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Refus d'enfants : de plus en plus de jeunes optent pour une contraception définitive

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D'Audrey Morard sur le site de La Libre :

Le boom de la contraception définitive chez les jeunes

Des moins de 25 ans décident de sauter le pas. Le dialogue avec le médecin est alors essentiel.

Quand on pense à la contraception définitive, on pense à des trentenaires, des quarantenaires, des cinquantenaires. Et puis, il y a les plus jeunes. C’est le cas d’Anna, 20 ans.

Elle va subir une ligature des trompes dans trois mois. Elle ne souhaite pas avoir d’enfants. Jusqu’à l’âge de 16 ans, elle en voulait, "deux" précise-t-elle. Elle a progressivement changé d’avis. "Je veux me sentir libre de faire ce que j’ai envie, quand je veux. En plus, ma maman et moi avons une santé fragile : des scolioses, des problèmes aux yeux, aux pieds. Je ne veux pas que mon enfant subisse la même chose, les mêmes douleurs."

Selon l’INAMI , la vasectomie a augmenté de 16,5 % entre 2006 et 2016 en Belgique, tandis que la ligature des trompes connaît une baisse de 33 %. Une opération à l’âge de vingt ans est possible. La vasectomie et la ligature des trompes sont de lourdes opérations et a priori irréversibles.

La première consiste à sectionner le canal déférent. Cette partie de l’appareil génital permet de transporter les spermatozoïdes vers la verge. Au cours d’une ligature des trompes, un clip en titane de trois millimètres est apposé sur les trompes de Fallope.

Anna est consciente des conséquences, mais cela n’influence en rien sa décision : "J’ai côtoyé des enfants, j’ai une nièce de six mois. Mais je n’ai pas développé ce contact avec les enfants. Je mets du temps. J’ai d’ailleurs dit à ma tante : ‘Je n’aurai pas tout de suite de l’amour pour ta fille, mais je serai toujours là pour elle si elle a besoin de moi.’" L’entourage d’Anna est partagé sur sa décision. Sa famille se montre compréhensive. Seul un de ses oncles se montre plus réticent : "Il m’a demandé, pourquoi tu fais ça maintenant ?"

Les patients arrivent sûrs de leur choix en consultation. Face à cette attitude, comment réagit le médecin ? "Le médecin a toujours le droit de refuser de pratiquer une vasectomie ou une ligature des trompes", explique le Professeur Bertrand Tombal, urologue aux Cliniques Saint-Luc. Il a déjà eu en consultation des jeunes hommes de 18 ans ou 22 ans. Face à ces cas de figure, le spécialiste favorise le dialogue. Il est arrivé à en dissuader certains. "On leur explique que ce n’est pas forcément une bonne idée. Ils doivent comprendre les tenants et les aboutissants d’une telle opération. Leur argumentaire doit être solide et équivalent à leur demande", souligne le praticien qui a refusé des opérations à des jeunes hommes. "J’ai dit non, mais rien ne dit qu’ils sont allés voir ailleurs..."

À l’hôpital Saint-Pierre, un travail multidisciplinaire a été mis en place pour discuter des patientes car "chaque demande est unique", insiste Sarah Colman, psychologue. Elle travaille en étroite collaboration avec les gynécologues Daniel Murillo et Yannick Manigart. "Bien sûr qu’on craint toujours que des patientes regrettent, encore plus quand elles ont moins de 25 ans. Nous voulons être une oreille attentive pour elles. C’est pour cela que l’équipe échange ensemble et avec la patiente. Nous sommes assez ouverts, mais nous devons être à l’aise avec ce que l’on fait, en accord avec notre conscience", déclare le Docteur Manigart. "Un médecin qui n’est pas entouré, qui n’a pas le retour d’une psychologue, ira plus facilement vers un refus", ajoute Sarah Colman.

Anna a pris le temps de discuter avec son gynécologue. "Pas une seule seconde" le spécialiste a tenté de dissuader la jeune femme. Anna ne redoute pas cette prochaine intervention. "J’ai déjà subi treize opérations. Ce n’est pas une de plus qui va me faire peur !"

Commentaires

  • Avec ou sans bla-bla autour, ce genre d'opération manifeste un refus de l'avenir.

  • Oui, c'est horrible de refuser l'avenir ! Et pas seulement pour soi, aussi pour d'autres êtres qui n'ont pas le droit d'éclore. C'est un peu suicider l'humanité. le "locataire du dessous " doit jubiler !

  • Rien d'étonnant dans une société du consumérisme effréné, de l’égocentrisme, du narcissisme, plongée de plus en plus dans la culture de mort, qui par essence est fermée sur la vie.... Seigneur, prends pitié de nous, et que Ton règne vienne, que Ta Lumière vienne dissiper ces ténèbres de plus en plus denses !!

  • moi non plus je n'etais pas attirée par les enfants, je me sentais incompétente pour en élever, mais quand j'ai eu mon premier a 31 ans, je suis tombée en amour pour lui, tout est allé bien et apres j'en ai eu cinq autres, et aujourd'hui je suis si heureuse de les avoir!

  • … espérons un retour à la vertu. Cela paraît impossible, et pourtant.
    On perçoit par exemple qu'au niveau nourriture, on veuille urgemment consommer des aliments vertueux qui respectent différents critères de production, de conditionnement, de fraîcheur pour stopper les maladies anormalement contractées depuis quelques temps.
    Procès à Mosanto ! Procès à Coca-Cola ! Procès aux laboratoires qui font de "com" pour des produits soit disant de "confort" mais qui contrarient le fonctionnement normal du corps et provoquent des embolies pulmonaires (pilule).
    Procès aux producteurs de drogues qui amènent des addictions chez les très jeunes qui peuvent se retrouver dans les mains de la justice pour des incivilités ou des violences regrettables mais parfois irréparables.

    Il faudra bien se prendre en main et avoir une culture de la responsabilité, car nous ne sommes plus protégés par personne. C'est le constat que l'on peut faire. Les politiciens, surtout les socialistes veulent légaliser le cannabis, ouvrir des centres de consommation de cannabis, et un centre pour "ados". (liège) pour les aider à résoudre tous leurs problèmes (300.000 euros votés pour ce service)
    Réserver ce produit aux grandes souffrances physiques, c'est sans doute la raison d'être de cette plante et non pour s'amuser, troubler l'étude, la concentration, la motivation pour réussir , l'empathie, la générosité, le respect des parents, la reconnaissance et la gratitude envers ceux qui leur apportent un plus, le Seigneur Dieu en tout premier.

  • Le ministre, le docteur, le psy, sont commissionnés par la « société » pour sermonner, influencer (comment, dans quelle direction, selon quels critères) les réfractaires.

    Les parents, la famille, le prêtre, Nos Seigneurs messieurs les évêques sont négligeables, ils n’ont d’ailleurs rien à dire. Le pape demande à chacun de réfléchir dans son for intérieur.

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