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De retour des émirats, le pape évoque le scandale des religieuses abusées par des prêtres

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De Cécile Chambraud sur le site du journal Le Monde :

Le pape reconnaît des agressions sexuelles de religieuses par des prêtres

François, qui s’est exprimé sur le sujet dans l’avion qui le ramenait des Emirats arabes unis, mardi, a indiqué que plusieurs clercs avaient été suspendus ou renvoyés.

Le 1er février, le mensuel féminin du journal officiel du Vatican l’Osservatore romanoDonne Chiesa Mondo, publiait un article qui racontait que des religieuses avaient été et sont aujourd’hui encore l’objet d’agressions sexuelles de la part de prêtres.

Lors de la conférence de presse tenue dans l’avion qui le ramenait des Emirats arabes unis vers Rome, mardi 5 février, l’existence de ce type de scandale dans l’Eglise catholique a pour la première fois été reconnue par le pape.

« C’est vrai, c’est un problème, a déclaré François. Il y a eu des prêtres et aussi des évêques qui ont fait cela plus fortement dans certaines cultures que dans d’autres. » Il a ajouté que le Vatican travaillait « depuis longtemps » sur cette question mais qu’il ne pouvait pas garantir que cela ne se produisait plus car « ce n’est pas une chose qui se finit comme cela ».

Interrogé pour savoir si le phénomène était généralisé, le souverain pontife a répondu : « Il y en a partout, mais dans quelques congrégations, nouvelles, et dans quelques régions, plus que d’autres. Nous sommes au travail. »

« Gestes contraires à la chasteté »

Le chef de l’Eglise catholique a indiqué que les institutions vaticanes avaient « suspendu » ou « renvoyé » plusieurs clercs pour cette raison et « dissous quelques congrégations féminines qui ont été très liées à cette corruption »« Doit-on faire quelque chose de plus ? oui ! Avons-nous la volonté ? oui ! », a-t-il lancé.

Le porte-parole du Vatican a précisé ultérieurement que le pape parlait, dans cet exemple précis, des Frères de Saint-Jean, congrégation fondée en France et dont les responsables avaient reconnu, en 2013, « les gestes contraires à la chasteté » de leur fondateur, le dominicain français Marie-Dominique Philippe, mort en 2006.

François a insisté sur la volonté déployée en son temps par le pape Benoît XVI pour s’attaquer à cette plaie. Il a « eu le courage de dissoudre une congrégation féminine qui avait un certain niveau [dans ce problème] parce que s’était installé cet esclavage des femmes, esclavage jusqu’à l’esclavage sexuel, des femmes de la part des clercs et du fondateur », a-t-il affirmé.

 

A propos du Père Marie-Dominique Philippe, voir : http://mdphilippe.over-blog.com/

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