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Eglise : des scandales à la persécution

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D'Aline Lizotte sur Smart Reading Press :

CRISE DANS L’ÉGLISE : DES SCANDALES À LA PERSÉCUTION

Nihil novi sub sole… Depuis ses origines, à la suite de son fondateur, l’Église est vouée à la persécution. Celle qui se déchaîne aujourd’hui contre elle, dans le contexte de scandales qui sont l’occasion pour les médias de la caricaturer en la ridiculisant, s’en prend à sa nature même et à son pouvoir de juridiction. Mais les persécuteurs actuels savent-ils seulement ce qu’ils font… ?

«Donnez-nous de saints prêtres !» Cette prière est souvent dite au bas de l’autel, c’est-à-dire qu’elle est une prière de dévotion qui ne se rattache pas à la liturgie sacramentelle, mais qui est dite en forme d’action de grâces ou d’intercession. La coutume de dire des prières de dévotion après la messe remonte probablement à Léon XIII qui, en des temps de combat pour la préservation de l’autonomie juridique de l’Église, demanda l’aide de l’archange saint Michel. Aujourd’hui, la coutume s’est établie de dire une prière à la Vierge Marie et d’intercéder pour une moisson de vocations sacerdotales et pour la sanctification des prêtres.

LA SAINTE ÉGLISE EST COMPOSÉE DE PÉCHEURS

«Donnez-nous de saints prêtres». La prière est éloquente ! Si l’on demande à Dieu de sanctifier les prêtres, c’est que l’on admet, de prime abord, qu’ils ne sont pas des «saints» et qu’il ne suffit pas de porter un col romain, une petite croix au revers de son veston ou une soutane pour se déclarer «saint».


L’Église n’est pas dite «sainte» parce qu’elle est une communauté de saints, mais parce qu’elle a comme mission d’amener à la sainteté tous les hommes.


En fait, l’Église, qui est une, sainte, catholique et apostolique, n’est pas dite «sainte» parce qu’elle est une communauté de saints, mais parce que, composée de pécheurs – comme nous le sommes tous –, elle a comme mission d’amener à la sainteté tous les hommes, principalement les plus pécheurs. Le cardinal Bellarmin avait coutume de dire que ce qui compose l’Église, ce ne sont pas des saints, mais des pécheurs, les prostitués, les voleurs, les menteurs…. Et les pédophiles, ainsi que leurs victimes1

L’Église n’est pas une société d’élites, un super-club de gens au-dessus des autres, qui jugent tous les hommes depuis leurs hauteurs. Son fondateur est mort sur une croix, le supplice le plus infamant de son époque. Bien qu’il fût profondément innocent, il fut jugé par les élites religieuses de son temps comme un blasphémateur et, sur une seule de ses paroles, condamné à la crucifixion. Et il n’a pas pu faire appel de cette condamnation, dont l’iniquité ne pourra jamais être dépassée ! Telle est la justice des hommes, que François Devaux juge supérieure à la justice divine2. Mais, le troisième jour, Dieu l’a ressuscité !

 

UNE INSTITUTION D’ORIGINE DIVINE

L’Église n’est pas uniquement une association de fidèles. C’est une institution qui a ses propres règles, son propre droit, son organisation interne. Elle est dirigée par le collège apostolique ayant à sa tête le pape, successeur du premier pape, Pierre, comme le collège des évêques est le successeur, en tant que collège, du premier collège formé par les Apôtres choisis directement par le Christ.

Cette origine de l’Église est divine. On peut l’admettre ou le nier. On peut l’admettre de façon humaine comme un fait historique et concéder que, depuis les origines, cette Église institution demeure. Elle traverse toutes les tempêtes, depuis les persécutions faites par les empereurs romains et toutes les autres qui ont suivi au cours des siècles, sous tous les régimes, même sous ceux des diverses formes politiques du pouvoir juridique des hommes en France.

Nier le fait historique de l’existence de l’Église catholique, comme fait social et politique, est tout simplement être ignorant ou inculte. L’admettre comme un fait indéniable ne signifie pas qu’on y adhère avec la foi donnée au baptême.


