombarder la Syrie pour répondre à une attaque chimique qu’ils imputent au gouvernement de Bachar el Assad, Marc Fromager, dans un interview à Valeurs Actuelles, appelle plutôt la France à participer à la reconstruction du pays.

    Valeurs Actuelles: Les déclarations se multiplient pour une intervention occidentale en Syrie. Vous vous y opposez, pour quelles raisons ?

    Marc Fromager: A vrai dire, on a du mal à voir pour quelles raisons on devrait bombarder la Syrie. Officiellement, l’objectif est de ne pas laisser impunie l’utilisation d’armes chimiques et de fait, si cela était avéré, ce serait un crime auquel la communauté internationale devrait trouver une réponse adéquate. Simplement, les questions qui surgissent à ce stade sont extrêmement nombreuses. Tout d’abord, l’argument de l’utilisation d’armes chimiques ou de destruction massive a été tellement employé ces dernières années pour des situations qui se sont avérées fausses ou dont les preuves n’ont toujours pas été fournies qu’une certaine suspicion a fini par apparaître.

    Ensuite, on ne voit pas très bien pourquoi l’Etat syrien aurait autorisé l’emploi d’armes chimiques alors que la bataille de la Ghouta orientale était en passe d’être gagnée. Pourquoi compromettre les derniers réglages de l’accord d’évacuation des rebelles avec une décision qui ne pouvait qu’exposer la Syrie à une condamnation internationale ? Enfin, il est tout de même difficile d’évacuer le fait que depuis sept ans, ceux qui insistent si lourdement pour bombarder la Syrie (Etats-Unis, Grande-Bretagne et la France) ont participé activement à ce conflit dont l’issue semble leur échapper. En bref, l’explication émotionnelle de la défense de la population civile en Syrie que les Occidentaux agitent constamment peine à nous convaincre. La population civile yéménite, pour ne citer que celle-là, aurait-elle moins de raisons d’être défendue ?

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  • « Vie accomplie » : une pathologie pouvant justifier un acte d’euthanasie ?

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut européen de Bioéthique :

    Euthanasie pour "vie accomplie" aux Pays-Bas : Dossier

    Nouveau DOSSIER de l'IEB :

    Faut-il incorporer la notion de « vie accomplie » parmi le nombre de pathologies pouvant justifier un acte d’euthanasie ? 

    Aux Pays-Bas, cela fait plusieurs années déjà que cette question occupe l’opinion publique. Elle suscite la réflexion éthique et renouvelle le débat politique sur la fin de vie.

    Le présent dossier retrace une partie de cette réflexion. Il reprendra tout d’abord la réponse politique donnée par le gouvernement néerlandais à la question des euthanasies pour « vie accomplie ».

    Il présentera ensuite deux définitions du concept, élaborées par différentes instances néerlandaises, qui se sont chacune penchée sur le phénomène de « vie accomplie » avec leur regard propre.

    Il abordera enfin la thèse de doctorat de la chercheuse néerlandaise Els van Wijngaarden. Cette thèse représente la première enquête sur le terrain et recherche scientifique de cette ampleur sur le sujet.

  • RDC : les agressions contre des prêtres se multiplient

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    De l'agence Fides.org :

    AFRIQUE/RD CONGO - Témoignages ecclésiaux après l’agression subie par deux prêtres  

     
     

    Kinshasa (Agence Fides) – Deux autres prêtres ont été agressés en République démocratique du Congo. Selon des nouvelles parvenues à l’Agence Fides, le Curé de la Paroisse Bienheureux Isidore Bakanja, sise dans le district de Seka-Mbote de Boma, dans l’extrême ouest du pays, le Père Pierre Mavinga, et son Vicaire, ont été attaqués au soir du 10 avril. « C’était au tour de 20 heures. Près d’une dizaine de bandits encagoulés, certains en tenue militaire, ont envahi notre presbytère. Ils ont tiré à bout portant à balles réelles. Ils nous ont roué de coups et ont emporté nos téléphones, ordinateurs, et un peu d’argent » indique le Père Mavinga.

