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Avec saint Ignace, se laisser enseigner et imprégner par la manière dont Dieu est avec nous dans notre histoire

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Un "topo" proposé par le site Notre-Dame du WEB :

Topo#6 - Notre histoire de salut

Notre histoire de salut…ou le salut dans notre histoire.

Dans notre monde et notre actualité troublés, nous pouvons nous laisser enseigner et imprégner avec saint Ignace par la manière dont Dieu est avec nous dans notre histoire.

Profondément aimés, attendus, espérés par Dieu, nous découvrons sans cesse son vrai visage et son cœur : la toute-puissance d’Amour. Un amour créateur, un amour qui pardonne. Cet amour est aussi un amour qui pâtit avec chacun de nous : il compatit. Sa compassion l’amène à nous sauver, et à nous sauver parmi nous, avec nous.

Nous rêverions que notre salut passe par un claquement de doigt, n’est-ce-pas ? Ce serait tellement plus facile. Et pourtant … Dieu a fait le choix d’une histoire et du temps. Nous parlons de l’histoire de notre salut qui prend place dans la Grande Histoire du Salut.

Car je ne me sauve pas tout seul et je ne suis pas sauvé tout seul. Ce que je suis, je le suis par et avec les autres. Qui s’est donné la vie tout seul ? Qui peut vivre sans relation ?

Oui, Dieu m’aime personnellement et il aime toute l’humanité. C’est tous et chacun qu’il veut sauver. Pourquoi ? par Amour.

St Ignace propose, dans ses Exercices, de nous regarder et de regarder le monde, comme Dieu peut le voir. Je peux demander une connaissance intérieure de ce Dieu qui s’est fait Homme. Entrer dans le cœur de Dieu et me mettre à son école. Entrer dans le regard de Dieu, ce regard de Bonté sur notre monde, sur chacun de nous, sur moi et sur la création.

Je prends le temps de regarder notre monde. Qu’est-ce que je vois ? Qu’est-ce que j’entends ? Quel regard est-ce que je porte sur le monde, sur ce qui m’entoure ?

Comment Dieu voit-il ce monde ?

Et Dieu, que voit-il ? Un monde, avec ses contrastes. Contrastes des personnes : des jeunes, des vieux, des enfants, des hommes, des femmes. Mais aussi ceux qui sont très habillés et ceux qui sont presque dévêtus, à cause du climat. Il y a différentes couleurs de peau.

Contrastes des situations : avec ses joies et ses souffrances, l’amour et la haine, la paix et la guerre. Les uns sont en bonne santé, les autres malades, les uns riches, les autres pauvres, les uns riant, les autres pleurant, les uns ouverts à la vie, les autres enfermés sur eux-mêmes, les uns naissant, les autres mourant etc.

Il voit ce monde qui va à sa perte, qui souffre et qui est perdu.

 

Qu’est-ce que cela suscite ?

Dans sa méditation, st Ignace porte notre regard sur Dieu. Dieu Trinité, voyant cela, décide en son éternité que la deuxième personne se fera homme pour sauver le genre humain. Et quand la plénitude des temps arriva, Il envoya l’ange Gabriel à Notre Dame.

A travers l’Ancien Testament, nous savons que Dieu, depuis la création, s’est fait connaître, a accompagné son peuple, a fait alliance plusieurs fois avec Lui. Si Dieu était un homme, il y a bien longtemps qu’il aurait tout balayé ou qu’il aurait puni tous ceux qui font le mal. Or devant le mal, Dieu se rend plus proche encore de chacun de nous, au point de nous rejoindre, de se faire l’un de nous. Dieu a pitié, Dieu souffre avec nous.

Devant ce que je vois du monde, qu’est-ce que cela suscite en mon cœur ?

Le Salut, là et sous une forme que l’on n’attend pas

Alors que la promesse de Dieu semble réduite à néant… voilà que la Vie, le Salut, se manifeste. Et Dieu choisit de passer par des hommes et des femmes, souvent bien « pauvres ». En regardant la généalogie de Jésus, en partant d’Abraham, nous constatons que ces hommes et ces femmes n’étaient pas voués à une descendance sainte ni facile. En commençant par Abraham lui-même à qui la promesse de descendance très nombreuse avait été faite et qui n’arrivait pas à avoir d’enfant avec Sara. Les suivants n’étaient pas que des gens très fréquentables ou fidèles au Seigneur.

Et Jésus … comment Dieu s’y prend-il ? Il choisit une jeune femme, Marie. Toute jeune. Inconnue, dans une petite bourgade : Nazareth. On se demandera même : « de Nazareth, que peut-il sortir de bon ? » (cf. Jn 1,46)

Et Dieu, pour nous sauver, choisit de se faire homme. Il choisit de prendre le temps. Il choisit d’entrer dans l’histoire et dans l’Histoire. Il va naître, comme tous les enfants du monde. Bébé d’abord, comme tous les bébés du monde. Dans la pauvreté même de nos vies. Il entre là où il y a de la place. Et où y a-t-il de la place ? là où c’est pauvre, là où ce n’est pas encombré. Cela est vrai dans l’étable à Bethléem mais cela est vrai dans nos vies aussi. Bizarrement, c’est lorsqu’il y a un coup dur que les hommes et les femmes se parlent, se retrouvent, se réchauffent. Ce n’est pas forcément tout rose ou confortable, non. Mais c’est vivant.

Dieu prend place au cœur de cette pauvreté, là où il y a de la place.

Une vie ordinaire, dans une ville ordinaire, pendant près de 30 ans. Jésus, Dieu-sauve, participe à cette vie ordinaire, dans son histoire qui se lie à notre histoire et à l’Histoire de notre humanité toute entière.

Le Salut réalisé, à accueillir chaque jour, aujourd’hui

Cette contemplation nous appelle à l’espérance. Dieu nous rejoint là où nous ne l’attendons pas, là où tout semble perdu. Oh, il n’arrive pas avec fracas et éclat, il n’arrive pas en s’imposant. Non, il arrive là où il y a de la place, là où c’est ouvert, dans la brise légère, sans bruit. Et comme à Zachée il me redit : « aujourd’hui il me faut demeurer chez toi ».

Je peux regarder ce qui se passe autour de moi. Voir avec les yeux et le cœur de Dieu, ou au moins en demander la grâce. Voir les belles choses, Dieu qui est déjà là présent. Dans cet ordinaire de ma vie, il me faut peut-être être particulièrement attentif car cela ne fait pas de bruit. Et devant le mal qui s’exprime, avec Dieu, je peux compatir, espérer et voir ce que je peux vivre, au cœur de cet ordinaire de ma vie.

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