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  • BELGICATHO vous informe de sa conformité avec le règlement général sur la protection des données (RGPD)

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    Règlement général sur la protection des données (RGPD)

    Chère lectrice,

    Cher lecteur,

    Ceci est pour vous informer que nous avons mis à jour notre politique de confidentialité afin de nous conformer aux exigences du Règlement général sur la protection des données (GDPR) qui est la loi sur la protection des données de l’Union européenne qui est entrée en vigueur le 25 mai 2018.

    Le Règlement général sur la protection des données constitue le nouveau texte de référence européen en matière de protection des données à caractère personnel. ll renforce et unifie la protection des données de nos lecteurs résidents au sein de l’Union européenne.

    Ces changements n’affectent que les résidents de l’Espace économique européen (EEE), mais nous voulions que tout le monde sache ce que nous faisons.

    Les principaux objectifs du RGPD sont d’accroître votre protection.

    Notre engagement envers votre vie privée n’a pas changé : BELGICATHO ne conserve et n’utilise aucune de vos données personnelles (comme votre adresse email) qu'aux fins de vous contacter. Si vous nous avez transmis votre adresse email, elle n’est ni louée, ni vendue à des sociétés tierces et n’est utilisée que pour vous contacter.

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  • Et si nous osions compter sur les moyens du Royaume ? (11e dimanche du temps ordinaire)

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    De l'abbé Christophe Cossement sur son blog donchristophe.be, cette belle homélie pour le 11e dimanche du temps ordinaire (11e dimanche année B, "la graine de moutarde") :

    Oser compter sur les moyens du Royaume

    On peut se demander où va le monde et quelles sont les forces qui l’entraînent. Chacun essaie d’organiser sa vie selon les valeurs qui lui paraissent les meilleures. C’est le mieux lorsque ces valeurs sont celles qui viennent de l’Évangile. Mais nos sociétés, le monde en général, se laissent-ils guider par ces valeurs ? Devant le pouvoir de l’argent, de la vanité, de l’exploitation sexuelle, les valeurs de l’Évangile semblent bien petites et bien peu efficaces.

    C’est alors que nous découvrons comment Dieu compte agir. Son Royaume est comme la plus petite des semences, qui finit par donner un abri à tous les oiseaux du ciel. Cette image, Jésus la prend non seulement dans ce qu’il a observé chez les jardiniers de Palestine mais aussi chez le prophète Ézéchiel qui annonce ce que Dieu compte faire : du milieu des arbres orgueilleux représentant les souverains de l’époque il va prendre une toute jeune tige pour en faire le cèdre où tous les oiseaux pourront habiter. Cette tige nouvelle, nous y reconnaissons le Christ Jésus, le fils de David, le souverain des rois de la terre (Ap 1,5).

    Aujourd’hui encore Jésus paraît insignifiant, et nous souffrons parfois de compter si peu dans la société. Et dans notre propre vie nous préférons spontanément mettre notre confiance dans nos économies, nos relations ou nos diplômes plutôt que dans le chemin que Dieu veut faire avec nous pour nous faire porter du fruit. Au point que nous oublions facilement de porter du fruit pour Dieu et nous consacrons surtout à porter du fruit pour nos propres vies. Dans la vie de l’Église aussi il y a le risque d’oublier que c’est Dieu qui assure la croissance du Royaume. On met son espoir dans des solutions humaines, on croit que la solution vient des nouvelles structures, et on se met à attraper la réformite si répandue dans l’enseignement et dans les autres domaines de la société. Il y a le risque de créer des plans pastoraux où on oublie les lois de la germination évangélique pour se fier plutôt aux plantes artificielles des structures solides et vides. Il y a le risque d’adapter l’Église pour qu’elle fonctionne comme le reste de la société et que son message ne soit plus trop particulier et étranger à nos contemporains. Tout cela est étranger à la mentalité du Christ et à l’œuvre de Dieu.

    Alors, quelle est la sève qui permet à la petite graine du Royaume de grandir, de porter du fruit sans qu’on sache humainement comment ? C’est le Saint Esprit, c’est la sève de Dieu, sa vie qui voudrait bien couler en nous si optons pour cette ressource plutôt que nos calculs et nos plans. Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire de projets raisonnables, mais justement il est raisonnable de compter d’abord sur la force de l’Esprit, sur sa façon inimitable d’ouvrir les cœurs, de relever les personnes, de suggérer des solutions qui dépassent nos espérances parce que c’est Dieu qui s’en mêle.

