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  • La signification des gestes de la profession dominicaine hérités de la tradition médiévale

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    Présente par Michel Janva sur le site web « Salon Beige » : 

    Chéméré profession_fr_joseph-3-1050x600.jpg« Jeudi 1er novembre, fête de la Toussaint, la nouvelle église de Chéméré était comble. Famille, amis, fidèles du couvent entouraient le fr. Joseph-Marie Gilliot au jour de sa profession perpétuelle.

    Dans le sanctuaire, étendu la face contre terre les bras en croix en direction de l’autel, il a demandé « la miséricorde de Dieu et celle de la Fraternité » qui le reçoit en son sein.

    Le prieur a rappelé la signification des gestes de la profession hérités de la tradition médiévale, quand le religieux prononce, en mettant ses mains dans celle du supérieur posées sur le livre des Constitutions, la formule : « Moi, fr. Joseph, je promets obéissance à Dieu, à la Bienheureuse Vierge Marie, au Bienheureux Dominique et à vous mon Père, etc. »

    Simplicité et noblesse de cet engagement, qui lie au service de Dieu et des âmes une vie tout entière.

    Pendant la messe, le ciel s’est ouvert, le soleil est entré par les grandes baies du sanctuaire : comme un sourire de Dieu qui se réjouit du sacrifice d’un de ses fils.

    Sermon du Père de Blignières pour la profession perpétuelle du frère Joseph-Marie Gilliot :

  • L'asile refusé à Asia Bibi au Royaume-Uni ?

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    Londres aurait refusé l'asile à Asia Bibi par crainte de troubles communautaires

    Persécution. Selon l’Association chrétienne pakistanaise du Royaume-Uni, qui s'efforce d'obtenir l'asile d'Asia Bibi, le gouvernement britannique craint des émeutes en Grande-Bretagne, où vit une importante communauté pakistanaise, s’il propose l’asile à la chrétienne persécutée. 

    Le gouvernement de Theresa May aurait choisi de ne pas proposer l'asile à Asia Bibi. La crainte de troubles sécuritaires et communautaires est la raison invoquée assure l’Association chrétienne pakistanaise du Royaume-Uni au Huffington Post UK, car une importante communauté musulmane pakistanaise est installée au Royaume-Uni. « Le gouvernement britannique craint que le déménagement d’Asia Bibi au Royaume-Uni cause des problèmes de sécurité et des troubles au sein de certaines sections de la communauté, et constitue une menace pour les ambassades britanniques à l’étranger qui pourraient être la cible de terroristes islamistes », a indiqué au site d’information Wilson Chowdhry, le président de l’Association chrétienne pakistanaise britannique, précisant également que deux pays avaient fait des offres d’asile.

    La France prête à l’accueillir selon Le Drian

    Asia Bibi, une ouvrière agricole chrétienne, mère de quatre enfants, a été libérée de prison au Pakistan mercredi 7 novembre après avoir été acquittée pour blasphème. Elle avait passé huit ans dans le couloir de la mort après une dispute avec un groupe de femmes musulmanes en juin 2009 qui lui avaient demandé de ne pas boire de l'eau dans le même verre qu'elles parce qu'elle était chrétienne. La Cour suprême du Pakistan a annulé sa condamnation pour avoir « insulté le prophète Mohammed » la semaine dernière, mais son acquittement a déclenché de violentes émeutes menées par des islamistes. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a indiqué vendredi 9 novembre que la France était prête à l'accueillir et qu'elle oeuvrait à son exfiltration.

  • Guerre de 14-18: en France et en Belgique, les prêtres ont payé un lourd tribut

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    A lire ici : https://www.cath.ch/newsf/guerre-de-14-18-en-france-et-en-belgique-les-pretres-ont-paye-un-lourd-tribut/

  • Le regard de Benoît XVI sur la Première Guerre mondiale

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    La Première Guerre mondiale selon Benoît XVI
     

    Charles 1er de Habsbourg et son fils, Otto

    De Massimo Introvigne (31-05-2013) sur La Bussola, la traduction du site "Benoît-et-moi" :

    Voici l'exposé, intitulé «La Première Guerre mondiale dans le magistère de Benoît XVI», fait par Massimo Introvigne lors de la conférence «Le Bienheureux Charles de Habsbourg et l'Europe», organisé pour le 65e anniversaire de la rencontre entre le Président du Conseil italien Alcide de Gasperi et le ministre français des Affaires étrangères Georges Bidault. 