Les catholiques qui récitent le Credo proclament leur foi en l’Église pérégrinante et non en une Église «spirituelle» dont l’existence serait hors du temps.


Les catholiques qui vont à la messe le dimanche disent, en récitant le Credo – trop souvent machinalement – : «Je crois en l’Église une, sainte, catholique et apostolique». Ils proclament leur foi en l’Église pérégrinante3, et non en une Église «spirituelle» dont l’existence serait hors du temps, invisible et éternelle.

L’Église pérégrinante est là, mêlée à l’histoire des hommes, partageant leurs espoirs et leurs souffrances, en marche vers la victoire définitive de Dieu. Toujours accomplie, jamais achevée, toujours sainte, mais toujours en état de conversion. L’admettre et l’aimer, c’est l’objet de la foi, qui ne croit pas seulement en Dieu, mais aussi à ce qui vient de Dieu, le Salut, transmis aux hommes par le ministère d’hommes, c’est-à-dire par l’Église.

C’est l’Église institution, institution divine et non humaine ! Une institution que les chrétiens baptisés, en elle et par elle, n’ont pas le droit de détruire ou de salir, ni d’attaquer !

UNE INSTITUTION TEMPORELLE VOUÉE À LA PERSÉCUTION

Cette institution qui existe dans le temps de l’histoire est depuis son existence vouée à la persécution. Pierre, Paul et tout le premier collège apostolique sont passés par elle, la crucifixion pour Pierre, le fil de l’épée pour Paul. Après Néron, il y eut dix persécutions contre l’Église, dont la dernière, la plus violente, la plus terrible, fut celle de Dioclétien (303-311).

Les persécutions contre l’Église ne se sont pas arrêtées avec l’édit de Milan (avril 313). Elles ont pris d’autres formes, souvent institutionnelles, comme la Pragmatique Sanction de Bourges (7 juillet 1438) décrétée par le roi de France Charles VII4, les luttes entre Louis XIV et Innocent XI (1681-1693) concernant la régale5, ou entre Henri II Plantagenêt et Thomas Becket. Quant à la Révolution, on n’a qu’à se souvenir des guillotinés pour leur foi – les carmélites de Compiègne, les martyrs des pontons de Rochefort, les noyés de la Loire, pour ne citer que ceux-là. Certes, les guerres de Vendée incitèrent Napoléon à négocier un concordat avec Pie VII, mais à quel prix ? Et combien a-t-il fallu de courage et d’audace à certains hommes politiques français – Falloux, Montalembert – pour négocier l’existence des écoles et des universités catholiques (loi Falloux, 1850) !

Je ne cite que les événements les plus marquants de l’histoire de France. S’il fallait y ajouter le génocide des chrétiens d’Arménie, les persécutions des régimes soviétiques, les persécutions religieuses au Mexique, les persécutions en Pologne, les persécutions du régime hitlérien, les persécutions du régime maoïste en Chine, on constaterait que l’Église institution a depuis toujours été l’objet de plus ou de moins de tolérance ou de persécution violente.

Mais cela, elle le savait : «Qui nous séparera de l’amour du Christ? La tribulation, l’angoisse, la persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive? Selon le mot de l’Écriture : À cause de toi, l’on nous met à mort tout le long du jour ; nous avons passé pour des brebis d’abattoir. Mais en tout cela nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur» (Rm 8, 35-37).


Aujourd’hui, il faut arriver à persuader les chrétiens que leur Église les trahit dans leur propre foi et les conduit à trahir le Christ.


Aujourd’hui, on trouve un appareil juridique permettant de continuer cette persécution. Il ne s’agit plus d’interdire aux chrétiens de pratiquer leur foi. Ce serait du plus mauvais goût, et même anti-démocratique ! Il faut arriver à persuader les chrétiens que leur Église les trahit dans leur propre foi, qu’elle n’est plus crédible, qu’elle les conduit, avec ses lois élitistes, ses exigences vieillottes, ses valeurs anti modernes, ses pratiques injustes, à trahir le Christ et à se détruire elle-même. Il faut conduire les chrétiens, prêtres et laïcs, à avoir honte de leur Église. Non, bien entendu, de l’Église spirituelle, qui est inaccessible et invisible, mais de l’Église visible, hiérarchisée, de cette communauté de baptisés gouvernée inadéquatement par des hommes, et seulement par eux, qui sont des hypocrites, des pourris, des menteurs et des profiteurs.

