On transposera assez facilement ces réflexions de l'abbé Hervé Grosjean sur Padreblog à notre contexte belge où les ordinations se comptent sur les doigts de la main (trois à Tournai, deux à Namur, une à Liège... (sauf erreur ou omission de notre part) :
IL N’Y A PAS DE CRISE DES VOCATIONS !
Titre peut-être provocateur à la découverte des chiffres des ordinations en France cette année : 125 prêtres seront ordonnés, dont 25 religieux. Sur les 105 prêtres « de paroisse », seulement 67 sont diocésains.
Les autres appartiennent à différentes communautés (par exemple, les 8 ordonnés de la communauté Saint-Martin) et mis au service des diocèses. Pour 100 diocèses français, ces chiffres sont vraiment pauvres. De nombreux diocèses n’ont pas connu d’ordinations depuis des années. Il y a autant de prêtres de plus de 75 ans que de moins de 75 ans dans notre pays…
Alors pourquoi nier ce qui ressemble à une vraie crise des vocations ? Tout simplement parce que c’est bien plus profond ! Les jeunes sont tout aussi généreux aujourd’hui qu’hier. Le désir de servir et de s’engager est présent dans de nombreux cœurs, j’en suis souvent le témoin admiratif. Vivre tout simplement en chrétien comme lycéen ou étudiant demande déjà de nos jours un véritable engagement. Beaucoup se montrent capables de se mobiliser autour de grandes causes ou au service du prochain. La soif de se donner est bien là. La joie aussi, quand on franchit le cap.
POUR AVOIR DES PRÊTRES, IL FAUT D’ABORD DES CHRÉTIENS
Mais si les jeunes sont toujours aussi généreux, nous continuons d’assister à l’effondrement de la foi chrétienne dans notre pays. Il n’y a tout simplement plus de prêtres parce qu’il n’y a plus de chrétiens. La chute des ordinations n’est qu’une conséquence de la chute des baptêmes (seulement un enfant sur trois), des communions et des confirmations. Pour avoir des prêtres ou des consacrés, il faut d’abord des chrétiens. Les chiffres nous font douloureusement ouvrir les yeux sur le réel : la France, ce vieux pays chrétien, est en train de devenir un pays de mission au sens propre du terme. L’effondrement des ordinations n’est qu’une facette de cette sécularisation. Notre pays perd la foi ; il faut nous en rendre compte.