    * * *

    Benoît XVI a mis au centre de son Magistère une interprétation théologique de l'histoire. Comme il l'a expliqué dans l'homélie du 16 Octobre 2011 dans le cadre de la messe pour la nouvelle évangélisation, «la théologie de l'histoire est un aspect important, essentiel de la nouvelle évangélisation, parce que les hommes de notre temps, après la saison néfaste des empires totalitaires du XXe siècle, ont besoin de trouver un regard d'ensemble sur le monde et sur le temps, un regard vraiment libre ».

    La théologie de l'histoire permet également d'identifier les causes de la dramatique crise de l'Europe, un autre thème cher au pape Ratzinger. 

    Ces causes sont multiples, mais Benoît XVI est souvent revenu sur un événement fondamental, la Première Guerre mondiale. Certes, avant aussi, il y avait des guerres terribles, mais la Grande Guerre de 1914-1918 représente une sinistre nouveauté non seulement pour la première utilisation massive d'armes de destruction de masse - tels sont considérés, encore aujourd'hui, les gaz asphyxiants - mais aussi parce que l'on y théorise et pratique la séparation entre la guerre et la morale. 

    Cette séparation est également évidente dans l'attaque - qui n'avait jusque-là que quelques précédents - des monuments historiques, y compris les églises, notamment la cathédrale de Reims, un événement sans précédent qui a causé une énorme émotion dans le monde entier.

    Dans le premier de ses messages pour la Journée mondiale de la Paix, celui pour la XXXIXe Journée célébrée le 1er Janvier 2006, Joseph Ratzinger lie au drame de la Première Guerre mondiale, le choix même du nom de Benoît XVI. 

    «Le nom de Benoît, que j'ai a choisi le jour de l'élection à la Chaire de Pierre, est un signe de mon engagement convaincu en faveur de la paix. Je voulais évoquer fois à la fois le Saint Patron de l'Europe, inspirateur d'une civilisation de la paix sur l'ensemble du continent, et le pape Benoît XV [1854-1922], qui condamna la Première Guerre mondiale comme un "massacre inutile" et œuvra pour une reconnaissance par tous des exigences élevées de la paix».

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  • L'Académie de Chant Grégorien à Liège. Une offre qui s'élargit encore pour un nouveau cycle: de novembre 2018 à mai 2019

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     Encore quelques jours pour s'inscrire !

    église du saint sacrement Liège GOPR0645.JPGL’académie de chant grégorien à Liège organise, du 14 novembre 2018 au 25 mai 2019, un nouveau cycle de cours : une offre dédiée au chant grégorien qui s’élargit à la formation de la voix, à la lecture musicale et à l’initiation à l’orgue liturgique, avec trois professeurs universitaires ou diplômés des conservatoires tant belges qu’étrangers. Encore quelques jours pour s’inscrire !

    Les formations se donnent toutes dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132, 4000 Liège). Elles sont diversifiées et cumulables : chaque élève compose le « menu » de son choix en remplissant le formulaire d’inscription disponible sur simple demande.