    Et quelle est cette petite semence qui ne ressemble à rien face à tout ce qui est prometteur dans le monde d’aujourd’hui ? La réponse est multiple. C’est par exemple la prière. Pas la prière avec de belles phrases et de belles idées, mais la prière du pauvre, celle où on dit seulement : Seigneur, sauve-nous ! Seigneur, loué sois-tu ! C’est la confiance dans la Providence, qui nous permet de prendre des risques pour l’amour et de chercher d’abord le Royaume des cieux, parce que nous ne nous épuisons pas à tout construire nous-mêmes selon nos calculs. Et c’est aussi le célibat consacré, ce petit moyen qui passe souvent pour une épine dans le pied de l’Église et qui pourtant est son trésor car il est une des fenêtres par lesquelles l’Église s’ouvre au Saint-Esprit et l’appelle. Puis, c’est parler de l’amour de Dieu, sans même en avoir une démonstration, sans même pouvoir répondre efficacement à ceux qui disent que le mal dans le monde prouve que cet amour de Dieu est vain. Dire : nous pouvons croire que Dieu nous aime, c’est planter la semence du Royaume et laisser Dieu la faire pousser, laisser l’Esprit Saint être le messager de cette bonne nouvelle esquissée.

    Je vous laisse encore trouver dans vos vies des démarches où la plupart des gens diraient : mais ça n’en vaut pas la peine, c’est dépassé, mais que nous voyons certifiées par la vie des saints et par celle du Seigneur Jésus. Bonne route en n’ayant que les moyens du Royaume !

  • Des propos très forts du pape sur la famille, le déclin de la natalité et la pratique de l'avortement

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    D'Anne Kurian, sur zenit.org, mais il semblerait que le pape soit allé plus loin dans ces propos, s'éloignant du texte reproduit ci-dessous, pour dénoncer le recours à l'avortement eugénique : "Le pape compare certains avortements à un eugénisme "en gants blancs", comme celui pratiqué par les "nazis""

    Familles : pas de meilleur argument que la joie, souligne le pape

    Témoigner dans un monde dominé par des logiques individualistes et égoïstes

    L’audace de « chercher de nouvelles voies, sans peur », « d’aller avec courage à la rencontre des autres, de ne pas s’enfermer dans son confort mais de chercher des points de convergence avec les personnes, de jeter des ponts en allant débusquer le bien là où il se trouve » : c’est l’invitation du pape François à une délégation du Forum des Associations Familiales venue au Vatican à l’occasion du 25e anniversaire de sa naissance, ce 16 juin 2018.

    Durant cette rencontre, le pape leur a parlé d’abondance de cœur et remis un discours préparé à l’avance, dans lequel il souligne que « notre monde, souvent tenté et guidé par des logiques individualistes et égoïstes, égare assez souvent le sens et la beauté des liens stables, de l’engagement envers les personnes, du soin sans conditions, de la prise de responsabilité en faveur de l’autre, de la gratuité et du don de soi… il se lasse de comprendre la valeur de la famille, et finit par la comprendre selon ces logiques qui privilégient l’individu sur les relations et le bien commun ».

    Il encourage les familles « à témoigner la joie de l’amour » : « Il n’y a pas en effet de meilleur argument que la joie qui, en transparaissant de l’intérieur, éprouve la valeur des idées et du vécu et montre le trésor que nous avons découvert et que nous désirons partager. »

    Voici notre traduction du discours que le pape a remis aux participants.

    Discours du pape François

    Chers frères et sœurs,

    Je vous souhaite la bienvenue et j’adresse un salut affectueux à vous et à vitre Président, que je remercie pour ses paroles. Cette rencontre me permet de connaître de près votre réalité, le Forum des Familles, né il y a 25 ans. Il réunit en son sein plus de 500 associations, et est vraiment un réseau qui met en lumière la beauté de la communion et la force du partage. C’est une “famille de familles” particulière, de type associatif, à travers laquelle vous expérimentez la joie du vivre ensemble et en même temps vous assumez l’engagement, en faisant vôtre l’effort pour le bien commun, à le construire chaque jour aussi bien dans le cadre du Forum, que dans celui plus large de la société.

