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Mode d'emploi pour abolir la règle du célibat des prêtres dans l’Eglise latine

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Le pronostic de Denis Crouan sur le site « Pro Liturgia »

Lorsque se tiendra le synode des évêques de l’Amazone, en octobre, la possibilité discutée depuis longtemps d’ordonner à la prêtrise des hommes mariés dans les régions où il y a une pénurie de prêtres (la France sera bientôt au nombre de ces régions) sera mise sur la table.

Qui n’a pas remarqué que lorsque celui que Saint-Ignace de Loyola appelle « l’ennemi de la nature humaine » fait des propositions aux hommes, ses propositions contiennent toujours les trois mots suivants : « préservé, exceptionnel, légal » ?

Cette stratégie verbale a été employée dans le domaine liturgique. On sait, par exemple, que la communion reçue dans la main n’a commencé qu’en 1969 par un indult - une exception à la loi - pouvant entrer en ligne de compte uniquement sous certaines conditions. Et puis... on sait la suite : l’exceptionnel est devenu la norme.

En Amazonie brésilienne, il est un fait que de nombreuses communautés catholiques n’ont qu’une messe par an, généralement célébrée par un prêtre arrivant en bateau.

Alors, qu’en est-il de tous ces fidèles qui, là-bas, aimeraient avoir davantage d’occasions d’aller à la messe tandis qu’ici, en France, on supprime des messes sous x prétextes tous plus fallacieux les uns que les autres ?

Oui, le « synode amazonien » décidera probablement que, pour la « bonne cause », il faudra imaginer le « bon moyen » : celui des prêtres mariés. En fait, c’est le moment idéal pour que cette nouveauté sacerdotale soit adoptée sans faire de vagues : on sort tout juste d’une discussion sur les « abus sexuels ». On devine déjà quels seront les titres des médias : « Grâce à François, l’Eglise évolue enfin : le mariage des prêtres va permettre de mettre un frein aux abus sexuels dont ont été victimes des séminaristes et des enfants. » Ou mieux : « Francesco santo subito ! »

Encore une fois, la fin - l’Eucharistie pour les fidèles - va justifier un moyen exceptionnel : les prêtres mariés. Et peu après, on verra ce moyen « exceptionnel » devenir la norme tandis que la norme du célibat sacerdotal deviendra l’exception exigeant l’obtention d’un indult. Oui, à ce rythme-là, un prêtre souhaitant demeurer célibataire pour se donner totalement à sa mission sacerdotale devra obtenir un indult d’une commission spéciale créée dans les coulisses de Sainte-Marthe.

Ref. Dimanche, 3 mars 2019.

La même tactique a été employée pour éliminer pratiquement l’usage du chant grégorien et du latin dans la messe réformée de Paul VI, alors que la constitution « sacrosanctum concilium » adoptée par Vatican II prétendait réserver la place "principale" mais non exclusive à cet usage …  

JPSC

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