    Renseignements : academiedechantgregorienliege@proximus.be, sur le site www.gregorien.be  ou chez Jean-Paul Schyns (secrétariat), tél 04.344.10.89. Pour les inscriptions en ligne : www.gregorien.be

    cliquer sur les images ci-dessous pour les agrandir

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  • RDC-Religion : Mgr Fridolin Ambongo investi archevêque de Kinshasa

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    Lu sur le site web de scoop RDC:

    Mgr-Ambongo3-1-930x530_c.jpg "Dans une annonce faite le jeudi 1ernovembre, le jour de la Toussaint et des morts selon la tradition de l’église catholique romaine, le cardinal et archevêque sortant de Kinshasa Laurent Monsengwo a cédé le bâton de commandement à son successeur nommé coadjuteur il y a de cela cinq mois par le pape François. A 58 ans, il succède donc à l’un de dignes fils de la RDC et d’Afrique Laurent Monsengwo, le seul prélat africain faisant partie de C9, le comité des neuf cardinaux que consulte le pape tous les trois mois pour gouverner l’Église catholique.

    Kinshasa étant un siège cardinalice, tout laisse à penser que Fridolin Ambongo sera élevé, lui aussi, au rang de cardinal. À ce poste, le futur chef des catholiques congolais mettra-t-il de l’eau dans son vin de messe ? Surtout quand on sait que l’homme tout étudiant qu’il fût, résistait déjà à l’injustice et antivaleurs sous la dictature mobutienne, pourtant son frère du terroir. Son passage à la Commission Justice et Paix de la CENCO, sa nomination comme évêque du diocèse de Bokungu-Ikela en remplacement d’un autre grand, feu Mgr Joseph Kumuondala, qu’il assumera par la suite son intérim comme administrateur apostolique à Mbandaka après la disparition de ce dernier, démontre à suffisance son ascension rapide due à ses valeurs non seulement religieuses, mais également intellectuelles et humaines, alors qu’il n’a que 13 ans d’épiscopat.

    Fils d’un saigneur d’arbre à caoutchouc dans une plantation d’hévéa dans le Sud-Ubangui, Mgr Fridolin Ambongo est un passionné des questions de justice, de droits et de dignité de la personne. En août 1988, il est ordonné prêtre à Kinshasa. Puis il part pour Rome, où il soutient une thèse de doctorat intitulée « La réhabilitation de l’humain, base du développement vrai au Zaïre ». L’opinion devra retenir également qu’en dehors de la Commission Justice et Paix de la CENCO, le dialogue de la Saint Sylvestre, Mgr Ambongo  a témoigné à la Haye en faveur de Jean-Pierre Bemba, car à l’époque le prélat travaillait dans la zone occupée militairement par le Mouvement de Libération du Congo (MLC).

    La cérémonie de son investiture est prévue le 25 novembre, à l’occasion de la fête du Christ-Roi.

    Ref. RDC-Religion : Mgr Fridolin Ambongo investi archevêque de Kinshasa

    Les qualités intellectuelles et humaines du nouvel archevêque de Kinshasa  ne font pas de doute.  Aura-t-il le sens naturel de l’autorité qui fit de Mgr Monsengwo un chef spirituel respecté à la tête de l’Eglise et aux yeux de toute la nation congolaise qui en a grand besoin ? L’avenir le dira.

    JPSC

  • Révéler l’humanité, combattre l’inhumanité

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    Du site "Courant pour une écologie humaine" :

    LES TEMPS MODERNES, UN PIÈGE POUR L’HOMME

    Entretien avec Rémi Brague, philosophe français, spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive. Membre de l’Institut de France, Rémi Brague est professeur émérite de l’Université Panthéon-Sorbonne et de l’Université de Munich. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment Europe, la voie romaine (1), Le Règne de l’homme (2), Où va l’histoire ? (3) et, en 2018, Sur la religion (4).

    Cet article est issu de l’ouvrage « Société de Bien Commun vol.2, révéler l’humanité, combattre l’inhumanité ».

    Le thème de ce second volume sur la Société de Bien Commun est Révéler l’humanité, combattre l’inhumanité. Qu’est-ce qui dans la société française, selon votre regard de philosophe, mérite d’être spécifiquement révélé ?