    La famille, que vous promouvez de façons variées, est au centre du projet de Dieu, comme le montre toute l’histoire du salut. Par un mystérieux dessein divin, la complémentarité et l’amour entre l’homme et la femme les rendent coopérateurs du Créateur, qui leur confie le devoir de donner la vie à de nouvelles créatures, en prenant à cœur leur croissance et leur éducation. L’amour de Jésus pour les enfants, sa relation filiale avec le Père céleste, sa défense du lien conjugal, qu’il déclare sacré et indissoluble, révèlent en plénitude la place de la famille dans le projet de Dieu : en étant le berceau de la vie et le premier lieu de l’accueil et de l’amour, elle a un rôle essentiel dans la vocation de l’homme, et elle est comme une fenêtre qui s’ouvre en grand sur le mystère même de Dieu, qui est Amour dans l’unité et trinité des Personnes.

    Notre monde, souvent tenté et guidé par des logiques individualistes et égoïstes, égare assez souvent le sens et la beauté des liens stables, de l’engagement envers les personnes, du soin sans conditions, de la prise de responsabilité en faveur de l’autre, de la gratuité et du don de soi. Pour cette raison, il se lasse de comprendre la valeur de la famille, et finit par la comprendre selon ces logiques qui privilégient l’individu sur les relations et le bien commun. Et ce malgré le fait que ces dernières années de crise économique, la famille ait représenté le plus puissant amortisseur social, capable de redistribuer les ressources selon les besoins de chacun.

    Au contraire, la pleine reconnaissance et le soutien ajusté de la famille, devraient représenter le premier intérêt de la part des Institutions civiles, appelées à favoriser la constitution et la croissance de familles solides et sereines, qui s’occupent de l’éducation des enfants et prennent soin des situations de faiblesse. En  effet, celui qui apprend à vivre des relations authentiques dans le cadre de la famille, sera plus capable des les vivre aussi dans des contextes plus larges, de l’école au monde du travail ; et celui qui s’exerce au respect et au service à la maison, pourra mieux les pratiquer aussi dans la société et dans le monde.

    Désormais, l’objectif d’un soutien plus fort aux familles et de leur valorisation plus adéquate, doit être rejoint à travers une action infatigable de sensibilisation et de dialogue. C’est l’engagement que le Forum poursuit depuis 25 ans, durant lesquels vous avez réalisé une grande quantité d’initiatives, en établissant une relation de confiance et de collaboration avec les Institutions. Je vous exhorte à poursuivre cette oeuvre en vous faisant promoteurs de propositions qui montrent la beauté de la famille, et qui obligent presque, parce qu’elles sont convaincantes, à en reconnaître l’importance et la valeur précieuse.

    Je vous encourage donc à témoigner la joie de l’amour, que j’ai illustrée dans l’Exhortation apostolique Amoris laetitia, où j’ai recueilli les fruits du parcours providentiel du synode sur la famille, réalisé par toute l’Eglise. Il n’y a pas en effet de meilleur argument que la joie qui, en transparaissant de l’intérieur, éprouve la valeur des idées et du vécu et montre le trésor que nous avons découvert et que nous désirons partager.

    Mus par cette force, vous serez toujours plus capables de prendre l’initiative. L’Apôtre Paul rappelle à Timothée que « ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération » (2 Tm 1,7). Que ce soit l’esprit qui vous anime aussi, en vous enseignant le respect mais aussi l’audace, à vous mettre en jeu et à chercher de nouvelles voies, sans peur. C’est le style que j’ai demandé à toute l’Eglise depuis ma première Exhortation apostolique programmatique, quand j’ai utilisé le terme “primerear”, qui suggère la capacité d’aller avec courage à la rencontre des autres, de ne pas s’enfermer dans son confort mais de chercher des points de convergence avec les personnes, de jeter des ponts en allant débusquer le bien là où il se trouve (cf. Evangelii gaudium, 24). Dieu prend l’initiative en premier – primerea vis-à-vis de nous : si nous l’avons vraiment connu, nous ne pouvons pas nous cacher, mais nous devons sortir et agir, en impliquant nos talents.

    Merci pour ce que vous vous efforcez de faire ! Merci pour l’engagement que vous prodiguez, comme cela est demandé par vos Statuts, pour une « participation active et responsable des familles à la vie culturale, sociale et politique » (2.1.b.), et pour la « promotion de politiques familiales adéquates qui protègent et soutiennent les fonctions de la famille et ses droits » (2.1.c.). Continuez en outre, dans le cadre de l’école, à favoriser une plus grande implication des parents et à encourager de nombreuses familles à un style de participation. Ne vous lassez pas de soutenir la croissance de la natalité en Italie, en sensibilisant les Institutions et l’opinion publique sur l’importance de donner vie à des politiques et à des structures plus ouvertes au don des enfants. C’est un vrai paradoxe que la naissance des enfants, qui constitue le plus grand investissement pour un pays et la première condition de la prospérité future, représente souvent pour les familles une cause de pauvreté, en raison du soutien insuffisant qu’elles reçoivent ou de l’inefficacité de nombreux services.

