Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

De 2010 à 2017, l'Eglise a connu une évolution contrastée dans le monde

IMPRIMER

De Vatican News :

L’Église catholique dans le monde entre 2010 et 2017: une évolution contrastée

L’Osservatore Romano a publié ce jeudi 25 avril un article sur l’évolution des statistiques de l’Église catholique dans le monde entre 2010 et 2017. Il montre des résultats contrastés, mettant en évidence la progression globale du nombre de catholiques mais aussi une forte diminution du nombre de consacrés, et une chute du nombre de séminaristes en Europe et en Amérique.

La population catholique dans le monde a sensiblement augmenté entre 2010 et 2017, passant de 1,196 milliard en 2010 à 1,313 milliard en 2017, soit une augmentation de 9,8%. Tous les continents voient le nombre de catholiques augmenter, mais avec de fortes différences de rythme : +26,1% en Afrique, +12,4% en Océanie, +12,2% en Asie, +8,8% en Amérique et seulement +0,3% en Europe. Ces différences s’expliquent essentiellement par deux facteurs : les tendances démographiques de fond, et la sécularisation qui touche particulièrement certains pays européens dans lesquels certains couples, même ceux de culture catholique, renoncent à faire baptiser leurs enfants.

Selon les chiffres de 2017, la proportion des catholiques dans la population globale varie de 3,3% en Asie à 63,8% en Amérique. Mais ce continent affiche de fortes différences selon les aires culturelles et géographiques: les baptisés catholiques représentent 86,6% de la population en Amérique du Sud, 84,6% en Amérique centrale et dans les Antilles, et seulement 24,7% en Amérique du Nord. En Europe, les catholiques représentent 39,7% de la population.

Les circonscriptions ecclésiastiques ont augmenté de 2966 en 2010 à 3017 en 2017, et le nombre des évêques est passé de 5104 à 5389, soit une hausse de 5,6%. Ce chiffre inclut les évêques émérites, retirés du gouvernement effectif de leurs diocèses, dont le nombre est voué à augmenter en raison de la hausse de l’espérance de vie.

Fin 2017, l’Église catholique recensait 414 582 prêtres, incluant les religieux comme les diocésains. L’augmentation du nombre de prêtres en Afrique et en Asie ne compense pas tout à fait leur diminution en Europe et en Océanie, ni la stagnation en Amérique. Après une phase d’augmentation des ordinations sacerdotales de 2010 à 2014, les années suivantes ont montré une diminution globale. Il faut toutefois relever le cas particulier de l’Afrique, avec une augmentation spectaculaire de 23,7% du nombre de prêtres, passant de 37 527 en 2010 à 46 421 en 2017. L’Asie du Sud et de l’Est  et l’Amérique latine voient aussi augmenter leur nombre de prêtres, qui diminue par contre en Europe, en Amérique du Nord, en Océanie et au Moyen-Orient.  

Sur l’ensemble de la planète, le nombre de prêtres religieux a diminué sur la période alors que le nombre de prêtres diocésains a progressé. Le nombre de séminaristes tend toutefois à baisser, passant d’un pic de 120 000 en 2011 à environ 115 000 en 2017.

Le développement du diaconat permanent et des missionnaires laïcs

Le nombre de diacres permanents a connu une forte progression de 18,5% entre 2010 et 2017, passant précisément de 39 564 en 2010 à 46 894 en 2017, mais ils se concentrent très majoritairement en Europe et en Amérique. L’Afrique, l’Asie et l’Océanie ne regroupent que 3% des diacres permanents recensés dans le monde. Ces différences se retrouvent dans les ratios du nombre de diacres par rapport aux nombres de prêtres, de 1 pour 100 en Afrique à 25 pour 100 en Amérique.

Les hommes religieux non-prêtres sont de moins en moins nombreux, avec une diminution de 5,7% entre 2010 et 2017. Il sont environ 50 000 dans le monde. L’Europe en rassemble environ 15 000, soit la proportion la plus importante par rapport aux autres continents, mais avec une forte diminution de près de 16% sur la période.

Les religieuses ayant effectué leurs vœux étaient 648 910 en 2017, ce qui représente une forte diminution de plus de 10% par rapport à 2010. L’Europe et l’Océanie enregistrent des baisses de plus de 19% en sept ans, la diminution est de 16% en Amérique, alors que l’Afrique enregistre une augmentation de 11,5% et l’Asie de 4,6%. Les Instituts séculiers enregistrent sur la période une baisse significative du nombre de membres, avec une diminution de 15,5%, passant de 26 800 membres (hommes et femmes) à 22 642.