Il faut que le chrétien qui croit au Christ se dissocie de cette Église et qu’il lui livre la guerre du discrédit. Ce ne doivent plus être les «hors l’Église», les méchants, les bourreaux, les politiques qui persécutent l’Église, mais ceux qui sont dans l’Église, les chrétiens eux-mêmes et, si c’est possible, avec leur propre chef. Les vrais chrétiens doivent avoir honte de leur Église telle qu’elle se présente aujourd’hui. Par fidélité au Christ, ils doivent en bâtir une autre qui ne soit plus d’institution divine, mais d’institution humaine, conforme aux valeurs admises par la communauté humaine. Une Église où la justice humaine sera supérieure à la justice divine !

Et pour y arriver, il y a deux voies possibles.

LA CARICATURE QUI RIDICULISE

Deux productions récentes illustrent cet essai de caricature.

La première, dont j’ai déjà parlé6, c’est le livre de Frédéric Martel, Sodoma, qui tente de nous persuader que les hommes d’Église qui parlent le plus durement contre l’homosexualité sont ceux qui la pratiquent le plus intensément, bien qu’ils aient les moyens, grâce à leur couverture ecclésiale, de s’en cacher.

Au fond, les prêtres, les évêques, et même les papes qui continuent d’enseigner que l’homosexualité est un «grave désordre», sont ceux qui sont les vrais homosexuels. Ce sont des hypocrites et des menteurs. Car vivre selon la chasteté est contre nature. Donc, tous les prêtres qui n’ont pas une concubine cachée et satisfont ainsi leurs pulsions hétérosexuelles sont des menteurs. Cependant, la plus grande partie des prêtres ne vivent pas leur sexualité de façon hétérosexuelle, mais de manière homosexuelle. Non seulement, ils doivent rester discrets, mais, pour s’en défendre, ils doivent enseigner que l’homosexualité est une pratique contre nature. Non seulement ils sont des menteurs quant à leur propre vie, mais des hypocrites quant à ce qu’ils enseignent.

La deuxième, c’est le document-film d’Arte Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église, que nous avons déjà analysé7, et sur lequel je reviendrai brièvement. Ce film, qui prend prétexte d’une enquête de deux ans sur les abus sexuels de religieuses par des prêtres, cherche principalement à montrer le ridicule de toute l’institution. Elle est faible quant aux données de l’enquête, et les faits retenus sont trop peu nombreux pour entraîner une induction : deux religieux sont principalement citées, quelques femmes qui ont voulu donner leur témoignage, un document sur les pratiques des cultures africaines qui, bien que polygames, sont plus respectueuses de l’enfant que nos pratiques occidentales. Tout cela est insuffisant pour conclure à l’universel.


Les récentes révélations, présentées avec une très grande technique, visent à ridiculiser l’Église, et principalement l’accent qu’elle met sur la chasteté.


Mais ce peu de matériel, présenté avec une très grande technique, vise un autre but : ridiculiser l’Église, et principalement l’accent qu’elle met sur la chasteté. L’insistance est mise sur «ces religieuses qui se marient avec Dieu» ! Qu’est-ce que cela ? Une exégèse douteuse de la parole de Paul : «J’éprouve à votre égard en effet une jalousie divine ; car je vous ai fiancés à un époux unique, comme une vierge pure à présenter au Christ» (2Co 11, 2) ? Cette exhortation discrète de l’Apôtre sur l’importance de la chasteté parfaite engendrant une vraie spiritualité sponsale – développée principalement par Origène, saint Grégoire de Nysse, saint Jérôme, etc. – n’a rien à voir avec cette lourde affirmation du «mariage avec Dieu», qui ignore complètement toute exégèse des textes bibliques et cherche à s’en tenir à un sens matériel, humain et quasi hystérique de noces érotiques avec une divinité.