    Ce qui est remarquable, c’est justement qu’il faille expliquer ce qu’est l’homme. Cela ne vaut pas que pour la France, mais pour toutes les sociétés industrielles. L’homme a cessé d’être une évidence paisiblement possédée et mise en œuvre. Il doit désormais être révélé. Et surtout pas défini, car définir, c’est tracer des frontières en deçà desquelles on aurait de l’humain, et au-delà, des ténèbres extérieures. Le christianisme a cette particularité d’avoir fait voir de l’humain, de l’avoir donc « révélé » au sens où, dans la photographie argentique, on révélait l’image qui n’était alors présente qu’en négatif. Il l’a fait justement là où l’on n’en voyait pas jusqu’à présent. Pensez aux trois neutralisations opérées par saint Paul : homme ou femme, maître ou esclave, juif ou païen, cela ne compte pas (5). Les différences naturelle, sociale, religieuse, subsistent, mais elles perdent leur pertinence quant au salut. On pourrait ajouter : enfant ou adulte, fœtus ou nouveau-né, etc. Pour le monde antique, une femme était moins humaine qu’un  18 se situer homme, on pouvait donc la marier sans lui demander son avis ; un esclave était moins humain qu’un citoyen libre, on pouvait donc le vendre; un nouveau-né n’était pas encore humain, on pouvait donc l’exposer; un fœtus non plus, on pouvait donc l’avorter. Les Juifs interdisaient l’avortement et l’exposition, mais considéraient que les « païens » étaient moins humains qu’eux. La révolution chrétienne n’a nullement consisté à « introduire dans le monde une morale », comme dit Monsieur Homais. Comment pourrait-on, d’ailleurs, introduire des règles qui sont déjà, depuis toujours, gravées dans le cœur de l’homme ? Elle a fait à la fois mieux et plus simple : faire voir de l’humain là où l’on n’en voyait pas jusqu’alors. Elle a « révélé », comme vous dites, formule à laquelle je m’associe bien volontiers, que la femme, l’esclave, le païen, selon saint Paul, puis le fœtus ou le nouveau-né étaient aussi pleinement humains que, respectivement, l’homme, le maître, le Juif, et ceux qui ont eu la chance d’avoir été laissés en vie.

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  • Un tiers des médecins irlandais disposé à pratiquer l'avortement

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    25% DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES IRLANDAIS REFUSERONT DE PRATIQUER LES AVORTEMENTS

     de genethique.org

    Une consultation en ligne menée par le Collège irlandais général des praticiens[1] révèle qu’un quart des médecins irlandais ne veulent pas assurer les services liés à l’avortement et sont réticents à envoyer les femmes enceintes à un collègue.

    Seuls 32% des 3500 médecins généralistes interrogés sont actuellement disposés et en mesure de fournir ces services. Les 43% restants ont déclaré ne pas pouvoir offrir de tels services pour des raisons de compétences, de ressources ou d’objection de conscience, mais acceptent d’adresser les femmes à un autre praticien.

  • Notre espérance est-elle dans la science ?

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    Notre espérance est-elle dans la science ?

    Dans la médiathèque Domini… Qu’est-ce que le transhumanisme ?

    En ce mois de novembre, nous levons les yeux vers le Ciel et nous ravivons notre espérance… Mais où est notre espérance ? Dans le Christ ou dans la science ? D’où attendons-nous notre Salut ? De nous-mêmes et de la technique ou de Dieu ? Notre session jeunes de Toussaint, qui vient de se terminer, a été l’occasion de nous interroger sur tout cela. Elle avait pour thème « défendre l’homme à l’heure du transhumanisme ». En voici déjà, en avant première, les deux premières conférences, en attendant les suivantes !  

    Sr. Gaëtane – 31 octobre 2018, St Pierre de Colombier

    Fr. Xavier – 31 octobre 2018, St Pierre de Colombier

  • Des maximes pour notre temps tirées des textes de saint Léon le Grand

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    Toute parole de l'Ecriture-Sainte nous convie finalement à la joie dans le Seigneur.

    Vous êtes greffés sur le Seigneur.

    Il y a davantage dans l'âme de chaque fidèle que dans tout le firmament.

    Quiconque reste étranger à la vérité n'est pas miséricordieux, quiconque ignore la bonté est incapable de justice.