    Le Père Mavinga est actuellement hospitalisé. Il a eu une entorse au bras gauche, suite à un coup de marteau reçu des assaillants. L’agression contre les deux prêtres de Boma a eu lieu deux jours après le meurtre du Père Etienne Sengiyumva, Curé de Kitchanga, dans l’est du pays (voir Fides 09/04/2018).

    Depuis quelques temps, l’Eglise catholique fait l’objet d’intimidations et de menaces de la part du gouvernement et de groupes armés. « Des convocations au tribunal ou des arrestations arbitraires, des enlèvements et/ou des tueries. Tel est le sort de plusieurs prêtres et autres consacrés en République Démocratique du Congo depuis un certain temps » indiquent à Fides des sources de l’Eglise congolaise. « Cette situation on n’en peut plus inquiétante persiste depuis que l'Eglise catholique a pris le devant dans la recherche des solutions par rapport à la crise politique qui paralyse ce pays depuis longtemps ».

    Les Evêques avaient négocié l’accord de la Saint Sylvestre, en 2016, pour porter le pays aux urnes après que les élections présidentielles qui devaient théoriquement se tenir d’ici la fin de l’année, n’avaient pas eu lieu. La non application de cet accord a poussé par la suite le laïcat catholique à organiser une série de manifestations afin d’en demander le respect intégral, manifestations qui ont cependant été réprimées dans le sang. (P.M.B.) (L.M.) (Agence Fides 12/04/2018)

  • La Marche pour la Vie, une initiative et une organisation de jeunes qui réunit toujours plus de jeunes

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    D'Antoine Pasquier sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    En Belgique, « La Marche pour la vie étonne parce qu’elle est jeune »

    MFL

    Marche pour la vie en Belgique ©DR

    En Belgique, la prochaine Marche pour la vie se déroulera le 22 avril à Bruxelles. L’événement aura pour mot d’ordre « Sont-ils voués à disparaître ? » et alertera sur le développement progressif de l’eugénisme. Entretien avec sa porte-parole, Constance du Bus.

    La prochaine Marche pour la vie se déroule le 22 avril en Belgique. Cette édition 2018 porte-t-elle sur un thème en particulier ? Quel est son mot d’ordre ?

    Cette année, nous tirons la sonnette d’alarme de l’eugénisme qui s’installe progressivement dans notre société. « Sont-ils voués à disparaître ? ». C’est ainsi que s’intitule l’affiche de l’édition 2018, illustrée par les visages de personnes menacées par l’avortement (comme les enfants à naître chez qui est détecté un handicap) et par l’euthanasie (comme les personnes âgées, ou celles en grande souffrance physique ou psychologique). Le message souligne aussi le paradoxe qu’il peut y avoir à vouloir sauver les espèces animales en voie de disparition quand des catégories entières de l’espèce humaine sont éliminées par toutes ces pratiques portant atteinte à la vie humaine. On pense bien sûr aux questions soulevées dans l’actualité de cette année, par rapport à l’utilisation du nouveau dépistage prénatal non invasif (DPNI), promu pour dépister plus systématiquement certains handicaps et ouvrant la porte à encore davantage d’avortements. On pense aussi aux débats sur l’euthanasie pour « fatigue de vie » ou « vie accomplie », soi-disant souhaitée par 7 Belges sur 10 selon certaines enquêtes. La situation est très grave : notre société s’embarque dans un tri sélectif des êtres humains en fonction de leurs caractéristiques génétiques ou de leurs circonstances de vie. Le problème est que cela passe sous le vocable de liberté, de disposition de son corps ou de sa vie… Alors que c’est un signe de détresse profonde. Il faut réagir en tant que citoyen, par solidarité, devant tant de dévalorisation de l’humain.

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  • La liquidation du catholicisme romain ?

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    De Roberto Pertici publié par Sandro Magister et traduit sur diakonos.be :

    La réforme de Bergoglio, Martin Luther l’a déjà écrite

    Beaucoup de choses ont déjà été écrites pour faire le bilan des cinq premières années du pontificat de François et de sa « révolution », vraie ou imaginaire.

    Mais cela a rarement été fait avec une telle acuité et hauteur de perspective que l’analyse que nous publions ci-dessous.