Derrière cette insistance, on perçoit le ricanement de ceux qui se moquent de tout ce qu’ils ne peuvent comprendre. Comme ces soldats romains qui crachaient sur la face du Christ couronné d’épines en ironisant : «Dis-nous qui t’a frappé». Ces images laides et lamentables, qui reviennent sans cesse, d’un Christ au cœur sanguinolent auquel on voue une dévotion larmoyante, ces chapelets à gros gains qui sont projetés au bon moment, ces habits blancs de religieuses affublées d’un voile grotesque, continuellement en robes de noces jamais consommées, ce vœu d’obéissance commué en «ordre de service», ces photos des deux prêtres en âge d’une libido éteinte et dont l’un sent mauvais, mais que l’on supporte par «pénitence», tout cela est habilement jeté devant nos yeux, provoquant un sentiment de malaise et de dégoût.

Ce Vatican présenté comme le centre du pouvoir, comme le lieu secret d’une culture du silence, ordonné à garder ces femmelettes dans l’esclavage de prêtres, hommes malades obsédés par leurs pulsions, n’a qu’un but : jeter le plus grand ridicule sur la vie religieuse chrétienne, la présenter comme une synergie de pratiques ésotériques à contenus sexuels, dont se rassasient les tribus primitives écrasées par les superstitions phallocratiques. Et dire qu’un plus d’un million de personnes ont ainsi été manipulées avec une très grande habileté, pendant une heure et demie !

L’ATTAQUE SUR LE POUVOIR DE JURIDICTION DE L’ÉGLISE

Quand François Devaux, président de La Parole libérée, commentant le refus du pape de la démission du cardinal Barbarin, dit : «On est sidérés, désabusés. C’est une vraie erreur. C’est une vraie faute morale. On a affaire à quelqu’un qui est un traître, un Judas. La différence avec Judas, c’est qu’il n’avait pas de pouvoir, contrairement au pape à qui il en reste un peu.» Et qu’il ajoute : «Quand on prône des valeurs et qu’on ne les respecte pas, quand on reçoit des rapports de l’ONU et qu’on ne les applique pas et qu’on n’y répond pas, quand on promet de mettre en place des tribunaux pour juger les évêques négligents, quand on prône une tolérance zéro et qu’on ne l’applique pas, on peut difficilement qualifier cela autrement que comme ça8.» Quand il en remet, en demandant au Procureur de la République de Lyon que le Vatican lève l’immunité du cardinal Ladaria, pour qu’il soit condamné par la justice française comme complice de l’inertie du cardinal Barbarin, que fait-il ?


Non seulement François Devaux méprise le droit pénal de la France mais il ajoute à sa colère un mépris absolu de l’institution de l’Église catholique.


Non seulement François Devaux méprise le droit pénal de la France en passant outre au fait que le cardinal de Lyon avait le pouvoir de faire appel et qu’il ne peut pas, jusqu’au jugement de cette cour, être jugé coupable, mais doit être présumé innocent, et que par conséquent, le cardinal Ladaria ne peut pas être jugé son complice, mais il ajoute à sa colère un mépris absolu de l’institution de l’Église catholique comme sujet de droit inaliénable de son propre pouvoir de juridiction.

Que, dans sa colère, Devaux cherche vengeance, c’est-à-dire réparation d’un tort grave, c’est légitime. Mais la légitimité d’un droit n’a jamais rendu légitime l’acte injuste qui détruit le droit de l’autre. Si quelqu’un tue mon père, quelle que soit la souffrance que j’en éprouve, cela ne me donne pas le droit de tuer le père de l’assassin ! Le jugement que Devaux porte sur la décision du pape, de même que sur la décision du cardinal Barbarin vis-à-vis du Père Preynat et vis-à-vis de son retrait – temporaire – de l’exercice de son gouvernement attaque le droit de juridiction du pape sur l’Église et le droit de juridiction de l’évêque. La juste réparation d’une souffrance injuste n’entraîne pas la justification de tout autre acte injuste.