    Ces problématiques doivent être affrontées avec fermeté et charité, en démontrant que la sensibilité que vous avez sur la famille n’est pas à étiqueter comme confessionnelle pour pouvoir l’accuser – à tort – de partialité. Elle se base au contraire sur la dignité de la personne humaine et de ce fait peut être reconnue et partagée par tous, comme cela arrive quand, dans des contextes institutionnels, on se réfère au “Facteur Famille” comme élément d’évaluation politique et opérationnelle, multiplicateur de richesse humaine, économique et sociale.

    Je vous remercie encore pour cette rencontre. Je vous exhorte à poursuivre votre engagement au service de la famille et de la vie, et j’invoque sur tous les membres du Forum la bénédiction de Dieu et la protection de la sainte Famille de Nazareth. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi.

  • Argentine : le vote sur l'avortement a été l’occasion du meilleur et du pire

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    EN ARGENTINE, LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS ENGAGE UN PROJET DE LOI AMBITIEUX SUR L'AVORTEMENT DANS UN CONTEXTE DÉLÉTÈRE

    Gènéthique vous informe (genethique.org)

    14 juin 2018  IVG-IMG

    Après une session de 22 heures et un débat de près de 4 mois, en Argentine, la Chambre des députés a voté en faveur d’un projet de loi de grande ampleur, aux contours méconnus, qui doit autoriser l’avortement.

    Un projet de loi large

    Par 129 votes pour, 125 contre et une abstention, le texte a obtenu l'approbation de la chambre au matin du 14 juin. Présenté par les médias comme l’ouverture à un avortement légal, sûr et gratuit jusqu’à la quatorzième semaine, le texte de loi est en réalité bien plus ambitieux. Certes, il doit permettre l’avortement sans justification jusqu’à la quatorzième semaine, mais aussi, et sans aucun délai, l’avortement en cas de grossesse issue d’un viol, de maladie grave du fœtus ne permettant pas la vie extra-utérine ou en cas de risque pour la santé de la mère. Le terme « santé » étant entendu en son sens le plus large : santé économique, sociale, psychologique, etc… L’avortement pour les mineures à partir de 16 ans, sans autorisation des parents, sera aussi rendu possible. La loi punit d’une peine de prison les institutions médicales qui refuseraient de pratiquer des avortements ainsi que les médecins qui s’abstiendraient de les pratiquer dans les cas obligatoires prévus par la loi.

    La méconnaissance du projet et de toutes ses possibles conséquences s’est particulièrement révélé lors du travail en commissions : un médecin a été interrogé sur la procédure pour un avortement tardif, prévu par la loi, susceptible d’intervenir au 9ème mois de grossesse. Le médecin a répondu : « Je ne crois pas que la loi le prévoit… Si c’était le cas, je m’y opposerais ». De plus, le projet de loi promeut un avortement « gratuit », une clause qui n’a jamais été débattu par la commission finance du Congrès. Aucun budget n’a été dégagé pour la mise en place de cette mesure rendant extrêmement difficile l’application effective de la loi, dans un pays où le système public de santé souffre déjà d’un manque considérable de moyens, n’arrivant pas à assurer un service satisfaisant, ni des conditions de travail correctes aux professionnels de la santé.

    Le résultat du vote laisse une société divisée et fanatisée. Les derniers jours ont été marqués par beaucoup de violence et de lassitude, ce qui a contribué au rejet assumé d’arguments solides pour des prises de positions à l’emporte-pièce : « Je ne crois pas qu’un avortement c’est tuer un être humain. Mais même si ça l’était, je pense qu’il faut le légaliser » ou encore « La science, je m’en fiche ».

    Masquer une politique défaillante

    Le vote a été l’occasion du meilleur et du pire de la politique argentine. Certains députés ont abandonnés la ligne de leur parti politique pour être fidèle à leurs convictions et à leurs valeurs. D’autres, sous la pression politique, ont changé de position quelques minutes avant le vote. La pression du gouvernement a été très forte. En effet, le débat sur l’avortement « est un bon placement » pour le gouvernement, qui récemment a de nouveau contracté le FMI pour un emprunt, et qui tente de détourner l’attention pour cacher l’inflation constante et le chômage croissant. Heureusement pour le président de la République, Mauricio Macri, la coupe du monde de football a commencée quelques minutes après la fin de la session parlementaire. Le gouvernement compte sur un vote négatif du Sénat, pour que le projet puisse de nouveau d’écran servir de fumée l’année prochaine.

