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Allemagne : les femmes catholiques appelées à se mobiliser contre l'Eglise

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Du site "Pro Liturgia" relayant Kathnet :

Un groupe de fidèles allemands dénommé « Maria 2.0 » appelle à une « grève de l’Eglise » du 11 au 18 mai. Les femmes prenant part à l’action devront refuser d’entrer dans une église durant cette « grève ».

On remarquera que le terme « grève » est ici mal choisi. Une grève vise en principe à améliorer les conditions de travail comme par exemple obtenir un meilleur salaire ou davantage de congés. La « grève de l'église » voulue par « Maria 2.0 » n’est donc pas une grève au vrai sens du terme. Il s’agit plutôt d’un boycott.

Les participants au boycott sont invités à organiser eux-mêmes des offices devant les églises et à porter des vêtements blancs.

Les revendications des organisateurs sont :
- l’accès des femmes à tous les ministères de l’Eglise
- l’abrogation du célibat sacerdotal obligatoire
- la prise en compte de la vie du peuple pour revoir les questions touchant à la morale sexuelle enseignée par l’Eglise 
- l’interdiction de donner une responsabilité ecclésiale aux responsables d’abus sexuels
- l’obligation de soumettre les cas d’abus à des tribunaux laïcs.

Prenant en compte que les revendications ne peuvent prises en compte ni au niveau des paroisses ni au niveau des diocèses les « grévistes » ont adressé une lettre ouverte au pape François.

A partir de la paroisse d’ « Heilig Kreuz » de Münster, où la campagne a été lancée, le mouvement s’étend à présent rapidement à travers l’Allemagne. Comme pour les « Gilets jaunes » en France, il ne s’agit pas d’une action contrôlée mais bien d’une initiative informelle. On peut donc supposer qu’au niveau local, les actions se feront de manière très spontanée.

Ce qui est nettement plus troublant, c’est de constater que des structures officielles de l’Eglise soient utilisées pour promouvoir cette action anti-Eglise. Ainsi, dans le groupement pastoral de Castrop-Rauxel sud (archevêché de Paderborn), l’action est promue en première page du bulletin d’actualité paroissiale. Le porte-parole de l'évêque déclare comprendre les personnes qui expriment leur déception et leur mécontentement face à certains sujets concernant l’Eglise : « De telles initiatives sont soutenues par des catholiques engagés qui s’intéressent profondément à l’Eglise. Ils contribuent à façonner l’avenir de l’Eglise. »

Dans le diocèse de Mayence, une affiche de l’action menée par « Maria 2.0 » a été envoyée aux municipalités pour les inviter à participer au mouvement (rappelons qu’en Allemagne, l’Eglise bénéficie d’un statut concordataire).

Dans le diocèse de Rottenburg-Stuttgart, une demande de participation à l’action a été envoyée par un clerc et figure sur l’en-tête du site du diocèse avec le texte suivant : « Veuillez voir où et comment vous pouvez participer et montrer votre solidarité avec les femmes dans l’Eglise. »

Ces trois exemples montrent à quel point de telles actions controversées sont déjà soutenues au sein des structures de l’Eglise.

Dans le cadre de la « grève », les messes devront être boycottées par les femmes ce dimanche 12 mai 2019. Le site internet « nordbayern.de » indique que les messes des paroisses de Heroldsbach, Oesdorf, Wimmelbach et Poppendorf seront supprimées annulés pendant toute la durée du boycott. 
Par ailleurs, il est extrêmement surprenant que malgré la diffusion toujours croissante du « boycott », aucun évêque n’ait pris la parole pour tenter de clarifier la situation.

Il reste maintenant à voir dans quelle mesure le « boycott » va s’étendre et durer, et quel sera son impact réel dans les régions de langue germanique où l’Eglise est déjà - dans certains pays comme l’Allemagne - en état de schisme.

Source : Kathnet.

Commentaires

  • La grande folie des années post-conciliaires est de retour et aucun évêque n'ose dire stop !

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