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Les catholiques d'Asie aux côtés des victimes des attentats au Sri Lanka

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Du site des Missions Etrangères de Paris (Eglises d'Asie) :

Les catholiques asiatiques aux côtés des victimes des attentats au Sri Lanka

Le 21 avril, jour du dimanche de Pâques, les attentats qui ont visé plusieurs églises et hôtels au Sri Lanka ont entraîné au moins 359 victimes et de nombreux blessés. Il s’agit de l’attaque la plus violente survenue dans le pays depuis la fin de la guerre civile sri-lankaise, en 2009 après 26 ans de conflits. En réaction aux attentats, de nombreux évêques catholiques et responsables religieux à travers l’Asie ont envoyé leurs condoléances au Sri Lanka et aux familles des victimes. Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun et président de la Fédération des conférences épiscopales asiatiques, a confié sa prière pour les victimes, en priant le Christ ressuscité de « renforcer la bonne volonté de tous face au climat de peur suscité par les attentats ».

De nombreux évêques et responsables religieux à travers l’Asie ont envoyé leurs condoléances au Sri Lanka suite aux attaques terroristes du dimanche 21 avril, qui entraîné au moins 359 victimes le jour de Pâques. Au Pakistan, où les chrétiens ont subi de nombreux attentats similaires dans le passé, le Centre d’aide juridique (CLAAS), une organisation qui propose un accompagnement juridique aux chrétiens face aux persécutions, a organisé une marche contre le terrorisme le 22 avril. « Nous sommes prêts à faire tout notre possible pour aider le gouvernement sri-lankais. Ces attentats menacent la paix mondiale. Les dirigeants de tous les pays doivent oublier leurs différences pour s’unir contre le terrorisme », a déclaré Joseph Francis, le directeur national de CLAAS. Le Forum pour les droits des minorités, une ONG catholique au Pakistan, a organisé une veillée aux chandelles en hommage aux victimes, devant le Club de la presse de Lahore. Le père Saleh Diego, directeur de la Commission nationale pour la Justice et la Paix (NCJP) au Pakistan, a confié que le Sri Lanka, un pays en apparence paisible, avait souffert du fanatisme des terroristes et de leur haine de la paix et du christianisme. Dans un communiqué commun, Mgr Joseph Arshad (président du NCJP), le père Emmanuel Yousaf (directeur national) et Cecil Shane Chaudhry (directrice générale) ont souligné que les attentats mettent en évidence la montée de l’extrémisme et de la radicalisation à travers le monde. « Toute la communauté chrétienne au Pakistan est profondément attristée par ces actes atroces. Nous prions pour les âmes des défunts, et nous demandons au Seigneur de soutenir les blessés et les familles endeuillées. Que les coupables de ces attentats soient poursuivis en justice », a déclaré Mgr Arshad. Le père Shahzad Arshad, cure de la paroisse Saint-Michel de Karachi, confie avoir fait part de la solidarité de l’Église du Pakistan à ses amis sri-lankais. Il assure que toute la communauté chrétienne pakistanaise est aux côtés des victimes.

La « larme de l’Inde »

En Indonésie, de nombreux évêques et responsables musulmans ont réagi aux attentats. « Les chrétiens étaient encore en prière quand les bombes ont explosé. Les terroristes voulaient tuer le plus de monde possible », déplore Mgr Dominikus Saku, évêque d’Atambua et président de la commission épiscopale Justice et Paix. L’évêque a appelé tous les pays d’Asie à renforcer les mesures de sécurité, en particulier dans les lieux de cultes et les lieux publics. « Le terrorisme est irrationnel. Ils ne visent pas leurs ennemis mais des innocents », poursuit Mgr Saku. « Ces attentats nous rappellent que nous ne devons jamais baisser les bras face à l’intolérance et à la violence », a déclaré Irma Riana Simanjuntak, porte-parole de la Communion des Églises protestantes d’Indonésie, basée à Jakarta. Aux Philippines, Mgr Arturo Bastes, évêque de Sorsogon, a condamné des attaques « particulièrement diaboliques et blasphématoires », parce qu’elles sont survenues le jour de Pâques. « Tout ce que nous pouvons faire, c’est mettre notre confiance en Dieu, tout en appelant les autorités à faire leur devoir pour protéger les gens des terroristes », a-t-il déclaré. Mgr Ruperto Santos, évêque de Balanga, a confié que les attentats étaient une « attaque contre la paix et l’humanité »« Prions pour que les Sri-Lankais restent forts, fermes dans la foi, et qu’ils parviennent à se relever. »