  • Pays-Bas : que reste-t-il des 100.000 embryons humains conçus in vitro chaque année ?

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pays-Bas : des 100.000 embryons humains conçus in vitro par an, que reste-t-il ?

    08/06/2018 - Recherche biomédicale

    « Il y a une exigence morale à faire des recherches sur les embryons pour avoir de meilleurs résultats en matière de Procréation Médicalement Assistée (PMA) pour tous les couples infertiles. » C'est ainsi que certains justifient leur volonté d'élargir la loi "embryons" aux Pays-Bas.

    Actuellement, celle-ci interdit la création d'embryons humains à des fins de recherche. Mais la semaine dernière, à la demande de la Deuxième Chambre, médecins, chercheurs et éthiciens ont avancé leurs arguments en vue d’une possible adaptation de la loi en question.

    Certains embryologues mettent en avant le fait que trop de choses restent inexpliquées, et notamment pourquoi certains enfants nés d’une PMA sont moins résistants et affichent, en moyenne, un poids moindre qu’un enfant conçu naturellement. « Selon la méthode de fécondation que j’utilise, le poids des enfants varie. Et, à ce jour, je ne peux en expliquer la raison », affirme Sebastiaan Masterbroek, chercheur et embryologue.

    De son côté, le responsable du centre de médecine reproductive AMC, Sjoerd Repping, souligne que la création d’embryons humains pour la recherche scientifique (et donc leur destruction) permettra d’obtenir de meilleurs résultats quant à l’implantation lors d’une PMA.

    Selon lui, il y a "100.000 embryons humains par an aux Pays-Bas qui proviennent des techniques de procréation assistée. De ceux-ci, 5.000 embryons se développent et mènent à une grossesse. Pour les 95.000 autres, quelque chose ne marche pas, et nous ne comprenons pas quoi. La réponse est dans le laboratoire. Nous devons donc pouvoir créer des embryons rien que pour la recherche."

    Utiliser des lignées de cellules souches embryonnaires ou même des embryons humains surnuméraires (congelés après quelques jours et ensuite décongelés) ne convient pas puisque, ce qui est essentiel pour les scientifiques, c’est de comprendre le processus de fertilisation avec un ovocyte et du sperme frais dans les tout premiers instants du surgissement de la vie.

    La recherche sur les embryons surnuméraires mais aussi la création d'embryons aux seules fins de recherche est permise en Belgique depuis 2003. Elle l'est également en Suède, Royaume-Uni, Etats-Unis et en Chine.

    La généticienne Christine de Die et l’embryologue, Aafke Van Montfoort, se mobilisent auprès des parlementaires hollandais pour qu’ils changent la loi « Embryon » et que la recherche ne soit plus limitée. « Nous avons besoin de ces « cellules fécondées », sans qu’on doive dépendre des femmes qui nous les donneraient lors d’une PMA, a-t-elle ajouté. Les chercheurs auront le plus grand respect pour ces « cellules fécondées » (NDLR. Embryons). Nos cabinets de consultation sont remplis de couples qui ne peuvent avoir des enfants sains. Après 3 cycles, seulement 50% des femmes sont enceintes. Et donc, il y a encore beaucoup à faire pour tous les autres cas. »

    Source : Medisch contact

    Dossier de l'IEB : La procréation médicalement assistée en Belgique

  • Irlande : les hôpitaux catholiques seront obligés d’organiser les avortements en leurs murs

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Tous les hôpitaux en Irlande seront obligés de pratiquer des avortements

    06/06/2018 - Début de vie

    Le Premier Ministre irlandais, Leo Varadkar, s’adressant au Parlement, a affirmé que tous les hôpitaux en Irlande, y compris ceux qui ont une éthique différente, et principalement les hôpitaux catholiques, seront obligés d’organiser les avortements en leurs murs, dès que la nouvelle loi autorisant l’avortement serait votée et en application. Ce médecin, ayant aussi été Ministre de la santé, n'y va pas par quatre chemins.

    Leo Varadkar précise qu’autant les infirmières, les médecins ou sages-femmes ont la liberté de ne pas participer aux avortements sur base de la clause de conscience, autant les institutions n’auront pas le choix.