    L’auteur, Roberto Pertici, 66 ans, est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Bergame et a ses principaux objets d’études portent sur la culture italienne du dix-neuvième et du vingtième siècle, avec une attention particulière aux rapports entre l’Eglise et l’Etat.

    L’essai qu’il nous transmet est inédit et est publié pour la première fois sur Settimo Cielo.

    *

    Est-ce la fin « catholicisme romain » ?

    de Roberto Pertici

    1. Au stade actuel du pontificat de François, je crois que l’on peut raisonnablement soutenir que celui-ci marque le déclin de cette réalité historique majeure que l’on peut définir comme le « catholicisme romain ».

    Cela ne signifie pas, entendons-nous bien, que l’Eglise catholique serait sur le point disparaître mais bien que la manière dont elle s’est historiquement structurée et dont elle s’est elle-même représentée au cours des derniers siècles touche à sa fin.

    Il me semble en effet évident qu’il s’agisse là du projet poursuivi par le « brain trust » rassemblé autour de François : un projet qui se veut aussi bien une réponse radicale à la crise entre l’Eglise et le monde moderne qu’un nouveau parcours œcuménique commun avec les autres confessions chrétiennes et plus particulièrement avec les protestants.

    *

    2. Par « catholicisme romain », j’entends cette grande construction historique, théologique et juridique qui a commencé avec l’hellénisation (pour l’aspect philosophique) et la romanisation (pour l’aspect politico-juridique) du christianisme primitif et qui repose sur le primat des successeurs de Pierre, telle qu’elle a émergée de la crise de l’antiquité tardive et telle qu’elle a été théorisée à l’époque grégorienne (« Dictatus Papae »).

    Au cours des siècles qui suivirent, l’Eglise s’est également dotée d’un droit interne propre, le droit canon, basé sur le modèle du droit romain. Et cet élément juridique a peu à peu contribué à donner forme à une organisation hiérarchique complexe avec des normes internes précises réglant aussi bien la vie de la « bureaucratie des célibataires » (l’expression est de Carl Schmitt) qui en assurent la gestion que celle des laïcs qui en font partie.

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  • Festival de Cannes : le film consacré au pape François sera présenté hors compétition

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    Non, ce n’est pas un poisson d’avril : le film de Wim Wenders, où le pape François joue son propre rôle, sera projeté hors compétition au prochain Festival de Cannes, un dimanche, selon les organisateurs. Lu sur le site « Aleteia » :

    « Le documentaire du cinéaste allemand Wim Wenders intitulé Pape François : un homme de parole, sera projeté hors compétition lors du Festival de Cannes 2018, a annoncé le site du Festival le 12 avril 2018. Le film sera présenté en avant-première lors d’une séance spéciale, « un dimanche », selon les organisateurs, probablement le 13 mai puisque la 71e édition du Festival international du film se déroulera du 8 au 19 mai.

    Ce film, le premier de l’histoire à être directement tourné avec un souverain pontife en exercice, et avec des séquences tournées spécialement, sortira en Italie le 18 mai. En France, il sortira sur les écrans le 12 septembre prochain. Ce documentaire coréalisé par le Vatican est « plus qu’une biographie ou un documentaire, c’est un voyage initiatique dans l’univers du pape François », précise Universal qui commercialise le film.

    La bande annonce du film avait été diffusée début mars à l’occasion des cinq ans du pontificat du pape François. Le film « s’articule autour des idées du message du Pape, afin de présenter son travail ainsi que les réformes et les réponses qu’il propose face à des questions aussi universelles que la mort, la justice sociale, l’immigration, l’écologie, l’inégalité de revenus, le matérialisme ou le rôle de la famille ».

    Ref. Le film où le pape François joue son propre rôle projeté au Festival de Cannes

    Selon Aleteia  « les internautes ont ironisé une partie de la journée sur l’éventuelle venue du Saint-Père sur la Croisette à cette occasion. Ce qui est certain, c’est que cette édition sera marquée par une singulière initiative des organisateurs:l’interdiction des selfies », sans doute pour ne pas faire concurrence au film lui-même.