    Bénéfique compassion : nous sommes malades avec les malades, nous pleurons avec ceux qui pleurent.

    L'obéissance adoucit le commandement.

    Il faut user convenablement des créatures visibles, tout comme on utilise la terre, la mer, l'eau, les sources et les fleuves.

    Pour le bon ordre : que chacun préfère les autres à soi ; que chacun respecte d'abord les intérêts des autres, avant les siens propres.

    Il faut garder tête solide, au milieu de toutes les girouettes.

    Chrétien, prends conscience de ta dignité. Rappelle-toi toujours de quel Corps tu es membre.

    Devenu temple du Saint-Esprit par ton baptême, ne chasse pas un tel hôte de ton cœur par des actes coupables.

    Les mystères s'accommodent au temps. Par contre, la foi que nous vivons ne saurait changer selon le temps.

    Ne rendre à personne le mal pour le mal : voilà tout le secret de l'ascèse chrétienne.

    Adultes, nous ne sommes pas invités à retourner aux jeux de l'enfance ni à ses débuts imparfaits. Il faut vivre comme il convient à l'âge mûr, quand on l'atteint.

    Peu importe de savoir à partir de quelle nature (divine ou humaine) nous sommes au Christ ! En effet, l'unité de personne demeure intégralement. C'est donc intégralement le même qui est Fils de l'homme en raison de la chair et Fils de Dieu en raison de la divinité, possédée dans l'unité avec le Père.

    Liez société avec : patriarches, prophètes, apôtres et martyrs.

    Toute parole de l'Ecriture-Sainte nous convie finalement à la joie dans le Seigneur.

    Vous êtes greffés sur le Seigneur.

    Il y a davantage dans l'âme de chaque fidèle que dans tout le firmament.

    Il y a des pièges dans l'abondance des riches, il y en a aussi dans la pauvreté. L'opulence rend hautain et vaniteux, le dénuement engendre l'aigreur et l'amertume.

    Ne jugeons pas l'héritage (spécialement chrétien), sur l'indignité des héritiers.

    Ceux qui ne résistent pas à leurs désirs dépravés perdent finalement la paix du cœur.

    C'est une maxime fondamentale du christianisme ; les seules et véritables richesses consistent dans la pauvreté d'esprit : plus on est humble, plus on est grand.

    http://missel.free.fr/Sanctoral/11/10.php

  • La Fraternité Saint-Pierre se porte bien

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    Du site "Riposte catholique" :

    Une belle croissance de la Fraternité Saint-Pierre

    Comme chaque année, début novembre, la Maison Générale de la Fraternité Saint-Pierre à Fribourg a mis en ligne les statistiques annuelles concernant la Fraternité (chiffres complets ici).

    Notre confrère américain, The National Catholic Register (NCR), est revenu sur cette publication en analysant notamment la progression du District nord-américain de la FSSP ces dernières années.

    Entre 2007 et 2017 pour l’Amérique du Nord, la Fraternité, également connue sous le nom de FSSP, est passée de 68 à 104 prêtres et de 48 à 58 paroisses ou autres lieux, selon les données fournies par le bureau provincial. À l’échelle international, le nombre total de prêtres FSSP s’élève à 304, dont 149 ont été ordonnés depuis le début de 2007.

    Ce n’est pas seulement le nombre de prêtres et de paroisses qui augmente. « Dans nos paroisses, nous constatons une augmentation du nombre de fidèles aux messes », a déclaré l’abbé Michael Stinson, nouveau supérieur du district nord-américain de la FSSP. […]

    Une grande partie de l’attrait des paroisses de la FSSP réside dans le fait qu’elles offrent exclusivement la messe en latin. Cela les distingue même des paroisses diocésaines qui l’ont en plus de la forme ordinaire de la messe. En ce qui concerne les paroisses, le FSSP participe à la dynamique de croissance de la messe en latin. En 2014, aux États-Unis, la messe en latin était généralement proposée quotidiennement par 75 paroisses. Sur ce total, 38 étaient gérés par FSSP, 24 par des prêtres diocésains, 13 par l’Institut du Christ Roi et une autre société de la vie apostolique, selon un rapport de la revue Homiletic and Pastoral. Au total, 335 paroisses ont une messe traditionnelle en latin chaque semaine, selon ce rapport.