    « Les hôpitaux financés par les fonds publics, ne pourront pas refuser d’offrir ces services qui seront bientôt légaux, et ce, quelque soit le patron ou le propriétaire de ces institutions. Je peux vous en assurer ! Par exemple, Holles Street, The Mater, St Vincent ‘s et d’autres qui sont catholiques, devront se plier à cette loi. »

  • Niger : la minorité chrétienne exposée à la montée du fondamentalisme islamique

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Suisse) :

    Niger: le petit troupeau chrétien craint la montée du fondamentalisme islamique

    Cible des fondamentalistes islamiques, la petite minorité chrétienne du Niger vit dans la crainte. Ce pays semi-désertique de la région sahélienne, enclavé au cœur de l’Afrique Occidentale, compte près de 20 millions d’habitants, à 98 % musulmans. Cette population très jeune, qui vit dans une très grande pauvreté, est perméable aux courants extrémistes, témoigne Roberto Simona, de retour du Niger.

    Accompagné de Jan Probst, directeur suisse d’Aide à l’Eglise en détresse (AED), Roberto Simona, responsable d’AED pour la Suisse romande et italienne, a visité du 24 janvier au 5 février 2018 les communautés chrétiennes au sud du Niger, dans une zone proche de la frontière septentrionale du Nigeria, où sévit la secte islamiste Boko Haram

    Un islam traditionnel plutôt tolérant

    Le Tessinois d’origine s’était déjà rendu il y a cinq ans dans ce pays déstabilisé par les menées islamistes pour y visiter les projets financés par AED. La première grosse alerte dans ce pays à l’islam traditionnel plutôt tolérant et pacifique avait éclaté en septembre 2012. Des fanatiques, manipulés par des prédicateurs fondamentalistes, avaient incendié l’église catholique de Zinder, la deuxième ville du pays, sous le prétexte du lancement sur internet du film “L’innocence des musulmans”, un pamphlet anti-islamique provocateur produit aux Etats-Unis. Les protestants également avaient vu leur temple mis à sac.

    Le 15 janvier 2015, nouvelle alerte, bien plus sérieuse cette fois-ci: à l’occasion de manifestations d’islamistes en réaction à la parution, la veille, d’une caricature de Mahomet publiée par le magazine français Charlie Hebdo, la mission catholique de Zinder, dans le diocèse de Maradi, était entièrement saccagée, le dispensaire et l’école des sœurs de l’Assomption incendiés. Les violences avaient causé la mort de cinq personnes et une cinquantaine d’autres avaient été blessées. Le Centre culturel franco-nigérien et plusieurs églises étaient aussi incendiés.

    Les cicatrices des émeutes encore bien visibles

    Le surlendemain, les émeutes avaient touché Niamey, la capitale, à 1’200 km et à une quinzaine d’heures de route de Zinder. Bilan: 45 églises, cinq hôtels, 36 débits de boissons, un orphelinat et une école chrétienne pillés puis incendiés, ainsi que 128 blessés.

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  • Congo : "Dieu pleure dans mon pays"

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    RDC : « Dieu pleure dans mon pays » (15 juin)

    La RDC, riche par ses gisements de minerais, demeure pourtant un pays miné par la guerre, la pauvreté et les conflits politiques. Dans un entretien mené par l’AED, le Père Apollinaire Cibaka Cikongo dénonce une situation restée sous silence.

    Une nation dévastée, épuisée, anéantie… « La République démocratique du Congo est comme un immense domaine où différents pays viennent se servir dans les gisements de minerais au meilleur prix possible. C’est ainsi qu’ils justifient les guerres » déplore le Père Apollinaire Cibaka Cikongo, professeur au séminaire du Christ Roi, à Malole.

    Une foule de raisons empêchent l’ancien Congo belge de se rétablir. Conflits ethniques, pauvreté extrême, guerres sans fin, un gouvernement qui ne veut pas convoquer des élections alors que son dernier mandat légal a pris fin il y a plus d’un an, la marée incessante de réfugiés…. À l’échelle mondiale, la République démocratique du Congo est l’un des pays comptant le plus de réfugiés. Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, l’UNHCR, plus de 4,5 millions de déplacés y vivent, tandis que 735 000 personnes se sont réfugiées dans les pays limitrophes.