    JPSC

  • Déni de justice romaine (et pontificale) pour la Fraternité des Saints Apôtres

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    Du site "Benoît et moi" :

    La justice au Vatican, un cas emblématique

    Celui de la Fraternité des Saints Apôtres, à Bruxelles. Comment le Pape a signé son arrêt de mort. Article de Marco Tosatti (12/4/2018)

    On apprend aujourd’hui que le recours contre la dissolution de la Fraternité des Saints-Apôtres, introduit au Tribunal Suprême de la Signature Apostolique, a été court-circuité par une intervention directe du cardinal Stella auprès du Pape. Il s’agit là d’un acte d’une rare violence, privant les justiciables du droit d’appel qui est un droit fondamental.

    Outre qu’elle consacre l’inexorable déclin de l’Eglise belge, endigué pour un temps par le grand archevêque Mgr Léonard, cette lamentable affaire met en lumière la ligne de fracture qui traverse et décrédibilise tout le pontificat bergoglien : l’antinomie totale entre les paroles et les actes, en l’occurrence ici dans le domaine de la justice et de la protection des plus faibles. 

    Cette ligne de fracture signe l’échec du pontificat en cours. La Belgique qu’Antonio Socci appelle le « laboratoire du bergoglisme », en paie le prix fort : nouvelle baisse dramatique des vocations, fermeture d’églises, départ de congrégations religieuses, lâcheté et transparence des évêques (cf. l’affaire du professeur Mercier), tout cela sous le regard passif d’un primat sans la moindre envergure, dont le seul acte de gouvernement notable est justement la destruction de la Fraternité.

    BERGOGLIO ENTERRE LA FRATERNITÉ « DES MIRACLES »

    de Marco Tosatti sur la www.lanuovabq.it du 12 avril 2018 (Traduction d'Isabelle sur Benoît et moi)

    Le pape confirme par sa signature le décret de dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres de Bruxelles, qui, dans le désert ecclésial de la Belgique, avait suscité un nombre considérable de prêtres et de séminaristes. Un coup fatal, porté sans attendre que la justice ecclésiastique suive son cours normal et se prononce sur le recours introduit par les paroissiens.

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  • Les USA et leurs alliés cherchent-il à plonger le monde dans la guerre ?

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    De Patrick Garro sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les Etats-Unis et leurs alliés cherchent-ils à plonger le monde dans la guerre ?

    Les Etats-Unis et leurs alliés cherchent-ils à plonger le monde dans la guerre ?

    Dans les prises de paroles concernant les présumées attaques du régime Syrien contre sa population, à l'aide d'armes chimiques, il est difficile de comprendre les véritables objectifs poursuivis par les États-Unis et leurs alliés. Les mots se font chaque jour plus menaçants, la tension s'accroît... Sous le nom de Patrick Garro, l'auteur, avocat au Barreau de Paris, livre son analyse à l'Homme Nouveau.

    M. Vassili Nebenzia, ambassadeur russe à l’ONU, s’y est récemment adressé aux diplomates étasuniens, avec une rare liberté, pour leur dire : « Partout où vous allez, tout ce que vous touchez ; vous ne laissez que le chaos derrière vous ». Partout, en effet, la politique militaire américaine, depuis la 2e guerre mondiale, ne conduit qu'à des ruines. Et il y aurait long à écrire au sujet des ruines morales qu’a partout propagées la sous-culture qui l’accompagne ou la fonde, et qui s’est répandue « pacifiquement » à travers le monde depuis 70 ans. Qui peut raisonnablement le nier ?

    Quel « chaos » prépare-t-on dès lors aujourd'hui en Syrie, après ceux d’Afghanistan, d'Irak [environ 200 000 morts civils depuis 2003, selon l’Irak Body Count], de Libye ? Qui peut encore se laisser convaincre par les « bonnes intentions » déjà invoquées hier par le gouvernement Bush, et invoquées toujours aujourd’hui par l'ambassadeur américain à l’ONU, Mme Nikki Haley, qui nous parle de « protéger le peuple syrien » pour justifier les présents projets de guerre et masquer le fanatisme économico-militaire qui les anime ? Que manque-t-il encore aux gens pour ouvrir les yeux, en particulier sur le fait que toutes ces opérations destructrices ont toujours été justifiées par l’hypocrisie et le mensonge ? L'affaire irakienne et l’affaire libyenne sont-elles déjà effacées des mémoires ? Comment expliquer la démission intellectuelle et morale de tant de journalistes, en particulier, devant des manœuvres et des manipulations qui devraient pourtant susciter leur indignation, à tout le moins leur méfiance ? Même leur sensibilité prétendument de gauche ne leur sert plus d’aiguillon.