    Mais l’influence de la FSSP s’étend au-delà de ses paroisses. Après le Motu Proprio, la Fraternité s’est associée à Una Voce pour lancer un programme de formation des prêtres diocésains pour apprendre à célébrer la messe traditionnelle en latin. Au cours de la dernière décennie, environ 200 prêtres ont participé à ce programme, selon l’abbé Berg. La Fraternité a également réalisé des vidéos avec EWTN, propriétaire de NCR, expliquant aussi comment célébrer la messe en latin. Cette série de vidéos a été distribuée aux candidats à la prêtrise au North American College de Rome, a précisé l’abbé Berg.

    Rendons grâce pour cette belle croissance… qui doit aussi amener une croissance pour des grâces pour les âmes.

    Photos FSSP (Une partie des prêtres français lors de la Session des prêtres du District de France de la FSSP à Sées, Octobre 2018)

    NDLR : Nous avons traduit l’expression ‘the latin mass’ par la messe traditionnelle en latin.

  • "C'est de la liturgie d'hier que nous avons reçu la foi, qui nous a donné notre vocation, qu'ont connue tant de martyrs."

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    De la Lettre de Paix liturgique 667 du 6 Novembre 2018 :

    CARDINAL ZEN : " C'EST DE LA LITURGIE D'HIER QUE NOUS AVONS REÇU LA FOI, QUI NOUS A DONNE NOTRE VOCATION , QU'ONT CONNUE TANT DE MARTYRS"

    Nous vous proposons aujourd’hui le texte du message en forme d’entretien qui a été adressé par le cardinal Zen aux participants des Rencontres Summorum Pontificum, qui se sont tenues à Rome, le vendredi 26 octobre, dans le grand amphithéâtre de l’Augustinianum, l’Institut pontifical d’études des Pères de l’Eglise.

    Le cardinal Joseph Zen, archevêque émérite de Hong Kong, est un très valeureux défenseur de la foi catholique en Chine, et plus généralement de la liberté du peuple chinois contre l’oppression communiste. Il avait été vraisemblablement nommé cardinal in pectore, en secret, par Jean-Paul II. Il a, en tout cas, été officiellement revêtu de la pourpre romaine, par Benoît XVI, en 2006.

    Dans ces dernières années, il a manifesté sa ferme opposition aux préparatifs d’un accord  entre le Saint-Siège et le régime communiste chinois , avertissant : « Dans notre acceptation des dispositions de Rome, il y a une limite, celle de la conscience. Nous ne pouvons pas suivre cet éventuel accord dans ce qui semble à la conscience manifestement contraire à la foi catholique authentique ». Et lorsque l’accord a été signé, le 22 septembre 2018, accord dont on ne connaît pas encore la teneur précise, mais dont tout laisse penser qu’il sacrifie les évêques, de l’Eglise dite « souterraine », qui n’ont jamais voulu s’intégrer à l’Eglise contrôlée par les communistes, dite « Eglise patriotique de Chine », ou « Association patriotique des catholiques chinois », le cardinal a demandé la démission du Cardinal Parolin, Secrétaire d’Etat, l’accusant de « vendre l'Eglise catholique au gouvernement communiste ».Nous retiendrons particulièrement de cet entretien les derniers mots du cardinal à propos de la liturgie traditionnelle  "La liturgie antique peut faire du bien même à ceux qui ne la fréquentent pas régulièrement, car elle est une nourriture pour l'âme".

    Éminence, quels souvenirs avez-vous de la messe tridentine durant votre enfance à Shanghai ? 