En Inde, de nombreux évêques ont fait part de leur souffrance suite aux attentats au Sri Lanka, parfois appelé la « larme de l’Inde ». Le cardinal Oswald Gracis, archevêque de Bombay, a confié que l’Église en Inde est « profondément peinée et attristée ». Il a confié avoir appelé le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, pour lui faire part de « la solidarité et de la prière de l’Église en Inde ». « Nous voulons assurer les familles des victimes et les survivants de notre prière et de notre solidarité. Le jour de cette grande fête d’espérance qu’est la Résurrection du Christ, nos frères et sœurs au Sri Lanka ont été frappés par cette violence insensée. Nous prions Jésus ressuscité, le prince de la paix. » Mgr Theodore Mascarenhas, secrétaire général de la conférence épiscopale indienne, a confié que les violences au Sri Lanka « affectent et peinent toute la population de l’Inde ». « Nos cœurs souffrent pour ceux qui ont été frappés… Et nous sommes profondément peinés par la lâcheté et la cruauté des terroristes, par la haine aveugle qui les a conduits à massacrer des innocents », a-t-il confié. Mgr Leo Cornelio, évêque de Bhopal, a déclaré de son côté que les auteurs des attaques n’avaient ni foi ni religion. « Le fait que des attentats visent des personnes en prière dans les églises, les temples et les mosquées prouvent que ceux qui sont derrière ces attaques n’ont ni religion, ni patrie, ni citoyenneté. Il n’y a plus d’humanité en eux », poursuit-il. Pourtant, « au lieu de les haïr, nous allons prier pour eux. Parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font ». « Le Christ nous a appris à aimer nos ennemis, et nous continuerons de prier pour les auteurs des attaques terroristes. »

La diversité et la liberté religieuse attaquées

Au Bangladesh, le père Liton Gomes, secrétaire de la commission Justice et Paix pour la conférence épiscopale du Bangladesh, a confié que les chrétiens bangladais « sont en deuil aux côtés des Sri-Lankais. Nous prions pour le repos des défunts et pour le rétablissement des blessés. Il n’y a pas de doute que les attaques du jour de Pâques étaient préméditées et qu’elles visaient les chrétiens. Le gouvernement du Sri Lanka doit réagir face à l’insuffisance des mesures de sécurité qui a permis les attentats. » Le 22 avril, le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul en Corée du Sud, a envoyé une lettre de condoléances au cardinal Ranjith de Colombo. « Nous avons été profondément choqués d’apprendre la mort de tant de chrétiens, victimes du terrorisme dans plusieurs églises et hôtels au Sri Lanka », a-t-il écrit. « Nous avons été peinés d’apprendre le sacrifice des fidèles qui fêtait la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ. Je souhaite qu’ils reposent auprès de Dieu. »

En Malaisie, le Conseil des Églises de Malaisie a publié un communiqué en condamnant l’atrocité des attaques. Le révérend Hermen Shastri, secrétaire général, a déclaré que « ces actes de violence ont été commis par des fanatiques au nom de la religion afin de répandre la haine et de déstabiliser la coexistence de plusieurs communautés au sein d’une société démocratique ». « Face à la montée du terrorisme religieux, le Conseil des Églises de Malaisie rejette catégoriquement toute forme de violence et de haine religieuse ou ethnique. Dans la lignée de la récente Déclaration de Paix de Kuala Lumpur, nous voulons apporter tout notre soutien pour la création d’un environnement de paix basé sur la reconnaissance de la diversité et de la liberté religieuse », a poursuivi Hermen Shastri. « Les chrétiens malaisiens partagent les souffrances des chrétiens persécutés au Sri Lanka, tout en affirmant qu’en ce temps pascal, les forces du mal ne l’emporteront pas face à la volonté de Dieu. »

Plus fort que la haine

En Birmanie, le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, a partagé sa « peine profonde face à cette tragédie qui a frappé tant de vies humaines, le jour même où nous célébrons la victoire de la vie et face à la mort ». Le cardinal Bo, président de la Fédération des conférences épiscopales asiatiques, a confié sa prière pour toutes les victimes ainsi que pour les personnels soignants et les organisations humanitaires sur le terrain. « Nous devons en appeler à la grâce du Christ ressuscité, le prince de la paix, pour renforcer la bonne volonté de tous face au climat de peur et de méfiance suscité par les attentats. » Mgr Alexander Pyone Cho, évêque de Pyay en Birmanie, confie que face à la haine et à l’extrémisme idéologique, « en tant que chrétiens, nous devons montrer tout notre amour et non pas chercher à nous venger. » En Thaïlande, le cardinal Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, archevêque de Bangkok, a envoyé une lettre de condoléances à la conférence des évêques du Sri Lanka, au nom de la conférence épiscopale thaïlandaise, faisant part de leur tristesse et de leur prière pour « tous les fidèles sri-lankais ». « Nous prions en particulier pour les victimes et leurs familles. Nous nous associons à toutes les personnes de bonne volonté contre ces actes terroristes. Ces violences ne doivent pas l’emporter sur l’espérance que nous apporte la résurrection de notre Sauveur. »

(Avec Ucanews)

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