    « Dieu pleure dans mon pays. Il faut y aller pour sécher ses larmes. » 

    Et pourtant, peu de personnes en parlent, déplore le Père Apollinaire Cibaka Cikongo. « Ici, c’est 500 fois pire qu’en Syrie », clame-t-il et il insiste : « Le silence obéit à des intérêts très concrets. La convoitise économique qu’éveillent les gisements de minerai est plus forte que tout cela. »

    « Maintenant qu’il y a une nouvelle épidémie d’Ebola, on parle du Congo. Mais pourquoi ne parle-t-on pas des morts causés par la guerre ? Toutes les pertes sont terribles, mais la maladie d’Ebola peut faire 40 à 50 victimes. Les guerres géopolitiques ont coûté la vie à plus de douze millions de personnes dans mon pays. Des centaines d’enfants meurent de faim », ajoute-t-il. « Dieu pleure dans mon pays. Il faut y aller pour sécher ses larmes. »

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  • De bonnes nouvelles du Portugal

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    Du Catholic Thing (Filipe Avillez) traduit par Bernadette Cosyn sur le site France Catholique :

    Bonnes nouvelles en provenance du Portugal

    Quand vous lisez « Portugal », beaucoup d’entre vous pensent immédiatement « Fatima ». Oui, nous sommes le pays que Notre-Dame a choisi de visiter. De bien des manières, nous, nation la plus à l’ouest de l’Europe continentale, sommes le pays où Dieu a planté la graine qui détruirait la grande hérésie communiste de l’Est.

    Certes, être catholique et vivre si près de Fatima, dans un pays où la foi mariale est si profondément ancrée dans le tissu culturel est un privilège. Mais ce n’est pas toujours une promenade d’agrément.

    En 1997, nous nous sommes battus, et nous avons gagné. Nous avons investi les rues en nombre comme notre Parlement débattait de la légalisation de l’avortement à la demande. Ensuite nous sommes rentrés à la maison pour regarder le vote à la télé et nous avons retenu notre respiration alors que les votes étaient à égalité et qu’il ne restait qu’un député à s’exprimer, un socialiste. Il a voté non. Nous nous sommes réjouis.

    En 1998, suite aux élections, ils ont essayé de nouveau et ils ont gagné, mais l’opposition a demandé un référendum. Nous avons envahi les rues, nous avons fait campagne, nous avons prié. Les sondages d’opinion attribuaient la victoire aux groupes pro-avortement. Les sondages avaient tort. Nous avons gagné de un pour cent.

    En 2007, nous ne pouvions guère faire plus. Comme mon premier enfant grandissait dans le sein maternel, environ deux tiers de la nation nous ont informés que notre fils n’avait pas de valeur intrinsèque.

    L’un des tournants décisifs a eu lieu en 2005, quand un assortiment de minuscules partis de gauche ont unis leurs forces pour former le ’Bloc de Gauche’, qui se présentait lui même comme le nouveau visage de la Gauche, moderne, plus progressiste que les Socialistes, plus mesuré et plus citadin que les Communistes. Ils ont eu un impact immédiat, devenant le parti qu’il faut rejoindre pour les jeunes de la classe moyenne, avec leurs écharpes Arafat et leurs T-shirts Che Guevara.

    Le résultat a été que tant Socialistes que Communistes, jusqu’alors les seuls joueurs qui comptaient à gauche de l’échiquier politique, ont commencé à se rallier à toutes les causes progressistes qui se faisaient jour, dans l’espoir de juguler la perte d’électeurs. Le Parti Socialiste, autrefois bercail de catholiques modérés de gauche influents, tels l’actuel secrétaire de l’ONU Antonio Gutteres, fut dûment purgé.

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  • Plain-Chant sur Liège le samedi 16 juin 2018 de 16h45 à 19h00

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    À l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132

    Avec la Schola Gregoriana Cardinalis Stephani  Wyszyński de Varsovie :

    et les élèves de l’Académie de Chant Grégorien à Liège

    Plain-chant sur Liège 16-06-2018.jpg

    Entrée libre. Renseignements : tel 04 344 10 89

    ou email academiedechantgregorienliege@proximus.be

    Plus de détails ici :

    Plain-Chant sur Liège,  le samedi 16 juin 2018 : avec la Schola Gregoriana Cardinal Wyszyński  et les élèves de l’Académie de Chant grégorien

    JPSC

  • Communiqué de la Conférence épiscopale de Belgique : "Supprimer l’avortement du code pénal : une décision symboliquement lourde"

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    Communiqué de presse (15 juin 2018)

    Supprimer l’avortement du code pénal : une décision symboliquement lourde

    Déclaration des évêques de Belgique

    Dans notre pays et depuis un certain temps l’avortement est dépénalisé sous certaines conditions. Diverses propositions actuellement soumises au Parlement belge visent à le supprimer du Code pénal. Cela entraînera sans doute peu de changements dans la pratique. Pourtant, cette décision a une signification symboliquement lourde. Le regard sur l’interruption de grossesse changera fondamentalement. Avec de très sérieuses conséquences. Cela nous pose question. Et ces questions dépassent les frontières idéologiques.