Attaquer d’une façon universelle le droit de juridiction du pape et le pouvoir de juridiction de l’évêque sur les actes de gouvernement qui leur reviennent de droit, c’est attaquer l’institution qu’est l’Église catholique. Car, contrairement à ce que voulait la Réforme luthérienne, qui ne reconnaît plus le droit réel de l’Église d’éclairer les consciences et d’enseigner ce qui est bien ou mal, l’Église catholique maintient la vérité objective d’un acte moral et agit pour que, malgré les péchés des hommes, les institutions qu’elle dirige respectent cette vérité.


L’Église n’a aucune obligation d’endosser les contradictions humaines et encore moins d’épouser leurs désirs de vengeance.


Cette obligation du droit n’enlève pas le fait constaté que les hommes soient des pécheurs, pas plus que le droit objectif civil empêche toujours les citoyens d’en enfreindre les normes. Mais de même que dans la Cité, il y a des voleurs et un droit qui dit qu’il ne faut pas voler, et que l’État a le droit d’interdire le vol, dans l’Église, il y a de droit un enseignement qui dit non seulement le droit moral, mais le droit divin, et les infractions des hommes ne peuvent pas contraindre le droit de l’Église d’enseigner et de gouverner. Cependant, l’Église n’a aucune obligation d’endosser les contradictions humaines, les attentes déraisonnables et souvent peccamineuses, et encore moins d’épouser leurs désirs de vengeance.

Empêcher l’Église de dire le droit non seulement humain, mais divin, a toujours été la meilleure façon de tendre à l’affaiblir, donc de la persécuter.

Mais cela n’a jamais donné grand-chose. Plus on émonde la vigne, plus elle grandit et porte du fruit ! Nous devons prier pour nos prêtres soient des saints et qu’ils nous aident à nous sanctifier.

Aline Lizotte


1 – À l’Église des saints de Luther et à l’Église des prédestinés de Calvin, le cardinal Bellarmin opposait : «Ecclesiam unam tantum esse, non duam» (L’Église est une, elle n’est pas deux). Il la décrivait comme une communauté d’hommes rassemblés par la profession de la vraie foi, communiant aux même sacrements, sous la gouverne du pontife romain. En étaient exclus les infidèles, les non-baptisés et les schismatiques. Tous les autres, les scélérats, les impies, les réprouvés en font partie. (Cf. Jérôme HamerL’Église est une communion, Cerf, col. Unam Sanctam, 1962, p. 88.

2 – «C’est un aboutissement, plus qu’un soulagement. Je n’avais pas forcément besoin de la justice pour savoir ce qui est moral ou non. Mais nous voyons là que la justice des hommes est au-dessus de la justice divine» (Francois Devaux, La Croix, 8 mars 2019).

3 – La communauté des croyants qui constitue l’Église est composée de l’Église triomphante (les saints du ciel), de l’Église pérégrinante (les chrétiens qui cheminent sur cette terre) et de l’Église souffrante (ceux qui sont au purgatoire).

4 – La Pragmatique Sanction de Bourges affirme la supériorité des conciles catholiques sur le pape et donne un droit d’intervention du roi de France dans les nominations des évêques et des abbés du royaume : il peut présenter des candidats pour l’élection des évêques par les chanoines de la cathédrale et des abbés par les moines des abbayes. Le pape ne peut plus s’y opposer. C’est un moyen de contrôle et de pression considérable du roi sur le clergé de son royaume, mais aussi une liberté plus grande des responsables religieux français face au pape (gallicanisme). Elle resta en vigueur jusqu’au concordat de Bologne de 1516, conclu entre François Ier et Léon X.

5 – La régale était le droit qu’avaient les rois de France de percevoir les revenus des évêchés vacants.

6 – Voir l’article «« La Dame parle trop » : réflexions critiques sur Sodoma» dans la Smart Reading Press (22 février 2019).

7 – Voir l’article «Religieuses abusées : Arte veut-elle secouer l’Église ou la detruire ?» dans la Smart Reading Press (8 mars 2019).

8 – Émission de France-Info du 20 mars 2019.

Commentaires

  • merci encore pour cette fine analyse que l'on voudrait faire lire à tout le monde !

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