    La Russie est coupable dans l'affaire Skripal ; peu importe qu'aucune preuve de son implication n'ait été apportée. Elle doit être coupable, car cela est utile à la politique américaine, et que celle-ci l’exige parce qu’en définitive il lui est insupportable qu’un monde libre puisse subsister hors de son joug économique. Le président Poutine l’a exactement analysé depuis longtemps en faisant état de la volonté des états-Unis de contrôler un monde monopolaire. La Russie est coupable dans l'affaire de l'attaque chimique de la Ghouta ; peu importe que la presse, ce matin encore, fasse état « d'attaque chimique présumée en Syrie » (Europe 1, Paris-Match, France Bleue, etc.), ou que les politiciens assortissent cette attaque d’un conditionnel ou en soulignent les incertitudes, de M. Mélenchon à M. Dupont-Aignan. Peu importent les sources d’information de ceux qu’il est convenu d’appeler, pour radicaliser l’affrontement de deux camps, les « occidentaux » ; peu importe aussi, dit en passant, que Daech utilise des armes chimiques sur le terrain, ainsi qu’en témoignait récemment encore M. Régis Le Sommier, journaliste remarquable de Paris-Match ; peu importe que les russes avancent que des instructeurs américains ont formé, en Syrie, des groupes islamistes à l’usage d’armes chimiques dans la Ghouta orientale pour en attribuer l’utilisation à l’armée syrienne.

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  • L'Etat islamique est bien vivant en Asie

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    D'Infochretienne.com :

    Ce que vous devez savoir sur l’émergence de l’État islamique en Asie

    Lorsque les militants de l’État islamique ont dévoilé leur projet de califat en 2014, il se sont d’abord emparés de territoires en Irak et en Syrie. Mais, ces 2 dernières années, des militants faisant allégeance au groupe ont mené des attaques en Afghanistan, au Bangladesh, en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines. Le groupe a également des sympathisants en Inde et au Pakistan.

    Selon World Watch Monitor, les défaites en Irak et en Syrie ont fait perdre du territoire à l’État islamique, et ont poussé les dirigeants du groupe islamiste à encourager les actions de « loups solitaires », notamment en Europe, et à coordonner des actions fortes en Asie, comme à Marawi l’an passé. L’intérêt de l’État islamique pour certains pays asiatiques, serait dû à la présence importante d’une forme d’islam de plus en plus radicalisée, véritable vivier de recrues potentielles.

    Aux Philippines, l’île de Mindanao par exemple a longtemps été le théâtre d’insurrections séparatistes islamistes, attirant des combattants de Malaisie et d’Indonésie. L’instabilité de ces zones, le trafic d’armes endémique dans ces régions, la jungle et les frontières maritimes poreuses de ces pays constituent un terreau fertile pour l’idéologie conquérante de Daech. Des centaines de militants recrutés en Malaisie et Indonésie auraient d’ailleurs rejoint les rangs de Daech en Irak et en Syrie.

    Cette radicalisation de l’islam dans ces pays asiatiques s’accompagne d’une intolérance croissante à l’égard des chrétiens. C’est ainsi que le gouverneur indonésien chrétien Ahok avait été condamné pour blasphème en mai dernier, suscitant l’indignation des défenseurs des libertés à travers le monde. Le sort d’Alvaro et d’autres enfants lors d’un attentat devant une église en novembre 2016, avait ému l’opinion et révélé ces violences. En juin 2017, l’effroyable prise de Marawi désormais libre, et le déchaînement de violence qui y fut associé, avaient provoqué la stupeur. On se souvient de ce célèbre écrivain musulman qui avait alors empêché la décapitation de 64 chrétiens en les cachant dans sa maison.