    Nous ne pensions pas alors qu'il pouvait y avoir une autre manière d'assister à la messe. La messe était celle-là… Quand j'étais enfant, chaque jour j'allais à la messe et je l'ai servie jusqu'à l'âge de 12 ans. Le dimanche, mon père m'emmenait avec lui à cinq messes, et je ne me suis jamais ennuyé. En fin de compte, on savait ce qui se déroulait. Même si elle était célébrée en latin, on comprenait de quoi il s'agissait.

    Pour nous, Chinois, l'atmosphère mystique que nous y trouvions était très appréciée et jamais je n'ai trouvé de difficultés pour suivre la messe.

    Après, quand je suis devenu un peu plus grand, j'ai pris connaissance du mouvement liturgique en faveur de l'utilisation de la langue vernaculaire dans la liturgie et j'ai pensé que c'était une chose raisonnable. Je réussissais ainsi à mieux connaître la messe en latin grâce aux traductions. On pouvait aussi lire les lectures, qui, d'ailleurs, étaient les mêmes pendant toute la semaine, tandis que maintenant il y a beaucoup  de variété.

    Certes, le concile a accepté la langue vernaculaire, mais ce n'est pas une raison pour mépriser les usages antérieurs.

    Je me souviens quand je suis allé enseigner dans le séminaire de Shanghai. J'y ai célébré ma première messe selon le rite postconciliaire. J'ai prononcé le sermon ; la messe était celle de saint Jérôme et l'évangile disait que le scribe « est semblable au maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien* ». J'ai donc dit aux séminaristes : « Aujourd'hui, nous commençons à pratiquer cette nouvelle forme liturgique : faites en sorte de l'apprendre. Un jour viendra où vous en serez le célébrant principal et un peu après ce sera à vous de prononcer le sermon mais il ne faut pas penser que le passé est mauvais ! C'est de la liturgie d'hier que nous avons reçu la foi, celle elle qui nous a donné notre vocation, c'est elle qu'ont connu tant de martyrs : par charité, apprenez ce qui est nouveau mais ne méprisez pas le passé ! »

    Je ne tolère pas quand quelqu'un, en enseignant des choses nouvelles, se moque des choses du passé. Il ne s'y trouve pas des choses ridicules mais plutôt des trésors.

    Quel est votre souvenir du pape Benoît, le pape du Summorum Pontificum ? 

    Il est fantastique. Benoît est un grand homme. Avant tout un grand théologien etje dirais même un mystique. Quand il parle, quand il écrit, on trouve dans son enseignement des accents merveilleux. Par exemple, lors de la lettre adressée à la Chine, il y a eu des brouillons et nous avons donné nos opinions, etc. mais il a lui aussi ajouté une note personnelle. À un moment donné, il met en avant le livre de la Révélation, l'Apocalypse, où l'on parle d'un livre scellé. Il y a sept sceaux et personne ne réussit à l'ouvrir. C'est le livre de l'Histoire. Lors de cette vision, saint Jean pleura : « Qui réussira à ouvrir ce livre ? » Voilà l'agneau immolé qui arrive et lui seul parvient à ouvrir le livre. Ce qui veut dire que nous ne réussissons à comprendre l'Histoire qu'à partir de Jésus Crucifié. C'est une méditation fantastique.

    Je dis que c'est un Pape qui n'a qu'un seul défaut : il est trop bon, trop humble, trop patient, il a trop de répugnance à exercer son autorité, mais on peut l'excuser au vue de toutes ses extraordinaires qualités, on peut lui pardonner ce défaut. Malheureusement, quelques-uns ont abusé de cette bonté.

    Ce message s'adresse aux participants du pèlerinage à Rome du peuple Summorum Pontificum : auriez-vous un conseil pour eux ?

    Je me réjouis du fait que dans l'Église il y ait tant de monde, et beaucoup de jeunes, qui apprécient les trésors de la liturgie antique de l'Église. Je me réjouis car il s'agit vraiment d'un trésor qu'au moins une partie de l'Église apprécie et cherche à maintenir pour le bien de tous. La liturgie antique peut faire du bien même à ceux qui ne la fréquentent pas régulièrement, car elle est une nourriture pour l'âme.