    Dans une démocratie, le Code pénal garantit la protection de la dignité humaine et de l’intégrité physique de chaque personne. Peut-on négliger cette protection lorsqu’il s’agit d’une vie humaine en développement avant la naissance? La vie que tant de personnes désirent, qui les pousse à se lever et à se battre, pour laquelle la médecine connaît de grandes avancées, cette vie si précieuse. Pourquoi précisément cette vie-là ne devrait-elle pas être protégée dès ses premiers jours ?

    L’avortement n’ira jamais de soi. Même si on le supprime du Code pénal. Il ne deviendra jamais une ‘intervention’ ordinaire. Il ne sera jamais pratiqué de gaîté de cœur. Ce sera toujours un échec: il y aura toujours des perdants. Certes, en certaines circonstances, on peut se sentir perdu et désespéré. On se retrouve alors si seul, déboussolé. Une législation qui ferait de l’avortement une intervention ordinaire, fait très peu de cas du vécu, du ressenti des personnes. Pourquoi à ce moment-là demander aide et conseil? Les questions menacent de ne même plus être prises au sérieux. Ce qui ne fera qu’augmenter solitude et désarroi.

    Voilà le danger que nous voudrions souligner: supprimer l’avortement du Code pénal, c’est prendre le risque d’en faire une intervention médicale anodine. Non seulement, dans les cas prévus par la loi, l’avortement ne sera plus considéré comme une infraction. Il deviendra un droit. Celui qui posera des questions ou refusera l’avortement devra se justifier. Cela vaut tant pour le médecin que pour la femme concernée. Même si on conserve la clause de liberté de conscience, elle sera de moins en moins invoquée. Car un acte médical requiert une décision médicale, et non pas tant une décision de conscience.

    Notre société éprouve des difficultés croissantes par rapport à tout ce qui contrecarre ses projets, ce qui perturbe notre mode de vie. Cela s’applique aux personnes âgées ou malades, aux personnes handicapées, aux pauvres, aux étrangers ou réfugiés qui se retrouvent parmi nous. Cela s’applique également à la vie à naître. Dans son encyclique Laudato Si’ le Pape François affirme que tout est lié: Si la sensibilité personnelle et sociale à l’accueil d’une nouvelle vie se perd, alors d’autres formes d’accueil utiles à la vie sociale se dessèchent (120).

    Cardinal Jozef De Kesel et les évêques de Belgique

    SIPI – Bruxelles, vendredi 15 juin 2018

  • Le numéro 2 du Vatican invité parmi les puissants de ce monde

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal la Croix :

    Le « numéro 2 » du Vatican invité du groupe Bilderberg

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, a participé à la dernière réunion annuelle du groupe Bilderberg qui s’est tenue du 7 au 10 juin dans un hôtel de Turin (nord de l’Italie).

    C’est la première fois qu’un responsable du Vatican était invité dans ce forum mondial qui, depuis 1954, réunit chaque année environ 130 personnalités de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias.

    Dialogue

    Un discret aréopage dont le secret des débats – qui selon les organisateurs doit permettre la plus grande liberté d’expression des participants – suscite la méfiance, notamment chez les théoriciens du complot qui voient dans le groupe Bilderberg une tentative de « gouvernement mondial ».

    De fait, si certains se sont émus de voir le « numéro 2 du Vatican » participer à la rencontre d’une « société secrète », et aux côtés d’invités dont l’action est parfois très éloignée de la Doctrine sociale de l’Église, l’hebdomadaire anglais Catholic Herald souligne que si « l’Église est profondément engagée dans le dialogue », il lui est parfois « difficile de trouver les bons partenaires pour le dialogue ».

    Populisme, inégalités, intelligence artificielle, post-vérité…

    De fait, les sujets évoqués lors de cette rencontre par les 128 invités réunis sous la présidence du Français Henri de Castries, qui ne cache d’ailleurs pas ses convictions catholiques, sont autant de préoccupations du Saint-Siège : le populisme en Europe, le défi des inégalités, l’avenir du travail, l’intelligence artificielle, la Russie, l’Arabie saoudite et l’Iran, le monde de la « post-vérité »…

    L’occasion donc, pour le cardinal Parolin d’échanger sur ces sujets avec ses interlocuteurs en faisant entendre le point de vue du Saint-Siège et de l’Église catholique dans une enceinte réservée.