Le nombre de missionnaires laïcs a en revanche augmenté de plus de 6%, passant de 335 500 à 355 8000, mais cette réalité se concentre essentiellement en Amérique. Les statistiques officielles de l’Église catholique recensent également 3,12 millions de catéchistes, avec une légère baisse sur la période en Amérique et en Europe et une augmentation en Asie et en Afrique.

L’ensemble de ces données corrobore une diminution du poids de l’Europe dans les dynamiques à l’œuvre dans l’Église catholique, qui rejoignent en partie les tendances démographiques de fond, alors que l’Afrique et l’Asie montent en puissance.

Commentaires

  • Pas de quoi pavoiser, en fait. Selon I.media, le nombre de catholiques s’élève à quelque 17% de la population mondiale : sauf erreur, c’est un pourcentage qui n’a guère bougé depuis de très nombreuses années.

    Quelques remarques :

    Si le pourcentage global se maintient, il le doit surtout aux catholiques africains qui sont 228 millions, soit un accroissement de 23% par rapport au dernier relevé et cette bonne santé se double d’une hausse vigoureuse et constante en matière de vocations sacerdotales, ce qui devrait faire réfléchir les partisans occidentaux de l’abolition du célibat des prêtres.

    La moitié des catholiques du monde est américaine (Nord et Sud confondus). La population de l’Amérique du Sud compterait encore 57% de catholiques (et combien de protestants « évangéliques » ?) mais le nombre de ses vocations sacerdotales (qui n’a jamais été glorieux) s’est encore affaissé avec un nombre de séminaristes le plus bas au monde (5% de la population catholique du sous-continent) : en-dessous même du niveau européen.

    En Océanie, peu peuplée, le nombre de catholiques (10 millions pour 42 millions d’habitants) serait en hausse de 10% .

    L’Asie offre un visage contrasté mais dans l’ensemble les catholiques dépassent à peine 10% de la population et 75% d’entre eux sont concentrés aux Philippines où les vocations sont en chute libre (corroborant ainsi les impressions de déclin spirituel souvent rapportées au sujet de l’état spirituel de ce pays).

    Quant à l’Europe, elle confirme sa tendance la moins dynamique de toutes, avec 22% des baptisés, et une croissance d’à peine 0,2%.

    Vivement un pape africain pour relever le gant…

  • Evolutions contrastées ? Un exemple.

    - Ce dimanche de Pâques à Sibenic (Croatie), durant toute la messe présidée par l'évêque du lieu, dans sa cathédrale bondée, un confessionnal n'a pas cessé de recevoir des pénitents.
    - Vous me direz : Comment ça ? C'est pas bien de (se) confesser pendant la messe... Bon. Si vous le dites.
    - Mais dans la chapelle où j'ai mes habitudes ici, dans nos anciens Pays-Bas catholiques, le confessionnal sert de placard à balais et de réserve pour les produits d'entretien.
    - Et quand on passe à la communion, tout le monde s'y lève comme un seul homme.
    - A telle enseigne qu'on peut se demander si l'Eglise qui vivote en Belgique est bien catholique, ou non.

  • … Mgr le Cardinal Sarah a des solutions pour notre monde inquiet, soucieux de luxe, de confort et puis c'est tout...
    Il est interrogé sur son livre par "Tv Libertés" : "Le soir approche et déjà le jour baisse".
    Il a constaté entre autre que l'on ne parle plus dans les prédications de "péché originel" ni de "fins dernières".
    L'essentiel pour notre temps serait de donner Dieu aux pauvres que nous sommes tous et toutes en vue de l'Eternité. C'est super important avant que le soir ne tombe, cela arrivera inévitablement, alors que nous n' avons pas été averti qu'il fallait aussi et surtout découvrir notre vocation à la sainteté de nos vies. L'amour n'est pas seulement un sentiment, dit-il, c'est surtout un don total de nous même à l'autre, le regard fixé sur le Christ en Croix … Il s'est inspiré de l'évangile de St Luc sur les disciples d'Emmaüs.

Les commentaires sont fermés.